“Celle qui envisage le combat” se dit en kabyle “Tagrawla ineqqiqi”. Ce très beau pseudonyme est celui d'une jeune auteure costarmoricaine, Daisy
Dupriez, également comédienne à ses heures.
Éducatrice spécialisée et travailleuse sociale durant plusieurs années, Daisy a côtoyé des êtres humains en grande détresse, physiquement et moralement marqués par les accidents de la vie. Au fil des mois, elle a tissé des liens avec des personnes en voie de paupérisation voire de clochardisation : toxicomanes, sans-papiers, prostituées...
Plusieurs fois, Daisy a entraperçu une petite flamme briller dans le regard de ces laissés-pour-compte, mélange de lueur d'espoir et de dignité.
Ces personnages bien réels, dont elle a naguère tenté de soulager la souffrance, sont les héros de son recueil “
Le Jour de cette Veille-là ”.
Tagrawla ineqqiqi, dans un rôle de nouvelliste, imagine pour chacun d'eux une courte histoire avec un épilogue souvent étonnant, toujours empreint de tendresse et d'humanité.
Il aurait peut-être suffi de pas grand chose pour que ces malheureux, auxquels elle s'était attachée, aient une vie un peu moins pénible, un autre destin.
Ce recueil, où se mêlent tolérance et poésie, apporte un peu de baume au coeur et met l'humain au centre des préoccupations, une place qu'il devrait constamment occuper.