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Citations sur La Poursuite de l'idéal (77)

En mars, Ambroise avait fêté ses dix-huit ans. A cette occasion, le grand appartement de l’avenue de Ternes accueillit une trentaine d’invités. Pour la première fois Cyrille rencontra le père d’Ambroise, juriste célèbre, homme politique, auteur d’une dizaine d’essais sur le droit et l’économie. Celui-ci serra chaleureusement la main de notre héros tout impressionné par le prestige du juriste, qui le dominait par la taille, l’âge, l’élégance, la situation sociale, la richesse ; sa mâchoire carrée et volontaire rappelait celle d’Ambroise, le genre de maxillaires prêts à s’enforcer dans les chairs molles de la vie, pensa-t-il.
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Sa vie sexuelle se résumait à fréquenter les filles de YouPorn: si la quantité était bien là, la qualité des rapports laissait à desirer. p. 70
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C’étaient des histoires de rien, allant d’une soirée à quelques semaines. Il s’étonnait lui-même d’être si peu tourmenté par des mains qui, au café, se rapprochaient, se touchaient, si peu meurtri par des ruptures. Il se souvint de Lucie, des mois qu’il avait vécus près d’elle, sans jamais oser déclarer sa passion – celui qu’il était à cette époque lui était devenu étranger. Il aurait pourtant aimé revenir à ce temps des timidités, où une parole de Lucie plus ambiguë que d’habitude suffisait à l’exalter pendant toute une nuit.
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Il aurait bientôt trente ans. Sa vie lui échappait. Entre deux femmes, toujours un mensonge aux lèvres, n’écrivant rien depuis des mois à part des dialogues pour une multinationale américaine.
La partie prit fin. Elle l’accueillit un soir en esquivant le baiser sur les lèvres qu’il voulait lui donner. Elle désirait parler. Son « amoureux » acceptait, enfin, de se marier avec elle et de lui « faire un enfant », de sorte qu’elle avait résolu de mettre un terme à toutes ses « histoires d’amour subalternes ».
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Cyrille ferma les volets, en proie à une émotion et à une excitation bien compréhensibles. Il alla pisser dans la salle de bains, se recoiffa. Il pensa à Amandine, à Bertille. Puis, il se dit qu’il se jouait à lui-même la comédie de la culpabilité : il bandait trop pour renoncer à ce à quoi l’actrice l’invitait.
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La philosophie, prétendait Mésière, n’était pas condamnée à rester cette vieille discipline universitaire, sentant le renfermé et l’entre-soi, elle était ouverte sur la vie, sensible à tous les moments de nos existences. « Une série comme French Apocalypse rend accessible la pensée de Kant là où des générations de professeurs ont échoué par esprit de sérieux. »
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Vous savez, peu m’importe l’histoire, tout est dans la vibration de la phrase, son velouté, son voltage… Un texte doit être une vrille, une danse, un souffle… Une cadence… À la limite, j’aimerais que le lecteur oublie ce qu’il a lu, qui est qui, toute la petite misère psychologique, ce pour quoi l’on écrit ne se mesure pas à la plate imitation de ce qui existe… 
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Il fréquentait la même fille depuis bientôt un an et désirait se marier avec elle, c’était, dit-il, « l’amour de sa vie ». Elle se prénommait Anna, il l’avait connue au Centre d’art catholique, au moment de l’exposition sur Dante, elle était une spécialiste de la pré-Renaissance, et, en particulier de Giotto, auquel elle avait consacré une thèse d’histoire de l’art ; et, bien sûr, elle était une fervente catholique.
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C’était un honneur que d’être rejeté par ce gouvernement de couillons, une récompense de ne pas être aimé par les gens du ministère. Il recevait quelques demandes d’entretien, auxquels il répondait malicieusement, en mentant sur sa carrière, en sifflant les imposteurs, ou ceux qu’il déclarait tels.
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Existe-t-il aujourd’hui une gloire pour les poètes ? D’évidence, les lauriers couvraient plus le chef des acteurs, des rappeurs, des rockeurs, des footballeurs, des comiques, des gens de la télé que celui des écrivains. Les poètes, eux, étaient carrément tombés de l’estrade, ils n’existaient plus socialement nonobstant les marchés de la poésie et les quatrains divertissant les rames du métro parisien.
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