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3,51

sur 807 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ce polar de l'islandais Arnaldur Indridason ne concerne pas son inspecteur fétiche Erlendur mais son futur mentor Marion Briem. Un clin d'oeil est d'ailleurs fait à Erlendur dans les toutes dernières lignes du livre, ce qui permet de relier les deux. Plutôt bien trouvé de la part de l'auteur.

L'intrigue se déroule en Islande durant la guerre froide entre l'Est et l'Ouest en 1972. Elle s'appuie sur le duel entre les deux champions d'échecs : l'américain Bobby Fischer et le Russe champion du monde Spassky.

L'origine de l'enquête de Marion Briem et son acolyte Albert est l'assassinat d'un jeune adolescent dans un cinéma.

Comme toujours avec Indridason, c'est bien écrit, extrêmement détaillé et lent. Si ce dernier point en général ne me plait guère, je me dois de reconnaitre qu'il en est autrement avec Indridason. Cela se marie bien avec les histoires et permet souvent de bien s'immiscer dans le contexte.

Indridason prend soin de bien nous révéler les caractères de chacun mais en aucun cas nous perd dans des histoires secondaires.
Il est par exemple ici beaucoup question de Marion Briem. Une histoire dans l'histoire serais-je tenté de dire puisqu'au travers des 48 chapitres de l'enquête, l'auteur nous dépeint la maladie de Marion (la tuberculose), son enfance sans père, son combat (gagnant) contre la tuberculose et son histoire d'amour impossible avec Katrin. Ce fil rouge durant l'enquête est intéressant et ne noie en rien le lecteur. Un challenge difficile mais parfaitement relevé par Indridason. Cela explique aussi (et surtout) le côté solitaire de Marion.

Une simple intrigue politique ? Loin de là ! Si le dernier quart du livre s'accélère, la plupart des scénarii ébauchés par le lecteur sont mis à mal par l'auteur. de nombreux rebondissements se succèdent jusqu'à la révélation finale. Ce n'est pas spectaculaire mais c'est agréable à lire et pour ma part je trouve réussi.

Cela se lit vite, sans difficulté particulière. Les dialogues entre les deux personnages principaux rendent le déroulé de l'enquête plutôt fluide.
Indridason en profite comme d'habitude pour laisser transparaitre quelques idées politiques, ainsi que pour nous dépeindre la vie en Islande dans les années 70 (les nombreux cas de maladie dans les fermes entre autre).

En résumé, vous trouverez dans ce livre une tentative de déstabilisation politique en pleine guerre froide, un amour impossible, la recherche d'un assassin et la vie de Marion Briem. Parfait pour une lecture estivale sans prise de tête.

4/5
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Un jeune garçon est assassiné dans un cinéma de Reykjavik au moment où se déroule dans la capitale islandaise le championnat du monde d'échec entre le russe Spassky et l'américain Fischer. C'est Marion Briem qui est chargée de l'enquête. On ne retrouve pas, dans cet opus, l'inspecteur Erlendur mais on fait la connaissance de Marion sa première collègue, celle qu'il va parfois voir lors de ses enquêtes. Un bon roman même si ce n'est pas le meilleur.
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Pour quelle raison ce jeune homme, habitué des salles de cinéma de Reykjavik qu'ils fréquente assidument, a-t-il été retrouvé assassiné par une ou des mains expertes et discrètes lors d'une séance au Hafnarbio, petite salle où il avait ses habitudes?

Nous sommes en 1972, et la capitale islandaise est devenu pour quelques jours capitale mondiale, lieu emblématique des affrontements de la guerre froide qui se joue autour d'un plateau de 64 cases. La ville s'est remplie d'étrangers pour assister au duel entre les deux plus grands joueurs d'échecs de l'époque, l'américain Bobby Fisher et le russe Boris Spasky. Public, presse, services de sécurité et plus sont omniprésents et parasitent l'enquête qu'essaye de mener la commissaire Marion Briem, elle même solitaire et pas toujours appréciée de ses collègues. Se saisissant des indices les plus ténus, de son intuition, de ses ressentis et de ses impressions, avançant pas à pas, avec parfois de la chance, Marion, elle même assaillie par les souvenirs personnels que semble avoir fait remonté l'affaire, acquiert la conviction que cette mort absurde est étroitement liée au duel qui se joue entre les deux joueurs d'échec, et au delà entre les deux puissances et leurs services...

Illusions et imagination débordante ou flair et méthode? La solitude du joueur d'échec au milieu de la foule des passions et des intrigues ou celle du malade face au reste du monde est aussi celle de l'enquêtrice face ...

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Une enquête policière qui se déroule pendant un fait historique, et pas des moindres, une partie d'échecs opposant les Stats à l'ex URSS ou comment 2 maitres d'échecs se retrouvent utilisés comme des pions (j'ai longtemps hésite à la faire, mais je n'ai pas pu résister à la tentation, j'ai honte)
Arnaldur Indridason réussit ce tour de de force, une fois de plus, de nous donner envie de partir en Islande. Son écriture, rapide, sans fioriture nous permet d'avancer au rythme des découvertes de Marion Briem. Son histoire personnelle, et notamment, celle de son enfance et du rôle joué par Athanasius ne donne en rien un côté "chamallow" au livre.
Bref, un très bon polar ;-)
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Cette fois, pas d'Erlendur à l'horizon ! Seule(e) Marion Briem et son acolyte enquêtent sur le meurtre d'un adolescent féru de cinéma, assassiné à la séance de 17h, parce qu'il enregistrait les bandes-son des films sur son magnétophone..
Et si Erlendur pointe son nez à la toute dernière page de ce roman, l'opus en question permet d'aborder la position de l'Islande pendant la guerre froide (entre "guerre de la morue" et communisme latent) et la jeunesse de Marion Briem alors qu'elle était soigné(e) en sanatorium suite à une épidémie de tuberculose. Loin de me gêner, ces incursions dans le passé et les sentiments de Marion, m'ont permis de me familiariser avec le mentor d'Erlendur, comprendre sa détresse, ses failles...
Dans ce polar, impossible de déterminer encore si elle-il est une femme ou un homme !
Ça n'est certainement pas l'enquête la plus "entrainante" de la série, mais le sujet est intéressant (au moins d'un point de vue culturel), j'aime toujours le côté un peu lent de la narration, le côté très évocateur des descriptions, et, disons-le clairement, je suis ACCRO !
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excellent
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Après une série d'enquêtes menées par le commissaire Erlendur, Indridason se lance dans l'écriture de l'avant-Erlendur en mettant en scène ici la commissaire Marion Briem, l'ancien mentor d'Erlendur, décédée dans l'un des précédents ouvrages. Durant l'été 1972, Marion Briem se voit confier une étrange affaire: un jeune garçon a été poignardé dans un cinéma et le magnétophone qu'il emportait partout avec lui dans son cartable a disparu. Peu à peu les pièces du puzzle se mettant en place une affaire politique sur fond de guerre froide apparaît alors que la capitale islandaise vit suspendue au duel entre les deux grands champions d'échecs de l'époque. Comme habitude, l'auteur mêle habilement l'enquête policière, la société islandaise, l'histoire contemporaine et la psychologie d'un personnage tourmenté par son passé.
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Un polar bien agréable aux origines de la série à venir avec Erlendur.
Année 1972, pleine guerre froide, tournoi d'échec, écoutes, espions, passage à l'ouest .... et en parallèle l'histoire de Marion, émouvante et terrible. J'ai adoré !
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Arnaldur Indridason est né à Reykjavík en 1961. Diplômé en histoire, il est journaliste et critique de films avant de se consacrer à l'écriture. Il a publié de nombreux romans à partir de 1997 et c'est l'un des écrivains de romans noirs les plus connus en Islande et dans les 37 pays où ses livres sont traduits. Il vit avec sa femme et ses trois enfants à Reykjavík. le Duel est son dernier roman, paru il y a peu.
Reykjavik en 1972, le monde entier a les yeux braqués sur la capitale islandaise, pour le championnat du monde des échecs opposant l'Américain Bobby Fischer au Russe Boris Spassky. Plus qu'un match, il s'agit d'un duel entre l'Ouest et l'Est, en pleine guerre froide mais dans une période de détente croissante néanmoins. Journalistes et membres des délégations des deux camps sont venus en masse dans la ville. Au même moment, un jeune homme sans histoire, amoureux de cinéma, est mortellement poignardé en plein après-midi, dans une salle de cinéma. le commissaire Marion Briem est chargé de l'enquête.
Sans entrer dans les détails de l'intrigue (heureusement, n'est-ce pas ?), l'enquête criminelle va dévier vers le roman d'espionnage, des écoutes téléphoniques politiques, un Islandais présent à Moscou dans les années 30, un haut dignitaire Russe présent à Reykjavik, un rendez-vous confidentiel dans un cinéma, les services secrets russes et américains, de quoi laisser perplexe Marion Breme qui pataugera un bon moment. Arnaldur Indridason n'est pas du genre à brusquer les choses – le polar nordique, quoi – et s'il respecte ici encore ce style d'écriture, la fin du roman offre pourtant une belle accélération avec un suspense qui va crescendo et un final aussi surprenant qu'intelligent.
Le hasard veut que le bouquin fasse référence à des écoutes téléphoniques ou encore à Sotchi, détails anodins dans ce type de roman mais qui entrent curieusement en résonnance avec l'actualité récente ou en cours. de petites choses certes, mais qui ajoutent au plaisir de la lecture.
Parallèlement à l'enquête, l'écrivain aborde magnifiquement le sujet de la tuberculose, par des souvenirs d'enfance du commissaire et une liaison sentimentale très particulière avec une rescapée de cette terrible maladie - à une certaine époque – ne nous en épargnant pas les détails. Mais ce sont aussi ces pages qui par leur puissance évocatrice et l'écriture maitrisée de l'écrivain, sortent le bouquin du simple polar, pour en faire un admirable roman de belle littérature.
Arnaldur Indridason signe là, un excellent roman que je conseille fortement à tout le monde. Last but not least, les familiers de l'écrivain apprécieront l'ultime clin d'oeil des cinq dernières lignes du bouquin…
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Islande théâtre et lieu stratégique de la guerre froide.
Un roman policier qui mélange crime et espionnage.
Un bon livre qui se laisse lire et que les amateurs d'échecs apprécieront.
Deux superpuissances qui se battent en DUEL.
Chargé d'histoire de l'époque entre 2 grands joueurs d'échecs


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