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sur 611 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'ai mis beaucoup de temps à terminer ce roman car c'est à mon sens un livre qui se lit lorsque l'on a du temps devant soin pour en savourer pleinement l'écriture. C'est l'histoire d'un héros ordinaire et humain dont la vie est une succession d'événements qui eux ne sont pas banaux. C'est aussi l'histoire d'une amitié intergénérationnelle entre un homme jeune un peu perdu dans sa vie et celle d'un vieil homme qui cherche à partager ce qu'il a vécu. le vieil homme apprend l'art de la peinture à son disciple qui en échange transcrit avec des mots l'histoire de son aîné. La vie de Salagnon nous permet de traverser un siècle d'Histoire française et de guerres tout en réfléchissant plus profondément à celles-ci. le jugement que Salagnon porte sur les événements qu'il a connu, nous permet de réfléchir à des questions plus larges telles que le racisme, la torture et sur ce qu'est véritablement la guerre. le personnage est attachant et c'est sans doute ce qui nous donne envie d'écouter le récit de sa vie ponctuée pourtant d'événements tristes comme ne seule la guerre sait en générer.
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Un portrait de militaire qui embrasse une période de plusieurs guerres et décrit une vie plus subit que désirée. A noter : quelques petites longueurs de texte.
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Livre fort intéressant. le narrateur, à un moment de sa vie où il est mal en point, rencontre un vieil homme, ancien militaire de trois guerres d'affilées (dont deux coloniales), sauvé par son pinceau qui ne le quitte pas. En échange du récit écrit de son histoire, il lui apprend à peindre. Réflexion profonde sur la guerre. Ce roman se passe en partie à Lyon, où j'ai rencontré l'auteur.
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Le problème avec L'art français de la guerre, c'est que c'est un essai lâche car camouflé en roman. (Peut-être un modèle de l'art de la guérilla intellectuelle.)

Certes, cette forme romanesque dont … < … la suite sur mon site personnel >
Lien : http://antoastu.com/art-fran..
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À travers les souvenirs de Salagnon défilent cinquante ans d'histoire de France revue à travers le fait militaire : la Deuxième guerre mondiale, l'Indochine, l'Algérie...Livre passionnant, captivant, bien écrit, très sensible. Beau Goncourt, à lire et conserver sut l'étagère du milieu .
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Un jeune homme paumé rencontre Victor Salagnon dans un bar. Ce dernier, ancien parachutiste est également peintre. Il propose au jeune homme de lui donner des courts de peinture. Pendant ces cours, il raconte sa vie de résistant puis de militaire au jeune homme qui écrit un roman. Résistant à 17 ans, puis engagé en Indochine et en Algérie, Victorien a fait toutes les guerres françaises. A partir de là, l'auteur alterne récit de guerre et réflexions sur le racisme, la guerre et l'origine du malaise de la société française. Un très bon roman qui se dévore malgré son épaisseur.
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Victorien Salagnon a été l'homme de tous les combats : engagé dans la résistance pendant la seconde guerre mondiale, devenu soldat par habitude et par incapacité de faire autre chose pendant les guerres d'Indochine et d'Algérie. Des années d'obéissance aux ordres, avec des sentiments mêlées : la volonté d'employer la force, la torture, le meurtre, « une dernière fois », pour mater définitivement toute rébellion et développer le pays ; et le sentiment que leur présence même est un aveu d'échec de tous ces beaux projets.

La plongée dans ces trois guerres est particulièrement réussie, on ressent pleinement cette ambiance paradoxale : d'un côté, on est tenté de conforter Salagnon dans sa position, de défendre la justesse de sa cause et de l'absoudre de ses erreurs. Cependant, on se rend bien compte de l'hostilité de tout un pays, et que les gens qu'il est sensé défendre sont ceux dont il doit se méfier le plus.

Le narrateur m'a par contre nettement moins convaincu. S'il sert à faire la jointure entre ces trois récits en interrogeant Salagnon sur sa vie, ses commentaires et ses quelques péripéties m'ont semblé assez fades. Son seul intérêt à mon sens est de montrer que la guerre marque toujours les esprits, bien après avoir déposé les armes, et que les plaies qu'elle a causés ne se sont pas encore complètement refermées de nos jours.

Un premier roman ambitieux pour cet auteur, que ce soit sur le choix du thème ou sur la qualité de l'écriture. Malgré quelques petits défauts par-ci par-là, j'ai été absorbé par les 700 pages du roman.
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Le prompt Guy court

La Fête des Pères m'a valu «L'art français de la guerre»,et du coup vous vaut en titre cette drôlissime contrepèterie. Je n'étais guère emballé, la littérature française actuelle n'encombre pas mon espace livres. de plus, le soupesant, je comptai 630 pages. Papa modèle (?), je remerciai avec effusion,craignant le pensum. Or,le Goncourt 2011 est un roman extraordinaire, de loin ce que j'ai lu en France de mieux depuis des années. Alexis Jenni, prof de 48 ans, publie ainsi son premier roman. le choc est de taille, de masse et d'estoc, pour rester dans la métaphore militaire.

Parcours en parallèle de deux personnages. Ils n'ont pas le même âge mais leur rencontre s'avèrera essentielle. Un jeune homme mal dans sa peau et un ancien militaire se trouvent un point commun, la peinture, le dessin plus précisément. Ils ont beaucoup à s'apprendre, l'un écrira l'histoire de l'autre, l'autre qui le formera à l'art de peindre. Mais ce résumé est infiniment réducteur. «L'art français de la guerre» tient de l'épopée, de l'aventure, de la fresque qui jamais ne s'égare, rare pour une fresque, mais aussi du journalisme écrit. le théâtre militaire tragique et grotesque, tant de l'Indochine que de l'Algérie, y est stupéfiant d'empathie et de complexité. Je pense n'avoir jamais lu ça.

Dans ces chapitres guerriers les hommes sont passionnants, grandioses et velléitaires, les interrogatoires dans une villa mauresque d'Alger, comme les mines meurtrières du Tonkin y ont des accents universels. Mais tout ceci est un peu court pour signifier mon enthousiasme envers ce roman magnifique, si bien construit où la langue française, un personnage à elle seule dans ce récit de la fin des colonies, est superbement mise en valeur. Plongez dans «L'art français de la guerre», vous aimerez et le narrateur, et Victorien Salagnon. Et d'autres qui traversent la Haute-Région ou la casbah, des braves types conduits au pire. le pire ce n'est pas toujours l'autre même si l'autre sait l'odieux tout aussi bien. Impossible dialogue, "la mâchoire figée dans un spasme galvanique". Retrouvailles de la Résistance, douloureuses et personnages secondaires passionnants, le médecin juif grec ou l'ami Mariani, milicien dans l'âme et, le croiriez-vous, intéressant. Une belle critique cinématographique aussi quand le narrateur chronique le film «La bataille d'Alger» avec lequel il n'est pas tendre.

L'autre art dans L'art... c'est le dessin et l'encre notamment avec des pages entières sur cette sorte de calligraphie du minimum, car Salagnon a beaucoup appris de vieux maîtres vietnamiens, accessoirement combattants du Vietminh. L'homme est ainsi fait. Les gens du Prix Goncourt, de fieffés lecteurs quoiqu'on en dise, ont bien fait d'éclairer ce roman, de loin le plus fort en France depuis longtemps. Certes j'en lis peu. Mais c'est mon avis. Et encore une fois quelle merveille que la langue française chantée par Alexis Jenni et ses personnages.

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Enfin un Goncourt qui se lit avec plaisir ! Les tribulations militaires de Victorien Salagnon, racontées par un jeune homme désoeuvré, sont véritablement passionnantes, sans doute plus que les réflexions personnelles qui s'intercalent entre chaque chapitre.
L'Algérie, l'Indochine, la France des banlieues, la peinture sont autant de sujets traités par l'auteur, qui signe à l'évidence un magnifique premier roman.
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Vingt ans de guerres françaises, de la 2ème guerre mondiale à la guerre d'Algérie, décrites à travers le double prisme d'une narration à deux. Un narrateur contemporain du lecteur, rapportant le récit d'un nnarrateur qui revient par bribes sur son passé guerrier. Effroyable de vérité sur les méthodes de la guerre, désepérant sur les politiques de tous bords, c'est tout de même un roman sur l'Homme, et grâce à celà, il en reste un peu d'émotion. Premier roman de l'auteur, très bien écrit, beaucoup de verbes,ce qui donne un dynamisme à l'action "racontée", construction remarquable et sur mesure pour cette histoire.
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