Il s'agit là d'un roman policier pour ados / jeunes adultes.
Julia, 16 ans, est lycéenne, sa mère est médecin légiste, son père, policier. Un jour, l'une de ses camarades de classe, Aurora, est retrouvée assassinée dans les vestiaires du gymnase. C'est elle, qui est appelée dans le titre «
la fille invisible » : cette adolescente sans histoire était transparente aux yeux de tous, sans amis, très seule. Personne ne savait rien d'elle. Les parents de Julia sont en charge de l'enquête. La jeune fille s'en veut beaucoup de ne jamais avoir pris le temps de connaître Aurora ou de lui tendre la main.
Julia est doté d'une mémoire hors du commun, elle a la capacité de se souvenir de petits détails insignifiants aux yeux des autres. Elle a également un très grand sens de la logique : elle adore par exemple les rubikubs ou encore les échecs. En apprenant, par le biais de ses parents, certains détails de l'enquête, Julia, aux côtés de son meilleur ami Emilio, va lever le voile sur certains mystères et contribuer à la résolution de l'enquête...
La trame du récit est très intéressante car les chapitres alternent entre le moment présent, où nous suivons l'enquête en cours, et quelques mois avant le meurtre, nous permettant de reconstituer les événements à la manière d'un puzzle. Mais le point de vue des personnages s'alterne aussi : nous avons tour à tour le témoignage de Julia, d'Emilio, son meilleur ami, de plusieurs professeurs du lycée, du meurtrier, dont nous ne connaissons bien évidemment pas l'identité au moment où il parle…
Il y a quelques facilités dans le déroulé de l'intrigue, par exemple, le fait que Julia ait si facilement accès aux éléments confidentiels de l'enquête. Malgré tout le suspense est maintenu tout au long du roman, et les soupçons du lecteur se portent tour à tour sur l'un ou l'autre des personnages. On a très envie de savoir la fin, la lecture devient addictive, à tel point qu'on ne voit pas les 500 pages défiler… !
Pour finir, deux choses sont à souligner : la première, c'est que c'est un roman espagnol, et que les prénoms ont été laissés tels quels, Agustín, Aitana, Miguel Ángel, Juan, Almudena… de même, on ne parle pas du commissariat mais de la garde civile ! Ca ne gêne pas la lecture mais ça lui donne un petit côté exotique, on ne transpose pas du tout l'intrigue en France, on la visualise vraiment en Espagne, c'est rigolo.
La seconde, c'est qu'il s'agit en réalité du premier tome d'une trilogie. Soyez rassurés, l'enquête est résolue à la fin, on sait qui a fait le coup. Mais… la toute dernière page offre un nouveau rebondissement pour lequel il est très frustrant de ne pas connaître la suite ! Les tomes 2 et 3 n'ont pas encore été traduits en français, il vous faudra donc soit patienter, soit les lire en VO…