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Conquistador - BD (Dufaux) tome 1 sur 5
EAN : 9782723486590
62 pages
Glénat (30/11/-1)
3.57/5   90 notes
Résumé :
Depuis leur débarquement en Amérique, Hernan Cortes et son armée sont considérés comme des divinités par l’empereur aztèque Moctezuma. Cela fait bien longtemps que Cortès œuvre davantage pour son compte que pour la lointaine couronne d’Espagne… Tandis qu’il part à la rencontre d’une expédition punitive montée pour lui rappeler son allégeance, Cortès missionne un groupe hétéroclite, mêlant soldats et mercenaires, afin de voler l’inestimable trésor de Moctezuma. Parmi... >Voir plus
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Des empires peuvent disparaître tandis que montent la bassesse et la corruption.
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Ce tome est le premier d'une tétralogie formant une histoire complète. Sa première édition date de 2012. Il a été réalisé par Jean Dufaux pour le scénario, Philippe Xavier pour les dessins et Jean-Jacques Chagnaud pour les couleurs. Il s'agit de la même équipe de créateurs qui a réalisé la série en huit tomes : Croisade parus de 2007 et 2014. Il comprend soixante-deux pages de bande dessinée.

En mai 1520, dans un pays d'Amérique centrale, un conquistador est allongé dans une barque filant paresseusement au gré du courant d'un fleuve : Hernando Royo. Il éprouve des difficultés à se souvenir. Par bribes, il se rappelle qu'il a échappé à Txlaka, fils des racines de l'oqtal. Lui aussi a sucé la sève de l'oqtal, c'est peut-être pour cela qu'il n'a pas succombé comme les autres. Sont-ce leurs ossements qui le recouvrent ? Il ne sait plus, il a oublié. Il prend conscience du grondement qui l'entoure, auquel il ne peut pas échapper. La pirogue se dirige vers une grande chute d'eau, emportée par le courant, elle bascule dans le vide. La chute était inscrite dans le destin de Royo, car elle lui avait été prédite par la fille de leur régisseur, Pipa, en Espagne, dans sa jeunesse. Elle lui avait dit qu'il tomberait de haut, ce qui ne serait pas grave car il n'avait pas emporté son nom avec lui. le nom qu'il aurait pris serait gravé dans sa chair. Il sera devenu un monstre, sa seule chance d'ailleurs, car pour survivre il n'y a qu'un monstre qui puisse en vaincre un autre. le père d'Hernando avait payé la jeune bohémienne, puis lui avait fait donner autant de coup de fouet que le nombre de lettres dans le nom de son fils. le voilà maintenant adulte et seul dans la jungle, poursuivi par des Amérindiens, des tueurs Otomis à la peau rouge. Tous ses compagnons ont péri.

C'était une ville superbe… Tenochtitlan. La cité de l'empereur Moctezuma. le général, Cortès, se préparait à repartir vers Veracruz pour affronter l'expédition punitive menée par Panfilo de Narvaez. L'Espagne considérait en effet qu'il avait outrepassé ses droits pour songer à s'enrichir personnellement au détriment de la couronne. le temps pressait. Coincé entre Montezuma qui s'interrogeait sur les dissensions observées entre les Espagnols et les troupes de Narvaez, Cortés avait décidé de frapper vite et fort. Il restait cependant un dernier détail à régler. Un détail qui pouvait tout remettre en question… Un détail auquel Hernando allait prendre part ! Cortés explique à Royo qu'il compte placer la vie de ce soldat dans la balance de ses ambitions à lui général. Royo lui répond qu'il ne croit pas à l'ambition, c'est un mouchoir qui s'agite à tous les vents. Mais il est un soldat, il obéit. Cortès continue : avant son départ, une dernière rencontre est prévue avec l'empereur Moctezuma. Il est pour l'instant leur meilleur allié, mais Cortès sent qu'il met en doute leur invincibilité. En gage de bonne volonté, il accepte néanmoins de leur montrer le trésor accumulé par son père, Axayacat. Mais c'est peut-être un piège car seuls deux hommes pourront accompagner le général.

La première page indique que le scénariste a choisi une époque et une région bien précises : l'empire aztèque en 1520, c'est-à-dire le premier séjour de Hernán Cortés à Tenochtitlan. le conquistador a reçu l'information de la présence de navires espagnols à Vera Cruz et il a décidé de s'y rendre, laissant une centaine d'hommes à Tenochtitlan, sous les ordres de Pedro de Alvarado. le lecteur croise effectivement Cortés lui-même qui évoque Pánfilo de Narváez (1470-1528), ainsi que l'empereur aztèque Moctezuma II, Motecuhzoma Xocoyotzin (1466-1520). Pour le reste, les auteurs introduisent des personnages fictifs, à commencer par Hernando Royo. La dynamique du récit est vite établie : Cortès a chargé un petit commando de dérober tout ce qu'ils peuvent dans le trésor de l'empereur, et en particulier le talisman de Txlaka. le lecteur assiste à l'assemblage du petit groupe composé de voleurs et de vauriens que rien n'arrête, chaque membre étant présenté succinctement à son tour : la capitaine Catalina Guerero (cheffe du commando), son second Gomes, Burro un grand costaud, la Sauterelle (jeune homme cuistot et apothicaire), et Frère Cristoval. En outre la séquence d'entrée établit qu'ils connaîtront un sort funeste, à l'exception au moins d'Hernando Royo. L'ennemi est désigné comme une entité semi-divine ou semi-démonique appelée Txlaka, fils des racines de l‘oqtal. Dans l'entourage de l'empereur, le prêtre Oczu semble avoir vu clair dans l'imposture des Espagnols : ce ne sont pas des Teules, et Cortés n'est pas la réincarnation de Quetzalcóatl, l'une des incarnations du serpent à plumes.

Le début du récit indique également que tout va mal se passer, donnant déjà l'aboutissement de l'intrigue, la plaçant sous le joug de la fatalité. le fil directeur de l'intrigue apparaît rapidement : une mission donnée consistant à réaliser un casse (piller une partie du trésor, de l'or des Aztèques), et réussir à survivre à la fuite, avec en préambule la constitution de l'équipe, et en face l'ennemi pugnace (en l'occurrence un prêtre). le lecteur sent une fêlure chez le personnage principal, une sorte de tendance suicidaire l'incitant à se montrer téméraire, mais il ne sera pas beaucoup développé dans ce premier tome. Les autres membres de l'équipe se retrouvent définis par un ou deux traits saillants : une femme guerrière sans pitié pour ceux qui la trompent à commencer par ses amants, un second efficace et effacé derrière cette femme fatale, un homme à la forte carrure sûr de sa force mais un peu limité de la comprenette, un jeune homme avec un penchant irrépressible pour concocter des mixtures à partir de plantes avec un entrain qui n'a d'égal que son incompétence, et enfin un moine catholique dans sa bure en quête d'une révélation mystique prêt à payer le prix d'une expansion de sa conscience grâce à l'usage de plantes psychotropes. L'artiste a soigné leur conception graphique ainsi que leur apparence ce qui leur apporte un peu plus de personnalité : la prestance pour Royo, la séduction pour Catalina, une forme de calme né de l'expérience pour Gomes, la masse imposante pour Burro, l'entrain de la jeunesse pour la Sauterelle, et un mysticisme inquiétant pour Cristoval.

Le lecteur accepte bien volontiers que l'Histoire laisse la place pour un tel pillage, et il prend plaisir à se laisser emporter par ces scènes courtes et enlevés, sur une trame bien balisée. S'il a lu la série Croisade, il retrouve avec anticipation la narration visuelle efficace de l'artiste. Entre quatre et six cases rectangulaires par page, c'est-à-dire des pages faciles à capter dans leur ensemble au premier coup d'oeil, des dessins qui semblent un peu aérés, avec des éléments qui disposent de place. Dans un premier temps, le lecteur peut trouver que certaines cases manquent d'arrière-plans ou que ceux-ci ne sont pas assez détaillés pour un registre descriptif : une vague évocation de la rivière, des gros plans sur les visages, des cases dépourvues de décor, une jungle souvent réduite à une toile de fond sans possibilité d'identifier les essences des arbres ou des autres éléments de la flore. Pour autant, il se sent happé dans une ambiance et un lieu spécifique à chaque séquence. Avec Hernando Royo allongé au fond de cette pirogue, il perçoit ses sensations et son état d'esprit grâce aux éléments visuels bien choisis, et à la mise en couleur basée sur un vert foncé évoquant l'environnement végétal, mais aussi la présence des ténèbres, cette dernière renforcée par des aplats de noir.

Par la suite, le lecteur ralentit de temps à autre sa lecture pour mieux ressentir l'ambiance. Il remarque alors mieux l'apport de la mise en couleur et ses discrets effets spéciaux : les gouttelettes iridescentes dans une chute d'eau, les camaïeux de couleurs pour évoquer la végétation luxuriante de la jungle ou plus automnale du domaine des Royo en Espagne, l'usage de teintes sépia pour évoquer le passé, une jeu de nuances entre vert et marron pour la carcasse d'un navire, un travail très minutieux pour souligner chaque détail de la représentation d'une pyramide ou des différents figurants composant une foule, les effets spéciaux pour la trajectoire des gouttes de pluie pendant une averse tropicale nocturne, les savantes compositions pour habiller les arrière-plans et faire peser une atmosphère oppressante et angoissante, soit nocturne dans un temple, soit enflammée lors d'une éruption. En totale coordination, l'artiste conçoit des découpages de planche spécifique pour chaque scène, toujours à base de cases rectangulaires : des cases de la largeur de la page des cases de la hauteur de la page, une disposition de cases sur les deux pages en vis-à-vis, une case verticale de la hauteur de la page soit à gauche, soit à droite, et des cases l'une au-dessus de l'autre sur l'autre partie, six cases de taille identique, des cases en insert sur une illustration en pleine page, etc. le lecteur n'y prête pas forcément une attention consciente, pour autant cette variété de constructions induit une variété et un rythme spécifique à chaque séquence, ainsi qu'un effet de renouvellement à chaque page tournée. Régulièrement, le lecteur découvre un visuel ou une suite de cases mémorables : les tueurs Otomis repérant les traces de passage dans la jungle, la vue en élévation d'une pyramide avec une myriade de détails, l'élégance raffinée de l'ornementation de l'armure de Cortès, le combat à main nue de Royo contre un Aztèque très musclé, le regard inquiétant d'une idole de pierre, le départ de l'armée de Cortès, l'or du trésor qui finit par devenir un environnement conceptuel, l'orage tropical, le sacrifice physique du sorcier, etc.

Seconde série pour ce duo de créateurs : un ancrage historique précis, une intrigue classique de casse et de fuite, avec une équipe de pilleurs. le lecteur se laisse prendre au jeu de cette dynamique efficace tout en anticipant la majeure partie des phases du récit. Il se laisse prendre avec la même facilité à la narration visuelle immédiatement accessible, paraissant toute simple en surface. Il prend conscience de la sophistication de ladite narration pour parvenir à cette forme d'évidence, et n'en apprécie que plus sa lecture. Il sait qu'il est accroché et qu'il faut qu'il sache ce qu'il advient de ces voleurs dans le deuxième tome.
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Depuis le temps on connaît bien la méthode Jean Dufaux qui entre histoire et mystères n’a pas son pareil pour concocter des pitch pleins de promesses. Après avoir officié pendant 8 tomes avec Philippe Xavier sur une croisade fantasmée pleine de démons et de merveilles, les deux compères récidivent en nos comptant les heurs et malheurs des Conquistadores. Tout est centré sur Hernando Del Royo un hidalgo en rupture de banc qui exécute les basses œuvres d’Hernán Cortés qui est clairement dans la merde : l’entourage de l’Empereur Moctezuma commence à douter de la prétendue divinité des nouveaux arrivants, et Charles Quint qui ne peut plus le saquer a envoyé Panfilo de Narvaez le remplacer… Sa dernière chance est de mettre la fin sur l’or aztèque dédié aux dieux pour calmer la colère de du roi très catholique. Son âme damnée est ainsi chargé d’engager un commando pour réaliser le casse du siècle : on passe ainsi des « Douze Salopards » aux « Sept Conquistadors », et nous suivons une phase de recrutement en faisant connaissance avec Catalina la mercenaire de choc et de charme, le brave Gomez, le colossal Burro, l’apothicaire La Sauterelle et l’étrange prêtre Cristobal qui a force de peyotl a réuni christianisme et paganisme… Nous somme donc dans une histoire de casse et de cavale, puisque les braqueurs ont laissé en vie le prêtre de Txlaka qui lâche sur eux les forces des ténèbres...

L'introduction rappelle d'autres titres comme "Aguirre la Colère de Dieu", "Apocalypto", "The Mission", "The Fountain" (je n'ai toujours pas compris pourquoi avec tout le matériel à disposition on avait réalisé un film métaphysique pompeux au lieu d'un film d'aventure sombre) et nous montre que l'histoire est doublement raconté en analepse : comment a-t-il survécu là où tous ses compagnons sont morts, et au bout du bout comment est-il devenu le monstre au sens figuré et au ses propre qu'il prétend être devenu… Il n'empêche que malgré le bon travail de Jean Dufaux, la qualité de l'ensemble tient essentiellement sur les graphismes de Philippe Xavier qui n'a cessé de s'améliorer en reprenant encore et encore ses héros classieux, ses bad boys bien musclés, ses belles gosses bien galbées, ses criminels et ses fanatiques détestables au possible… Ici le contraste entre le jour lumineux et la nuit ténébreuse rythme le récit, il donne une verticalité qui suscite à la fois le vertige et la claustrophobie donnant une aura divine au classieux Moctezuma qui la dirige et la domine, et qui crève l'écran tant sa noblesse contraste avec la vilenie sans borne des Occidentaux avides d'argent et de pouvoir facilement acquis au détriment d'autrui… Dans ce clair obscur on s'aventure dans une jungle verte ponctuée par le jaune des rêves dorés et le rouges des cauchemars ensanglantés !
Malheureusement il faut se superméfier du « Syndrome Jean Dufaux » : il va se fait plaisir et nous faire plaisir avec des scènes de cul et une ambiance fantastique de bon aloi, mais tant qu'on gagne on joue il va s'éparpiller au petit bonheur la chance en enchaînant les tomes ou les diptyques. A la fin on s'aperçoit tout le temps que les pièces du puzzle ne s'assemblent pas à force d'être parti dans tous les sens dans des voies divergentes voire contradictoires : à celui qui ne sait où il va, nul vent ne saurait être favorable...
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Les gardiens du trésor à la bouche cousue
encore taisent , l'envoyé des dieux (Cortez) reconnu,
tout leur or, amulette et pouvoirs lui sont dévolus

Txlaka, sa place dans la lumière veut reprendre
divinité de l'ombre et de l'opprobre, renaît de la cendre
Teule est pris qui croyait prendre

Ceux qui embrassent une religion et son Folklore
Tels sont ces Cons KISS t'adorent

Cet album a le mérite de nous rappeler
les dates, les conquêtes du temps passé
en plus les pages sont très bien dessinées
Merci MRS J. Dufaux et P. Xavier


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Découvert grace à deux babeliophiles chers à mon Coeur, je ressors enchanté par cette BD de Dufaux, magnifiquement illustrée par Xavier. Un scénario qui réussit le tour de force de nous embarquer dès le début de l'aventure. Une fois encore, mesquinerie et trahison font le coeur de ces aventures chez les aztèques (saignant pour moi), avec des personnages étoffés et vraiment intéressants. On a qu'une frustration, celle d'attendre la suite des aventures de Cortès.
Comme chantait le génial Alain Bashung, Dufaux : “Tu m'as conquis j't'adore”.
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Diptyque de toute beauté, Conquistador débute, dans ce premier tome, par un exposé rapide du contexte historique. Cortès, Tenochtitlan, 1520. La guerre, l'appât du gain et les rites ancestraux sont les trois principaux thèmes développés ici.

Jean Dufaux, adepte des sagas historiques, notamment avec Murena, développe ici un scénario qui peut sembler convenu, mais comme il mêle son talent prononcé pour raconter de belles histoires, cela se lit très facilement. Trop facilement peut-être d'ailleurs : quelques temps après cette lecture, aucun personnage ne s'impose à mon esprit ; c'est davantage l'ambiance qui nous est proposée qui envoûte plus qu'autre chose. Quant au dessinateur Philippe Xavier, il se trouve qu'il est encore peu connu, mais il apparaît de plus en souvent en tant que collaborateur de Jean Dufaux, et ici il nous livre, je pense, une composition quasi parfaite pour transcrire au mieux l'ambiance presque mystique qui lie la jungle ténébreuse aux majestueuses cités aztèques. D'un certain côté, la nature et l'architecture prennent peut-être, de temps en temps, le pas sur les personnages et les détails de leur carrure et de leur visage. Cet aspect-là ne se voit d'ailleurs pas du tout sur la couverture. Celle-ci est tout bonnement magnifique en tout point de vue et donne franchement envie de se lancer dans la lecture de ce premier tome de Conquistador, dont la suite promet déjà beaucoup. La couverture du diptyque a l'énorme avantage d'être construite selon un effet miroir entre un conquistador et un Aztèque.

Astucieux et franchement vendeur, ce premier tome vaut son pesant de cacahuètes et ne demande pas, par la suite, un investissement déraisonnable pour connaître la fin : rendez-vous au tome 2 le plus vite possible !

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critiques presse (2)
BDGest
09 mai 2012
De l'aventure, de l'exotisme et un magot, Conquistador ne bouleverse pas le genre et offre un moment de lecture divertissant.
Lire la critique sur le site : BDGest
Sceneario
12 avril 2012
Le lecteur en prend plein les yeux du début à la fin.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
Soit Cortés revient vainqueur, il a réussi à défaire les troupes de Panfilo de Narvaez et c'est un triomphe, nous resterons des Teules, des immortels...
Soit de Narvaez remporte le combat, et il se peut que Cortés ne revienne pas à Tenochtitlan. Nous serons alors livrés à nous-mêmes. Au coeur d'une cité qui très vite, ne songera qu'à nous éliminer, nous effacer de sa mémoire...

p41
Commenter  J’apprécie          230
La date. Je dois me raccrocher à la date… C’est tout ce qui me reste… Nous sommes en mai 1520… Le jour ? Je ne me souviens plus du jour… Mon Nom… Hernando Royo… Oui… C’est le nom d’un homme qui est encore en vie… D’un homme qui a échappé à l’esprit qui bouge… Txlaka, fils des racines de l‘oqtal… J’ai sucé la sève de l’oqtal… C’est peut-être pour cela que je n’ai pas succombé comme les autres… Les autres… Sont-ce leurs ossements qui me recouvrent ? Je ne sais plus… J’ai oublié… Il y a comme un grondement dans ma tête… Un grondement qui va en s’amplifiant… Un grondement auquel je ne peux échapper. C’est donc ici que tout se termine ! C’est ici que s’éteint à jamais le fils du noble comte del Royo. Un fils maudit par ses parents, indigne de porter leur nom… Et c’est sur une chute que je disparais de leur mémoire… Car la chute était inscrite dans mon destin ! Comme me l’avait prédit la fille de notre régisseur, la douce Pipa…
Commenter  J’apprécie          60
- Il y a Burro. Mais ils lui ont mis les fers aux pieds.
- Pourquoi ?
- Il a plongé la tête du cuistot dans la marmite. Le pauvre est mort ébouillanté.
- Le repas n’était pas correct ?
- Pas vraiment.
- Alors, Burro a eu raison.
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Les astres vacillent aussi vite que les cœurs des hommes. Tout est mouvement. Rien ne reste éternellement à sa place. Des empires peuvent disparaître tandis que montent la bassesse et la corruption. Ainsi va notre monde.
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- Ah ! C’est donc vous Hernando Royo. On m’a beaucoup parlé de votre courage, de la folie qui semble vous animer au combat. Il paraît que vous tenez peu à la vie…
- Disons plutôt que c’est la vie qui tient peu à Hernando Royo.
- Très bien. Cela me convient. Car je compte placer votre vie dans la balance de mes ambitions. Vous n’y voyez pas d’objections ?
- Je ne crois pas à l’ambition. C’est un mouchoir qui s’agite à tous les vents. Mais je suis un soldat. J’obéis.
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Vidéo de Jean Dufaux
Murena est une série de bande dessinée historique belge écrite par Jean Dufaux et dessinée par Philippe Delaby puis Theo. La narration décrit le règne de l'empereur Néron dans la Rome antique de 54 à 68 et, en parallèle, l'évolution du héros éponyme, Lucius Murena. La série est éditée par Dargaud depuis 1997. L'histoire se déroule dans la Rome antique, au Ier siècle, sous le règne des empereurs Claude puis Néron. Claude exprime des remords d'avoir négligé son fils biologique Britannicus au profit de son fils adoptif, Néron. de plus, il regrette d'avoir épousé Agrippine et il envisage de la répudier, car il souhaite se marier avec son amante Lollia Paulina. Devant cette double menace, l'impératrice intrigue pour assassiner sa rivale, avec l'accord passif de Néron. Or, Néron est ami avec Lucius Murena, fils de Lollia Paulina et héros éponyme de la série. Agrippine, par ailleurs, sollicite Locuste pour empoisonner Claude et installer Néron sur le trône. le récit met en parallèle l'évolution de Néron et celle de Lucius Murena, qui basculent progressivement dans la folie.
À la suite de l'assassinat de Claude, Néron monte sur le trône. Britannicus meurt à son tour dans des circonstances troubles et la rumeur attribue ce nouveau décès à Néron ; ce dernier devient la proie d'une folie, réelle ou supposée, qui le consume. À travers ces épisodes, nous voyons comment Néron sombre dans la cruauté, par un concours de circonstances, un jeu de manipulation et de vengeance…

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