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sur 205 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Le rayon U est intéressant, dans ce qu'il annonce des futures aventures de Francis Blake et Philip Mortimer.
Le récit se déroule dans des contrées totalement imaginaires, d'une science-fiction délicieusement désuète.
Edgard P. Jacobs y développe déjà un art consommé pour les costumes, les décors et les machines futuristes.
Il est utile de rappeler que Jacobs coopéra à la refonte des albums Tintin, pour la mise en couleurs et le passage à 62 pages... L' exemple le plus frappant étant la "balkanisation" du château et des costumes des gardes royaux dans le Sceptre d'Ottokar.
Le rayon U est aussi une vue de ce que sera, en partie, le monde souterrain de L' énigme de l' Atlantide.
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Quand Edgar P. Jacobs crée le Rayon « U », dans les années 1940, il est sûrement loin de penser déjà à la série qui marquera sa carrière, Blake et Mortimer, mais il est évident qu'il pense déjà à une bande dessinée d'action et d'aventure mêlant science-fiction (voire même de la science-fiction dure) et réalisme. Ici, comme dans toute oeuvre de science-fiction voguant sur un fil d'anticipation, la société est représentée par deux grandes nations concurrentes et les deux s'affrontent à grands renforts de dissuasions nucléaires (ou leurs prémices) et d'espions charismatiques.
Intégrant tous les ingrédients qui feront la joie des amateurs de la série Blake et Mortimer, Edgar P. Jacobs réalise donc une répétition générale dix ans avant de lancer la célèbre série. Avec sa troupe d'aventuriers (dont une femme quand même !) face à un espion déterminé, puis face à une société occulte, secrètement cachée du monde depuis des lustres, on en a pour notre pesant de péripéties ! le dessin est d'époque, si on peut dire, comme les toutes premières aventures de Tintin, Hergé et Jacobs étant proches dans la vie comme dans leur style. le titre m'a laissé finalement perplexe, car le Rayon "U" est abordé à peine au départ et c'est tout, il sert seulement de prétexte pour lancer une expédition qui sera l'objet de l'aventure.
Bref, des caractéristiques intéressantes pour cette bande dessinée d'époque : un objet de collection plus qu'un objet d'attention...
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Cet album propose une histoire qui parut pendant le deuxième guerre mondiale et qui marque les premiers pas de Jacobs. du coup ,le lecteur excusera une naïveté certaine dans le scénario : une civilisation où se mêlent les styles (par exemple les habits modernes des femmes alors que les hommes arborent des collants style super héros).et les niveaux technologiques. Des stéréotypes en grand nombre , très peu de réalisme dans les péripéties , du manichéisme . On discerne des influences :Tarzan, King Kong ,et bien entendu Guy L'éclair . Mais on discerne aussi les prémisses du talent de l'auteur .
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💥 Il y aura une suite au "Rayon U" prévue pour cette année parait-il? Je viens donc de relire cette BD, certes désuète, il faut se remettre dans le contexte de l'époque pour apprécier les couleurs, le scénario qui est rempli de rebondissements et le graphisme. Elle fut écrite en 1943 et c'est la toute première BD écrite par Edgar P. Jacobs.

💥 Il est intéressant d'avoir lu au moins une fois dans sa vie cette bande-dessinée qui donnera tous son sens à la série Blake et Mortimer. En effet, on retrouvera certains personnages devenus célèbres dans cette future série qui sera écrite 3 ans après le "rayon u".
Également, un style de dessin, un univers semblable et une ambiance très colorée nous familiarise déjà avec la série Blake et Mortimer.

💥 Nous voici dans un univers de pure science-fiction. La jungle hostile peuplée d'animaux préhistoriques et la rencontre avec les hommes-singes sera inspirée du "Monde Perdu" d'Arthur Conan Doyle. La jeunesse de l'époque devait être ravie de découvrir toutes ces péripéties que vont vivrent nos aventuriers.

💥 Pour conclure, c'est dans un esprit nostalgique et une envie de s'immerger dans les débuts de la bande-dessinée qu'il faut lire ce one-shot. Tout fan de science-fiction pourra y trouver son compte dans ce sens. Je suis curieuse d'une éventuelle suite...écrite, peut-être, 79 ans plus tard.

Mély,
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Le Rayon « U » est la première bande dessinée créée en 1943 par Edgar P. Jacobs, père de Blake et Mortimer, en substitution des strips de Flash Gordon, mis à l'index par l'occupant allemand de la Belgique. Elle appartient au genre science-fiction et mêle allégrement des thèmes que l'auteur réutilisera dans toute son oeuvre comme le mélange des temps (préhistorique, pré-colombien …) et des techniques de pointe (énergie atomique, avions fonctionnant à l'aide de piles à combustibles).
Du rayon « U », nous n'apprenons rien si ce n'est que les essais en sont terminés et qu'il convient de se procurer le minerai nécessaire, et pour cela retrouver le lieu de son gisement. C'est en case 2 de la BD et on n'en parle plus du tout après. Il s'agit donc d'un peuple qui s'apprête à passer à la phase militaire d'une découverte scientifique (thème réutilisé dans le Secret de l'Espadon). Les « bons », ici, sont ceux qui cherchent à se procurer l'Uradium pour produire des armes, les « méchants » vont tout faire pour les en empêcher. Situations inverse de celle que nous connaissons aujourd'hui avec la non-prolifération des armes nucléaires.
L'équipe des chercheurs d'uradium se met en route vers l'archipel des Îles Noires. Elle est nombreuse : un blond à moustaches, un brun barbu, un roux à moustaches, un gentil Sikh, un major très britannique, une belle brunette – tiens, un personnage féminin ! – et, pour les méchants : un espion à fine moustache. Ils rencontrerons un prince aztèque et sa fiancée, et une tribu d'hommes-singes, des créatures gigantesques (serpent bleu, tigre aux dents de sabre, tyrannosaure, poulpe géant …). Ce sont les ébauches des futurs personnages de la série culte : Capitaine Blake, Professeur Mortimer, Nazir, et bien entendu, Olrik. Quant à la demoiselle, elle a disparu en raison de la politique éditoriale du journal de Tintin, très stricte sur ces questions pour la jeunesse !
Ce Rayon « U » est à ranger dans les rayons « archives » de la bibliothèque. Les situations sont invraisemblables mais le scénario rebondit pratiquement à chaque case, comme c'est la loi du genre. Les couleurs ressemblent à des tableaux de Giorgio de Chirico, les costumes ne paraissent pas du tout incongrus de même que la rencontre avec des animaux préhistoriques (comme les ptérodactyles d'Adèle Blanc-sec), les cheminements dans des grottes aux parois phosphorescentes seront repris dans l'énigme de l'Atlantide (entre autres). La belle Sylvia avec sa petite robe bleue me fait penser à Enak, le compagnon d'Alix de Jacques Martin …En revanche, le traitre Dagon n'a pas encore la carrure du colonel Olrik, et les héros ont beaucoup de chance que le minerai enfin ramené en Norlandie ne soit pas radioactif, car en ce cas, je ne sais même pas si je serais en mesure d'écrire cette chronique !
En somme, un univers délirant en concordance avec les années de guerre, des situations loufoques mais judicieusement enchaînées dans des décors invraisemblables d'une beauté stupéfiante où se meuvent des créatures surréalistes. Tous ingrédients propres à nous faire pouffer de rire ….et pourtant, on lit la BD jusqu'au bout. Tout E.P. Jacobs est déjà là. Respect.

Lien : http://www.bigmammy.fr
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A mon avis, les fans de Blake et Mortimer se régalent avec le Rayon U. On a clairement les bases des aventures du fameux duo créé par E.P. Jacobs dans ce tome. Et le méchant de ce récit ressemble même au colonel Olrik.

Le U du rayon, si je puis dire, c'est l'Uradium. On retrouve le côté scientifique et dystopique de Jacobs. Norlandia est en conflit avec l'Austradie... y'a pas à dire, E.P. Jacobs sait inventer des noms de pays.

On va virer "Continent perdu" de Conan Doyle à un moment, vu qu'on se retrouve devant des dinosaures. Puis dans un village lacustres où vivent de grands singes, façon gorilles, mais avec des airs de chaînon manquant dans les expressions faciales. E.P. Jacobs nous joue le couplet un peu "King Kong" quand le roi des singes s'éprend de Sylvia...

D'ailleurs, pour ce que je sais des aventures de Blake et Mortimer, on a davantage de présence féminine dans le Rayon U que dans la plupart des récits postérieurs d'E.P. Jacobs. Sylvia ne joue pas trop les potiches... Encore que, libérée du roi des singes, elle tape dans l'oeil du Prince Nazca... et c'est la vraie promise de Nazca qui permet aux aventuriers de s'échapper... L'éternel féminin façon E.P. Jacobs, en quelque sorte.

C'est amusant. Frais, novateur. On sent la science, l'aventure. C'est parfois un peu melting-pot, mais c'est digeste quand même. Et j'ai trouve cela moins verbeux dans les dialogues et les petits textes de transition que ce que je trouve en général dans les aventures de Blake et Mortimer.
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Ce n'est pas un Blake et Mortimer, c'est le premier album d'EP Jacobs. On y retrouve l'esprit et le dessin , mais nos 2 héros sont absents, l'histoire est moyenne et le déroulement du récit n'est qu'une succession de scènes d'action.
L'intérêt n'est pas majeur : c'est pour avoir la collection complète (numéro 0 de Blake et Mortimer)
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Edgar P. Jacobs (1904-1987) est le créateur de Blake et Mortimer; il a aussi collaboré avec Hergé. C'est donc un "géant "de la BD belge. "Le rayon U", paru en 1943, est une oeuvre de jeunesse. L'histoire est une peu naïve et le graphisme simple, mais on y trouve déjà la « patte » de E. P. Jacobs. Ce qui semble le plus remarquable, c'est que l'auteur se plagiera lui-même, une douzaine d'années plus tard, quand il publiera un album plus abouti et plus célèbre: "L'Enigme de l'Atlantide" !
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Une intrigue classique et datée ce qui n'est pas forcément négatif mais simplement un constat : il s'agit d'une reprise au pied levé faite par Jacobs quand les comics américain ne sont plus parvenu dans la Belgique en guerre. Cela ressemblait fortement aux histoires de Guy l'éclair ou Flash Gordon. Ici nous avons des personnages trés caractérisés : le professeur, la jeune assistante, le héros, le méchant et différents comparses. Plus que l'histoire, ce qui est intéressant c'est qu'ils sont les prémices des futures aventures de Blake et Mortimer. On retrouve dans les traits du jeune premier, le futur Blake et dans ceux du méchant, le futur Olrik. Une pépite dans le style.
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Le rayon U s'inscrit dans la plus pure tradition Vernienne, qu'on peut ranger à côté du Monde perdu de Conan Doyle ou de King Kong de 1933. le récit est mené tambour battant et n'offre aucun répit jusqu'au dénouement final, on est bien là dans une fiction d'aventure absolue. le postulat de départ est des plus simples et les héros affrontent une succession d'événements et de difficultés qui défilent à chaque page sans le moindre temps mort psychologique ni philosophique.
Edgar P. Jacobs est bien loin des aventures de Blake et Mortimer; même si on y retrouve quelques ingrédients qui seront sa patte. le mélange de Fantastique et de Science-Fiction est déjà bien présente, préfigurant en partie le secret des Atlantides. le personnage du professeur ami de l'officier sont des ébauches lointaines des célèbres héros réccurents. le personnage d'Adji annonce le serviteur fidèle de Blake et Mortimer. le rayon U se termine également sur une réflexion sur la société qu'Edgar P. Jacobs aime introduire dans chacun de ses récits.
Le rythme donné à cette histoire est une particularité de la bande dessinée de l'époque et cela se fait ressentir. le rayon U est par conséquent l'archétype d'une oeuvre de fiction qui a mal vieilli.
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