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Un livre reçu à Noël à la suite d'une critique que j'avais lu sur Babelio.

C'est un livre qui intéressera les passionnés du Japon. Et plus largement ceux qui s'interrogent sur la culpabilité, la responsabilité, les liens du sang.

Le narrateur est l'un des 2 frères ou plutôt 2 demi-frères puisque l'on apprend dès le début que l'un des deux (Haru) a été conçu lors d'un viol perpétré 20 ans plus tôt.

Il est question de choix, de génétique, d'une énigme qui va souder la famille (le père et les frères).

C'est une écriture parfois très poétique. Et si c'est présenté sous la forme d'un polar, ce roman est loin de n'être qu'un polar car finalement si crime il y a, ce n'est qu'un prétexte à beaucoup d'autres réflexions.

Un livre qui m'a beaucoup plu.
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Isaka Kotaro est un écrivain très connu au Japon , et ses oeuvres sont peu édités en France actuellement.

Haru et Izumi sont deux frères aux personnalités opposés, liés par un drame familial. Haru est né d'un viol et malgré des parents aimants, qui ont dépassé avec courage et intelligence cette différence, il se sent marqué par ce destin. Son frère Izumi l'admire beaucoup et l'entoure autant qu'il peut. Leur mère est décédée depuis plusieurs années et leur père, atteint de cancer, est en fin de vie.
Une série d'incendie avec des symboles étranges sont commis dans la ville. Par jeu et par défi envers son père et son frère, Izumi se met à enquêter pour découvrir le sens de cette énigme. Au cours de son périple, il rencontrera une jeune fille singulière et d'autres personnes plus ou moins sympathiques. Redoutant une fin terrible, Il découvrira d'autres vérités, qui le lieront à jamais à son frère.

Ce roman est une ode à l'amour fraternel. le lien entre les deux frères est subtilement décrit avec tous ces sentiments contradictoires : jalousie, envie, admiration, protection...On ressent beaucoup de tendresse entre les deux frères, certainement dû à cette histoire familiale mais surtout grâce à l'éducation tolérante et bourrée d'amour de leurs parents. L'histoire est originale : elle pourrait être glauque mais au contraire l'auteur en fait une leçon de tolérance et de résilience. L'énigme policière n'est qu'un prétexte pour explorer le parcours des deux frères depuis l'enfance. Ce sera aussi la fin d'une période de leur vie; à travers cette épreuve, chacun deviendra réellement adulte et pourra envisager une vie future sans les poids du passé.

Isaka Kotaro a un style fluide, agréable à lire. le roman est intéressant mais je me suis parfois ennuyé. de plus, j'ai parfois eu du mal à suivre l'intrigue entre les allers retours incessants dans le passé des frères.

Lien : http://toshoedwige.blogspot...
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"Pierrot-la-Gravité" est un roman plaisant, moins pour l'intrigue que pour ses personnages. J'ai trouvé ces deux frères et leur père très attachants, hors normes à tous points de vue. Alors que Haru a été conçu lors du viol de sa mère par un jeune criminel, la famille parvient à surmonter ce drame pour en sortir plus forte et plus soudée. le personnage de Haru est d'ailleurs particulièrement intéressant avec sa logique à lui, qui défie parfois toute logique.

Vivement les prochaines traductions de cet auteur!
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Toujours autant inspiré, après La prière d'Audubon, une belle histoire de famille, une intrigue, des sentiments fraternels, une recette pour lire d'une traite!
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Deux demi-frères unis comme les doigts de la main : l'ainé, travaillant dans une société de génétique, le second, effaceur de tags, né d'un viol, hanté par cette différence qu'on lui renvoie perpétuellement. Et un père se mourant du cancer. Les voilà bientôt tous les trois passionnés par une série d'incendie criminels, annoncés par des tags et qui touchent bientôt les bureaux de la société de génétique. Car ces incendies semblent obéir à une mystérieuse logique...

Mais cette intrigue policière, bien que réellement menée jusqu'au bout, avec un dénouement inattendu, semble plutôt le prétexte à une réflexion sur la paternité et les rapports entre frères. le père d'un enfant né d'un viol est il le violeur, ou l'homme qui a choisi de l'élever ? Doit-on tout pardonner à son frère ?

La réflexion est menée à la japonaise, bien loin de notre modèle cartésien : par non-dit, références culturelles, comparaisons... tout en finesse, mais sur un rythme qui ne correspond pas à ce que nous attendons d'un polar. le livre est sans doute plus à lire pour connaitre la société japonaise que pour se délecter d'une intrigue policière.
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Il y des livres qui ont des quatrièmes de couverture attractives, des premières pages prometteuses et qui se révèlent décevants à la lecture.
"Pierrot-la-gravité" fait partie du nombre.

L'histoire de deux frères enquêtant sur une série d'incendies mystèrieux, une histoire familiale marquante, une relation fraternelle complice malgré des personnalités différentes. Autant d'éléments qui auguraient d'une lecture captivante. Il n'en fut rien.

Si l'histoire familiale et la personnalité des protagonistes sont les points forts de ce roman, le reste est embrouillé. L'auteur fait bcp de retours inutiles et bavards sur le passé. Les allusions sur certaines théories scientifiques sont nombreuses. L'auteur sème bcp trop de pistes pour un épilogue très décevant.

Avec une intrigue plus resserrée, le roman aurait gagné en intensité. C'est ce qui me venait à l'esprit quand l'auteur se montrait trop "bavard" à tel ou tel moment du récit.

Je suis passée à côté de cette histoire. Tant pis.
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A mi-chemin du polar et du roman de moeurs « pierrot-la-gravité » est un livre dans lequel on pénètre très rapidement grâce à une enquête passionnante et un trio de détectives pour le moins original. Nous avons là un nettoyeur de tags, le commercial d'une entreprise de génétique et un vieux monsieur atteint d'un cancer en phase terminale. Deux frères et leur père unis par les liens du sang - mais pas que - qui fédèrent leurs efforts pour démasquer un incendiaire. le pyromane laisse en effet sur les lieux de ses méfaits des messages que les trois héros tentent de décrypter afin de cerner sa personnalité et décoder son modus operandi. Une enquête qui s'avère riche en surprises et en révélations d'autant qu'un détective privé, une jeune et jolie stalker et un ignoble proxénète viennent brouiller les pistes.
On est tout de suite captivé par les déductions du père et les investigations de ses fils qui nous baladent un peu partout dans Tokyo. Hôtels miteux, immeubles high-tech ou petits restos à ramen, on enchaîne les visites et les rencontres en s'offrant au passage un panorama assez complet de la capitale japonaise. Et c'est un plaisir de suivre Haru et Izumi, d'assister à leurs rencontres et de suivre toutes leurs discussions où ils confrontent leurs idées. Car les deux frangins ne parlent pas seulement de leur enquête. Ils échangent sur quantité d'autres sujets, littéraires, scientifiques ou philosophiques sans oublier bien sûr les préoccupations des jeunes de leur âge : le boulot, les sorties, les filles… »
Le récit est également émaillé de nombreuses incursions dans leur passé qui nous dévoilent quelques épisodes touchants ou cocasses de leur jeunesse ou de celle de leurs parents. Loin d'alourdir l'histoire, ces flash-backs éclairent la personnalité des deux frères et les rapports qui les unissent l'un à l'autre. La famille et tout ce qui gravite autour de cette notion, est en effet au centre du récit. Kotaro Isaka s'interroge sur quantité de sujets qui ont trait aux relations familiales : la part de l'éducation et de l'hérédité, l'amour filial et fraternel, l'inné et l'acquis…. Tout cela donne au roman une dimension un peu plus large que celle d'un simple polar et invite le lecteur à s'interroger et se poser les mêmes questions que les personnages.

Lien : http://sfemoi.canalblog.com/..
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Au premier abord, cette intrigue basée sur deux frères, dont l'un né d'un viol, n'avait pas franchement de quoi me plaire. Je suis en effet assez sensible et ne souhaite pas lire de romans évoquant de loin ou de près ce sujet extrêmement difficile. Si je me suis finalement laissée convaincre, c'est parce que le résumé sur la quatrième de couverture parlait d'une "énigme policière aux péripéties étonnantes".

Au final, "Pierrot-la-gravité" est moins un roman policier qu'un drame familial. Il y a bien une énigme mais on a le sentiment que ce qui importe le plus à l'auteur ce n'est pas tant sa résolution que son impact sur la relation entre Haru et Izumi.

A travers ces deux personnages, l'auteur dresse le portrait très émouvant de deux demi-frères particulièrement proches, et cela en dépit du drame lié à la naissance de l'un d'eux. Mais ce qui m'a encore plus émue, c'est le personnage du père, profondément aimant. Lorsque sa femme a été victime d'un viol, pas un seul instant il ne s'est détourné d'elle, il est resté à ses côtés, aimant, et l'a soutenue dans son choix de garder "l'enfant de la honte". Il a élevé cet enfant comme le sien, dans le respect et l'amour. Si je parle surtout du père, c'est parce que la mère est "absente" de l'intrigue car décédée de maladie.

L'énigme mise en place dans le roman est en effet surprenante. Elle se révèle étroitement liée .
La résolution de l'énigme est émaillée des dialogues tantôt philosophiques, tantôt sociologiques, des deux frères. Des dialogues qui nourrissent une réflexion sur les notions de bien et de mal, la nature humaine etc. Cette réflexion est intéressante mais parfois complexe et un peu trop développée, ce qui entraîne un ralentissement du rythme de l'intrigue.
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Aucun bouquin ne m'avait scotché comme ça depuis Ikebukuro West Gate Park. Ce livre parle de beaucoup de choses à travers une d'enquête policière sur les incendies : la vie, la mort, la famille, l'amour, les liens du sang... Les personnages (le père et les deux frères) sont très attachants et même si on peut deviner (en partie) la fin, on est emmené facilement dans l'histoire grâce au style très fluide. Une belle découverte !
Lien : http://enviedasie.over-blog...
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Un peu trop didactique toutefois, un beau deuxième roman traduit de Isaka Kotaro.

Publié en 2003, trois ans après le magnifique "La prière d'Audubon", ce roman de Isaka Kotaro est le deuxième publié en français, début 2012, par l'excellent éditeur Philippe Picquier.

Deux frères, pourtant très différents, soudés par une très forte complicité depuis l'adolescence, Izumi, travaillant dans les tests génétiques, et Haru, né d'un viol de leur mère, nettoyeur (et à l'occasion créateur) de tags, vont, associés à leur père, bloqué à l'hôpital par les soins d'un cancer, tenter de résoudre une énigme semi-policière, à base de tags et d'incendies...

Sur cet étonnant scénario se glisse au fil des pages une réflexion sensible, parfois poétique, et pourtant toujours distanciée et humoristique (la patte de l'auteur de "La prière d'Audubon" est bien là), sur l'hérédité, l'amitié, la famille et... la responsabilité.

Un beau "faux" roman policier au rythme bizarrement attachant, même s'il est un peu alourdi par un didactisme exagéré (et au fil blanc parfois trop apparent) en matière de génétique...

"Moi, à l'époque, j'étais étudiant. Ce jour-là, je traînassais sans rien faire à la maison quand le téléphone a sonné. C'était en fin d'après-midi, vers six heures et demie, je crois.
"Frérot, j'ai quelque chose à te demander."
C'était bien la première fois que je l'entendais me dire ça.
"Je voudrais que tu m'apportes un truc.
- Quoi donc ?
- La batte de Jordan."
Je suis resté un instant décontenancé, soupçonneux même, après quoi j'ai remonté le cours de mes souvenirs et ça m'est revenu :
"Ah oui, la batte de Jordan." "

"Tu as été dur avec elle, lui ai-je dit une fois hors du gymnase.
- Elle m'énerve, cette fille.
- Je crois que je te comprends, ai-je admis.
- Si les autres ne s'étaient pas comportés de façon aussi peu élégante, je ne les aurais pas spécialement empêchés de lui rabattre le caquet.
- Et qu'est-ce que tu aurais vu, comme moyen plus classe ?
- Il y avait plein d'autres possibilités, la tabasser à coups de batte, par exemple.
- Parce que ce serait élégant, ça ?"
Je n'étais pas particulièrement d'humeur joyeuse, mais j'étais stupéfait par sa réaction et partagé entre l'inquiétude et la compassion.
Pour Haru, la frontière entre l'élégant et le vulgaire était sans doute définie par la présence ou non d'actes d'ordre sexuel."
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