Cet album est composé de deux récits : “Entre mes murs” et “Parmi les bête”
- Entre les Murs
Tout de suite, le graphisme surprend, une maison étrange avec une bouche et des yeux dessinée en noir et blanc, les traits sont régulier et même parfois tracés à la règle, un peu froid et rigide, certaines illustrations sont en négatif, une surface noire et des traits blancs. le récit est entrecoupé d'étranges vignettes composées de formes géométriques, telles des schémas électriques. Les personnages ont de gros corps déformés avec de petites têtes. Cette histoire raconte une visite pour l'achat d'une maison, de cette étrange maison vivante, il y a tout un délire sur l'aspect vivant de la maison, les cloisons se déplacent, le plafond devient le sol, la géométrie devient folle, pour finir dans une ambiance morbide et violente de film d'horreur, et pourtant un peu comique.
- Parmi les bêtes
Cette deuxième histoire est encore bien plus glauque. On découvre un enfant élevé par des monstres sur une étrange planète. Cette fois-ci, le dessin est en bichromie, avec l'ajout d'un vert pétant et agressif, ces monstres se dédoublent ou fusionnent. C'est violent, dégueulasse, et totalement kitch en même temps.
L'atmosphère de ces deux histoires est troublante, assez répugnante, on navigue dans un univers qui crée le malaise, mais avec un certain détachement en utilisant le côté baroque du Doodle Art.
Énergies noires est beau et laid à la fois, ce contraste rend cet album profondément hypnotique, nous offrant un certain plaisir dans cette lecture étrange et déconcertante.