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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Premier roman d'une auteure coréenne que je lis, Mise en bouche nous raconte l'histoire de Jung Jiwon, jeune femme à qui la vie semble sourire : un petit ami architecte et une école de cuisine qu'elle tient seule et qui lui permet de vivre de sa passion. Mais c'est sans compter sur l'arrivée d'une nouvelle élève : Lee Seyeon, ancienne mannequin qui lui volera son petit ami. Follement amoureuse de son ex, Jung Jiwon vivra très mal cette trahison au point de ne pas douter du retour de son « homme ». Voyant qu'il ne reviendra pas, Jiwon lâche son école de cuisine (qu'elle avait mise en place avec lui) et revient dans le restaurant italien où son amour de la cuisine a vu le jour.

Comme on peut le comprendre en lisant le résumé, Mise en bouche est un roman qui tourne autour de la rupture et de la cuisine. Tour de force de l'auteur, les deux axes seront souvent mélangés et c'est ce que j'ai vraiment apprécié. A travers l'expression de ses différentes émotions, notre héroïne nous concoctera des plats qui donnent l'eau à la bouche et nous parlera aussi, par moments, des aliments en tant que tels (leurs utilisations au cours de l'Histoire, leurs vertus, etc…) et ce fut très intéressant à lire, j'ai appris quelques trucs et ça c'est plutôt agréable (notamment sur le sel).

Malgré quelques longueurs, le roman se lit rapidement. J'ai, cependant, quelques reproches à faire concernant certaines scènes (notamment celle avec le SDF) qui m'ont paru arrivées comme un cheveu sur la soupe et m'ont paru en plus de cela assez inutile et sans aucunes justifications.

Mise en bouche fut une bonne découverte et une lecture sympathique par de nombreux aspects. Il ne me restera pas en mémoire mais je l'ai trouvé assez originale et enrichissant. le final du roman est complètement inattendu et je suis un peu restée idiote et rien que pour cela, je le conseille !
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Dans la hiérarchie des romans culinaires (si, si, ça existe), Mise en bouche, de la coréenne Jo Kyung-ran, est à placer assez loin derrière le cuisinier du suisse Martin Suter. Moins de variété gustative dans le plat, pardon le livre, et une certaine tendance à mâcher et remâcher la nourriture pour la première citée. Jung Jiwon s'est faite larguer par l'homme de sa vie et ça, elle ne peut le digérer. En tous cas, cela va lui prendre 235 pages pour s'en sortir et, une fois sa faim de vengeance assouvie, elle pourra se remettre de sa dépression, du moins on l'imagine. Hormis son dénouement, horrifique et franchement inattendu (mangez, ceci est mon gore), Mise en bouche décrit avec minutie la tristesse d'une jeune femme dont la seule passion (outre son ex), la cuisine, ne la fait plus saliver. S'y remettre peu à peu va la remplumer, en fin de compte, mais Dieu que le chemin est long. le roman de Jo Kyung-ran est riche en considérations de toutes sortes sur l'art culinaire (pas loin de nous gaver d'ailleurs), vu comme une philosophie de vie, et son action est systématiquement ralentie par des retours en arrière qui finissent pas saturer. Ce livre inégal, avec son final original, est un bon coupe-faim mais manque un peu de consistance. Un jour de frugal appétit, on peut s'en contenter.
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Un citron, c'est beau à l'extérieur et acide à l'intérieur. Idem pour ce roman : au premier abord doux et gentillet (la couverture est vraiment très belle), il prend un goût acide empli de tristesse ; la vengeance pointe alors le bout de son nez...

Parlons d'abord de la forme. le style est agréable, les chapitres assez courts, l'écriture fluide. le récit à la première personne facilite l'identification et l'imprégnation de l'oeuvre en totalité.
L'histoire est découpée en mois (de janvier à juillet d'une même année). Chaque début de mois, une citation fort intéressante est inscrite en rapport avec ce qui va se dérouler dans le mois. Comme par exemple : « Tout ce qui se meut et possède la vie vous servira de nourriture (extrait de la Bible, Genèse, IX, 3) » pour le mois de Juin.

Le fond maintenant. Il s'agit de l'histoire d'une cocue. Elle se noie dans une tristesse sans fond, un puit d'où elle n'arrive pas à sortir. Elle se réfugie alors dans tout ce qu'elle sait faire de bien : la cuisine. Entre nouvelles recettes et conseils pratiques, elle nous livre ce qui c'est réellement passé avec son ex-fiancé à travers des flash-back.
Cette succession d'idées, de pensées qui constituent un tout, le tout de la vie de la narratrice, est parfois un peu embrouillant, cependant... En effet, la narratrice expose des faits de tous les jours, des anecdotes sur son restaurant, des conseils sur les aliments... Mais parfois il y en a trop, et on s'écarte plus que nécessaire de l'histoire principale (c'est-à-dire la vie de la narratrice, toutes les choses qui vont menée à la libération finale).

Cette libération finale (la fin de l'oeuvre) est tout simplement... SURPRENANTE. Incroyable. Drôle et sordide. Excellente. Mais pas assez exploitée peut-être. J'aurais bien été plus loin dans le sordide... (mon côté sadique qui ressort !).
Je vous laisse apprécier la fin par vous-même...

En bref : Une histoire de femme blessée servit avec du fois gras et des asperges... Un petit mets délicat.

Note : 3.5/5 (dommage pour la confusion)
Lien : http://s.ecriture.over-blog...
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Un livre articulé sur le thème de la rupture amoureuse vécue et contée par l'héroîne de Kyung-Ran Jo, cheffe de cuisine renommée.
Le roman, qui prend parfois des allures d'essai, nous détaille les liens intimes qui lient les plaisirs de la chair entre eux : oralité et génitalité, les lumières léguées par la psychanalyse en deviennent universelles...
De nombreuses anecdotes sur l'histoire de la gastronomie à travers les âges complètent l'ensemble teinté d'une étrangeté toute asiatique.
La fin nous ramène sur un style de narration plus classique, il s'agit malgré tout de raconter une histoire avec une "vraie" fin ou devrai-je écrire une vraie faim^^
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Jung Jiwon est une belle jeune femme coréenne à qui tout réussit. Après avoir été assistante du chef de cuisine d'un restaurant italien coté, elle a ouvert une école de cuisine qui l'a rendu célèbre. Son compagnon, Seokju, est un architecte réputé et ils envisagent de nombreux projets ensemble.
Le seul hic, c'est que Seokju vient de lui préférer une ex-mannequin qui plus est, suivait les cours de cuisine de sa rivale !
Bref, Jung a du mal à digérer l'affront et se refuse à accepter que Seokju ne l'aime plus.
Perdant appétit et goût de vivre, elle décide de fermer son école et de retourner travailler dans le restaurant où elle a tout appris.
Ce retour aux sources l'a fait replonger dans l'essence de la cuisine pour laquelle elle essaie de retrouver du plaisir. Elle réapprend les gestes de bases, cherche de nouvelles recettes,...
Mais loin d'oublier son grand amour, elle focalise de plus en plus sur cet abandon. le chef Nove qui l'obligera un soir à cuisiner pour le couple en question, venus en clients, ne réussira pas à lui faire lâcher prise. Jung Jiwon réussira-t'elle alors à surmonter l'échec de son couple ? Je vous en laisse la surprise !

Nous voici ici en plein roman culinaire qui plonge le lecteur dans les coulisses de la cuisine et de sa préparation. L'héroine vit comme elle cuisine et ses plats sont empreints de la tristesse, la passion , la sensualité qu'elle souhaite exprimer.
le récit nous est raconté par la jeune femme qui, sous forme de confidence, nous offre ses états d'âme, le bonheur que la cuisine lui apporte, ses interrogations ... Elle reviendra sur son passé et son histoire d'amour avec Seokju, permettant ainsi au lecteur de découvrir petit à petit les éléments de l'histoire.

On pourra noter le parallèle entre la jeune femme et le chien de Seokju. Laissé à Jung Jiwon, le chien attend fidèlement son maitre alors que celui-ci lui préfère une femme qui déteste les chiens. Partageant sa douleur avec lui, Jung en fera un de ses rares interlocuteurs.

Tout comme, le parallèle est fait entre aimer et manger.
Cuisiner est donc une seconde nature pour elle et n'hésitera pas à nous confier quelques recettes bien inspirées (cuisinières, à vos crayons !).

Cherchant le réconfort, c'est pourtant la vengeance qui sera au rendez-vous... Une vengeance qui se dégustera froide et de façon totalement inattendue !

Si j'ai lu avec plaisir ce roman, je ne suis pourtant pas spécialement emballée... On compare souvent cet auteur avec Ogawa. Permettez-moi de vous dire que nous en sommes loin... !! et par l'écriture et par l'univers.

L'esprit culinaire qui règne dans le roman est plutôt intéressant. Les envolées au sujet de cet art sont fait avec élégance et subtilité et alternent agréablement avec l'histoire proprement dite.

Mais malgré une fin un peu abrupte et noire, le récit donne une impression de légereté que la simplicité de l'écriture accentue un peu plus. Toucher du bout des doigts, le côté obscur de la force jeune femme aurait été bien plus intéressant, à mon avis. Au final, je suis resté sur sa faim (si je puis dire !).

Bref, une lecture plaisante à découvrir, au moins pour l'aspect culinaire et notre rapport à la nourriture.
Lien : http://legrenierdechoco.over..
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K, la trentaine, est au fond du gouffre: elle qui donnait des cours de cuisine et vivait une histoire d'amour se retrouve seule et forcée de reprendre son travail de cuisinière au Nove, restaurant italien renommé de Séoul. Elle maigrit, n'a plus goût à rien, manger et faire la cuisine ne l'inspirent plus vraiment. Ce qu'elle veut, c'est récupérer son compagnon qui l'a quittée pour une top model. Et ça en devient une obsession qui se mêle à sa passion pour l'art de la cuisine.

J'avoue, j'ai eu du mal à avancer dans ma lecture. Des lamentations sans fin, des comparaisons trop fréquentes entre la cuisine et le sexe, des discours culinaires et des passages sur l'histoire de la cuisine sans intérêt, une présentation de plats pas vraiment alléchants, bref, rien ne me plaisait particulièrement ni ne me poussait à poursuivre.
Sauf que je ne suis pas du genre à ne pas terminer un livre et surtout, j'ai lu la critique de Traversay qui m'a fait tenir. En effet, il y parle d'une fin surprenante. Et c'est le moins que l'on puisse dire! Les vingt dernières pages montent en puissance jusqu'au bouquet final, où la passion fait perdre les pédales.
J'y ai retrouvé l'imagination et la folie des auteurs japonais, voisins de l'auteure, Coréenne. Rien que pour la fin donc, je ne regrette pas ma lecture et, sans forcément en conseiller la lecture, je dirais que, s'il croise votre chemin, ne le laissez pas passer.
Lien : http://leslecturesdesophie.b..
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