Qu'est-ce qui vous conduit à ignorer les signaux de danger, les erreurs, à refuser de voir ou de comprendre ce qu'on ne perçoit que lorsqu'on court à sa perte ? D'où vient ce grandiose refus ? Pourquoi fait-on le choix de ne pas voir les dangers alors qu'ils sont devant notre nez ? Est-ce que c'est ça, l'amour ? Est-ce que c'est pour ça que l'amour rend aveugle ?
-Tu es cinglée, dis-je
-Si seulement tu savais...
J'étais en train de le cocufier , lui là , assis en face de moi dans son bureau .
Certaines personnes travaillent toute leur vie dans une profession qui ne leur donne aucune satisfaction et elles ne font jamais rien pour en changer.( p50)
Je me souviens avoir pensé que c'est l'argent qui avait créé cet homme. J'aurais pu lui dire ce que je pensais de ces petits merdeux qui n'ont jamais eu envie de se cultiver parce qu'ils prennent la culture pour une perte de temps et une idiotie. Qu'ils avaient des complexes parce qu'ils savaient que les gens qu'ils engagent sont bien meilleurs qu'eux. Je ne savais pas s'il était capable de lire une autre langue. Et il était sûr de lui, comme tous ceux qui n'ont pas besoin de se soucier de gagner leur vie. Il croyait qu'il avait le droit de faire tout ce qu'il voulait parce qu'il était riche. Son air assuré avait une odeur d'argent.
- Je suis arrivé à un âge, dit-il, où mon plus grand désir est d'avoir des enfants. D'avoir quelqu'un pour me succéder. Peu importe que ce soit un garçon ou une fille. Je veux que ...
Il eut un rictus
- D'ailleurs l'entreprise n'a aucune importance. Je m'en suis rendu compte trop tard. Ce sont les enfants, l'important. C'est important d'avoir des enfants. Je m'en rends compte à présent.
Le pire, dans cet endroit, c'est le calme. Il règne un silence qui m'enveloppe comme une couverture épaisse.
On croit toujours que la vie n'est pas comme au cinéma, mais en fait c'est pareil.
Qui entreprendrait d'examiner sa vie au microscope ? Qui en aurait le courage ? Personne ne peut supporter d'aller au fond de soi sans s'apitoyer ou être complaisant envers soi. Celui qui dit le contraire est un menteur.
« Je vais mieux quand je regarde ce qui s’était passé comme si c’était un rêve. Comme si c’était irréel. Comme quelque chose qui ne s’est jamais passé. C’est comme ça que je préfère voir les choses. Comme quelque chose que je vois devant moi et qui ne s’est jamais passé. Et je sais que bientôt je me réveillerai et qu’alors, je ne serai plus dans cette cellule crasseuse, mais chez moi dans ma chambre et que je regarderai sur la table de nuit la photo de papa qui me sourit comme toujours.
Il faut seulement que je me réveille.
Si seulement je pouvais me réveiller. »