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3,57

sur 581 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Avec Ce que savait la nuit, et Konrad, son ex flic à la retraite, croisé dans Passage des ombres, nous continuons d'avancer à tâtons dans cette nouvelle histoire concoctée par Arnaldur Indridason.

Ici, la mémoire et les souvenirs supplantent les réponses obtenues par les données et les relevés scientifiques. L'être humain y surpasse la technologie, c'est moins rapide, chronophage mais d'une efficacité redoutable.

Les énigmes se résolvent peu à peu, au gré des rencontres, de flash-back, de témoignages.
Le temps se dilate, l'espace temps est roi, et la réalité en 3D, les temporalités s'entrelacent.

Les nuits sont plus longues que les jours en cette fin d'automne. Les saisons balisent le récit et, la météorologie celle de l'état d'esprit de Konrad.
Konrad, cet enquêteur vieillissant qui , lui aussi comme son prédécesseur Erlendur, redonne la voix à ceux qui se sont tus il y a déjà bien longtemps, se faisant le médiateur entre le monde des vivants et celui des morts.

Eclipse lunaire, fonte des glaces, nous sommes si petits et si grands, des poussières d'étoiles en attente du grand voyage semble nous chuchoter Arnaldur Indridason, déchirés, écartelés entre nos parts d'ombre et de lumière, une lutte sans répit que son compatriote le poète Einar Benediktsson (1864-1940) a su si bien évoquer.

Alors encore une fois chapeau bas Monsieur Arnaldur Indridason, bravo à Eric Boury,
merci pour ces vagues d'émotions que vous savez si bien susciter.
Un roman policier qui va bien au-delà du genre,
une réflexion existentialiste teintée d'une grande humanité… et des préoccupations universelles et très actuelles.
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Ce que j'ai ressenti :

***Tu te rappelleras le souffle de l'elfe…
Quelle joie de pouvoir me replonger dans les eaux froides de l'Islande, et retrouver l'ex-inspecteur Konrad. Je me rappelle l'immense coup de coeur pour Passage des Ombres et j'étais contente que ce nouveau tome soit dans la continuité de la Trilogie des Ombres. Ce personnage est particulièrement touchant, et grâce à cette nouvelle enquête et le cadavre sorti du glacier de Langjökull, j'ai pu retrouver de la magie de mon précédent ressenti, tout en découvrant encore des facettes intéressantes du personnage de Konrad. Les elfes ne sont plus, mais il n'en reste pas moins qu'il y a quelque chose de fascinant à se plonger dans les romans de Arnaldur Indridason.

« -Et dire qu'il y a encore des gens pour douter des effets de l'activité humaine sur le climat, avait déploré le glaciologue dans l'émission matinale. »

***Tu entendras les vibrations de la Lune.
Arnaldur Indridason m'a encore conquise avec sa plume, un mélange de poésie et de force tranquille. Il conte avec une douce mélancolie, les affres de la culpabilité, tout en déclinant les sonorités des appels silencieux des coupables et des innocents. La Lune, témoin des drames, éclaire d'une douce lumière les pires douleurs. Il y a eu un moment magique avec cette éclipse de lune, qui m'a énormément touchée…De manière posée et efficace, ce roman noir est à la fois un passionnant engrenage d'interrogatoires et une contemplation d'une beauté stupéfiante. Maintenant, je rêve de voir L'Islande au clair de Lune, c'est dire, son pouvoir de persuasion….

« La lune était décrite ainsi dans un poème : elle était la boucle de la nuit. L'antique amie des amants. »

***Tu diras…Ce que savait la nuit
La nuit, les secrets sont toujours plus lourds à porter, alors Konrad récolte les confidences, les souffrances, les aveux terribles… Même à 30 ans du drame, les mots ressortent, les souvenirs resurgissent, les ombres reviennent…Les fragments de vies se collent un à un, et doucement le puzzle de ce meurtre sordide, prend forme dans le regard hanté de cet inspecteur à la retraite…Le rouge et le noir s'épousent sur un fond blanc glacé, et c'est magnifique…

« La seule manière de vaincre la mort est de l'accepter. »

Le petit +: La couverture sublime!



Ma note Plaisir de Lecture 9/10
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Le corps d'un homme vient d'être retrouvé piégé dans un glacier en Islande.
Cet homme avait disparu 30 ans plus tôt et c'était Konrad qui avait été chargé de cette affaire à l'époque.
Mais Konrad n'est plus policier, c'est un retraité qui a beaucoup de temps devant lui depuis qu'il est veuf et ça le démange de participer à l'enquête car il n'a jamais oublié cet homme et cette enquête inachevée.
Mais bien entendu, au bout de tant d'années, il ne reste aucun indice matériel, seulement de vagues souvenirs et encore….
C'est donc une vraie quête à travers la mémoire que Konrad va entreprendre, la sienne et celle des quelques témoins de l'époque, d'autant qu'il est lui même hanté par le meurtre non résolu de son père.
J'ai beaucoup aimé l'ambiance mélancolique de ce roman et les descriptions de la vie en Islande.
Un roman hypnotique.
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Un bon "cold case" mélancolique, surprenant avec peu d'action pour un climat et un côté social et psychologique excellemment dépeint. le rythme est tel que j'ai ressenti un drame social au lieu d'un polar dans le bon sens. Une bonne lecture sans cruauté particulière chargée plutôt de la misère humaine. Les personnages sont secrets, marqués par le poids du passé. L'intrigue n'a rien d'exceptionnelle, un dénouement à la hauteur du livre.
J'ai aimé ce Konrad, policier à la retraite, qui met son nez dans une vieille affaire non résolue qui le hante.
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Lorsque des touristes tombent sur un cadavre lors d'une visite d'un glacier, ça va remuer beaucoup de choses.... Effectivement ce cadavre n'est pas mort hier mais il y a trente ans... Trente longues années, trente années de questionnement pour les proches, la police... Trente ans de secrets qu'on avait cru enfoui avec ce cadavre !

Les chapitres sont courts, l'écriture fluide !

Arnaldur Indridason est un maître ! Un grand écrivain, j'adore son style ! Il sait mettre l'ambiance ! Nous immerger dans son monde, dans son pays ! On est totalement hypnotisé par sa plume ! Cela faisait un moment que j'avais pas lu de policier nordique et j'avoue que ça me manqué 😊
Je passe tellement de moment unique en ces terres isolés mais où règne une ambiance bien particulière !

Ce roman montre (une fois de plus) qu'on ne s'ennuie pas en Islande ! Que cet homme, ce magnifique, ce grand écrivain à un talent hors du commun ! 😍
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Encore un très bon Indridason !

C'est toujours avec beaucoup de plaisir que je me plonge dans l'univers d'Indridason et de ses enquêteurs. Ici c'est Konrad, pourtant à la retraite qui reprend du service pour une enquête vieille de 30 ans restée sans suite.

Le changement climatique et la fonte des glaciers font ressurgir le corps d'un homme disparu 30 ans plus tôt.
A l'époque, sans cadavre, l'enquête avait vite stagné. Un des associés de Sigurvin a pourtant été accusé et sérieusement malmené par les enquêteurs. Leur dispute la veille de sa disparition faisait de lui le coupable idéal. Sa vie en a été profondément marquée.
Konrad quant à lui a lutté contre la culpabilité de ne pas être en capacité de résoudre cette enquête. Arrivé à la retraite, cette enquête inachevée est toujours très présente dans sa mémoire.

Voilà qu'à peine le cadavre sorti des glaces, la police arrête de nouveau l'associé pour l'accuser de meurtre. Celui-ci demandera à voir Konrad le sachant pourtant à la retraite pour clamer à nouveau son innocence et lui demander de faire la lumière sur cette énigme.

Konrad n'est pas officiellement autorisé à enquêter.
L'ennui qui pèse sur ces journées depuis qu'il a pris sa retraite, sa ténacité et sa volonté farouche de résoudre cette affaire font progressivement le mener sur des pistes ignorées par les flics en charge de l'enquête. Des flics qui se contenteraient bien du 1er suspect venu, c'est à dire l'associé.

Konrad va donc fouiller, questionner, remuer l'environnement de Sigurvin et se mettre à dos ses ex-collègues.

Une énigme bien menée, une ambiance nordique envoutante, des personnages attachants et complexes en proie à l'introspection.

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Le réchauffement climatique n'épargne pas l'Islande. Les glaciers reculent, le Langjökull pourrait disparaître d'ici la fin du 21ème siècle. Des touristes en excursion viennent d'y découvrir un cadavre rejeté par les glaces. Sigurvin a été retrouvé, il avait disparu il y a trente ans. Konrad, retraité de la Crim', est prévenu, c'est lui qui avait enquêté à l'époque mais sans résultat. Hjaltalin avait été suspecté mais en l'absence de cadavre il n'avait pu être inculpé. Hjaltalin vient de décéder, il n'avait jamais cessé de clamer son innocence. Sous le regard conciliant de Marta, une ancienne collègue de la Crim', Konrad reprend des recherches, par curiosité, en guise de hobby de retraité en quelque sorte. La disparition de Sigurvin n'a jamais cessé de hanter ses pensées.

Ce récit rassemble tous les ingrédients d'un cold case. Konrad se heurte aux souvenirs émoussés des témoins, certains sont morts. Il découvre des négligences dans l'enquête d'alors. Autant d'impasses que le vieux flic redécouvre aujourd'hui. Mais la découverte du cadavre de Sigurvin délie aussi les langues et ravive des souvenirs comme ceux d'une femme dont le frère Villi est mort renversé un soir de tempête de neige par une voiture qui a pris la fuite. Villi est mort il y a sept ans. Lorsque Sigurvin a disparu, Villi n'était qu'un gamin et il avait vu un homme au comportement bizarre et un gros 4 X 4 qui rôdait. Trente ans plus tard, Konrad part à la recherche de ce véhicule. Il n'y a pas d'investigations à mener mais simplement rencontrer des gens, leur parler, tenter de raviver leurs souvenirs et faire resurgir un détail anodin pour progresser vers la vérité. Arnaldur Indridason maîtrise à la perfection l'art de raconter le quotidien de personnes ordinaires, c'est ce qui fait le charme et l'intérêt de ce récit dans lequel les codes des procédures policières sont absents. Ce sont des fragments de vie qui peu-à-peu s'assemblent pour constituer les faits du jour où Sigurvin est mort et son cadavre dissimulé dans les glaces du Langjökull.

Ce roman est aussi une réflexion sur la vieillesse, sur la fin de vie, sur les choix du passé et leurs conséquences. Konrad voit aussi des épisodes personnels ressurgir de sa mémoire, son épouse décédée bien sûr mais surtout son enfance et le souvenir d'un père peu fréquentable. C'était une crapule qui sévissait dans le quartier des ombres de Skuggahverfi et qui a été assassiné, un meurtre jamais élucidé. Konrad voudrait éclaircir cette page noire de son enfance. Ce sera à n'en pas douter le fil conducteur de cette nouvelle série et c'est ce qui la rend particulièrement prometteuse. le personnage de Konrad, flic à la retraite avait été esquissé dans le tome 3 de la Trilogie des ombres.

Arnaldur INDRIDASONCe que savait la nuit. Titre original « Myrkrið veit », Islande 2017. Traduit par Eric Boury pour les Éditions Métailié en février 2019, ISBN 979-10-226-0842-8. Réédition en poche, février 2020, Points Policier n°5125 , ISBN 9782757881057.
Lien : http://cercle-du-polar-polai..
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Mais quel bonheur de retrouver la plume d'Arnaldur Indridason et la fluidité dans le texte et le récit.

Une lecture facile et intéressante. J'ai eu du mal à faire des pauses.

Et pourtant ici, il n'est pas question de nos habituels enquêteurs Erlendur et son équipe, non.
Non, on découvre un flic en retraite avec de sombres secrets (père, adultère etc) qui finit par tenter de résoudre l'enquête qui a pourri sa vie et sa carrière quand surgit enfin le cadavre du disparu 30 années avant.
Le réchauffement climatique a joué sa seule partition louable : mettre à jour le corps de Sigurvin.

Des moments touchants, des moments sombres mais vous lisez la critique (basique) d'une lectrice ravie
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Un polar palpitant.

Un corps est retrouvé dans un glacier. Une enquête vielle de 30 ans est réouverte. Konrad reprend du service pour tente de résoudre cette énigme sur laquelle il avait travaillé.

Il y a bien longtemps qu'un roman de ce genre ne m'avait autant happée tant il est passionnant et très bien lu.
J'ai écouté cet audiolib en quelques jours (3) , c'est un record pour ce genre de roman.
Tout ça pour vous dire qu'Arnaldur Indridason m'a emporté dans son récit à mon plus grand étonnement. J'ai déjà lu des romans de l'auteur : aucun ne m'a autant passionnée. Il développe ici une intrigue qui nous donne envie de toujours en savoir plus : difficile de le lâcher.

Le personnage de Konrad est très intéressant par son caractère, son passé, sa manière de mener l'enquête envers et contre ses anciens collègues. Il inspire confiance aux personnes qu'il interroge. On se sent bien avec lui.

La lecture de Martin Spinhayer est aussi pour beaucoup, je pense, dans mon addiction à écouter ce roman. Sa voix est parfaite pour retranscrire un polar nordique et interpréter Konrad. Sa lecture nous tient en haleine tout du long.
Lien : https://viou03etsesdrolesdel..
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J'aime bien cette atmosphère des polars qui se passent dans les pays nordiques, il y a une manière de d'écrire l'ambiance de manière très intéressante pour comprendre comment vivent les gens.
Ici Indridason nous fait suivre un policier retraité qu'une vieille affaire non résolue hante. Il dérive entre les souvenirs de sa vie d'autrefois avec sa femme qui vient de décéder d'un cancer, et cette enquête avec ce coupable que tout désigne, contre lequel il n'y a pas eu de preuves convaincantes, et qui a vu sa vie détruite malgré tout. Bref la découverte du corps du disparu pour lequel tout s'est enclenché et que personne n'avait trouvé, est le prétexte à ce que le roman prenne le temps de donner le contexte, les pistes, les ratés et les vrais visages de certains protagonistes.
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