Clic-clac, clic-clac, clic-clac...
Je suis sur le lit et le pense à l'amour. Et au plaisir du sexe. Et à l"égoïsme,à la jalousie et à cette grande montagne qui crache du feu et qui s'appelle la haine
Je ne me suis pas encore bien rendu compte de ce qui s'est passé, mais je sais enfin quel a été mon rôle dans cette histoire.
J'ai essayé de comprendre un peu mieux tout ça et ce n'est pas facile. Je ne sais pas, par exemple, quand cela a commencé. Je sais quand a débuté ma participation, je me rappelle le moment où je l'ai vue pour la première fois et peut-être que mon rôle dans cette étrange machination avait été décidé depuis longtemps. Longtemps avant qu'elle ne vienne me voir.
Aurais-je pu prévoir cela ? Aurais-je pu me rendre compte de ce qui se passait et me protéger ? Me retirer de tout cela et disparaître ? Je vois, maintenant qu'on sait la façon dont tout ça s'est combiné, que j'aurais dû savoir où on allait. J'aurais dû voir les signaux de danger. J'aurais dû comprendre bien plus tôt ce qui se passait. J'aurais dû… J'aurais dû… J'aurais dû…
C'est curieux comme il est facile de commettre une erreur lorsqu'on n'est au courant de rien. Ce n'est même pas une erreur, tant qu'on ne se rend compte de rien et que c'est beaucoup plus tard que l'on comprend ce qui s'est passé ; tant qu'on ne regarde pas en arrière et qu'on ne voit pas comment ni pourquoi tout cela s'est produit. J'ai commis une erreur. Tomber dans le panneau, une fois encore, voilà ce qui m'est arrivé. Dans certains cas, c'était volontairement. Dans mon for intérieur, je le savais et je savais aussi qu'il y avait danger, mais je ne savais pas tout.
"Comme toujours lorsque je suis couchée dans ma solitude et que je pense à ce qui s'est passé, mon esprit s'évade pour rejoindre Betty.Je me recroqueville sous la couette.Parfois, les souvenirs m'assaillent avec tellement de violence que j'en pleure.
Comme elle me manque!
Comme ils me manquent, ses doux baisers sur mon corps.
Ô, Betty..."
"C'était notre lune de miel et elle m'aveuglait jusqu'à me cacher le soleil. Je l'adorais !"
Combien je désirais l’avoir tout entière pour moi et jusqu’où pouvait aller ma jalousie envers son mari. C’est à partir de ce moment-là que je me mis à haïr Tómas Ottósson Zoëga.
C’est un sentiment que je n’avais jamais ressenti auparavant à l’égard de quiconque et que Bettý allait réchauffer et entretenir comme une fleur délicate.
Avant Betty, je n'avais jamais eu autant de plaisir à faire l'amour. Je me rendais compte peu à peu que je l'aimais. Je lui avais dit que ça avait été le coup de foudre quand je l'avais vu entrer dans la salle de cinéma où je faisais mon exposé et qu'elle était montée ensuite sur le podium pour me parler
Ma réflexion n'a jamais été aussi loin que la sienne. Je n'ai jamais vu la direction dans laquelle nous allions. J'avais trop confiance en elle pour ça. Je n'ai jamais vu l'image en entier, uniquement le petit point que j'étais, et en fait, je n'ai jamais su avec certitude où se trouvait mon lopin de terre sur la carte de géographie de Betty. Je ne l'ai vu que quand il était trop tard.
Je vais mieux quand je regarde ce qui s'est passé comme si c'était un rêve. Comme si c'était irréel. Comme quelque chose qui ne s'est jamais passé. C'est comme ça que je préfère voir les choses.
betty.
je n'ai jamais aussi bien connu une femme et pourtant, aucune ne m'a été autant étrangère.
Elle a été pour moi comme un livre ouvert et en même temps une énigme absolument indéchiffrable .
Je n' ai aucune idée du temps qui s' est écoulé depuis que je suis en détention provisoire. J' ai demandé à mon avocat qui est venu il y a deux jours , ..../....., et alors il m'a dit que nous en étions à la deuxième semaine. Comme si nous étions ensemble en détention provisoire.( p15)