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Les enquêtes d'Erlendur Sveinsson tome 1 sur 14
EAN : 9782757852101
408 pages
Points (07/05/2015)
  Existe en édition audio
3.51/5   801 notes
Résumé :
.Très habile intrigue menée de mains de maitre jusqu’au dénouement final inattendu. Une occasion de se replonger dans un épisode de la guerre des échecs, froide ou tiède suivant une échelle personnelle. Il me souvient d’avoir emporté des “choses à Moscou” de la part de la dame Spassky rencontrées à l’aéroport CdG. Comme quoi l’histoire grande ou petite guette tout un chacun !
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Critiques, Analyses et Avis (144) Voir plus Ajouter une critique
3,51

sur 801 notes
Indridason est indissociable d'Erlendur.
Que je croyais-je, tendre naïveté.
Alors que ce futur commissaire emblématique n'était encore qu'un agent de la circulation en culotte courte, son mentor officiait déjà et de fort belle manière.
Marion Briem, qu'elle s'appelle, et le moins qu'on puisse dire, c'est que dans son taf, elle...briem de mille feux. Désolé...

Contexte, été 72, Islande, la guerre froide bat son plein.
Reykjavik allait être le terrain de jeu de deux superpuissances qui s'affronteraient par échiquier interposé.
A ma gauche, Fisher, l'américain arrogant sacré roi de la déstabilisation.
A ma droite, Spassky, le russe flegmatique sûr de sa force et donc de l'issue de ce match.
Quel rapport avec le meurtre de ce gamin légèrement attardé retrouvé sans vie lors d'une séance de cinoche mémorable, de par le triste fait.
Aucun, m'arguerez-vous, et pourtant...

Point d'Erlendur, soit, mais un duel au sommet.
Celui, neuronal, de tous ces flics à la ramasse vs une réflexion paroxystique de nos deux joueurs d'échec, emblèmes assumés de tout un peuple.
L'un des deux récits aurait facilement pu phagocyter l'autre.
Il n'en est rien.
Ils apparaissent tous deux comme le parfait complément d'une histoire habilement maîtrisée décrivant la réalité d'une époque aujourd'hui révolue, encore que.
Celle d'une Islande en pleine mutation sociétale et d'un monde, de façon plus globale, au bord d'un possible chaos.
Que tous ceux que les échecs gonflent au plus haut point se rassurent, ici point de cours magistral mais l'illustration symbolique d'un antagonisme incroyablement conflictuel.

Thriller racé sur fond d'échiquier politique, ce Duel fait mat en trois coups.
En même temps, avec une ouverture en défense Sicilienne et un gambit du roi en e4 e5, difficile de couler une partie, enfin crois-je...
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Arnaldur Indridason nous sert toujours des histoires profondément ancrées dans la mentalité et les coutumes de sa chère île perdue dans la mer, loin au Nord.
Dans ce roman, sur fond de guerre froide, un duel aux échecs et un meurtre mettent le pays en émoi.

L'inspecteur Marion Briem est aux aguets face à des complots, coups bas et suspicions d'espionnage. Elle devra faire preuve de patience et de perspicacité afin de faire avancer les bons pions.
L'auteur donne de l'épaisseur au personnage de Marion en nous racontant un pan important de sa vie.

Arnaldur Indridason coche bien toutes les cases du roman noir, tout en le pervertissant avec une bonne dose de vice et de politique et nous fait voir la noirceur d'un monde sans concession.


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Fort heureusement, je n'ai pas lu la quatrième de couverture avant d'entamer ma lecture car elle donne trop de renseignements et c'est dommage. (Un conseil : ne la lisez surtout pas avant de lire le roman !)

Ce roman m'a plu, car nous faisons enfin la connaissance de Marion Briem, qui fait souvent partie des enquêtes d'Erlendur, de façon discrète et on en apprend enfin davantage sur son histoire.

Le récit raconte, en alternance, la progression de l'enquête et l'enfance difficile de Marion, née d'une union illégitime, donc un père qui ne l'a pas reconnue, une mère qui disparaît très vite. Heureusement, Athanasius, un vieil homme, force de la nature veille sur elle. Arnaldur Indridason nous parle aussi de la tuberculose dont Marion est atteinte, adolescente, maladie qui faisait beaucoup de ravages à l'époque, ainsi que les traitements agressifs : insufflations, ablation des côtes… les séjours en sanatoriums et les nombreux enfants qui en mourraient…

« Marion avait lu quelque part qu'en Islande, le pourcentage de décès dus à la tuberculose était l'un des plus élevés au monde : presque un cinquième. » P 73

Tout démarre avec le meurtre brutal et gratuit d'un adolescent dans une salle de cinéma : il était au mauvais endroit au mauvais moment, et personne n'a rien vu, ce qui conduit Marion et son adjoint Albert à retrouver des témoins et envisager plusieurs hypothèses…

L'enquête en elle-même, n'est pas d'un suspense haletant, mais elle est intéressante, car on est en 1972, avec en toile de fond une partie d'échecs entre le champion américain, Bobby Fischer et le joueur russe (pardon soviétique !) : Spassky, ce duel reflète bien le duel auquel se livre les deux nations, dans un pays qui est surveillé étroitement par les deux. On est davantage dans l'espionnage, les enjeux dépassent le simple meurtre.

L'auteur décrit très bien l'atmosphère paranoïaque régnant autour ce match, comme si l'honneur du pays était en jeu, ce qui n'est pas sans rappeler le climat régnant à Sotchi autour des prestations des hockeyeurs russes…

Bien-sûr, comme toujours chez Arnaldur Indridason, on retrouve la petite histoire dans la grande, l'auteur profitant de son roman pour faire un rappel sur le passé de son pays : les problèmes de pêche dans les eaux internationales, la surveillance et l'embrigadement de l'URSS, la manipulation des agents, l'utilisation d'un simple duel aux échecs pour montrer à l'autre qui est le plus fort.

« le pays était depuis peu sous les feux de l'actualité internationale. Des dissensions étaient nées avec la Grande-Bretagne à la suite de la décision prise par l'Islande d'étendre la limite de ses eaux territoriales. Les Britanniques avaient menacé d'envoyer des navires militaires pour escorter leurs chalutiers dans les zones de pêche. La tension grandissante avec les garde-côtes islandais avait trouvé écho dans la presse internationale et la Coupe du monde d'échecs qui approchait contribuait à alimenter l'intérêt pour l'Islande. » P 18

J'ai apprécié ce roman, car j'ai retrouvé la patte Indridason, qui durant les derniers romans que j'ai lus, nous a présenté toute son équipe mais il me tarde de retrouver Erlendur… la police progresse lentement, mais sûrement et les héros ont une vie personnelle intéressante qui tient autant de place que l'enquête elle-même, et j'apprends de plus en plus de choses sur l'Histoire de l'Islande. En plus, j'adore les noms des villes, des lieux imprononçables et qui font rêver.

Je vais donc continuer l'aventure avec cet auteur qui pour l'instant ne me déçoit pas
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C'est la première fois que je m'ennuie (un peu) avec Arnaldur Indridason.
Que je l'ai trouvée paresseuse et longuette cette enquête!

L'auteur a remonté le temps en plantant le décor d'une scène de crime dans les années 70, époque de guerre froide entre Etats Unis et URSS.
La confrontation larvée se nichait alors partout, jusqu'en Islande dans le championnat du monde d'échecs de 1972, où l'américain Bobby Fisher l'emporta sur le russe Boris Spassky.

Un crime sanglant dans un cinéma, le travail de terrain pour en retrouver les témoins à défaut des coupables, des investigations avec les moyens rudimentaires de la police scientifique de l'époque. Ca fait très polar à la Maigret, un peu planplan (en fait, c'était peut- être le but recherché pour coller à l'époque), d'autant que s'intercale entre les chapitres policiers, la biographie de Marion Breim, l'énigmatique future patronne d'Erlendur.

On apprend bien des choses sur les traitements de la tuberculose, sur le mode de vie de la société islandaise, sur la géopolitique de l'après guerre et sur les intérêts économiques des grandes puissances autour de la "Terre de glace".
Le climat est à l'espionnite, dans une atmosphère paranoïaque de suspicion, sur fond d'écoutes téléphoniques et de barbouzes à mégots et imperméables.

Il n'empêche, je me suis ennuyée (un peu) ! Elle est pourtant pas mal cette enquête, bien ancrée dans son contexte politique mais la chute était prévisible.
En revanche, sympa, le clin d'oeil final pour un petit nouveau qui s'incruste à la Criminelle...

Et j'ai toujours autant envie d'une escapade islandaise!
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Un des rares livres d' Arnaldur Indridason qui m'avait échappé ! Comme pour " La muraille de lave", qui mettait en jeu un autre enquêteur de l'équipe d'Erlendur, ici, c'est son mentor, Marion Briem, qui occupe le devant de la scène. Erlendur, tout jeune, encore à la circulation , ne sera évoqué qu'une seule fois...

1972. Un contexte bien particulier à Reykjavik: celui du championnat du monde d'échecs opposant très symboliquement l'Américain Fischer et le Russe Spassky. Et voilà qu'un jeune homme est froidement assassiné à l'arme blanche dans un cinéma. Il aimait enregister la bande-son avec son magnétophone , hélas pour lui...

Enjeux politiques, économiques, espionnage sont, on s'en doute, au centre de cette histoire, et Marion Briem a bien du mal à dénouer les entrelacs complexes d'une enquête sous tension. L'auteur utilise scrupuleusement la réalité de ce duel entre les deux joueus d'échecs. Mais j'ai trouvé le déroulement des faits un peu longuet. Par contre, l'évocation de la jeunesse douloureuse de Marion, fille non reconnue, touchée , comme de nombreux enfants à l'époque, par la tuberculose, ayant dû sejourner dans un sanatorium danois, m'a beaucoup émue.

A ce jour, ce sont La femme en vert", " L'homme du lac" et " Etranges rivages" qui constituent mon podium personnel, mais j'ai eu beaucoup de plaisir à lire cet opus.
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critiques presse (7)
Actualitte
13 juillet 2018
Avec pour toile de fond tant d’une des grandes heures tant de la Guerre froide que de la lutte mondiale pour la domination du monde des Échecs, ce roman policier bénéficie d’un cadre véridique pour y impliquer les enquêteurs en marge d’évènements qui dépassent totalement le petit état islandais coincé entre les deux mastodontes américain et soviétique.
Lire la critique sur le site : Actualitte
LaPresse
23 mai 2014
C'est l'été 1972. Reykjavik est envahi par les touristes venus assister au Championnat du monde d'échecs, qui oppose l'Américain Fischer et le Russe Spassky.
Lire la critique sur le site : LaPresse
LeMonde
14 avril 2014
Pour son douzième roman, Arnaldur Indridason, d'une écriture sèche et directe, réussit à entremêler, par d'habiles allers-retours entre présent et passé, la recherche d'un assassin, les souvenirs d'une enfance tuberculeuse, le récit d'un amour impossible et une tentative de déstabilisation entre Est et Ouest. Cela se lit d'une traite.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Actualitte
27 mars 2014
Par une écriture presque désenchantée, toujours sobre, parfois rude (phrases plutôt courtes, incisives), mais expressive, Indridason continue d'apporter au lecteur habituel davantage de proximité, semble lui conférer une part d'attention de plus en plus significative.
Lire la critique sur le site : Actualitte
LaLibreBelgique
11 mars 2014
Le duel du siècle entre l’Américain Fischer et le Russe Spassky, décor du dernier Indridason. Enquête passionnante sur fond de guerre froide. Et comme toujours, l’essentiel est dans les marges.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Liberation
24 février 2014
Indridason reste fidèle à lui-même : la mort de Ragnar s’avère absurde, mauvais endroit, mauvais moment. Nouvelle démonstration de la condition humaine de fétu. Mais comme Bobby Fischer qui nage en pleine nuit, les échappées sont permises.
Lire la critique sur le site : Liberation
LeFigaro
07 février 2014
Le livre d'Arnaldur Indridason est une enquête sur fond de partie d'échecs et de guerre froide.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (39) Voir plus Ajouter une citation
Le Hafnarbio différait de tous les autres. Il lui avait fallu longtemps pour trouver son fauteuil de prédilection, le plus petit cinéma de la ville étant des plus Spartiates. On y entrait par un petit hall qui tenait plutôt d'un vestibule, et abritait un stand de confiseries placé entre les deux portes menant à la longue salle étroite au plafond voûté : le Hafnarbio était installé dans l'un de ces baraquements militaires datant de la guerre. Deux allées longeaient les rangées de sièges et on quittait la salle par les deux portes situées à l'autre extrémité du bâtiment, tout près de l'écran. Il s'était parfois assis dans les rangées du haut, parfois à gauche, sur le siège bordant l'allée. Puis, il avait fini par trouver sa place : en haut à droite, au plus près du bord.
Il restait encore un bon moment avant le début du film. Il descendit donc la rue Skulagata jusqu'au rivage et s'installa sur un gros bloc de pierre, au soleil de l'été. Vêtu d'un blouson vert et d'un pull-over blanc, il tenait à la main son cartable dans lequel il transportait un magnétophone presque neuf qu'il sortit pour le poser sur ses genoux. Il plaça dans le compartiment l'une des deux cassettes qu'il avait emportées dans ses poches, appuya sur le bouton rouge qui déclenchait l'enregistrement et orienta l'appareil vers la mer. Puis il l'éteignit, rembobina, enfonça la touche lecture et écouta le ressac sur la bande. Il rembobina une seconde fois, l'essai était terminé. Tout était prêt.
Il avait déjà inscrit le titre du film sur les cassettes.
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Il préférait aller au cinéma seul et avait un faible pour la séance de fin d'après-midi. Il achetait toujours un sac de pop-corn et un soda. Il avait également un fauteuil de prédilection dans cette salle, comme dans toutes celles que comptait la ville. Ses places préférées étaient aussi diverses que les cinémas étaient nombreux. S'il allait, par exemple, au Haskolabio, il s'arrangeait pour être assis en haut à gauche. Le Haskolabio, le plus important de la ville, offrait l'écran le plus large. Il tenait à avoir assez de recul, ainsi aucun détail ne lui échappait. Cette distance le mettait également à l'abri d'images parfois choquantes ou trop envahissantes. Quand il optait pour le Nyja Bio, il montait au balcon et s'installait sur l'un des sièges qui longeaient l'allée. Les meilleurs fauteuils au Gamla Bio se trouvaient également au balcon, dans les rangées centrales. Lorsqu'il se rendait au Austurbaejarbio, dans le quartier est, il s'asseyait toujours sur la droite, trois rangs en contrebas de l'entrée. Au Tonabio, il préférait la rangée proche de l'entrée afin de pouvoir étendre ses jambes, à cet endroit l'écran était également à distance respectable. Il en allait de même pour le Laugarasbio.
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Entends, artisan des cieux,
La prière du poète,
Et que vienne à moi,
Ta douce miséricorde.

*Début d'un psaume connu de tous, composé par Kolbeinn Tumason, probablement en 1208 ... Il s'agit du plus ancien psaume connu de tous les pays nordiques. Il est souvent chanté, aujourd'hui encore, pendant les enterrements.
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À la fin du film, lorsque la lumière fut rallumée et que les spectateurs eurent quitté la salle, l'ouvreur découvrit le cadavre.
C'était une séance de cinq heures, en milieu de semaine. Comme d'habitude, la caisse avait ouvert soixante minutes avant la projection et le jeune homme avait été le premier à acheter son ticket. La caissière l'avait à peine remarqué. Âgée d'une trentaine d'années, ses cheveux permanentes ornés d'un ruban de soie bleue, sa cigarette posée dans le cendrier, elle était plongée dans un Modes et Travaux danois et avait tout juste levé les yeux lorsqu'il s'était présenté.
- Une entrée ? avait-elle demandé. Il s'était contenté de hocher la tête.
Elle lui avait tendu son billet, rendu sa monnaie et remis le programme avant de reprendre sa lecture. Il avait rangé l'argent dans l'une de ses poches et le ticket dans une autre avant de quitter les lieux.
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Rien ne disait que le monde connaîtrait un jour un autre joueur d’échecs de la trempe de Bobby Fischer. Un joueur qui tiendrait un rôle historique aussi important, un homme auquel on en demandait tant et tant, et qui plierait le monde des échecs à sa volonté.

(Métailié noir, p.191)
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Extrait du livre audio « le Roi et l'Horloger » d'Arnaldur Indridason, traduit par Éric Boury, lu par Jérémy Bardeau. Parution numérique le 15 mars et CD le 12 avril 2023.
https://www.audiolib.fr/livre/le-roi-et-lhorloger-9791035413408/
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La Rivière Noire (2011)
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