Les gens du mont Pilat

Ce récit nous emmène en 1902, lorsque Claudia, la maman de Michel Jeury a 7 ans. Elle vit à Pélussin en région Auvergne-Rhone-Alpes.
Si vous vous intéressez à la vie dans les campagnes d'antan vous ne serez pas déçus car ce récit foisonne de témoignages.
C'est la vie d'avant les lampes tempêtes, avant l'électricité. La lampe à huile de chou permettait de s'éclairer. le dimanche ils mangeaient la soupe grasse, parfois ils mangeaient le lard sur le pain. Elle raconte comme ils usaient les galoches et combien il était important d'économiser le matériel.
La mère de Claudia était née en 1865. Claudia a connu l'époque où le papier était rare, elle a connu les chars à bancs. Elle a passé des jours à ramasser des noix ou des châtaignes, elle aimait le contact avec les animaux notamment les chevaux. On apprend plein d'informations sur la cuisine dans les campagnes à cette époque. Elle a passé énormément de temps à tricoter. Plus tard, il a fallu qu'elle aide aux champs. Elle a connu le fauchage à la main du seigle ou du blé. Elle raconte comment ils chantaient le mai le jour du 1er mai.
Elle a dansé aux bals, elle s'est rendue au moulin pour chercher la farine.
Elle a croisé des rétameurs, des marchands d'allumettes, de parapluies.
Puis quand son père et mort, elle est allée travailler à l'usine (de tissage).
Puis arriva la guerre de 1914 avec toutes ses privations.
Elle rencontra son futur mari Joseph (papa de Michel Jeury). La grippe espagnole se mit à sévir. Cette lecture fut vraiment très intéressante, un vrai voyage dans le temps.

L'auteur nous fait découvrir une belle histoire familiale qui prend naissance à la fin du 19ème siècle, dans le parc naturel régional du Mont Pilat, niché dans les contreforts du Massif Central ; il nous offre le récit bouleversant d'une vie, celle de ses parents, racontée par sa mère Claudia, l'héroïne de cette belle aventure à qui il cède délicatement la parole.
Claudia Peillon nous fait ainsi revivre les conditions de vie précaires de sa jeunesse ainsi que le quotidien particulièrement difficile et misérable de sa famille, au coeur de cette région montagneuse et rustique, depuis sa naissance en 1896 dans une ferme à Bourchany, en passant par sa rencontre avec Joseph Jeury durant la Grande Guerre, jusqu'au départ du couple, en 1930, pour la Dordogne.

A la faveur d'une belle écriture, empreinte de sensibilité et de nostalgie, Michel Jeury ouvre un nouveau chapitre sur ses origines. En véritable passeur de mémoire, il entraîne les lecteurs au coeur de ses racines paysannes qui ne l'ont jamais quitté. Ce roman est plus qu'une histoire de famille, c'est une bouffée d'oxygène, une passerelle entre le passé et l'avenir, une bouteille jetée à la mer contenant des messages d'humilité, de sincérité, d'amour et d'espoir !