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3,51

sur 804 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
J'ai tout simplement adoré faire la connaissance de Marion Briem, le mentor de l'inspecteur Erlendur, la fille de la bonne, la tuberculeuse, tout ça à la fois.

Sur fond de guerre froide, alors que les champions russe et americain vont s'affronter en Islande pour le titre de champion du monde, un adolescent est poignardé à la séance de cinéma de 17h.

Le mobile serait-il le magnétophone que le jeune garçon emmenait avec lui pour enregistrer les films ? Ce même magnétophone qui est introuvable sur la scène du crime ? Et qu'aurait bien pu enregistrer ce garçon qui le mène à sa mort à l'arme blanche ?

C'est cette enquête que nous propose Indridason avec un couple d'enquêteurs entêtés et déterminés à faire la lumière sur la mort de Ragnar.
Leur duo résistera t-il aux rebondissements politiques de l'affaire ?

À vous de le découvrir.

Bonne lecture.
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Je dois dire que ce roman vous rend limite cinglé ! En fait il y a plusieurs intrigues : celle de la narration (qui a tué ce pauvre garçon fan de cinéma et pourquoi) et l'identité de Marion Briem. Cette deuxième intrigue a fini par prendre le dessus dans ma lecture, puisque je suis tombée sur un article de presse (via un groupe de fans d'Indridason sur Facebook) qui insiste sur l'ambiguïté du personnage. Cela a fini par me mettre vraiment le doute, surtout quand, de plus, j'ai lu la quatrième de couverture...

En plus de l'intrigue narrative, on se met donc à traquer les accords grammaticaux dans le texte. Marion explique son nom de famille incongru puisqu'il ne suit pas la règle islandaise (le nom de famille n'existe pasn en tant que tel en Islande : on accole -son au prénom du père si on est de sexe masculin et -dottir si on est une femme). Briem est un vieux nom de famille qui vient de son grand-père maternel (danois). "Les gamins d'Olafsvik m'appelaient l'enfant de la bonne. Athanasius dit que je suis un enfant à problèmes et qu'il vaut donc mieux m'appeler Marion Briem." Et quand on apprend, de sucroît, que Marion est un prénom mixte en islandais, on n'est pas aidé.

Voici donc pour l'androgynie du personnage principal. On découvre donc ce personnage qui apparaît dans plusieurs volumes précédents, dont La Voix. Cela va sans dire que n'en pouvant plus, à la fin de ma lecture, je suis allée voir ce que je trouvais sur Marion dans ce volume (et je tairai ce qu'il en est, évidemment !). Marion est un personnage décidé mais contradictoire, qui, par exemple, n'hésite pas à accuser les étrangers du meurtre du jeune homme, avant de faire machine arrière devant le tollé soulevé. Durant son passage au sanatorium danois, Marion a lié amitié avec une jeune malade, Katrin, qui a survécu. Et elle ne nous aide pas non plus à savoir qui est vraiment Marion malgré une scène qui met le doute.

Bref, c'est jubilatoire et cela démontre une fois de plus qu'Arnaldur Indridason est un romancier virtuose (et son traducteur, Eric Boury, aussi !). Il s'amuse bien avec le lecteur, ébranle les certitudes acquises dans les précédents volumes (mais quand même, ça m'a fait sourire et il faudrait aller peut-être lire une version en anglais ou en espagnol, pour voir, justement, si dans les précédents volumes, le parti-pris est le même ! Et la question que je me pose est est-ce que dans les volumes précédents, Indridason envisageait déjà ce qu'il a fait de son personnage ici...)

Concernant l'intrigue elle-même, elle relate un fait réel, le duel aux échecs entre un Américain et un Soviétique, en pleine guerre froide. La raison de la mort du jeune homme est passé au crible, l'enquête avance doucement, avec des erreurs qui font faire marche arrière. le dénouement est inattendu.

Et il faut lire le livre jusqu'à la toute dernière page pour les fans qui languissent, comme moi, de revoir un jour l'inspecteur Erlendur. Il y a une surprise qui fait sourire (mais qui ne confirme rien par rapport à Etranges rivages puisque l'histoire se déroule antérieurement aux enquêtes de notre inspecteur chouchou !).
Bref, du grand Arnaladur Indridason à lire sans hésiter. Et vivement la suite !
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Comme d'habitude, je me suis délectée de cette intrigue bien ficelée d'Arnaldur INDRIDASON, mon auteur de romans policiers préféré. le Duel nous emmène dans le monde des échecs. En 1972, Boris Spasky, le Soviétique et Bobby Fischer, l'Américain s'opposaient à Reykjavik sur fond de guerre froide.
Marion BRIEM et Albert mènent l'enquête : un jeune homme a été assassiné dans un cinéma de la capitale islandaise. Ce crime a-t-il avoir quelque chose avec le championnat d'échecs ? Ce que j'aime chez Indridason, c'est la manière de distiller des événements réels dans ses enquêtes comme le tournoi d'échecs qui a effectivement eu lieu aux dates précisées dans le livre ou encore l'élargissement des zones de pêches islandaises de 12 à 50 miles, ce qui mécontentait fortement les Britanniques. Il inclut également dans chaque livre une part d'histoire sociale de ce pays froid, difficile à vivre et longtemps replié sur lui-même qui a forgé des caractères islandais bien particuliers.
jJe recommande ce livre aux inconditionnels de l'auteur et aux autres pour découvrir une chouette enquête policière.

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L'année 1972. C'était le temps où un championnat du monde d'échecs passionnait les foules. Et pensez-donc, en pleine guerre froide, seulement dix ans après la crise des missiles de Cuba, le match oppose l'américain Bobby Fisher au russe Boris Spassky! L'évènement a lieu en terrain "neutre", à Reykjavik. Pas si neutre que ça d'ailleurs puisque l'armée américaine est présente sur le sol islandais et que le parti socialiste islandais a été longtemps inféodé à Moscou. C'est Josef qui dit : "Nous sommes sur une île perdue dans la mer loin au nord et nous sommes tout d'un coup le centre du monde". L'auteur nous plonge, tout le long du récit, dans l'atmosphère très étrange de ce célèbre match avec les caprices de Bobby Fisher, les changements soudains de lieux des rencontres, les exigences de Boris Spassky, et la paranoïa autour des espions soviétiques et américains opérant dans l'ombre à Reykjavik.
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La police islandaise assure la sécurité des joueurs. Mais pour le moment, elle a mieux à faire car un jeune spectateur, Ragnar, assistant à la projection de L'Homme Sauvage dans une salle de cinéma, a été retrouvé mort poignardé à la fin de la séance, après que tous les spectateurs aient quitté les lieux. Marion Briem de la Criminelle enquête. Ragnar enregistrait le film avec son petit magnétophone, est-ce la raison de son assassinat? Aurait-il enregistré, sans le vouloir, une conversation sensible? Il y avait une quinzaine de spectateurs à cette séance (sans compter les resquilleurs), l'assassin ne peut être que parmi eux. Mais retrouver ces spectateurs et recueillir leur témoignage, maintenant qu'ils ont tous quitté la salle n'est pas chose aisée. Surtout que ce crime s'est déroulé dans le noir et dans une salle presque vide. Personne parmi les spectateurs identifiés n'a rien vu, rien entendu, et pourtant un meurtre a eu lieu à quelques mètres d'eux.
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Comme nous rencontrons pour la première fois la commissaire Marion Briem, l'auteur s'attarde à nous la présenter et à évoquer ses moments douloureux où, enfant, elle a été soignée pour la tuberculose. Il parle aussi du secret entourant sa naissance et des relations difficiles avec son père. Heureusement, Marion a trouvé un ami, substitut de son père en quelque sorte, Athanasius, qui l'a soutenu lors de ses traitements pénibles en sanatorium.
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Au final, ce roman est un mélange réussi de tranches de vie très émouvantes, de politique fiction sur fond d'espionnage et d'enquête policière sortant totalement de l'ordinaire. le tout prenant place dans un moment historique : la rencontre d'échecs la plus médiatisée qui ait jamais eu lieu. Ceux qui n'ont pas suivi, comme moi, cet évènement à la télévision, jour après jour, du 11 juillet au 1er septembre 1972 ne peuvent pas comprendre l'engouement mondial pour ce championnat. Comparable maintenant à une coupe du monde de football.
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Marion est dans son bureau, son collègue habituel a quitté le service. On frappe à sa porte, un jeune homme (son nouveau collègue) se présente "Comment vous appelez-vous" demande Marion. "Erlendur répondit le jeune homme au visage triste. Je m'appelle Erlendur Sveinsson". C'est le début d'une autre histoire.
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Et me voici de retour en Islande, pour enfin faire connaissance avec Erlendur Sveinsson... ah non, toujours pas car dans le duel, c'est Marion Briem l'héroïne.
En pleine Guerre froide en 1972, un championnat d'échecs passionne les foules à Reykjavic. Ce n'est pas ce qui préoccupe Marion, un adolescent a été poignardé dans un cinéma. Malgré tout, cet assassinat semble lié au duel entre Bobby Fisher et Boris Spassky, la commissaire va devoir dérouler le fil d'une histoire qui va bien au-delà des échecs.
Si je n'avais que très moyennement apprécié Sigurdur, j'ai vraiment aimé suivre Marion. En plus de l'histoire en 1972, nous assistons également à l'enfance de la commissaire, et à son traitement contre la tuberculose dans un sanatorium à Kolding, au Danemark.
Ces deux histoires parallèles ajoutent un élément très intéressant à l'intrigue, nous aidant à comprendre la personnalité de Marion. C'est un personnage assez secret, attachant, et qui fait preuve de beaucoup d'empathie dans son travail. Elle est également très liée aux traditions islandaises. On perçoit mieux à travers le récit de sa jeunesse les épreuves qu'elle a du traverser et tout ce qui a forgé son caractère. Envers et contre tout, malgré les difficultés et les dangers, Marion veut que la vérité éclate et que l'assassin du jeune adolescent soit puni.
Par ailleurs, Indridason dépeint avec brio l'atmosphère autour du duel d'échecs qui oppose un américain à un russe et dont il dépend bien évidemment bien plus qu'une simple victoire.
La place de l'Islande lors de la Guerre froide, les jeux politiques, le cinéma... Indridason réussit à faire de ce roman une histoire qui fascine et dont les protagonistes jouent une partition sans fausse note.

Pourquoi lire le duel ?

Toujours pas d'Erlendur en vue, cependant, j'ai vraiment adoré le personnage de Marion, avec ses parts d'ombre et son humanité ainsi que sa droiture. Pour moi, ce livre est proche de la perfection avec un équilibre entre passé et présent, des informations distillées avec soin, et une leçon d'histoire qui est très bien amenée. Un duel qui ne ravira pas que les amateurs d'échecs !
Lien : http://racontemoilalecture.o..
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Ce récit se déroule pendant un évènement qui me passionna en son temps : le match Spassky/Fischer à Reykjavik (je « poussais un peu le bois » en ce temps là ) sur fond de guerre froide. Un meurtre est commis sur un individu a priori inoffensif . Marion Briem qui sera la formatrice et l'inspiratrice d'Erlendur (qui apparaît dans les dernières lignes) , aura du mal à dévoiler l'arrière plan de cet assassinat qui a bien à voir avec le grand spectacle médiatique en cours et ses arrière-plans géopolitiques. Encore une fois j'admire la maîtrise dans l'analyse des caractères et la capacité à construire l' histoire personnelle des personnages .
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Voilà un nouveau roman d'Indridason qui se déroule en 1972, en pleine guerre froide lors d'un événement historique et important qui s'est passé en Islande, la confrontation entre deux grands joueurs d'échecs l'Américain Fischer et le Russe Spassky.
Cela commence avec la mort mystérieuse d'un adolescent dans un cinéma, c'est Marion Briem, futur mentor d'Erlendur, qui va mener l'enquête. Une enquête palpitante qui va mêler politique et espionnage et en parallèle le lecteur est plongé dans l'enfance et à la jeunesse de Marion Briem, personnage mystérieux et ambigu.
Même si Erlendur est absent du livre (il n'apparaît que dans les toutes dernières lignes du livre), ce roman est passionnant à plusieurs niveaux, l'enquête intelligente et très bien construite, le contexte historique de cet été 1972 et le personnage de Marion Briem dont l'enfance a été marquée par la tuberculose, maladie qui a touchée à l'époque beaucoup d'Islandais.
Lien : http://aproposdelivres.canal..
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Le 12eme roman, traduit en français, d' Arnaldur Indridasson, nous ramène 40 ans en arrière en 1972.

L'histoire se déroule alors qu'a lieu à Reykjavik le championnat du monde d'échecs qui oppose Fisher à Spassky. le monde est encore en pleine guerre froide

Nous faisons connaissance (nous l'avions déjà rencontrée très brièvement dans des romans précédents) de Marion Briem, commissaire de police. c'est elle qui fut chargée de la formation du jeune Erlendur Sveinsson, personnage principal d'une majorité des romans de l'auteur. Dans cette histoire il n'apparaît qu'aux toutes dernières lignes.

Un jeune homme, fou de cinéma, est retrouvé poignardé dans une salle de cinéma pendant la séance de 17 heures. L'une de ses passions était d'enregistrer les bandes son des films qu'il venait voir. Son cartable et son magnétophone ont disparus. Commence alors une enquête difficile : peu d'indice et pas de mobile.

Marion assistée d'un jeune policier, Albert, interroge les quelques spectateurs présents à la séance, fouille les alentours de la salle de cinéma pour trouver quelques indices.

Compte tenu du championnat de nombreux étrangers sont présents à Reykjavik, notamment des agents secrets américains et russes.

Grâce à l'aide d'un ancien policier, elle saura dans quelle direction orienter son enquête.



Nous découvrons la personnalité de Marion, fille naturelle d'une employée de maison et du fils aîné de la famille. Elle fut élevée par Athanasius, chauffeur de cette même famille. Sa jeunesse fut marquée par la tuberculose (maladie endémique en Islande à cette époque), des séjours dans des sanatorium (en Islande et au Danemark)et son amitié avec Katrin.

Lectrice fidèle d' Indridasson, j'ai beaucoup apprécié ce dernier ouvrage. Sans doute l'un des meilleurs de cet auteur.

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C'est un des rares romans d'Arnaldur Indridason que je n'avais pas lu, voilà chose faite.

L'intrigue en elle même se déroule au début des années 70 lors d'un tournoi d'échec entre un russe et un américain. On est alors en pleine guerre froide entre ces deux blocs, d'où une atmosphère très particulière.

L'enquête est menée par Marion Brem que les lecteurs des autres tomes connaissent bien, personnage récurrent dans les romans. On y découvre son enfance, ses failles et j'ai particulièrement apprécié la volonté de troubler sur son genre, homme ou femme, aucun indice ne vient éclaircir la question.

Et l'on découvre comme dans chaque tome un pan social et historique de la Finlande, dans celui ci c'est la triste vie des tuberculeux et des sanatorium.

Le rythme est lent, tranquille, Marion Briem se comporte tel Maigret, en privilégiant la compréhension humaine à l'action et l'adrénaline.

Un très beau roman, qui je pense va m'accompagner un long moment.
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Après une longue diète, je retrouve avec plaisir la plume toujours aussi efficace de Monsieur Indridason.

Cette fois-ci, l'auteur nous plonge en pleine année 1972 avec ses codes vestimentaires, sa musique, et sa Guerre Froide.

Quoi de plus emblématique pour cet affrontement silencieux qu'un tournoi international d'échecs opposant un champion Russe et son outsider Américain.

L'occasion pour l'auteur de nous parler des ravages de la tuberculose qui a fait plus de morts que la Grippe espagnole dans son pays, et des traitements douloureux avant la découverte des antibiotiques.

Une lecture fascinante sur fond d'espionnage.

L'image que je retiendrai :

Celle des exigences de Bobby Fisher pour son duel contre le champion russe, mais un homme qui aimait aller nager seul la nuit.
Lien : https://alexmotamots.wordpre..
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