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3,57

sur 581 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un flic à la retraite cesse t' il d'être un flic lors de la retraite ?
C'est un peu la question qui vient à l'esprit du lecteur en commençant ce roman. Une fois fini, il a sa réponse....
Il est des affaires qui obsèdent les policiers bien longtemps après, surtout si l'enquête n'a jamais abouti. On appelle ça les "cas boomerang", parce qu'ils vous reviennent en pleine gueule , le jour, la nuit ...
C'est le cas de "l'affaire Sigurvin", un homme disparu depuis trente ans. Son ex-associé a été accusé de meurtre , il a toujours proclamé son innocence, sans cadavre, les policiers n'ont jamais pu prouver sa culpabilité. Mais sa vie en a été impactée, et entachée. ...Et voilà, que le cadavre de Sigurvin apparaît après trente ans, Konrad est consulté à titre officieux, c'est lui qui était en charge de l'enquête à l'époque.
Luttant contre la culpabilité d' être passé à côté de quelque chose, contre la culpabilité d'avoir désigné un coupable qui ne l'était peut- être pas. Luttant contre le fantôme de son père ( un homme peu recommandable). Luttant contre le fantôme de sa femme ,morte d'un cancer. Luttant pour ne pas perdre les souvenirs qu'il avait avec elle et pour continuer à vivre vaille que vaille...
Luttant contre ce cold-case, contre le froid islandais, contre la nuit qui petit à petit recouvre le pays...
Luttant contre la nuit qui savait tout , qui a toujours su mais qui n'a rien dit...
Un roman policier d'ambiance contre lequel je n'ai pas lutté , puisqu'il m' a happé dés ses premières pages...
Ah ! La magie des romans qui venaient du froid...

Challenge mauvais genres.
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Où l'on retrouve un personnage du dernier tome de la trilogie des ombres...Konrad, le policier à la retraite qui aime se replonger dans les affaires classées et aider ses anciens collègues.

Découverte macabre par un groupe de touristes et leur guide ( métier en expansion sur l'île depuis quelques temps, permettant aux personnes au chômage de se reconvertir ) dans un glacier qui commence à fondre: le corps congelé d'un homme disparu depuis trente ans, Sigurvin. Konrad, alors en activité, était obsédé par cette affaire non résolue. L'associé du mort avait été suspecté, mais sans aucune preuve, il n'avait pas pu être arrêté. Et Konrad ne croyait pas vraiment en sa culpabilité. Et voilà que le corps est retrouvé !

C'est un accident suspect qui permettra de relancer l'enquête. Un accident pour éliminer un témoin gênant. Mais n'en disons pas plus.

Comme toujours, l'auteur livre une description sans concession de la réalité sociale actuelle de l'Islande, après une crise économique sans précédent. Et les retours dans le passé vont, eux, faire ressurgir des trafics d'alcool et de drogue.

Mais le roman permet aussi de mieux découvrir le personnage complexe de Konrad, seulement esquissé auparavant. Même s'il m'attire moins qu'Erlendur, il a néanmoins un côté attachant, des déchirements intérieurs dus essentiellement à une enfance difficile et à des remords concernant le couple qu'il formait avec Erna. Ses souvenirs de sa femme décédée sont fort émouvants.On pense, la fin le laisse présager, le suivre dans d'autres enquêtes, et notamment on se doute qu'il voudra éclaircir l'assassinat de son père...

Un opus intéressant et prenant, cependant pas parmi les meilleurs de l'auteur, selon moi.
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Pas la peine de vous présenter l'auteur, il est reconnu comme étant le maitre du polar islandais. Pour ceux qui n'aiment pas les romans où il y a de la violence physique et psychologique, je vous invite à lire ses livres. C'est toujours une bonne enquête fluide et bien menée qui vous attend avec lui.
Dès la première page, on entre direct dans l'histoire avec la découverte du cadavre. Une guide islandaise partie en excursion avec un groupe de touristes allemands, voit le visage d'un cadavre à la surface du glacier. Il s'agit de Sigurvin un homme disparu il y a une trentaine d'année. D'après les premières constatations, il a reçu un coup à la base du crane. Grace à la glace, son corps a bien été conservé. A l'époque la police avait comme unique suspect, Hjaltalin mais il avait été relâché car il n'avait pas avoué et la police n'avait pas réussi à prouver son implication dans la disparition de Sigurvin. Il avait été suspecté car il avait été la dernière personne vue en sa compagnie et qu'un témoin l'avait vu se disputer violemment avec lui et le menacer. Hjaltalin va de nouveau être le suspect après la découverte du corps. Konrad, ancien policier à la retraite a toujours gardé en tête cette affaire qu'il a estimé bâclée par un de ses collègues. Même si aujourd'hui il est à la retraite, il va se replonger dans cette affaire. Une femme va venir le voir et son témoignage des évènements qu'elle raconte vont apporter un nouvel éclairage sur la disparition de Sigurvin.
Pour l'instant je n'ai jamais eu de gros coup de coeur avec cet auteur car j'ai besoin d'avoir une touche de surprise ou de fantaisie pour atteindre ce but avec un livre mais je sais que c'est toujours une lecture agréable, fluide, bien construit qui m'attend et c'est une nouvelle fois le cas avec « Ce que savait la nuit »
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Roman qui se lit très vite tant l'intrigue est captivante. La seule difficulté réside dans le nombre important de protagoniste et la mémorisation des patronymes. L'auteur ne se cantonne pas uniquement à l'enquête policière, mais le lecteur peut apprendre des faits intéressants, par exemple concernant l'expédition Franklin...J'ai apprécié cette lecture, même si je reste étonnée par les événements qui ont conduit à un meurtre, irrésolu pendant 30 ans... Tout ça pour ça? mais les histoire d'argent peuvent mener à tout et bien entendu à des assassinats
Une histoire si bien "ficelée" qu'il est difficile d'appréhender la vérité et de savoir qui sont les coupables.
Un excellent divertissement que cette lecture.
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On retrouve l'Islande d'Arnaldur Indridason, dans un polar sans Erlendur ni intrigue d'espionnage.

Le héros, c'est un ancien policier qui s'appelle Konrad (enfin un nom facile à prononcer et à retenir…). Un homme vieillissant qui est né avant son pays, avant que l'Islande devienne indépendante du Danemark.

L'intrigue débute par une guide touristique qui découvre un cadavre gelé enfoui dans un glacier. C'est le corps de Sigurvin, mort il y a trente ans (vraiment un « cold case ». Même à la retraite, Konrad est impliqué malgré lui dans le dossier d'enquête, une recherche bien tissée.

Mais outre l'affaire policière, c'est le talent de l'auteur pour décrire la société islandaise et ses problèmes qui est intéressant. À travers la variété des personnages, on constate les ravages de la consommation d'alcool et on découvre les mutations de l'économie, l'effondrement des banques et l'afflux touristique.

Le côté humain n'est pas oublié, même les héros ont leurs faiblesses. On a aussi une bonne dose de tendresse avec l'amour de Konrad pour sa femme décédée.

Une agréable lecture nordique.
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C'est parti pour une nouvelle série islandaise par ce grand auteur de romans policiers qui mène habilement enquête et état de la société islandaise.
Notre enquêteur est Konrad, ancien flic à la retraite, apparu dans le dernier volet de la trilogie des ombres.
Tout de suite, l'auteur confronte son lecteur au côté sombre de son personnage, ce qui, paradoxalement, le rend très vite attachant.
Un cadavre est retrouvé pris dans un glacier. La victime est portée disparue depuis 30 ans. Cette affaire est restée à l'état d'échec cuisant dans la carrière de Konrad. L'homme qui avait été suspecté est à nouveau interrogé et demande à parler à Konrad. Bien qu'à la retraite, il va se retrouver plongé dans l'enquête.
Mais qu'est-ce que j'aime cet auteur ! le style enveloppe l'intrigue avec un fond de mélancolie, l'histoire et la géographie de l'Islande deviennent familiers, le pays devenant un des personnages majeurs du roman (et de l'oeuvre d'Arnaldur Indriðason).
Sur un mode « cold case », l'enquête progresse tranquillement, le lecteur étant aussi captivé par sa résolution que par l'environnement : les jours courts, la faillite de l'État en 2008, les personnages hauts en couleurs.
En parallèle, l'auteur nous immerge dans le passé de Konrad en en faisant un homme que l'on a l'impression de connaître depuis toujours.
Je ne boude pas mon plaisir et mets le tome 2 sur le haut de ma PAL.
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Sur ces vingts dernières années, sous l'effet du réchauffement climatique, près de 700 km² de glaciers ont fondu, littéralement disparu en Islande. Paradoxalement, ce même phénomène stimule la croissance des arbres et permet à l'île de retrouver ses forêts, mais pas seulement… on peut aussi découvrir d'anciens cadavres…
Lorsque Konrad, policier à la retraite, apprend de ses anciens collègues que le corps de Sigurvin a été retrouvé sur le glacier de Langjökull, le voilà plongé dans ses souvenirs et une vieille affaire qu'il n'avait pas réussi à résoudre à l'époque. Lui revient en mémoire la disparition mystérieuse de ce jeune entrepreneur après une violente altercation avec son associé ; ce dernier avait évidemment été soupçonné mais toujours crié son innocence, et Konrad avait également nourri des doutes à l'époque sur cette conclusion trop évidente...
Même si l'affaire remonte à trente ans à présent sa médiatisation subite devant son caractère spectaculaire réveille des bribes de souvenirs, notamment à une jeune femme qui apporte son témoignage inédit à l'ancien policier. Et s'il pouvait enfin résoudre ce cold case ?

J'avais fait la connaissance de Konrad sur la fin de la Trilogie des ombres et m'étais prise d'affection pour cet homme quelque peu taciturne mais perspicace et persévérant. Grâce à ce personnage attachant qui, malgré sa retraite, garde ses réflexes et son appétence à résoudre les affaires qui se présentent à lui, fussent-elles datées de plusieurs dizaines d'années, nous plongeons avec lui dans l'histoire contemporaine de l'Islande, ici par exemple les graves conséquences de la crise financière de 2008.
Son implication dans ces affaires non résolues sont d'autant plus importantes pour lui qu'elles lui permettent d'échapper quelques instants aux remords qu'il nourrit vis-à-vis de sa femme décédée récemment, mais également de s'attacher à la résolution du dossier qui lui tient le plus à coeur : le meurtre de son père

Comme souvent avec Arnaldur Indridason, un superbe roman noir, à la construction patiente et subtile, avec sa petite pincée d'histoire et de sociologie, que du bonheur en somme:))

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Des touristes allemands randonnent sur un glacier islandais et s'émerveillent de la beauté des paysages quand leur guide découvre, effarée, un corps qui affleure sous la glace et la neige… Elle vient de retrouver Sigurvin, un homme dont la disparition a défrayé la chronique trente ans auparavant. le principal suspect est l'ex-associé de la victime qui n'a jamais été condamné faute de preuves, et qui n'a cessé de clamer son innocence. L'inspecteur Konrad, policier à la retraite, chargé de cette affaire à l'époque des faits, va officieusement reprendre l'enquête.
***
Quel curieux de personnage que ce policier à la retraite ! Il n'arrive pas à décrocher, mais il faut dire que cette affaire jamais vraiment résolue l'obsède encore. Arnaldur Indridason met ici en scène un personnage peut-être plus complexe et infiniment plus noir et, je crois, plus ambigu qu'Erlendur. Les traumatismes de l'enfance résonnent fortement et ils ont façonné la personnalité de Konrad. Promis à un avenir de petit délinquant, il aurait mal tourné sans la rencontre avec Erna, l'amour de sa vie. Elle est morte récemment et lui manque cruellement. Ces divers éléments drainent l'empathie du lecteur. Pourtant, parfois, la face sombre du personnage reprend le dessus et laisse le lecteur un peu désemparé, mais donne à Konrad une grande humanité. Chez cet auteur, pas de récit haletant, pas de suspense qui pousse à tourner les pages le plus vite possible, mais une déambulation dans un univers très particulier, hors des clichés habituels sur l'Islande, malgré le début avec le groupe de touristes, et toujours un solide arrière-plan historique : l'après-crise de 2008, le réchauffement climatique, la fin de la dépendance envers le Danemark, la prohibition, etc. Un bon roman, mais avec une enquête un peu décousue qui doit beaucoup au hasard.
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Les romans d'Arnaldur Indridason sont comme une vieille paire de chaussons : on aime s'y blottir car on est bien dedans mais il n'y a pas de grande surprise. Son dernier polar met en scène Konrad, un inspecteur à la retraite, dans une intrigue qui reprend les thèmes phares de l'auteur : la disparition, le deuil, la nostalgie...l'écriture est plaisante, le récit bien construit, les amateurs d'Arnaldur Indridason s'y retrouveront.
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J'ai presque tout lu de Arnaldur Indridason, l'un de mes auteurs de polars préférés. Si vous aimez surtout les polars de type thriller, au rythme rapide, passez votre chemin, car cet auteur islandais se complaît dans les enquêtes lentes et les cold cases. On a l'impression avec lui, de suivre une rivière aux multiples méandres, et il semble prendre un malin plaisir à nous faire languir, avec des moments où l'on a l'impression de faire du sur-place, et puis enfin, au prochain tournant, les morceaux commencent à se mettre en place.
Dans Ce que savait la nuit, on retrouve Konrad, un policier récemment retraité, que l'on avait rencontré dans le passage des Ombres, où il s'était fait plutôt effacé, alors qu'ici, on apprend à la connaître davantage, ce qui nous le rend plus attachant. On effleure le sujet de l'assassinat de son père, un type plutôt malhonnête, et on comprend que cette partie de la vie de Konrad va nous être dévoilée dans les prochains opus.
Donc, cette histoire débute par la découverte du corps d'un homme disparu depuis longtemps, dans un glacier qui fond, en raison du réchauffement climatique. Ce qui relance une ancienne enquête où Konrad s'était enlisé, sans jamais pouvoir prouver la culpabilité du principal suspect, mais qui avait ruiné la vie de celui-ci, en raison du poids des suspicions. Sortant de sa retraite, Konrad retourne chaque pierre, des langues se délient, et de nouvelles pistes émergent. Indridason sait encore nous surprendre !
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