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Dernier volet de la monumentale fresque familiale de Hervé Jaouen montrant une famille bretonne tout le long du 20ème siècle, ce dernier tome laisse sans souffle! Last but not least donc..
Nous sommes en Cornouaille près de Quimper.
Dans une famille rurale défavorisée, une jeune fille revient chez elle et découvre à côté de la maison des traces de pneu près du canal, laissant croire qu'une voiture, la voiture familiale très probablement, est tombée à l'eau.
Au fil du récit, on apprend ce qui a pu conduire à une telle tragédie.
Milieu défavorisé, personnages sans instructions et souffrant de dénuement tant psychologique que matériel, isolement des Anciens, tensions dans les relations entre les différents membres de la famille, tout est là pour faire un grand roman noir et dur, sur fond de réalisme social qui vous glace tant c'est saisissant de vérité.
Outre le côté "roman noir", ce qui rend le livre attachant c'est le fait que l'auteur nous montre une société rurale isolée, qui passe à côté des progrès matériels et économiques apportés par le 20ème siècle.
Des personnages qui souffrent et restent englués dans leur condition, sans espoir d'évoluer.
Un grand moment de lecture.
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Je suis arrivée à la lecture de ce roman par le biais de mon club de lecture.
J'ai beaucoup aimé l'histoire principale. Je trouve le style très fluide sans être "facile", je trouve que c'est d'un bon nouveau littéraire pour autant que je sois capable de porter un jugement sur cet aspect du roman.
J'ai passé quelques heures dans la noirceur de la vie de Sylviane, une noirceur héréditaire semble-t-il. C'était rude, mais finalement plein d'espoir.
Mais,il y a deux mais.... le premier c'est que ce roman est dans une série, et il y a beaucoup trop de référence aux romans précédents à mon goût ; et je ne pense pas que ce soit des mini-notes en bas de page qui puissent permettre de bien comprendre toutes les implications de ce qui a été raconté dans d'autres livres.
Le second mais : le roman pour moi se fini à la page 233... le reste est la suite de la série, ou peut-être la fin de la série. Il a donc 60 pages totalement inutile à la compréhension, et surtout qui n'apportent rien au drame qui a été raconté. Je trouve que ça fait beaucoup de page pour rien.
C'est un peu dommage
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Ce dernier opus m'a littéralement passionnée par sa force littéraire et le drame qui se dénoue dans les lignes. Ce sont des personnes qui vivent dans le secret et le déni, jusqu'à l'impensable. J'ai aimé.
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Nous sommes au coeur de la Bretagne rurale.
Comme chaque jour, Sylviane rentre de son travail en longeant le canal. Tout-à-coup, elle aperçoit dans les eaux le toit d'une voiture, une 2 CV comme celle de sa mère. Pourvu, se dit-elle, qu'elle soit à la maison avec mon petit frère et ma petite soeur ! Mais Sylviane pressent un drame : la violente dispute qui a éclaté avec sa mère resurgit ; de plus, la sombre affaire de famille qui les lie, mais qui est pourtant secrètement enfouie dans les mémoires, pourrait bien être le détonateur d'une tragédie.
Avec ce 4ème et dernier volume, Hervé Jaouen clôt une très belle saga de sa Bretagne natale.
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Nous avons parfois -j'avoue, j'ai parfois- pour les romans dits régionaux -voire de terroir- des a priori négatifs. Ce roman breton, écrit par un Breton (né à Quimper), se passe en Bretagne, dans les Montagnes Noires ; on y parle parfois le breton (avec notes bas de pages, ouf !) et est édité dans la collection de l'éditeur qui se nomme Terres de France. Régional et terroir donc. Oui, mais il est vachement bien ! Tout simplement. C'est le dernier volume d'une fresque bretonne écrite par Hervé Jaouen et qui contient quatre tomes. Je n'ai pas lu les précédents, mais no problem, ils se lisent indépendamment les uns des autres.

Qu'est-ce qui fait que ce roman est -je me cite, on n'est jamais si bien servi que par soi-même- "vachement bien" ? Mais tout, ai-je envie de vous répondre. Par exemple, l'intrigue s'évente assez vite (disons que quelques indices et une perspicacité au dessus de la moyenne -si si, je maintiens, au pire ça fait vantard, au mieux, on me croit, et là mon aura croît- m'ont fait deviner assez vite le secret de famille). Mais, malgré cela, j'ai dévoré ce roman ; c'est un signe qui ne trompe pas. Tellement de romans ne tiennent qu'à l'intrigue, qui une fois devinée perdent tout leur intérêt. Pas là.

Quelques pistes pour cerner mon engouement :

Les lieux d'abord, empreints de légendes, d'histoires plus ou moins glaçantes. Un climat typique aussi qui permet d'opacifier et de densifier le secret.

Les personnages ensuite. Ils sont laids, difformes pour certains, parfois terriblement hostiles, antipathiques, mais avec d'autres côtés plus attachants. Nul n'est tout noir ou tout blanc. Sylviane est une belle jeune fille, mais pas facile, avec du caractère et quelques "casseroles" qu'elle traîne. Sa relation avec sa mère est tendue, voire totalement haineuse. Mikelig, le père est un petit bonhomme que la polio à déformé et empêché de grandir. Il voue un amour total à sa femme. Aurore, la mère, l'objet de l'amour aveugle de Mikelig et qui le lui rend bien d'ailleurs -cet amour intense, qui surmonte tout, même les événement les plus indignes-, est le personnage central du livre : sa corpulence, son caractère, sa description éclipsent un peu les autres
Le mariage, ah oui, parlons-en. Tout un chapitre, inoubliable, lui est consacré. Aurore est du Nord, Mikelig local : une rencontre des deux cultures et une union étonnante, précédée d'un enterrement. La description d'Hervé Jaouen est un grand moment, on s'y croirait. J'en rigole encore. Il paraît même que dans le Nord, on parle encore du cheval breton qui tractait le corbillard (en 1963, en Bretagne, dans les petits villages, les corbillards n'étaient pas encore tous motorisés)

Enfin, l'écriture. Quelle langue ! Point d'artifices. du direct. du franc. du cru. du franchouillard argotique mâtiné de breton. Les scènes un peu chaudes, parce que Madame n'est pas avare non plus de ses charmes, au plus grand bonheur de son mari, sont très drôles, et permettent de se détendre entre deux révélations pas reposantes. Cette langue et l'humour inhérent font eux aussi passer des scènes terribles plus facilement, ou alors, au choix, en rajoutent encore dans l'horreur, la dégradation et le sordide
Un bouquin pas commun, des personnages qui marquent et que je n'oublierai pas de sitôt et une langue percutante, efficace et jouissive. J'irais bien voir si leurs aïeux des trois tomes précédents sont aussi barrés.

Un roman de la rentrée littéraire, mon dixième, le plus déjanté, le plus frais sûrement grâce à l'air marin breton.
Lien : http://lyvres.over-blog.com
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Lorsque l'on rencontre Hervé Jaouen et bien on le lit entièrement. J'aime la Bretagne plus encore....
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Sa maîtrise des polars a bien servi à H. Jaouen pour nous entraîner dans cette histoire de famille incroyable, dans un contexte social rude en bretagne profonde. C'est d'un suspens haletant. A lire.
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