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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
J'ose à peine avouer l'ennui abyssal dans lequel m'a plongée cette lecture.
Il est des chefs d'oeuvre qui sans raison vous tombent des mains.
J'ai essayé vraiment, à plusieurs périodes de ma vie, sans réussir à en terminer la lecture.
Séduite par l'élégante couverture des Editions 10/18, j'ai eu envie de faire une nouvelle tentative.
Ce fut la bonne cette fois car j'ai réussi à venir à bout de ce pavé.
Mon ressenti n'a cependant pas changé.
J'ai trouvé l'action terriblement longue à s'installer, les personnages m'ont agacée par leur manque de consistance, seule la plume élégante d'Henry James a retenu mon attention.

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Lire Henry James se mérite: il faut en accepter le rythme, les longues "dissertations" psychologiques autant que les silences, mais ce n'est finalement pas un effort si difficile grâce à la virtuosité de l'auteur. La qualité de l'écriture nous amène ainsi à savourer une fascinante analyse des consciences. Cependant, dans Portrait de femme, autant j'ai "voyagé" avec délice dans la deux premières parties, autant, j'avoue m'être perdue dans la troisième.
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Ce classique de la littérature anglo-saxonne me laisse une impression mitigée.

L'histoire est celle d'Isabelle Archer, jeune américaine peu fortunée mais en quête de liberté dans une société qui cadenasse les parcours féminins. Plus largement, nous parcourons sur ces 600 pages les relations entre 5 hommes et 5 femmes dont les histoires s'entrecroisent sur plusieurs années avec comme toile de fond principale le potentiel mariage de Mme Archer.

Isabelle, jeune adulte orpheline, quitte les Etats-Unis pour découvrir l'Angleterre et certains membres de sa famille éloignée. Elle y rencontre son cousin Ralph, homme malin, intriguant mais fortement malade. Ensuite, un voisin très riche, Lord Warburton, qui joue quelque peu avec elle dans un premier temps avant de s'en amouracher. Enfin, un troisième courtisan apparaît dans la personne de Caspar Goodwood, américain enrichi par les usines de son père, qui la poursuit depuis les Etats-Unis pour lui demander sa main.

Face à ces trois partis, les espoirs de liberté d'Isabelle semblent illusoires et son destin serait finalement celui d'une épouse dont la seule liberté aura été de choisir le meilleur parti.
Son cousin suggère alors à son père de léguer la moitié de sa fortune à sa mort à Isabelle pour lui octroyer cette totale liberté et la possibilité de ne pas choisir d'époux ou de le choisir sans la pression sociale de devoir choisir en fonction de critères économiques ou de classes sociales. Mais par cette action, Ralph ne la lie-t-il pas à lui?

La deuxième partie du roman quitte l'Angleterre pour rejoindre l'Italie. Il y aurait beaucoup à écrire sur ces voyages, sur l'aristocratie anglaise et la bourgeoisie industrielle anglo-saxone, sur les comtés britanniques, les usines bostoniennes, les musées florentins et les vestiges de la Roma antique. nombreuses paraboles possibles.

Cette partie du roman en Italie est celle où Isabelle rencontre son mari Gilbert Osmond, un homme qui semble bien éloigné de ce à quoi elle pourrait prétendre. Mais choisir cet homme contre toute attente ne serait-il pas une expression de sa liberté.

Parmi les personnages féminins, sa tante et mère de Ralph parcourt le récit comme un fantôme, voyageant d'Italie aux USA en passant par l'Angleterre et ne se souciant guère des problèmes de santé de son mari ou de son fils. Henriette, femme de lettre américaine et journaliste, amie d'Isabelle et autre symbole d'une quête d'émancipation féminine. Enfin Mme Merle, une véritable intrigante et dont le véritable masque ne sera dévoilé qu'à la fin du roman. Enfin deux autres personnages: Pansy, fille de Gilbert Osmond d'une autre liaison, et Amy Gemini, soeur de Gilbert Osmond qui dévoilera le cliffhanger final.

Sur les points positifs du roman, je soulignerais une écriture parfaite, quelle maîtrise, que de phrases non ampoulées et aériennes, de dialogues piquants malgré les convenances de cette haute société. Autre point fort, la profondeur psychologique des personnages esquissée bien trop rapidement dans cette critique ainsi que l'évolution des personnages et de leurs relations entre eux.

Néanmoins, j'ai trouvé la lecture fastidieuse par moment et j'ai eu bien de la peine à partager de l'empathie pour les atermoiements d'une classe sociale si fortunée lors d'une des périodes les plus dures de l'histoire entre industrialisation et colonisation. peut-être est-ce une des critiques implicites que nous adresse Henry James? J'ai conscience que ce portrait de femme est aussi l'occasion de faire le portrait de cette société anglo-saxonne. Toujours est-il que les sempiternels états d'âme d'une élite enrichie et/ou aristocratique m'ont par moment exaspéré. Au final, je les détestais tous et toutes et tenir les 600 pages relevaient d'un véritable challenge.

Que de non-dits, que de postures,... quelle société hors-sol pour utiliser une expression si présente de nos jours. Néanmoins, je ne regrette pas de l'avoir lu mais si on devait me demander dans l'avenir comment qualifier ce roman en un mot (ce qui est stupide en un sens), je dirais: Fastidieux.


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Happy few...
(Un modeste avis sur un grand classique de la littéraire américaine)
Je reste un tantinet perplexe à la lecture de ce livre. Lecture qui soit dit en passant a pris un peu de temps, car on n'a pas précisément ici un page-turner...Alors on baigne ici dans une ambiance ouatée, élégante, ou les plus pauvres du roman s'il on devait faire une analogie avec notre époque roulent en Porsche...
On a donc une littérature psychologique très poussée, à mille lieues du réalisme dominant durant cette période. Ainsi c'est au détour d'une page, après 15 heures de lecture que l'on va apprendre un prénom, que l'on va enfin pouvoir situer l'intrigue dans le temps...
Une phrase comme "Mais il n'est pas riche !" est ici bien trompeuse car cela désigne un homme possédant plusieurs villas, possédant des domestiques en-veux-tu-en-voilà.
Mais à part cela il y a un style indubitablement élégant (même si pour moi cela ne joue pas dans la même catégorie que Proust), des dialogues brillants et des préoccupations qui sont en fait bien actuelles.
Ainsi de l'héroïne Isabel Archer, qui bat ici le record du monde de demande en mariage, et qui incarne un désir passionné de liberté, en plein 19ème siècle machiste.
Ce qui d'ailleurs soulève une sorte de question subsidiaire : le livre est-il avant-gardiste parce qu'il suit justement au plus prêt le parcours d'une femme ? Ou bien incroyablement caricatural, parce que ,pas un instant (je dis bien pas une demi-seconde !!!), l'auteur ne concentre son attention vers un personnage modeste socialement. le moins que l'on puisse dire c'est que l'on n'est pas chez Zola...
Et puis il y a cette réflexion au cour du livre sur les différences entre société britannique, américaine, voire italienne. C'est intéressant dans une certaine mesure (un certain Tocqueville s'y est paraît-il essayé...) et en même temps cette volonté de saisir les caractères nationaux paraît aussi un peu datée.
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C'est ma quête de nouveaux auteurs anglais de la même trempe que Jane Austen qui m'a fait me tourner vers Henri James. Quelle a donc été ma surprise de découvrir un romancier américain, dont la majeure partie de ce livre se déroule en Italie !
Si toutefois j'ai retrouvé par moments cette atmosphère anglaise qui me séduit tant, c'est bien un ton différent qui est adopté: l'héroïne Isabel Archer est volontaire, décidée, bien accrochée à sa liberté et à son assouvissement, bref, on est loin de l'héroïne timide et soumise des romans de Jane Austen. Ici, c'est en fait la mentalité américaine qui est disséquée, confrontée à l'environnement de la vieille Europe (Paris, Londres, Rome, Florence). Pour moi, cette pauvre Isabel a de son plein gré échappé au bonheur, et c'est de son plein gré encore qu'elle reste malheureuse, prisonnière des barrières qu'elle s'est elle-même monté. Comme quoi il faut apprendre à être humble !
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Isabel Archer est une jeune américaine éprise de liberté, refuse tous les prétendants qui se présentent à elle. Rendant visite à sa famille en Europe, elle devient l'héritière d'une petite fortune qui lui donne des envies de voyages mais une erreur de jugement de sa part va considérablement modifier le court de ses projets.

Un roman qui dépeint avec brio les relations humaines, les moeurs et conventions américaines qui se heurtent aux européennes dans un décor anglais et italien tellement bien décrit qu'on s'y croirait. Isabel a soif de liberté, de voyage, ne point être entravée et pourtant...j'ai eu envie de la gifler plusieurs fois par chapitre, l'incompréhension de ses choix qui s'ajoute son entêtement à ne pas vouloir changer de voix à considérablement compliquer ma lecture. Et s'il faut reconnaître la plume très travaillé d'Henry James, la longueur des chapitres et cette lenteur caractéristique des romans classiques descriptifs m'ont un peu plombé. J'ai adoré le personnage de Ralph avec ses réparties piquantes, par contre même si la fin du roman reste fidèle à ce qu'on attend par rapport aux voeux d'Isabel, il n'en reste pas moins que 692p pour finir comme ça c'est un peu frustrant.
Une bonne lecture dans l'ensemble si on aime la plongée dans les conventions sociales sans attendre le moindre rebondissements.
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Dans ce texte on va retrouver l'idée d'une recherche totale et absolue, une recherche du bonheur à tout prix.
On va suivre les aventures d'une jeune femme, Isabel, qui attire les hommes par son intelligence, son esprit et sa beauté. Ramenée des Etats Unis par sa tante qui va la chercher et l'emmène avec elle en Angleterre, elle est orpheline et n'a pour compagnie que son unique soeur mariée. Mais très vite on se rend compte que la jeune femme n'est pas comme les autres, elle rêve d'aventure et de liberté en arrivant en Europe. Rapidement les hommes vont la courtiser (de son cousin aux voisins en passant par son ami venu des Etats Unis pour la demander en mariage). Mais non elle refuse, elle rêve de grands voyages comme un oiseau libre.
Et pourtant à la suite d'une manipulation, mise en oeuvre par deux personnes qu'elle considérait comme ses amies, elle va se marier à un homme froid et calculateur qui l'a choisie pour son argent afin de donner le meilleur à la fille qu'il a eu hors mariage.
Dans ce sublime roman, l'auteur nous montre une jeune femme perdue entre ses rêves et la réalité de son époque. On cherche à la marier, car c'est une femme et d'autant plus qu'elle semble avoir une grandeur d'âme rare. Entre comédie et tragédie, on va suivre tous ces personnages hauts en couleur qui gravitent autour de notre héroïne. Chacun semble succomber à son charme et nous entraîne dans cette chute.
Notre héroïne va se perdre entre amour et raison, être heureuse et obligations familiales. Son grand esprit attire les hommes mais son orgueil l'empêche de s'en méfier. Un très grand roman, l'oeuvre de toute une vie qui nous emmène à la découverte d'une jeune femme que l'on ne peut qu'adorer.
Lien : https://charlitdeslivres.wor..
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Certes c'est bien écrit et l'analyse psychologique est intéressante (car encore très actuelle) mais bien que je sois grande amatrice de la littérature de cette époque, je me suis ennuyée. L'héroïne est décevante et certains passages sont vraiment longs.
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Un livre somme toute paradoxal, dont la personnalité et les vues du personnage principal, la belle Isabel, nous échappent constamment.
J'ai d'abord été agacée par ce tempérament indépendant et fier qui me semblait lever le nez sur tout ce qu'il y a de meilleur. Comme le héron des fables de la Fontaine, elle regarde passer des prétendants de choix qu'elle dédaigne, tour à tour. Et bien qu'on devine assez tôt qu'elle finira par se contenter d'un goujon, on ne peut s'empêcher d'espérer qu'elle saisira sa chance avant d'en être arrivée à une telle extrémité. Quand elle finit par arrêter son choix sur l'un d'entre eux, on s'attend donc inévitablement au pire, et étrangement, c'est là que le roman devient le plus intéressant. Les parfaits prétendants qui ont précédés l'élu, Mr Osmond, malgré qu'il s'agisse bel et bien d'un goujon, apparaissent fades et mats. Tout à coup, la personnalité d'Isabel semble prendre forme et vie et l'on se prend à s'attacher (enfin!) au personnage. Auprès de Mr Osmond, effectivement goujon, mais de plus goujat, le personnage d'Isabel gagne en noblesse. On aime tant détester son mari, un infatué raté, hypocrite et superficiel!

Un livre qui parle aussi des bonnes intentions qui se transforment parfois en malédiction, de trahisons, d'illusions perdues, d'amours déchus.
On attend la rédemption d'Isabel qui ne viendra pas, sachez-le. On parle ici de quelqu'un qui a eu toutes les chances et qui les a perdues, par indépendance d'abord puis par entêtement, par étourderie, par amour, par sacrifice et finalement par sens du devoir.

La deuxième moitié du roman me semble plus travaillée. D'un diamant brut; première moitié du roman, Henry James finit par ciseler un diamant taillé à la perfection; les diverses personnalités des protagonistes de la deuxième moitié du roman ont un haut indice de réfraction et offrent un éventail de couleurs dont la profondeur étonne et fascine à la fois. On se prend à aimer Isabel, à s'y attacher, de même qu'à rêver qu'elle réussisse à se sortir de cette impasse dans laquelle elle s'est elle-même engouffrée de son plein gré.

J'ajouterai que, parfois, on songe à une forme de féminisme avant l'heure, comme un embryon d'indépendance qui meurt dans l'oeuf (désolée pour la tautologie!), mais les germes sont bien là pourtant; Isabel et son amie Henrietta gagnerait à être étudiée sous cet angle.
Enfin, on referme ce roman en se disant qu'il ne s'agissait pas d'un roman Arlequin. Loin s'en faut!
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Désespérément à la recherche de livres proches de ceux de Jane Austen, j'ai lu Portrait de femmes. Je n'ai pas autant apprécié de Jane Austen, mais l'auteur a su nous faire apprécié son héroine qui ne fait pas toujours les bons choix mais qi va les assumer pensant garder une liberté qui n'était pas pour les femmes à l'époque.
Commenter  J’apprécie          10




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