Mamie commence à perdre sérieusement la tête, la maladie d'Alzheimer gagne du terrain. Pas question pour sa fille de l'hospitaliser, elle viendra vivre avec eux, son mari et ses deux enfants ados. Malgré leur bonne volonté, la cohabitation s'avère difficile et met les nerfs de tous à rude épreuve : propos incohérents, confusion entre les personnes, idées fixes et décalées... Supporter cela exige une bonne dose de ténacité, d'abnégation, de respect et d'amour.
Un roman pour adolescents à la fois tragique, drôle et tendre, tout comme 'Mon Vieux et moi', l'excellente BD 'Rides' et le livre jeunesse 'Faut pas pousser Mémé', traitant du même thème.
Outre Alzheimer et la dépendance des personnes âgées malades, cet ouvrage évoque la famille, la solidarité chaleureuse entre ses membres, et les discordes possibles dans les fratries, qui persistent parfois à l'âge adulte.
Une belle leçon de courage, de tolérance et d'espoir.
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La maladie d'Alzheimer est abordée avec beaucoup de délicatesse et de joie de vivre, malgré tout.
Pour avoir passé mes 12 premières années avec un grand-père atteint d'Alzheimer, je dirais que les choses sont bien édulcorées...
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Une belle histoire pudique et tendre qui aborde le sujet difficile de la maladie d'Alzheimer.
Toute la famille se mobilise autour de cette mamie pour éviter qu'elle ne sombre trop rapidement. le sujet est traité également avec humour, un humour fin et bienveillant qui permet de ne pas plomber l'ambiance du roman.
Entre rires et larmes, un beau roman sur la famille, la vieillesse et la maladie.
Pour ados de 13-15 ans.
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Livre qui donne une vision très juste sur la maladie d'Alzheimer. Vision d'une ado qui voit sa grand mère aménager chez elle et ses parents suite à ses pertes de mémoire. Roman touchant mais aussi drôle. Un livre que je classe dans mon top 50 de littérature jeunesse !
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(...) le problème de Mamie n'est pas que sa mémoire s'en aille mais plutôt qu'elle déborde, par moments. Certains souvenirs très forts encombrent sa tête, s'entrechoquent comme des boules de billard et provoquent des crashs. (p. 94)
Représente-toi la mémoire sous la forme d'un damier avec des milliers de petites cases éclairées, reliées entre elles par de minuscules fils électriques. Si des fils cassent, des cases s'éteignent. Ca, ce serait une attaque cérébrale. Une tumeur produirait l'effet d'une bouteille d'encre qu'on renverserait sur le damier. Tout un tas de cases seraient obscurcies d'un coup. Le problème de Mamie, c'est que les cases pâlissent les unes après les autres, et s'éteignent doucement. (p. 57)
Enfant, on ne pense qu'à soi. Et puis un beau jour le décor s'anime, l'univers se met à exister à vos yeux, et vous dégringolent sur la tête tous les malheurs du monde, qui vous oppressent le cœur. C'est probablement cela, grandir.
On aurait tort de se figurer qu'une minifamille est unie comme les doigts de la main. Cette main-là, autant le dire tout de suite, ne ressemble pas à celle d'un palmipède. Enfin à la patte d'un palmipède. Il n'y a que deux doigts, aussi différents et aussi éloignés l'un de l'autre que le pouce et l'auriculaire. Entre les deux se situe le grand vide de fréquentations très épisodiques. Une question d'art de vivre. (p. 30)
La jeune fille est un papillon pensant qui vole d'une orchidée à l'autre dans l'immense forêt amazonienne de ses émois adolescents.
Hervé Jaouen lit un extrait de son livre Connemara Queen.