J'ai voulu relire ce roman, publié par une ancienne infirmière en 2010, au regard de la pandémie actuelle. Il m'avait beaucoup plu, même s'il n'est pas à proprement parlé un thriller comme indiqué, ni même un policier, et je pense que les critiques peu enthousiastes viennent de cette déception.
Il est en effet question surtout de la résurgence de la grippe aviaire sur une île suédoise, Gotland, par l'intermédiaire d'un pigeon. Les quarante premières pages semblent mettre trop lentement en route l'enquête, s'attardant sur les pensées nostalgiques d'un vieil homme qui regrette son seul amour, mais elles sont nécessaires, en plus joliment écrites, et s'éclairent à la fin du livre.
Tout le protocole médical mis en place pour isoler les premiers cas du virus est exactement le même que ce que nous connaissons, ainsi que les problèmes de quarantaine, de manque de matériel, d'annonces faussement rassurantes au départ. Mais ici, la contamination a été provoquée volontairement...Je n'en dirai pas plus , évidemment.
Plusieurs meurtres sont, certes, à élucider, liés les uns avec les autres, par la charismatique inspectrice Maria Warn, qui s'attache de plus en plus au médecin qui soigne son fils ( bon, ça, c'est le côté un peu sentimental...) . Mais là, rien de très palpitant, sauf les motivations du tueur...
J'ai été bouleversée par les échos que le livre renvoie de cette période anxiogène que nous vivons, tout ce qui est dit à propos de l'évolution fulgurante du virus, de la panique qu'elle provoque, de la fatigue, du sentiment d'impuissance des soignants est tellement vrai, une réalité crue. Il faut dire que l'auteure connaît bien son sujet... Une relecture édifiante...
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L'île de Gotland , ses odeurs sucrées de seringat, les lourdes grappes de fleurs qui pendent le long des murs en pierre, les touffes de roseaux, les forêts , les collines , l'écume des vagues,les oiseaux , la mousse, les pigeons, les vagues d'un gris luisant reflétant les tons sombres du ciel lors des averses:
Voici l'un des plus beaux sites de Suède .
Las: Un jour son destin bascule, l’île subit une résurgence fulgurante de la grippe aviaire, par l'intermédiaire d'un pigeon.
Les conséquences semblent similaires à la pandémie que nous subissons depuis quelques mois: manque de médicaments et lesquels ? , pas de stocks, de matériel, problèmes d’isolement des malades , priorités à établir, inquiétude des parents , qui doit recevoir les traitements ? ,
Enfants en crèche? écoliers , personnes de plus de 65 ans?
Ceux contaminés ou exposés à la contamination qui souffrent de troubles cardiaques ou pulmonaires .....
Sujet très intéressant : les protocoles mis en place dans l'urgence , fébrilité ,angoisse, panique, sentiment d'impuissance , peur , manque de recul, mise en cause des pouvoirs politiques et des rouages administratifs complexes , se doublent de l'histoire sentimentale d'un homme âgé , Ruben Nilsson, au début de l'ouvrage qui regrette son grand amour de jeunesse .
Les malades meurent les uns après les autres au même rythme que plusieurs meurtres perpétrés , liés entre eux.
Élucidés ou non par l'inspecteur María Wern, une femme d'aujourd'hui , écartelée entre deux enfants qu'elle adore et un ex- mari peu présent , grossier et pas fiable, accompagnée par son bras droit Hartman .
Un médecin Jonathan Eriksson éprouve un sentiment de découragement et d' impuissance face à cette lourde tâche ...
Est ce que tout cela serait une coïncidence ? Autant de questions techniques et humanitaires ...
Maria Wern ira- t- elle jusqu'au bout , à ses risques et périls ?
Je n'en dirai pas plus
Ce chaos complet donne du sens à cette enquête riche, au coeur de l'épidémie , écrite par une ancienne infirmière: AnnaJansson( il faut le préciser) qui sait de quoi elle parle , aux personnages principaux attachants , au rythme saccadé, sorte de croisement attractif, entraînant , fulgurant entre roman catastrophe, anticipation ou policier ...
Grand merci à Sabine discrète amie ! Une fois de plus!
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Dans l'île suédoise de Gotland, un homme est retrouvé égorgé dans un parc. Au même moment, une grippe aviaire se déclare et c'est la panique générale dans l'île. Entre la psychose due à l'épidémie et les gens qui tombent comme des mouches, et les magouilles de l'industrie pharmaceutique, on tient là un thriller de très bonne facture
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