AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782800162638
112 pages
Dupuis (02/10/2014)
3.57/5   14 notes
Résumé :
Il y a une quinzaine d'années, le Kosovo est devenu le théâtre d'une guerre civile, aux franges de l'Europe. Kosovar, Gani Jakupi a quitté son pays en proie au conflit. Écrivain, journaliste, jazzman, dessinateur et scénariste, il a vécu en France et en Espagne, avant de revenir au Kosovo après la fin des combats en 1999, pour retrouver sa famille et pour témoigner. À la fois proche et lointain, ce conflit a ravivé des doutes et des blessures qu'on croyait oubliés. ... >Voir plus
Que lire après Retour au KosovoVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Un documentaire historique, sous forme de BD et de témoignage, avec des illustrations qui utilisent les couleurs et le flou plus que la précision du trait, sur la guerre au Kosovo, dans ce pays où se côtoyaient communautés albanaises et serbes jusqu'à l'exacerbation des nationalismes.
L'auteur, un journaliste kosovar immigré en Espagne, vit la guerre au loin, puis revient dans le pays sous protectorat de l'ONU : il y constate les destructions, apprend qui est vivant ou mort dans sa famille, ne peut échapper aux récits des atrocités commises, y voit les civils d'origine serbe contraints à l'exil à leur tour, puisque appartenant à la communauté des agresseurs vaincus. Au fil des mois, il y a aussi la reconstruction, la fête qui revient, la présence internationale...
Quelques pages à la fin donnent des informations (sociologie, histoire) sur cette partie d'ex-Yougoslavie qui reste cependant difficile à appréhender, parce qu'une telle violence entre "ethnies" ayant grandi ensemble semble irrationnelle, bien que très réelle... là-bas comme ailleurs.
Commenter  J’apprécie          90
J'avais été frustrée de ne pas trouver de souvenirs ni d'émotions personnelles de l'auteur dans La dernière image, une traversée du Kosovo de l'après-guerre, cette BD remplit globalement ce manque. Gani Jakupi rapporte ce qu'il a vécu loin de ses proches alors qu'il était en Espagne pendant cette guerre civile et ce qu'il a vu en s'y rendant plusieurs fois par la suite lors de missions journalistiques. Il introduit davantage ses ressentis, son malaise, ses réflexions. Il rapporte des discussions, des rencontres et des souvenirs avec sa famille, avec des voisins. Il raconte de façon pratique cette traversée du Kosovo, la vie détruite, la vie qui se débat, la vie qui demeure, la vie qui rejaillit – de même que la violence, la peur, la haine et les horreurs.

Le dessin se fait souvent brouillé, brouillon, sombre, avec des cases pleines, sans horizon, avec très peu de perspective, qui enferment et qui étouffent.

Un témoignage assez bouleversant et instructif.
Commenter  J’apprécie          80
ur le coup, je suis sans doute un peu dur avec cet album
mais bon
je l'ai pris parce que je suis très sensible au dessin de Jorge Gonzales. Je le suis moins par le thème, assez flou.
En gros, ce sont les souvenirs de Gani Jakupi, kosovar et auteur de BD, journaliste à ses heures.
Le point de vue, s'il est indubitablement sincère, n'est jamais clair. de la complexité du suejt, il ne reste pas grand chose. C'est une forme de retour au Kosovo après le conflit. Mais si le conflit est omniprésent, on en parle paeu et on l'explique encore moins. En exergue, Jakupi reprend une citation qui dit, en gros, que dans un conflit, le choix de la neutralité revient à choisir le camp des aggresseurs/oppresseurs.
Ce livre a clairement choisi son camp, et il fait l'impasse sur les sujets qui fâchent. La guerre du kosovo fut aussi une guerre de l'information pour laquelle l'OTAN n'a reculé devant rien pour justifier son intervention. Quant à l'UCK, elle n'est pas aussi angélique que présentée dans ce livre.
Evidemment, il y a dans ce livre une envie de réconsiliation, d'avancer... et un optimisme pour les nouvelles générations. Mais en chemin, il y a des raccourcis et des simplifications un peu dérangeante.
Sans compter que l'ensemble n'est jamais passionant
Commenter  J’apprécie          00
L'auteur, Gani Jakupi, nous raconte, quinze après la guerre, l'histoire du Kosovo, l'histoire du conflit qui s'y est déroulé. Vivant entre l'Espagne et la France, il a pu y retourner accompagné d'un photographe une fois les combats terminés pour y faire un reportage. Il y retrouve ses parents, ses proches, et le village de son enfance. La tonalité est volontairement celle d'un documentaire, les faits sont racontés avec une certaine distance, cependant, les émotions sont tout de même là. J'ai trouvé le récit beau et intéressant.
Les dessins de Jorge Gonzalez sont très réussis aussi, j'aime beaucoup le style et l'atmosphère qui s'en dégage. Les couleurs parfois très sombres et d'autres fois très lumineuses sont superbes. Un très bel album.
Commenter  J’apprécie          10
Dans « La dernière image », paru en 2012, Gani Jakupi relatait déjà son retour au Kosovo à la fin du conflit, au moment où les forces armées internationales (la KFOR) avaient repris le contrôle. C'est à la demande d'un magazine qu'il était retourné dans son pays d'origine accompagné d'un photographe afin d'y relater l'après-guerre. Ce premier ouvrage réalisé en solo se concentrait cependant sur le travail des correspondants de guerre, mais l'auteur avait apparemment encore d'autres choses à partager sur le conflit kosovar.

Ce nouveau one-shot permet de partager les impressions de cet homme qui a vécu ce confit de loin à travers la presse et montre les conséquences dramatiques et les stigmates de cette guerre qui a divisé à jamais les Kosovars et les Serbes. Cette traversée du Kosovo de l'après guerre revient également sur les horreurs que réserve toute guerre, mais se concentre surtout sur les relations humaines à jamais marquées par l'horreur des évènements.

Après avoir lu ses deux récits sur le Kosovo, force est de constater que j'ai apparemment du mal à accrocher au style d'écriture de Jakupi. À l'instar de « La dernière image », j'ai trouvé que cette multiplication de rencontres et d'anecdotes manquait au final de liant et de fil narratif. Cela reste évidemment un documentaire, mais je n'adhère visiblement pas à la manière dont Jakupi relate ses observations.

Cet album s'avère néanmoins beaucoup plus efficace et poignant que le précédent et la présence de Jorge Gonzalez au dessin y est probablement pour beaucoup. En esquissant les formes et en jouant sur les flous il ne privilégie certes pas la lisibilité des cases, mais distille une ambiance oppressante qui renforce ce nouveau témoignage de Jakupi.
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
Commenter  J’apprécie          10


critiques presse (4)
BDGest
31 octobre 2014
C’est Jorge González qui officie aux crayons et pastels gras. Dans la droite ligne de son interprétation fascinante du dernier jour du président chilien Salvador Allende menée à bien pour le premier numéro de La revue dessinée, il livre un travail époustouflant, puissant, conférant du sens à chaque case, à chaque planche, venant systématiquement en appui de la voix off du narrateur.
Lire la critique sur le site : BDGest
Lexpress
20 octobre 2014
C'est un rêve, c'est un cauchemar, c'est un album aux couleurs vives et aux ombres noires. Douloureux, émouvant et d'une beauté infinie.
Lire la critique sur le site : Lexpress
ActuaBD
15 octobre 2014
Comme dans ses précédents travaux, Gonzalez utilise de nombreuses techniques, et la variété de ses teintes illustre une grande ambition artistique. Un récit qui ouvre vers l’approfondissement, d’autres lectures, d’autres conflits...
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Sceneario
08 octobre 2014
Cette lecture est éprouvante, car elle nous révèle une crise humanitaire bouleversante, ou des milliers de gens ont été massacrés gratuitement, en toute impunité, traumatisant à jamais un pays entier !
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Les victimes n'ont pas de nationalité. Elles partagent toutes ce malheur qu'elles n'ont pas mérité.
Commenter  J’apprécie          30
Plus profonde est l'entaille découpée en vous par votre tristesse, plus grande est la joie que vous pouvez abriter. Khalil Gibran
Commenter  J’apprécie          10

Lire un extrait
Videos de Gani Jakupi (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Gani Jakupi
Dans le 172e épisode du podcast Le bulleur, on vous présente Barcelona, âme noire, que l’on doit au scénario conjoint de Denis Lapière et Gani Jakupi ainsi qu’au dessin de Ruben Pellejero, Martín Pardo et Emmanuel Torrents et qui est édité chez Dupuis sous le label Aire libre. Cette semaine aussi, on revient sur l’actualité de la bande dessinée et des sorties avec : - La sortie du premier tome sur deux de Sans Francisco 1906 un album baptisé Les trois Judith que l’on doit au scénario de Damien Marie, au dessin de Fabrice Meddour et c’est à retrouver aux éditions Grand angle - La sortie de l’album Sang neuf que l’on doit à Jean-Christophe Chauzy et aux éditions Casterman - La sortie de l’album Carcajou que l’on doit au scénario d’ElDiablo, au dessin de Djilian Deroche et c’est édité chez Sarbacane - La sortie de l’album Vivre libre ou mourir que l’on doit au scénario d’Arnaud Le Gouëfflec, au dessin de Nicolas Moog et c’est publié chez Glénat dans la collection 1000 feuilles - La sortie de l’album Oh, Lenny que l’on doit à Aurélien Maury et aux éditions Tanibis - La réédition en intégrale du diptyque Le convoi que l’on doit à Denis Lapière au scénario, Emmanuel Torrents au dessin et c’est publié chez Dupuis dans la collection Aire libre.
+ Lire la suite
autres livres classés : kosovoVoir plus
Les plus populaires : Bande dessinée Voir plus


Lecteurs (35) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages de Tintin

Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

Tintin
Milou
Le Capitaine Haddock
Le Professeur Tournesol
Dupond et Dupont
Le Général Alcazar
L'émir Ben Kalish Ezab
La Castafiore
Oliveira da Figueira
Séraphin Lampion
Le docteur Müller
Nestor
Rastapopoulos
Le colonel Sponsz
Tchang

15 questions
5224 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

{* *}