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Vagabond tome 2 sur 37

Eiji Yoshikawa (Antécédent bibliographique)Jacques Lalloz (Traducteur)Philippe Marcel (Adaptateur)
EAN : 9782845801158
214 pages
Tonkam (01/01/2002)
4.24/5   88 notes
Résumé :
Echec, trahison, tourments, désillusions... Devant un Takezo aux abois paraît un moine extraordinaire.
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Ce tome est le deuxième d'une série au long cours, qu'il faut avoir commencée par le premier tome. Elle est écrite, dessinée et encrée par Takehiko Inoué. Au Japon, elle paraît en prépublication dans le magazine "Weekly morning" depuis 1998, en noir & blanc. En France, elle est publiée par les éditions Tonkam depuis 2001, en respectant le sens de lecture japonais, de droite à gauche.

Takezo Shinmen se tient nu (avec son sabre en bois) devant une troupe d'une dizaine de soldats, devant la maison de la grand-mère Osugi. Il s'en suit un affrontement d'une violence sauvage. En menaçant le capitaine Aoki, Takezo réussit à s'enfuir dans les bois où il croise la route du moine Takuan Soho.

Alors que ses soldats, et les villageois réquisitionnés sont à la recherche de Takezo, le capitaine Aoki déguste un thé chez l'habitant, et requiert les services d'Otsu. Dans les bois, Takezo fait une autre rencontre : Kohei Tsujikasé du village Fuwamura (frère de Tenma tué par Takezo).

Avec ce deuxième tome, le lecteur prend pleinement conscience de la nature de la narration de Takehiko Inoué : il prend le temps qu'il juge nécessaire pour chaque scène. Ainsi, Matahachi est absent de ce tome, il n'est qu'évoqué à 2 ou 3 reprises par Otsu et Osugi. Pourtant le lecteur familier du récit "La pierre et la sabre" sait qu'il s'agit de l'un des personnages principaux.

Du même point de vue, l'auteur accorde le nombre de pages nécessaire pour ne laisser planer aucun doute sur le caractère et le profil psychologique de Takezo. le lecteur a le droit à plusieurs pages d'affrontements brutaux, ne laissant planer aucun doute sur la détermination et les convictions du personnage. le lecteur doit avoir conscience qu'il n'est qu'au tout début d'un récit très long dont l'enjeu principal n'est pas l'intrigue, car l'histoire est connue de la majeure partie des lecteurs japonais.

Cette histoire constitue surtout le récit du cheminement intérieur de Takezo, de sa maturation à partir d'un adolescent fougueux et rageur, vers un individu adulte. Ainsi lorsque Takezo se retrouve attaché à un arbre pendant une quarantaine de pages, ce n'est pas par manque d'inspiration de l'auteur. Ce dernier insiste sur ce moment clé. Il n'a pas duré qu'un seul instant ; il s'agit d'un frémissement de prise de conscience du personnage qui n'a d'autre choix que de réfléchir à sa situation et à son mode de vie.

Ce tome montre donc l'amorce de cette évolution. Takehiko Inoué met en scène de2 éléments pour poser la psychologie de Takezo : (1) sa relation avec son père et sa mère durant l'enfance, (2) la rencontre avec le moine Takuan. Pour ce qui est de l'amour parental, Takezo n'a pas été gâté. Takehiko Inoué n'y va pas avec le dos de la cuillère et cette dimension de l'histoire du personnage manque de subtilité. L'auteur établit un lien direct et sans nuance entre le manque d'amour maternel et le dégoût de soi, la rage de détruire, le comportement autodestructeur. C'est d'un seul tenant, massif, sans expérience qui vienne apporter une autre facette au personnage.

Il en va tout autrement de Takuan et de son comportement. Il s'agit d'un personnage historique, une figure majeure de l'école Rinzai-shu de bouddhisme zen. Il n'est pas historiquement établi qu'il ait servi de mentor à Takezo. le lecteur découvre un personnage sûr de lui, perspicace, qui en impose (mais rarement par la force), et qui dispense une sagesse réelle (pas du New Age prêt à penser). L'enjeu de la narration devient alors de rendre cet individu crédible et de faire prendre conscience au lecteur de ce qui est en train de se jouer, sans l'assommer d'explication, sans le prendre pour un idiot.

Ce sont les qualités impressionnantes de narrateur de Takehiki Inoué qui lui permettent de montrer les faits, et de laisser apparaître les intentions, les conflits d'opinions. Sous réserve de connaître le thème principal du récit (l'éveil intérieur), le lecteur peut alors contempler Takezo confronté à plus fort que lui (au sens littéral), mais sur la base de qualités bien différentes de la force brute, de l'adresse aux armes, ou de la fureur.

La nature de ce récit réside donc dans une réflexion sur l'individu, sur ses aspirations, sur ses valeurs. Pour autant, Takehiko Inoué refuse tout discours philosophique, toute péroraison, même au travers de ses personnages. Il préfère montrer au travers des comportements et des caractères. le lecteur n'éprouve jamais la sensation de glisser dans une thèse philosophique. Il lit bien une histoire sous forme d'aventure, avec un grand soin apporté à la reconstitution historique, et des personnages complexes aux motivations diverses et accessibles.

En outre, la série "Vagabond" reste avant tout une bande dessinée d'une qualité visuelle époustouflante. Takehiko Inoué a choisi son rythme de publication (relativement lent au regard des rythmes de parution des mangas), et ses planches regorgent de détails, sans en devenir illisibles. le lecteur découvre des pages à l'opposé de 3 cases avec le buste d'un personnage dedans, et des traits de mouvement pour masquer l'absence d'arrière-plan.

Pour commencer, le dessinateur se montre exigeant avec lui-même en ce qui concerne l'authenticité des vêtements, qui vont du kimono grossier de Takezo, à celui richement décoré du seigneur Aoki. Cette exigence et cette minutie s'appliquent également aux bâtiments, avec une magnifique représentation extérieure de la maison d'Osuhin Hon'Iden. le lecteur peut en apprécier une vue générale prise de l'extérieure, comme le détail des lattes du plancher, en passant par les particularités de construction propres à cette époque.

Tout aussi appréciable, est l'application avec laquelle le dessinateur s'attache à représenter la nature et les textures. Il peut s'agit de l'impression de rugosité de la corde avec laquelle Takezo est suspendu à l'arbre, comme du reflet métallique de la cloche sonnée par Otsu.

Takehiko représente comme personne les aspérités d'un tronc d'arbre, ou un tapis de feuilles mortes. Il ne s'agit pas d'une obsession graphique prenant le dessus de la narration, il s'agit plutôt de faire prendre conscience au lecteur de l'importance de l'environnement dans lequel évolue Takezo. Au fil des pages, il apparaît également que la présence de la nature ne se limite pas à la flore. Autour de Takezo, la faune vit, apportant ainsi un contrepoint à ses actions, qu'il s'agisse d'un papillon prenant son envol fragile, d'une araignée tissant sa toile, de fourmis progressant laborieusement, ou de corbeaux attirés par la charogne.

Avec ce deuxième tome, le lecteur contemple la personnalité de Takezo Shinmen, observe l'ampleur de sa sauvagerie, découvre ses traumatismes et voit apparaître un individu ayant déjà effectué un gros travail sur lui-même qui semble plus fort que Takezo ne le sera jamais. le lecteur évolue dans le même environnement que Takezo, en appréciant les sensations générées par la faune et la flore. Il voit que ce récit ne se limite pas à un simple défi pour Takehiko Inoué d'adapter un classique de la littérature japonaise. Dès ce tome, il devient apparent que pour l'auteur, cette série "Vagabond" constitue pour lui le moyen de se parfaire, de continuer son cheminement intérieur d'artiste, de devenir un être humain meilleur, la volonté de progression de Takezo se confondant avec celle de l'artiste et devenant celle du lecteur.
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Takezo est retourné au village pour annoncer que MataHachi est vivant mais son apparence de vagabond loqueteux et sa réputation de tueur sans pitié habité par le démon l'empêchent d'être cru. La mère de MataHachi refuse de croire que son fils a suivi une autre femme, laissant sa fiancée Otsu l'attendre en vain...
C'est le volume de la rencontre avec Takuan, moine peu ordinaire qui ne mâche pas ses mots, personne que j'ai adoré !
Le personnage d'Otsu aussi est intéressant, amie d'enfance des deux garçons, elle ne craint pas Takeo, si différent des autres depuis tout jeune.
C'est aussi le début de la quête de Takeo qui cherche à affronter toujours plus d'ennemis, les plus vaillants possible pour se prouver sa force et son invincibilité.
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Japon, 1600. Takezo rentre chez lui et enchaîne les combats tel un chien enragé. Il croise la route de Takuan, un moine peu orthodoxe. Takehiko Inoue adapte librement le roman de Eiji Yoshikawa sur la vie du samourai Miyamoto Musashi. Peu de dialogues, beaucoup de gros plans sur les personnages pour un manga très visuel. Après un premier tome confus, l'intrigue devient plus intéressante et décalée avec l'arrivée du bonze.
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C'est une série que je zieutais depuis quelques années sans oser m'y lancer (nombreux tomes, prix au tome, pas de volume sorti depuis 5 ans…) puis 'ai malencontreusement eu le T1 pour mon anniversaire, alors, zut je dois la commencer…
Roh bah que c'est bien. Je peux difficilement reprocher quelque chose à ces 2 tomes, bien qu'ils soient dans 2 tons très différents. le 1er pose le contexte, le personnage, son objectif immédiat. le 2nd est plus psychologique, contemplatif, interrogateur. Douloureux aussi ! Mais, que ce soit l'un ou l'autre, j'ai été complètement immergée dans ce Japon en temps de guerre, aux côtés de ce jeune homme déchiré et aveuglé par l'absence de repères dans sa vie.
Le dessin, le rythme, le découpage, les dialogues… tout m'a charmée. J'ai l'impression de m'engager dans une longue aventure de vie, mais palpitante et parsemée d'interrogations personnelles, d'obstacles à franchir, de défis à réussir.
Si scénaristiquement parlant c'est encore tout à découvrir, graphiquement c'est déjà assez explosif. À côté je lis Slam Dunk, mais le dessin est plus "lisse", moins sombre, et j'adore découvrir cette autre facette du trait d'Inoue.
Vivement la suite (je sais pas quand, acheter cette série coûte un rein par-ci par-là).

Lien : https://littcentcinquante.wo..
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Un deuxième tome à deux vitesses qui commence à toute allure avec un Takezo Shinmen qui enchaîne les combats et les meurtres sanglants.

Une première partie riche en hémoglobine qui se traduit en un récit dénué de profondeur. L'apparition du bonze Takuan va cependant modifier le rythme et la teneur du récit. Ce moine d'un calme olympien et empli de philosophie va parvenir à contrebalancer la hargne et l'impulsivité de Takezo Shinmen.

Cela résulte en une deuxième partie plus lente, moins violente, plus axée sur la pensée, et qui devrait avoir une influence sur le développement du personnage principal, ainsi que sur la suite de cette série.
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Pour dessiner Vagabond, j'ai retrouvé mon stylo G. Après deux ans à ne travailler qu'avec stylos,feutres,marqueurs et pinceaux. L'énergie nécessaire à sa tenue fait que mon poignet s'en ressent quelque peu. Mais j'ai le plaisir d'avoir fait du bon travail. Du travail de professionnel.
Takehiko Inoué
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Qui ignore les ténèbres... ignore également la lumière. Tu dois vivre avec les ténèbres en toi !! Takezo
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On pourrait se couper à ton simple contact. Tu as les nerfs aussi acérés qu'une lame de sabre et si tu ne laisses personne t'approcher c'est que tu as peur de tes semblables. Tu es le plus faible de tout le village.
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On est venu au monde, on a vécu quelques années, et la mort vient. C'est pas plus compliqué que ça, pour toi comme pour moi.
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Tu as les nerfs aussi acérés qu'une lame de sabre et si tu ne laisses personne t'approcher, tu es le plus faible de tout le village.
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Kana c'est l'ouverture à l'Autre. L'autre bande dessinée, celle venue d'Asie, dans toute sa richesse et sa diversité avec une envie forte : la partager ! Dans cet épisode, vous retrouverez la version longue de l'aparté de l'épisode précédent (disponible ici (https://smartlink.ausha.co/kana-en-aparte/kana-en-aparte-s02e02-slam-dunk-aux-origines-du-succes)) ! Cet échange est réalisé entre Maxime Bender, notre animateur et Yuki Takanami, notre éditrice en charge de l'édition Deluxe de Slam Dunk ! Par cette discussion, nous souhaitons mettre en avant les coulisses de sa fabrication, quelles ont été nos problématiques ? Comment on adapte une série aussi phénoménale que Slam Dunk ? Réponse ici !Retrouvez Slam Dunk chez les éditions Kana : ICI (https://www.kana.fr/series/slam-dunk-deluxe/)Synopsis : À travers la version Deluxe de Slam Dunk, Takehiko Inoue nous plonge dans son oeuvre comme cela n'avait jamais été possible auparavant. Suivez le jeune Sakuragi qui se lance dans le basket-ball ! Même si au départ, il le fait pour épater la belle Haruko, il va se prendre au jeu et découvrir que se dépasser est la plus belle des motivations ! Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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