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EAN : 9782755665765
240 pages
Hugo Document (20/09/2023)
4.22/5   9 notes
Résumé :
Le vêtement a-t-il libéré la femme ? Ou la femme s’est-elle libérée de ses vêtements ? S’agit-il bien d’une lutte ?

Yvane Jacob revient sur l’histoire du vête.ment féminin, de la pudeur médiévale et la naissance de la différenciation sexuelle à la contrainte absolue de La Renaissance, pour arriver aux premières revendications féministes du XIXe siècle…Ornement ou outil de contrôle du corps féminin, le vêtement devient peu à peu une façon de s’affirmer... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Le vêtement et la femme dans L Histoire. Si le sujet peut paraître de prime abord un peu rébarbatif, c'est avec beaucoup d'humour et de fraîcheur que Yvane Jacob tente de dessiner les contours d'une émancipation féminine à propos de ces lourds pans de tissus qui nous ont bien longtemps encombrées.

Je tenais à dire que c'est vraiment un bel objet d'abord, rien que la couverture est jolie, l'intérieur également, dans des nuances de bleu très bien choisies. Je déplore juste une chose : l'absence d'illustrations car il y a beaucoup de vêtements que je ne connaissais pas, mais Google est notre ami.

Pour le sujet, il est découpé en tranche périodiques distinctes. Ce livre n'est pas seulement une histoire du vêtement mais surtout une histoire de l'émancipation des femmes tout court. L'autrice lie les deux de façon ingénieuse. J'ai pas mal rigolé durant ma lecture car elle fait pas mal de jeux de mots et je suis franchement bon public, j'ai adoré le ton !
Ça se lit très facilement, sans jamais tomber dans l'érudition abstraite et totale, c'est très abordable.
J'ai appris pas mal de choses, et notamment comment le sport avait joué un rôle considérable dans la libération du vêtement féminin.

Honnêtement c'était une très bonne lecture, à offrir aux amateurs de vêtements mais pas que, aussi pour toutes celles et ceux qui voudraient s'intéresser un peu à l'émancipation des femmes sur un ton humoristique et accrocheur.
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J'ai beaucoup apprécié ma lecture de ce livre très documenté qui aborde le sujet de l'émancipation vestimentaire des femmes.
Ce livre est découpé en plusieurs époques et retrace, à chaque fois, l'évolution vestimentaire des femmes. Les tenues sont très détaillées mais j'avoue que j'aurais apprécié avoir des illustrations en plus. Néanmoins, ce livre est très intéressant puisqu'au delà d'en apprendre plus sur l'histoire des tenues féminines, on découvre l'histoire de l'émancipation des femmes en général.
De plus, l'auteure utilise un ton humoristique qui apporte une certaine forme de légèreté au récit ce qui vraiment génial et fait que ce livre n'est pas un simple documentaire !
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Un livre très intéressant sur l'évolution des habits feminins parallèlement aux équivalents masculins. Avec beaucoup d'humour, l'autrice nous permet de réaliser le lien entre histoire, droits sociaux et vêtements.

J'ai beaucoup aimé en apprendre plus sur ces périodes, dediaboliser le corset et ces "restrictions" vestimentaires féminines et prendre conscience de l'importance du vêtement pour la condition féminine.

Un seul regret, le manque d'images pour accompagner certaines pièces et anciens vêtements qui bien que précisément décrits, j'eus bien du mal à visualiser.
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Un bon volume de culture pop, c'est écrit avec humour, fluide et entraînant, et ça remet à leur place un certain nombre de mythes sur le costume féminin en Occident. Ce n'est pas parfait - ça reste le livre d'une journaliste qui synthétise ses recherches, et n'évite pas certaines fausses vérités qui auraient encore besoin d'être démontées, mais dans l'ensemble un chouette livre bien sourcé. Dommage par contre qu'il n'y aie pas de bibliographie et qu'il faille aller rechercher les refs en note de bas de page
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Dans la lignée de mes lectures féministes, celle-ci est orientée sur le vêtement par une spécialiste du sujet. Donc on y apprend l'histoire du vêtement (principalement de la femme, mais quelques mises en lumières sur celui de l'homme), et de son rôle dans l'émancipation des femmes. L'auteur fait donc un parallèle entre l'évolution des vêtements et la place de la femme dans la société et notamment cette injonction à « paraître ». Très documenté, facile à lire et drôle !
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Plus radicale, Olympe de Gouges réclame la reconnaissance de droits égaux à ceux des hommes. Dans un premier temps, la Révolution nourrit ces espoirs, octroie l'égalité successorale et le divorce (et encore, ces droits sont très peu appliqués effectivement). Mais le suffrage censitaire de 1791 puis le suffrage « universel » de 1792 excluent les femmes. L'année suivante, la Convention interdit les clubs féminins, c'est-à-dire la possibilité pour les femmes de se réunir en association politique. Les citoyennes n'ont aucun droit politique. C'est ainsi que se termine la période, les femmes sont « punies » d'avoir voulu échapper à leur condition. La situation est presque pire qu'avant, quand, par accident, une femme pouvait de temps à autre se retrouver au pouvoir le temps que son fils soit en âge de diriger. À l'automne 1793, quatre femmes, Mme du Barry, Olympe de Gouges, Marie-Antoinette et Mme Roland, sont jugées. Elles sont humiliées, maltraitées et, dans la presse, la misogynie à leur égard se déchaîne. Leurs procès et leur exécution traduisent la volonté de faire un exemple, de transmettre aux femmes un message : celles qui s'aventurent dans l'espace public sont des femmes « dénaturées » et dangereuses. Le retour à l'ordre passe par un retour à la fonction domestique, un retour à la maison. « Un grand élan est brisé ».

Pages 84-85
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En 1816, avec la Restauration, le divorce est interdit. En 1833, la loi Guizot, qui impose aux communes d’ouvrir une école primaire, ne concerne pas les filles. L'élargissement du suffrage universel, en 1848, non plus ; malgré le rôle qu'elles ont joué dans les trois journées révolutionnaires. La Ille République, née en 1870 de l'effondrement de l'empire après la défaite contre la Prusse, ne leur accorde pas davantage le droit de vote. Il n'en est pas même question dans les débats qui agitent la Commune, où les femmes sont pourtant très présentes. Elles sont aussi, c'est fou de le noter, plus largement concernées par les lourdes condamnations : peine de mort, travaux forcés, déportation... Elles sont davantage « punies » que les hommes pour être sorties de leur rôle. Est-il nécessaire de préciser que l'égalité salariale est un doux rêve, étant donné qu'on n'y est toujours pas aujourd’hui.

Pages 120-121
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Simone de beauvoir nous fournit une bonne piste d’explication : la femme est un objet paré, un trophée lancé par son mari à la face des autres hommes. Non seulement la femme participe à ce petit jeu, mais elle est susceptible d’y trouver de la satisfaction. La gourgandine. Parce que pour une femme, née dans une culture patriarcale, à qui l’on a inculqué ces valeurs depuis l’enfance et qui ne voit pas d’autre modèle autour d’elle, il faut une sacrée force d’esprit et beaucoup de courage pour décider de ne pas se conformer au rôle qu’on lui assigne. Sans compter que cela condamne généralement à vivre à la marge.
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La loi qui rend l'instruction obligatoire pour les enfants des deux sexes intervient vers la fin du siècle, en 1882, même si plusieurs textes précédents tentent de développer la scolarisation, y compris celle des filles. Mais les enseignements sont différents : les petites filles apprennent les savoirs de base et les travaux d'aiguille (couture, broderie, tricot), tandis que les garçons peuvent recevoir une éducation plus poussée, en histoire, philosophie, etc. L'étude du latin et du grec leur est également réservée. Et bien sûr, eux seuls ont accès aux études supérieures.

Page 121
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Non, ce qui est intéressant, dans le fait que les femmes conservent des robes alors que les hommes passent aux chausses, c'est que les femmes sont désormais condamnées au système ouvert, qui ne protège pas le sexe, tandis que les garçons, eux, s'approprient le système fermé. Et une des choses les plus fascinantes qui soient, à mon avis, c'est que le thème de la dispute de la culotte existe déjà au Moyen Âge, pour désigner la lutte de pouvoir entre les sexes !

Page 35
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Vidéo de Yvane Jacob
Pourquoi Jules César s?est-il accroché à sa toge ? Catherine de Médicis avait-elle une culotte ? Pourquoi le Che portait-il toujours un béret alors qu?il n?était même pas basque ? Pourquoi Élisabeth II s?habille-t-elle comme un panneau de signalisation ? Pour quelle raison Donald Trump refuse-t-il d?avouer qu?il met des peignoirs ? Yvane Jacob explore la garde-robe de 60 illustres personnages. En même temps qu?elle révèle le sens caché, ou oublié, du vêtement, c?est l?évolution des mentalités et des rapports sociaux qui se dessine. On ne s?habille pas seulement pour se protéger du froid ou pour cacher sa nudité : en se parant, on se révolte, on se distingue, on séduit, on conteste, on interpelle? On s?exprime ! Aux préoccupations intimes et esthétiques se mêlent des considérations économiques, sociales et politiques. Si le bonnet ne fait plus le docteur ni la robe le magistrat, le vêtement reste un langage. Ces 60 portraits tentent de le décoder, dévoilant avec légèreté mais sans frivolité tout ce que revêt l?habit.
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