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4,52

sur 2471 notes
J'ai pas l'habitude de critiquer les livres sur Babelio. Et encore moins les livres que j'ai détestés.
Mais là, avec toutes les critiques positives, voire dithyrambiques sur ce roman, je me sentais lésé. Quoi ? Personne d'autre n'avait haï ce torchon ?

Bon.

En fait, au début, jusqu'à environ la moitié du roman, j'aimais bien. Pas follement, certes, mais je trouvais l'écriture sympathique, les personnages intéressants, l'intrigue prenante.
Je me sentais bien parti pour apprécier ma lecture.

Finalement, je ne l'ai pas finie.

Cela parce qu'une scène de viol complaisamment décrite vient te donner la gerbe en plein milieu du roman.

Sans compter ce qu'on compte d'yeux crevés dans cette ville !

OK. A la limite, le viol, les yeux crevés, les bouches cousues, on s'en fout. C'est un livre, on peut y parler de tout.

MAIS PAS N'IMPORTE COMMENT.

Et ici, sérieusement, la scène du viol est vraiment traitée n'importe comment.

1) le voyeurisme. On a les moindres détails de ce qui se passe. On se prend la violence de Benvenuto, le perso principal, dans la gueule sans rien pouvoir faire - on n'a plus d'espace pour s'extirper du désir morbide et répugnant du personnage. le lecteur est piégé, forcé à ressentir des choses qu'il ne souhaite pas ressentir. Clémentine Beauvais définit très bien le voyeurisme en littérature (ado dans son cas, mais cela peut s'appliquer à n'importe quelle littérature) sur son blog... http://clementinebleue.blogspot.com/2014/01/sur-le-voyeurisme-en-litterature-ado.html
et l'auteur tombe dans ce travers. Ce qui est d'une gravité non négligeable, particulièrement sur le thème si sensible du viol.

2) la complaisance. Ce point-ci rejoint un peu le précédent. Merde, c'est peut-être qu'une impression, mais on dirait que l'auteur prend plaisir à rédiger cette scène, et on dirait même qu'elle est faite pour que le lecteur lui-même (masculin, probablement) y prenne aussi plaisir. Une critique mentionnait même se souvenir de cette scène "avec délectation". OK, c'est pas mal écrit, youhou ! ÇA NE JUSTIFIE PAS TOUT, AU CONTRAIRE. Parce que l'écriture est imagée, parce que l'écriture est entraînante, et que le narrateur vit un kiff de malade à violer une gamine, cette scène est terriblement violente dans sa "banalité", terriblement "pas grave" dans la joie prise par le narrateur et/ou l'auteur. Ce dernier assouvit ses pulsions comme devant un porno et c'est salement immonde.

3) d'ailleurs, c'est pas grave, que la peste de quinze ans ait été violée. Ce qui compte, c'est qu'elle ait pas perdu sa virginité, comme ça son papa pourra pas botter le derrière à Benvenuto. le viol n'est jamais nommé comme tel dans la suite du roman. le violeur n'est jamais puni - d'ailleurs, il serait puni de quoi ? A part s'être approché de la fille de son patron, il a rien fait de grave...
Super, le message, JP, vraiment, pouce en l'air.

Ce qui nous amène au point quatre...

4) ... la culture du viol (si novice, regarder la vidéo de Demos Kratos --> https://www.youtube.com/watch?v=u1t--qEn1F4, maladroite mais accessible). Ce torchon - et je pèse mes mots, car selon moi un bon style et une bonne intrigue ne sont pas suffisants, je crois sincèrement que l'auteur a une responsabilité morale envers ses lecteurs (genre, c'est ok de nous présenter un personnage immoral, dégoûtant, salaud et tout, c'est ok de nous dire qu'il va jusqu'à violer une adolescente pour se défouler, mais zut, tu présentes pas ça sous un jour positif, tu nous dis pas "ce type avait le droit, la fille n'est qu'une peste capricieuse de toute façon et puis en plus on s'est tapé un sérieux kiff, les gars, non ? " - ce torchon, donc, perpétue la culture du viol dans laquelle on baigne déjà.
Warning : je suis un garçon. Je baigne moi aussi dans cette culture et ne suis pas forcément le mieux placé pour en parler, mais ayant pour d'autres raisons déjà subi les conséquences de cette culture (misogyne s'il en est) j'y suis sensible. de plus il me semble important (voire carrément vital) que des garçons en parlent aussi.

Donc revenons au point qui nous intéresse : ce TORCHON (torchon torchon torchon) perpétue la culture du viol, en ne présentant que des personnages féminins soumis et superficiels, et, surtout (encore une fois, oui) en légitimant par le fait "d'avoir passé une mauvaise journée" que Benvenuto viole une fille.
Bah oui : il revient de la guerre, sa putain préférée était occupée, ça fait trop longtemps qu'il a pas baisé le pov chou ; et puis il est devenu pas beau, il a le cafard, y a cette fille qu'est là, seule...
En gros on nous dit que Benvenuto a le droit de la violer. On nous dit aussi que violer c'est quand même vachement agréable. On nous dit que les hommes savent pas se maîtriser. On nous dit que la fille l'avait bien cherché...

OUI, BRAVO MESDAMES ET MESSIEURS ! vous venez de toucher le jackpot en terme de culture du viol. Presque tous les éléments sont rassemblés ! N'est-ce pas trop cool, ce tout-en-un ?

YERK.


Viennent se rajouter à ce tronc principal rassemblant les raisons de détester (et cracher sur) ce roman d'autres défauts, qui, si moindres en comparaison de la médiocrité vicelarde citée précédemment, méritent leur place dans cette critique.

- des loooooooooooooooooooogueurs. le style est entraînant, d'accord, mais, msieur Jaworsky, trop de description tue la description, vous devriez le savoir, vous qui êtes expert en assassinat. Et puis tellement de noms qui s'enchaînent, c'est chiant. Pas d'autres mots, déso pas déso, si vous voulez trouver des synonymes y a un truc qui s'appelle Gagner la guerre qui en regorge.
Eh ouais. Parfois, c'est chiant. Parfois, on croule sous les descriptions et on saute des passages. C'est pas qu'on est des écervelés, msieur l'agrégé de lettres modernes ; c'est juste que parfois, vous êtes juste chiant.

-hop, on met deux sorciers, trois elfes, et on obtient un ersatz de fantasy (--> vous l'aurez compris, il s'agit du truc dont on parle depuis le début et qui se vante de relever de la dark fantasy... attendez je meurs de rire)


BREF

J'aurais aimé avoir du temps à gâcher pour poursuivre ma lecture. J'aurais peut-être paru plus légitime pour en parler.
Mais l'ambiance malsaine du roman, si elle ne m'avait pas gêné d'un premier abord, a fini par rendre exécrable chaque seconde de plus passée à user mes yeux et ma cervelle sur ce ramassis de vomis et ce parangon de pestilence.
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Pavé fantastique, dévoré en quelques jours, personnages bien campés et narrateur sympathiquement odieux : Gagner la guerre m'a conquise. Avec son monde inspiré de notre Renaissance (en particulier celle de l'Italie), sa politique bien tordue de République patricienne sur le déclin et ses rebondissements à n'en plus finir, on navigue avec bonheur aux côtés de Benvenuto Gesufal, tueur à gages sans coeur mais à la langue bien pendue.
Son style délicieusement ampoulé par moments, entrecoupé de saillies crues et bien senties, souligne une histoire amusante et pourtant terrible, où la manipulation ne s'arrête jamais, qu'elle soit politique ou magique. Même les souvenirs du narrateur prennent leur temps pour se déployer, qu'on n'aille pas tout comprendre dès le début non plus !
J'ai adoré, je n'attends plus que de mettre la main sur la nouvelle racontant l'épisode précédent.
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Excellente Lecture au final mais un texte qui ronronne un peu trop dans sa première moitié de roman.
A noté l'écriture toute en subtilité de l'auteur qui sonne toujours juste sans tomber dans le verbeux.

Les passages que j'ai particulièrement apprécié :

_ le chapitre "traitre à la république" avec le procès de Gesufal devant le sénat et tout ce qui en découle derrière en terme de réflexion introspective du héros mais surtout la manière dont il s'y prend pour faire un gros bras d'honneur à tous les crevards politiciens qui auraient aimés faire de lui un bouc émissaire facilement sacrifiable, c'est vraiment un passage d'une intensité complétement énorme et profondément jouissif.


_Malgré le coté un peu glauque de la scénette, j'ai aimé l'ironie de la situation et la manière carrément cynique de gesufal pour transformer une situation où l'on tente de le piéger, et la capacité qu'il a d' inverser un rapport de force...cf épisode où la fille de son employeur tente de le piéger en lui offrant sa virginité...


j'ai adoré tout ce qui découle de sa fuite et de son exile de Cuidalia, sa rencontre avec les barbares Ouromand Cecht et Dugham qui escortent entre autre une vieille connaissance de notre héros, son arrivé à Bourg-Preux et son intégration dans une troupe de saltimbanques un peu trop portés sur la bibine etc...
Le roman prend son temps sans être chiant pour autant, mais passé la première moitié du roman le rythme s'accélère et le plaisir de lecture grandit.
Le retour en ville d'un Gesufal bien décidé à ne plus être la proie mais le chasseur est particulièrement excellent, la scène finale est une tuerie.


Ce qui est certains c'est qu'une fois après avoir terminé le roman, on a qu'un seule envie c'est de replonger dans un autre récit du même univers.

Janua vera comporte deux nouvelles en lien direct avec "Gagner la Guerre", "Mauvaise Donne " la plus grosse nouvelle qui conte les début de Gesufal dans la guilde, superbe nouvelle et certainement la meilleure du recueil, mais il y a aussi "une offrande très précieuse" où le personnage principal est Cecht l'ouromand que l'on retrouve au service de sassanos dans gagner la guerre avec Dugham.
D'ailleurs pour information dans cette nouvelle qui est vraiment excellente aussi , en début de récit Cecht affronte en duel un chevalier de renom, dont aucun des deux ne sort vainqueur d'ailleurs, ce dernier devrait selon l'auteur être le héros du prochain roman se trouvant dans cet univers.

je préconise de lire le recueil "Janua Vera" après avoir lu "gagner la guerre" bien que ce dernier ait été écrit après.


Concernant les elfes de cet univers je dirai que s'ils ont l'allure de ceux de Tolkien, il n'en n'ont plus la posture, ils sont en quelques sortes les descendants d'une illustre race qui avec la montée en puissance des humains, a perdu de sa superbe.


Lien : http://david-gemmell.frbb.ne..
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Nous ne sommes qu' en Avril et j' ai deja lu beaucoup de livres cette année.
Comme vous chers amis babeliotes.
Si vous etes sur Babelio c' est que vous lisez tout le temps comme moi.
Et depuis le debut de l' année j' ai lu des gros,des costauds,des tatoués du best - seller.
Un Stephen King pour bien démarrer l' année,suivi, soyons fous, par le dernier Ken Follett, tout ça enchaîné par un Dan Simmons.
Pas des petits joueurs quoi...

Mais c' est pourtant notre petit Jean- Philippe Jaworski qui les a battu dans mon palmarès de ce premier trimestre.
Et " gagner la guerre" face à de tels monuments de la littérature ça vous pose le niveau du bonhomme.

Ce livre est tout simplement une pepite de fantasy, une merveille de roman d' aventure.
Attention c' est de la fantasy" soft".
On aura bien quelques tours de magie et deux trois elfes qui passeront dire bonjour mais pas plus.
L' important n' est pas la ,l' important c' est toujours dans l' histoire et comment elle est écrite.

Pour l' histoire Jaworski nous entraîne dans une ville d' inspiration renaissance italienne,une ville qu' il a tellement bien écrite qu' elle en devient presque un personnage principal du livre.
L' auteur nous fera également voyager,fantasy oblige,au coeur de forêts sombres et froides ou nous suivrons les aventures et déboires de Benvenuto Gesufal,anti- héros par excellence,un violeur,tueur sans foi ni loi qu' on finira par adorer.
Un personnage sombre et cynique, extraordinairement dépeint, comme l ' ensemble des autres protagonistes.
C' est un sans- faute.

Pour l' écriture et l' immersion c' est tout simplement jouissif.
Il y a un peu d' Alexandre Dumas,tant les combats a l' épée vous feront vibrer.
Un peu de Maurice Druon ,les intrigues et manigances de Ciudalia n' ayant rien a envier à nos Rois Maudits.
On aura un zeste de Tolkien aussi.
Et puis un zeste de Damasio et de Frédéric Dard tant Jaworski s' amuse et jongle avec notre belle langue française.

Vous l' avez compris " Gagner la guerre" est déjà un livre culte et Jaworski un écrivain qui a déjà tout d' un grand.



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Comment, je n'avais pas encore posté mon éloge de ce livre ?!
Me voici donc, prêt comme les collègues, à lui caresser la tranche à ce bel ouvrage.
Comme les camarades ci-dessous et ci-dessus, coup de coeur à la lecture des aventures de Benvenuto, un véritable enfoiré qui se démerde pour survivre et continuer à profiter du prochain jour, en assassinant des pauvres gens pour du pognon au passage. Bon en plus, il vit pas pour le plus gentillet des patrons mais ça encore, ça met du piment dans la vie.
Par contre, être mis à l'écart dans un village perdu dans la campagne.... ça c'est une autre histoire.
Une fantasy française fabuleuse, une langue riche et parfois presque trop riche. Ça foisonne d'informations, de détails. On sent, on voit, on imagine les lieux et les personnages grâce à ces descriptions qui prennent aux tripes.
Gagner la guerre s'impose comme un incontournable de la bibliothèque de Fantasy française.
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A contre courant des avis, je n'ai pas apprécié ce livre. Tout était pourtant là pour me plaire, mais ça n'a pas pris.
Tout d'abord, le style. Il a des plus et des moins. Au niveau des points positifs, c'est très bien écrit, nous sommes dans un haut niveau de langue. Toutefois, l'auteur passe son temps à nous décrire tout et n'importe quoi... Cela m'a fortement ennuyé et j'ai trouvé le rythme extrêmement lent... le roman aurait pu faire moitié moins de pages !
Au niveau de l'histoire, comme je l'ai dit plus haut, il n'y a pas grand chose qui se passe. L'auteur arrive quand même à créer un univers d'intrigues politiques intéressant.
Quant au personnage principal, celui-ci est vraiment détestable et contrairement à un Abercrombie qui arrive à nous faire aimer Glotka, nous n'avons pas ce sentiment pour Benvenuto Gesufal. Bien qu'il s'agisse de Dark Fantasy et que l'on s'attend à des sujets assez peu agréables, j'ai trouvé la scène du viol particulièrement choquante car l'auteur traite de ça avec une très grande légèreté.
Enfin bref, je n'ai pas envie de m'attarder sur ce livre, il faut que je passe à autre chose d'urgence !
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On ne m'avait dit que du bien de Gagner la guerre. On me l'avait conseillé car je recherchais des livres d'un style "impertinent." Effectivement, le personnage principal (je ne dirais pas le héros) est plus qu'impertinent. C'est, à vrai dire, une crapule dont on apprécie la gouaille et le franc-parler, et que l'on ne réussit pas tout à fait à détester - et pourtant, on ne peut pas dire qu'il soit réellement attachant. L'une de ses actions m'a d'ailleurs particulièrement dégoûtée...

J'ai vraiment été conquise, mais pas immédiatement. Il m'a fallu progresser lentement dans ma lecture, car le premier tiers alternait des passages fascinants et d'autres indigestes. Je m'obligeais donc à lire petit bout par petit bout, pour ne pas ressentir cette impression d'avoir lu un chapitre mais de n'en avoir rien retenu.

En effet, les malversations politiques sont fondamentales dans Gagner la guerre. Or, c'est un thème que je traverse laborieusement. Quel euphémisme - disons plutôt : j'y comprends rien, surtout dans une République imaginaire, qui ne m'est pas familière. Mais je suis passée outre afin de pouvoir profiter de ma lecture. Même si je n'ai pas saisi toutes les subtilités, je pense que c'est le principal ; et cela ne fait-il pas partie des "droits du lecteur ?"

La suite m'a progressivement emballée, et j'ai dévoré la fin sans demander mon reste. J'ai particulièrement apprécié le séjour de don Benvenuto à Bourg-Preux. Son retour à Ciudalia nous tient en haleine puisque, selon toute attente, Benvenuto ne devait pas survivre... saleté d'anti-héros ! ;)

Ce fut un plaisir de découvrir un auteur français, sans avoir à passer par une traduction.
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A l'occasion d'une relecture, plusieurs années après ma découverte de ce chef d'oeuvre, dans le but de continuer avec le chevalier aux épines (et sa suite), je vais prendre le temps de rédiger une petite critique de ce livre.

Je me souviens de la claque prise lorsque je me suis lancé dedans pour la première fois, ma surprise lors du premier rebondissement, premier d'une longue liste. Je me souviens également de mon émerveillement de découvrir tous ces personnages, rarement bons, souvent mauvais, qui nous intriguent et dont on veut connaître les secrets. ma joie de plonger dans un univers vaste et complexe, avec tant de choses à découvrir.

En me replongeant dedans quelques années plus tard, 5 années précisément, l'effet reste presque intact, il y a tant de choses dont je ne me souvenais plus, et je sais déjà que ma lecture du Chevalier aux épines ne sera pas la même, il y avait déjà tant de liens dans Gagner la guerre.

L'histoire est extrêmement prenante. On plonge tête la première dedans, et il faut accepter de ne pas tout saisir pour avancer, cela viendra. le rythme n'est pas constant, avec parfois beaucoup d'actions et parfois beaucoup moins, mais cela n'en est pas moins intéressant car c'est souvent là que l'on apprend des informations précieuses, que le narrateur daigne nous aider dans notre compréhension de ce qu'il se passe, etc.

Et puis évidemment la plume de l'auteur, mais je crois que tout le monde a déjà parlé là dessus. Alors voilà, si vous ne savez pas quoi faire, lisez Gagner la guerre.
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J'ai fini ce livre il y a quelques jours. Il a une histoire un peu particulière. La médiathèque que je fréquente a lancé une opération « livres surprises ». Dans un sac en papier, quelques livres vous attendent. J'ai aimé ce concept et je me suis décidé à prendre un de ces sacs. Après tout c'est une excellente façon de découvrir de nouveaux auteurs. Dans ce sac, 3 romans, j'en ai lu 2. le 3ème me paraissant trop noir pour cette époque.

Gagner la guerre est un de deux romans.

Si je lis régulièrement de la fantaisy et de la science-fiction, pour autant je ne suis pas certaine que j'aurais eu l'idée de lire ce roman. Un pavé de 975 pages. Un monde entre le monde Romain et Venise la conquérante. Des personnages multiples et avec des noms difficiles à retenir, mais tous sans scrupules. On s'y perd un peu parfois. de la magie noire, vive et j'en passe. Pour répondre au genre, il y a même des elfes et des nains. Mais franchement, ils sont là en décoration. On sait que l'auteur a lu Tolkien et autres classiques mais ce n'est pas toujours réussi.
Le personnage principal, Benvenuto Gesufal, est l'homme de main du Podestat Léonide Ducatore. Ce Ducatore est un apprenti dictateur qui fait éliminer tous ceux qui lui font de l'ombre. Gesufal est à la main armée de ce dictateur. Il en a conscience et si parfois il n'est pas heureux de se faire manipuler on ne peut pas dire qu'il se rebelle vraiment. A côté de Ducatore, il y a également un sorcier capable de ressusciter les morts et autres joyeusetés.
Gesufal est un excellent soldat qui sait se battre. Mais il aurait pu être un très bon artiste si il n'avait pas écouté son côté macho et jeune coq. Il va subir de nombreuses épreuves, tué beaucoup de gens (très pas très recommandables et des carrément innocents). Il commet des atrocités même si il s'en défend. Parfois il a des éclairs de conscience mais surtout pour se plaindre…
C'est un livre qui me laisse une double impression. L'écriture est maitrisée, sans conteste. le vocabulaire est riche (parfois un peu trop). le personnage a des cotés sympathiques et il peut être amusant. Les manoeuvres politiques pour parvenir à ses fins de Ducatore sont révélatrice d'un monde qui n'est sans doute pas très différent du monde politique actuel, où les alliances peuvent être contre natures et / ou douteuse. C'est machiavélique à souhait.

Mais la narration, en particulier, du viol, la façon dont tous les personnages s'en accommodent, voire même l'approuvent est un tournant du livre et laisse un gout bizarre dans la bouche.
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Je n'ai pas aimé. le livre est dense, complexe, avec des personnages profonds mais je n'ai pas aimé, trop complexe pour moi et mon manque d'attention, les personnages sont bons mais je les trouve tous odieux et même si c'est voulu je n'ai pas réussi à m'attacher à eux.
Je sais que je vais me faire des ennemis mais ce n'est simplement pas ce que j'aime lire, je préfère de loin des récits uchroniques plus légers comme les livres de Jasper Fford et là vous vous dites « mais ça n'a rien à voir », ce à quoi je réponds « oui ».
Alors je ne l'ai pas fini, je dois en être pas loin des 35% mais je n'arrive vraiment pas à l'apprécier, je n'ai pas envie de continuer mais ce n'est pas pour autant que j'ai envie de la descendre car je reconnais aussi ses nombreuses qualités. Au-delà de la question de goût personnel il y a la qualité d'écriture de Jaworski, il a parfaitement compris comment dérouler les enjeux d'une guerre, sa politique, ses manigances, ses traités aussi, alors c'est complexe mais c'est aussi sa force, on ne lit pas simplement un récit de quelques batailles, on entre dans un monde historique crédible. de plus, pour un premier roman c'est d'une qualité exceptionnelle, même si je ne l'ai pas fini, le tier que j'ai lu démontre déjà de quel bois se chauffe l'auteur quand il s'agit faire ses preuves. Après pour l'intrigue, j'avoue que les batailles navales c'est le seul truc que j'ai retenu, c'était épique mais ça n'a pas suffi à me retenir.

Pour finir je voudrais remercier les éditions Les moutons électriques, non pas que ce soit un partenariat mais pour l'avoir sorti en version ebook, car tellement plus facile à trouver à un bon prix, je pense que je n'aurais jamais lu ce classique, car s'en est un n'en doutez pas, autrement.
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