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Alicia Jaraba Abellán (Autre)
EAN : 9782818984062
216 pages
Bamboo Edition (30/03/2022)
4.19/5   532 notes
Résumé :
“Fille d’un chef déchu, offerte comme esclave, elle est devenue l’une des plus grandes figures féminines de l’Histoire.” XVIe siècle. Malinalli est la fille d’un chef d’un clan d’Amérique centrale. Peu de temps après la mort de son père, elle est vendue à un autre clan pour travailler aux champs et satisfaire la libido de son nouveau maître.
Un jour, d’immenses navires apparaissent à l’horizon, commandés par Hernan Cortez, obsédé par la recherche d’or. Le con... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (143) Voir plus Ajouter une critique
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La Malinche est une figure assez controversée de l'histoire du Mexique car elle a collaboré avec l'ennemi conquistador contre son peuple. Voici une oeuvre qui nous livre une autre version un peu plus poussée sur les raisons qui l'ont motivé à faire ces choix parfois lourd de conséquences. A noter qu'elle assuma parfaitement son rôle.

En effet, Doña Marina, est une Indienne qui a aidé le conquistador espagnol Hernán Cortès à défaire l'Empire aztèque en conquérant le Mexique et sa capitale Tenochtitlan. Elle lui a servi de traductrice, mais également de conseillère en diplomatie locale. D'autres disent qu'elle a également servi de maîtresse à Cortès qui fut séduit par son charme et par son caractère. Elle lui a fait un fils.

On se rend compte que les indiens étaient très divisés et souvent assez sanguinaires avec d'énormes sacrifices pour satisfaire leurs dieux. On est loin de l'image pieuse qu'on peut se faire des indiens. La civilisation aztèque n'a pas fait dans la dentelle. Cependant, cela n'excuse en rien la colonisation espagnole. le rôle de la Malinche aurait donc été primordial dans le succès de la conquête du Mexique. On y croise une mosaïque de peuples en conflit et un conquistador qui a mis à profit ces différents pour conquérir cet empire au nom de la couronne espagnole.

J'ai bien aimé cette démarche de l'auteure qui nous offre un autre éclairage tout à fait pertinent par rapport à ce personnage controversé qui fut accusé de traîtrise. J'avoue que je l'ai bien aimé cette belle et intelligente Malinche qui a su dire non et s'imposer dans un monde très dur. Il faut savoir qu'elle était qu'une esclave qui fut offerte aux espagnols par le peuple Maya à leur arrivée. En dépit d'être une esclave, elle a été traitée mieux que les autres filles esclaves en raison de sa beauté et de son intellect supérieur à la moyenne.

La Malinche s'est vite révélée très utile à Cortés, car elle a pu l'aider à interpréter le nahuatl, la langue du puissant Empire aztèque. Cette oeuvre est justement basée sur les mécanismes du langage. Il y a manifestement un fort accent que l'auteure a mis sur cet aspect assez intéressant. Cela m'a fait penser au film « Premier contact » de Denis Villeneuve où il s'agit de contacter une linguiste recrutée par l'armée pour établir le contact et connaître leurs objectifs.

J'avais lu par le passé son histoire un peu romancée dans la série de Jean-Yves Mitton à savoir « Quetzalcóatl ». A travers le destin exceptionnel de cette jeune Aztèque, c'est toute la période de la colonisation du Mexique qui est dépeinte. Elle a également été source de respect et d'admiration, et des mouvements féministes des années 1960 au Mexique se sont inspirés de cette figure historique.

Un mot sur le dessin pour dire qu'il est excellent ! C'est un dessin avec de magnifiques couleurs, de belles planches chaudes et pleines de vie et personnalité, où le soin est apporté tant à l'expressivité des personnages qu'au soucis du détail et des décors. Rien que pour son aspect visuel, cette BD est un coup de coeur et donne véritablement envie de se plonger dedans.

J'ai aimé la densité de ce récit où il se passe beaucoup de choses. L'histoire est d'ailleurs racontée avec une grande maîtrise. J'ai grandement apprécié également l'originalité de la démarche de l'auteure. Cette BD est une manière motivante de découvrir le parcours d'une femme exceptionnelle. C'est réellement un très bel ouvrage biographique qui rend un superbe hommage à cette figure de l'histoire du Nouveau Monde.

Enfin, je voudrais remercier les éditions Bamboo et sa collection « grand angle » ainsi que « Babélio » de m'avoir adressé cet ouvrage dans le cadre d'une opération masse critique. C'est un beau cadeau qu'ils m'ont faient là.
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Cette histoire plutôt rocambolesque, est inspirée d'un personnage réel, celui de « La Malinche » cette jeune indigène mexicaine devenue interprète et amante du conquistador Cortez. D'elle, on ne sait pas grand-chose, même pas son nom d'origine. Longtemps, les mexicains l'ont considérée comme traitre car elle aurait trahi les siens. Mais sans doute, si elle a aidé les espagnols à se battre contre les mexicas, c'est probablement que ces derniers avaient conquis son village et son peuple, les guerres fratricides étant monnaie courante à l'époque.
Alicia Jaraba s'est emparée avec finesse de ce personnage controversé pour en faire une femme pleine de sagesse et d'humanité, mais aussi en proie aux doutes. Elle prend le parti des femmes en faisant de son héroïne une féministe avant l'heure, à une époque où elles étaient soumises aux hommes, subissaient les contraintes de la maternité et n'avaient aucune voix au chapitre.
Grâce à sa connaissance des langues – elle parle nahuatl, popoluca, maya et espagnol - la Malinche qu'on surnomme « celle qui parle » va jouer un rôle important le jour où les navires de guerriers blancs accostent sur les rives du Mexique. le barrage de la langue freine les pourparlers et c'est là que la jeune fille prendra toute son importance par le truchement de la langue. Elle sera non seulement la traductrice, mais aussi la conseillère et l'amante du conquistador Cortez.
Au-delà de la conquête du Mexique par les conquistadors espagnols, au-delà des rivalités de tribus, on découvre le quotidien de ces femmes vendues comme esclaves, l'entraide, et le savoir qu'elles se transmettent. le rôle de la grand-mère de la Malinche illustre bien la transmission de la connaissance avec l'enseignement des plantes médicinales et les rites religieux. Bien sûr, on ignore comment les femmes indiennes de cette époque vivaient, elles comptaient moins que les hommes et leur témoignage n'est pas arrivé jusqu'à nous. Alicia Jaraba a su recréer cet univers avec un certain réalisme teinté d'humanisme et d'humour aussi dans la confrontation des cultures.
Les dessins, très colorés avec des nuances de bruns et de sépia, accompagnent magnifiquement l'histoire et j'ai lu avec un réel plaisir ces 200 pages d'un récit qui mêle avec brio faits historiques et fiction.
Je remercie les éditions Grand Angle et Babelio pour la découverte de ce passionnant roman graphique.
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Comment ne pas être à l'écoute de Celle qui parle ? Être attentif à son histoire, à sa quête, à sa résilience, à sa parole qui rebondit avec des mots multiples... Ces mots appris d'une langue qu'elle ne connaissait pas, de plusieurs langues au gré des mots apprivoisés qui l'ont fait tenir debout malgré la violence, malgré les guerres et les invasions, malgré les visages différents qui vont chercher à l'étreindre de gré ou de force et qu'elle devra affronter...
En 1519, le territoire mexicain est un ensemble de villes et de villages habités par une mosaïque de peuples, de langues et de cultures différentes. Ce territoire est en proie à des luttes intestines entre ces différents peuples... Deux cultures ancestrales cohabitent et dominent les autres ethnies, elles s'affrontent violemment : les Mexicas plus connus sous le nom d'Aztèques, en pleine expansion avec une volonté de domination et les Mayas dont la culture est millénaire.
Ces ethnies pratiquent des langues ou des dialectes différents, qui renforcent leur division...
Elle s'appelle Malinalli. Elle est la fille d'un cacique déchu, originaire d'une ethnie nahua du golfe du Mexique et devenue esclave d'un cacique maya.
Elle deviendra plus tard l'une des plus grandes figures féminines de l'Histoire qui a façonné sa terre natale et qui deviendra le Mexique que l'on connaît aujourd'hui.
Elle s'appelle Malinalli, mais elle est plus connue sous le nom de la Malinche. C'est en quelque sorte son histoire que nous conte ici Alicia Jaraba dans cet ample roman graphique de plus de deux cents pages, où l'autrice apporte à la fois le récit, le dessin et les mots, justement la force des mots qui vont façonner le destin exceptionnel de son personnage.
Dès les premières pages, nous découvrons Malinalli, toute jeune enfant et son histoire est déjà un récit douloureux, mêlé aux luttes tribales qui vont traverser les premières pages du récit.
Ce roman dit les humiliations que peut connaître une jeune fille esclave en 1519 en terre mexicaine et à travers ses blessures celles des peuples opprimés, envahis, où malheureusement la tragique et sanglante Histoire universelle nous montre que les femmes paient un lourd tribut, aujourd'hui encore...
La peur, la traque, la menace des sacrifices humains, les sévices sexuels qu'elle va connaître dès son plus jeune âge, sont dits ici, dessinés, avec suffisamment de force mais aussi avec la pudeur nécessaire, pour dire, juste dire, convaincre.
Malinalli va se relever fragile, blessée et tenir debout, continuer son chemin en tant qu'esclave, chercher à s'affranchir. Déjà par les mots...
Apprendre la langue de la domination, de l'invasion et de la conquête des autres sur sa terre natale.
Chaque fois qu'elle est enlevée, Malinalli apprend la langue de l'envahisseur... À la fin du récit, elle est encore une toute jeune femme qui sait parler quatre langues, dont l'espagnol, c'est dire son parcours rocambolesque.
Oui elle parle désormais l'espagnol, la langue d'un certain Hernán Cortès, qui va profiter de la division des différentes ethnies en place pour servir le dessein de la couronne espagnole. Et Malinalli va lui servir de traductrice...
Il y a aussi une poésie onirique que nous enseignent les personnages attachants de ce récit et qui mêle ce que nous sommes avec ce que nous pouvons devenir un jour : l'eau, la pluie, la mer, un ruisseau, des nuages, des larmes...
Il y a aussi des situations croquignolesques où les conquistadors sont représentés comme des êtres grotesques, ridicules, nauséabonds, qui se grattent à cause de leurs puces ou de leurs poux, qui vont apporter des maladies...
Ce qui a poussé Alicia Jaraba à aller vers ce personnage, c'est sa dimension controversée. Pendant des siècles, La Malinche fut perçue comme une traîtresse qui tourne le dos aux siens pour collaborer avec les conquistadors étrangers. Pourquoi a-t-elle agi de cette façon ? A-t-elle seulement eu le choix ? Alicia Jaraba nous rappelle simplement ici que Malinalli devint esclave dès l'enfance et que son destin de femme en fut irrémédiablement forgé.
Je n'aime pas les personnages lisses, j'adore les personnages controversés.
J'ai aimé cette manière de traiter ce personnage, non pas de le construire car il existait déjà, mais à partir de son histoire dans laquelle sans doute il y avait des vides à combler, elle façonne la matière d'un récit touchant, donnant vie, humanité à ce magnifique personnage féminin dont le destin, rappelons-le, s'est forgé malgré elle en subissant en tant qu'esclave des outrages barbares innommables.
Apprendre la langue de l'autre, celui qui n'est pas un ami, celui qui vous veut du mal, cherche à vous dominer, vous posséder, qui cherche à anéantir votre liberté, votre dignité.
Il y a une intelligence qui se glisse avec délice dans les pages de ce livre, disant qu'apprendre, c'est aussi une forme d'émancipation, un pouvoir quelque part à prendre...
Le dessin d'Alicia Jaraba sert à merveille le propos du récit. Les couleurs sous le ciel du Mexique de 1519 sont flamboyantes. J'ai senti dans ce magnifique dessin le poids du soleil, l'attente de la pluie, l'attente parfois terrifiée de Malinalli sur une paillasse sous une tente partagée avec les gestes et l'odeur qu'elle n'aime pas...
Malinalli a brusquement incarné à mes yeux ces femmes martyrisées par les guerres anciennes et celles d'aujourd'hui, la brutalité animale de ces soldats qui éventrent des portes, entrent sur des territoires intimes, et puis les violent, parfois devant leurs enfants muets, mutiques... J'ai mal pour cela...
Celle qui parle m'a touché avec ses mots et sa manière si belle aussi qu'elle a de se taire lorsqu'elle aime enfin.
Le livre est à lui seul un très bel objet.
Je remercie Babelio et les éditions Grand Angle de m'avoir fait découvrir ce roman graphique dans le cadre d'une Masse Critique privilégiée.

SOS amor
SOS amor
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Tu m'as conquis j't'adore
Tu m'as conquis j't'adore
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Fille du chef déchu d'une tribu indienne d'Amérique centrale, Malinalli est devenue une esclave. Un jour des vaisseaux espagnols envahissent la baie près du village où elle vit.
Douée pour les langues, aidées par de rares ami(e)s, la jeune femme devient l'interprète du chef conquistador, Hernan Cortez.

Cette bande dessinée est inspirée par l'histoire controversées de la Malinche : une jeune indienne qui aida les conquistadors espagnols et devint, selon la légende, la mère du peuple mexicain actuel. le hasard a voulu que je lise cette BD en même temps que Les grandes oubliées : pourquoi l'histoire a effacé les femmes de Titio Lecoq. Je trouve qu'il y a là une belle illustration de ce que sont capables de faire les femmes.
Le dessin est beau, avec du caractère. Les couleurs peuvent paraître sombres, mais sont à l'unisson de l'époque et de ce que vécurent les tribus indiennes.
Le scénario ne cherche pas à édulcorer ce que fut la vie des jeunes esclaves (au féminin), sans tomber dans le voyeurisme.
Les textes sont courts et plus suggestifs que narratifs. Tout juste regretterais-je la taille des caractères, pas toujours compatible avec ma presbytie...
J'attends avec impatience la suite !

Je remercie Babelio et les éditions Grand Angle de m'avoir fait découvrir cette bande dessinée et sa scénariste-illustratrice.
Lien : http://michelgiraud.fr/2022/..
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Village d'Oluta, 1511. Malinalli, la fille de l'ancien cacique d'Oluta, ainsi que sa grand-mère et d'autres femmes se cachent, une fois encore, dans les arbres pour échapper aux mexicas de l'empereur Moctezuma qui, cette fois encore, viennent capturer des hommes et des femmes pour leurs sacrifices. Une fois partis, la jeune femme ne peut s'empêcher de montrer sa colère face à l'inaction du vieux Mixtle, le nouveau cacique, certaine que son père n'aurait pas permis de faire autant de prisonniers et se serait sûrement battu. Avant qu'il ne meure, il a appris à sa fille la langue de ces hommes, le náhuatl, afin qu'elle soit capable, plus tard, de défendre son peuple. Heureusement, elle peut compter aujourd'hui sur la bienveillance et l'amour de sa grand-mère qui lui a appris la médecine des plantes. Mais lorsque celle-ci décède et que, peu après, Malinalli est kidnappée à son tour et vendue par de simples marchands d'esclaves oeuvrant pour les Mayas, elle n'a malheureusement d'autre choix que de travailler au champ parmi d'autres femmes, malgré son statut de fille du cacique. le pire est qu'elle apprend qu'elle a été vendue par sa propre famille...

Celle qui parle n'est autre que le personnage de la Malinche dont Alicia Jaraba s'est inspirée pour nous dépeindre, sur plus de 210 pages, sa vie passionnante mais ô combien controversée de l'histoire du Mexique. Fille du cacique, puis esclave, elle deviendra l'interprète de Hernan Cortès (dont elle aurait eu un fils illégitime) et sera considérée comme une traîtresse, parfois reniée par les siens. Tout cela n'est à prendre qu'au conditionnel tant moult incertitudes planent autour de cette héroïne si mystérieuse. Aussi, ce roman graphique se veut à la fois historique et fictionnel mais n'en demeure pas moins passionnant. L'auteure a su également dépeindre une femme au destin singulier qui, dans un monde essentiellement peuplé d'hommes, aura su trouver sa place et faire entendre sa voix. D'ailleurs, la voix, la parole est l'un des thèmes centraux de cet album, avec aussi la condition de la femme, la cohabitation ou encore la religion. Graphiquement, le trait est doux, la palette de couleurs judicieusement variée pour transmette les émotions.
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critiques presse (8)
BoDoi
02 septembre 2022
Raconter en bande dessinée l’histoire controversée de ce personnage méconnu était une gageure. Son récit biographique dévoile un personnage fort, passé du tout au rien en une soirée de rapt (organisé ?) et qui a su reprendre une place d’importance aux côtés d’un Cortés envoyé à la découverte du Nouveau Monde.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Culturebox
13 juin 2022
Alicia Jaraba n’a pas la prétention de juger si, pendant cette conquête espagnole, la Malinche fut ou non traîtresse à son peuple. Sous son pinceau alerte et ses couleurs un peu tristes, elle raconte sa vie et l’histoire d’une transmission entre femmes, d’esclave à esclave, et de grand-mère à jeune fille.
Lire la critique sur le site : Culturebox
Bedeo
03 juin 2022
Alicia Jaraba écrit et dessine cette histoire explorant la vie de celle que l’histoire retiendra comme « La Malinche ». Elle nous propose un autre point de vue que le simple déroulé historique, l’histoire d’une femme confrontée à des choix complexes.
Lire la critique sur le site : Bedeo
ActuaBD
08 mai 2022
Avec ce roman graphique, elle se lance non seulement dans une production ambitieuse et exigeante, révélant au passage des qualités narratives et graphiques, mais aussi réhabilite avec émotion et sensibilité cette figure de l’histoire amérindienne méconnue en Europe.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
BDGest
29 avril 2022
Doté d'un scénario maîtrisé et d'un dessin qualitatif, Celle qui parle se révèle une lecture des plus plaisantes, en offrant une vision pleine de vie de la fameuse Malinche.
Lire la critique sur le site : BDGest
LigneClaire
26 avril 2022
Celle qui parle, La Malinche, était-elle une collabo ou a-t-elle réussit à s’interposer grâce à sa maîtrise des langues locales afin d’éviter l’inéluctable, ou au moins l’atténuer, la disparition de son peuple et de bien d’autres par Hernán Cortés qui sera son amant ? Alicia Jaraba en signe une biographie étonnante car c’est une découverte cette Malinche au prénom de Malinalli qui en 1519 sera offerte aux Espagnols mais avant vivra esclave alors que fille de chef. Un dessin chaud et expressif, très vivant et porteur de sentiments.
Lire la critique sur le site : LigneClaire
Auracan
18 avril 2022
L’autrice espagnole Alicia Jaraba s’est emparée de fort belle manière de l’histoire de la Malinche et livre là un récit poignant d’une femme courageuse qui n’a jamais baissé les bras, toujours prête à découvrir autrui dans son environnement, et décidée à s’affirmer dans un monde masculin.
Lire la critique sur le site : Auracan
BDZoom
28 mars 2022
Avec cette œuvre conséquente, qui se veut avant tout une réflexion intelligente sur l’importance de l’éducation, de la connaissance et du langage [...] cette jeune artiste cerne très bien les différents aspects contradictoires de cette figure très vivace, en Amérique centrale et en Espagne : La Malinche.
Lire la critique sur le site : BDZoom
Citations et extraits (34) Voir plus Ajouter une citation
Tu connais les langues,
Voilà pourquoi tu es unique...
et nécessaire.
Qu'est-ce que je peux faire, moi ?
C'est le capitaine qui commande.
Tu ne comprends pas ?
Il n'y a que toi qui les amène à se comprendre
lorsqu'ils pourraient se battre,
rappelle-toi de l'embuscade des totonacas...!
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J'espérais que le chef Blanc voudrait avoir toutes les concubines pour lui. Mais bizarrement, il semble qu'il en offre une à chacun des autres caciques (*). Et il n'en garde aucune pour lui.
Définitivement mon cacique est humain. Même un peu... animal. Beurk... Je me demande quelle pourriture ils ont sur le corps pour puer comme ça...
(p. 77-78)

* Cacique est un mot emprunté au taïno qui désigne le chef d'une tribu en Amérique centrale.
Ici, des officiers Espagnols qui ont reçu en offrande d'un chef Indien en guise de bienvenue de jeunes esclaves Maya.
Des Espagnols, des hommes blancs venus de la mer que les Indiens avaient pris pour des dieux et dont l'hygiène était fort douteuse...
(année 1519)
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Ton corps est en train de changer
Ton sang descendra bientôt
Tu auras ta cérémonie
et la vie continuera...
Tu deviendras une femme, une femme importante.
La vie sera parfois difficile...
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L'angoisse de ne pas comprendre ces mots me terrifia plus que tout. Mais le fait que mon père, lui, les ait compris... ...ne servit pas à grand chose. [...] J'appris plus tard que cette langue était le náhuatl. Une langue que tout le monde parle dans l'empire des mexicas. Une langue pour attaquer, pour défendre, pour vendre et acheter, pour négocier, pour conquérir. Une langue à apprendre.
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"J'aimerais tellement être toujours à côté de toi pour te protéger. Mais quand je ne serai plus là, je le serai quand même. Pour que tu n'oublies jamais qui tu es. Et quand tu te sentiras seule, je serai avec toi. Je serai l'eau. Je serai la pluie, je serai la mer, le ruisseau, les nuages, les larmes... Continue à faire des offrandes à Tlàloc. Rends hommage à tes ancêtres, et ne nous oublie pas. Nous resterons avec toi."
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Videos de Alicia Jaraba Abellán (8) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Alicia Jaraba Abellán
La bande dessinée peut être un formidable moyen de mettre en parallèle des histoires individuelles avec la grande Histoire. Voici trois albums qui nous le prouvent en brillant dans le genre très particulier de la biographie illustrée :
- Celle qui parle, Alicia Jaraba, éditions Bamboo, collection Grand Angle, 24,90€ - L'homme qui tua Chris Kyle, Fabien Nury & Brüno, éditions Dargaud, 24€ - Dissident Club, Taha Siddiqui & Hubert Maury, éditions Glénat, 29€
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