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Borgia tome 2 sur 5

Jean-Michel Boschet (Traducteur)
EAN : 9782226166784
48 pages
Albin Michel (11/01/2006)
3.57/5   84 notes
Résumé :
Rome n'est plus une ville sainte, mais un chaos sans foi ni loi. La mafia Borgia, les premiers parrains de l'histoire, en sont les maîtres.
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Ah la la ! Quel talent ce Milo Manara ! Je ne m'en lasse pas. Ce 2ème volet de la série "Borgia" est encore plus somptueux que le premier.

Les personnages féminins sont d'une beauté à se damner. On sent bien que Manara les dessine amoureusement. Les couleurs sont toujours aussi subtiles et délicates. Ce tome offre au regard ébahi du lecteur de magnifiques scènes en plans larges. Ces cases aux décors magnifiquement travaillés fourmillent de détails et invitent à une contemplation attentive.

Le talent de Manara est au service d'un Jodorowsky en pleine forme. Il s'amuse, le bougre ! Ce 2ème tome est encore plus violent que le 1er et force encore la dose sur la luxure. Scène d'écartèlement, meurtres particulièrement odieux, orgies, inceste... On est dans l'exagération, l'outrance totale.
Cette surenchère complètement assumée donne à l'ensemble un côté très ludique, parfois même drôle qui me rend cette lecture décidément très plaisante.

Vite le 3ème tome !

Challenge B.D 2017
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Après un premier tome qui posait le contexte et les personnages, ce second tome de la série "Borgia" des expérimentés Jodorowsky et Manara promettait une belle montée en puissance du scénario.

Hélas, force m'a été de constater que les seules montées en puissance que j'ai constatées sont celles de la violence et de la luxure. Jusque-là, tout est cohérent, me direz-vous, puisqu'il s'agit de la dynastie maudite des Borgia, voleurs, assassins et dépravés incestueux s'il en est mais j'ai tout de même regretté que ces traits outranciers nuisent à l'action en elle-même.

De quoi s'agit-il ici ? Du mariage la belle Lucrèce, le fille du pape Alexandre VI, avec le seigneur Sforza afin d'asseoir la puissance de la famille. Retirée du couvent, Lucrèce devient rapidement la reine de beauté de Rome qui à cette époque est la soeur cadette de Sodome et Gomorrhe. Offerte à son frère César, la virginité de la jeune fille devient le pacte de sang secret qui unit tous les membres de la famille dans une complicité monstrueuse.

Si le scénario m'a paru bien mince, Jodorowsky s'ébattant gaiement dans le cliché, je ne fus pas déçue en revanche par le dessin de Manara dont le style complaisamment dévêtu s'accommode très bien d'une période et d'un pays où la pudeur était réellement quasi inexistante. Les charmes sublimés de Lucrèce sont rendus encore plus éclatants par la galerie de personnages particulièrement hideux qui l'entoure. Mais le ver est dans le fruit, c'est en tout cas ce que semble annoncer le prochain tome...


Challenge Petits Plaisirs 2016
Challenge Petit Bac 2016 - 2017
Challenge ABC 2016 - 2017
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Le sabre et le fourreau !


Maurilio, dit Milo, Manara, né en Septembre 45, a découvert la BD en 67 alors qu'il travailla comme assistant d'un sculpteur espagnol fan de ‘Barbarella'. A partir de 69, il se mit à dessiner à son tour et dès 74 il adapta ‘Le Décameron'. Mais sa première BD vraiment ambitieuse n'est parue qu'en 76 (‘Le singe'). En 78, il publia ‘L'homme des neiges' et ‘Giuseppe Bergman'. Et il faudra attendre 83/84 pour que paraisse en Italie d'abord (dans la revue ‘Playmen'), en France ensuite (pré-publié par ‘L'écho des savanes', puis en album par Albin-Michel) ce classique de la bande dessinée érotique qu'est ‘Le déclic'. En 86 parut ‘Le parfum de l'invisible' et en 88 ‘Candide caméra'. le deuxième volet du ‘Déclic' sortit en 91, suivi d'un troisième opus en 94 et même d'une ultime (?) suite en 2001. Entre-temps et au travers de ces BD et d'autres, Milo Manara était devenu le nouveau Pape de l'érotisme dessiné.


En 2004, Milo Manara (qui n'a jamais été un immense scénariste) a l'excellente idée que de s'associer avec le grand Jodorowski (qui se consacre essentiellement à la bande dessinée depuis les années 80) pour nous offrir une saga dessinée hors-normes sur les Borgia.


Voici donc illustrés, sous la forme d'une luxueuse fresque dessinée (splendides décors et magnifiques costumes) en quatre tomes, les méfaits des cruels et licencieux Borgia à la tête de Rome et d'une partie de l'Italie au XV° siècle, au coeur donc De La Renaissance, et qui réussirent à faire l'unanimité contre eux !


En 1492 à Rome, le cardinal espagnol Roderic de Borja, devenu Rodrigo Borgia en Italie, qui vient de perdre son fils aîné, travaille à se faire élire Pape. Neveu du Pape Calixte III (de son vrai nom Alfons de Borja), qui régna de 1455 à 1458 et fut suivi sur le trône du Vatican par Pie II, Paul II, Sixte IV et Innocent VIII, Rodrigo Borgia va effectivement devenir Pape sous le nom d'Alexandre VI et va le rester jusqu'en 1503.


Ce manipulateur ‘Saint-Père' avait eu plusieurs enfants de différentes femmes, dont Jean, qui va devenir Duc de Gandie (première étape vers le trône d'Espagne), et Cesar, un prince particulièrement ambitieux qui voulait unifier l'Italie et pensait que le sang allait de pair avec la politique et sut notamment, tout comme son père avant lui, se servir de sa jeune et jolie soeur, Lucrèce, pour nouer, puis dénouer les alliances dont il avait besoin pour asseoir sa puissance sur une Italie qui était loin encore d'être unie.


Conseillé par Machiavel, auquel il servit de modèle pour son ‘Prince', Cesar, qui n'ignorait rien de l'art d'arriver au pouvoir et surtout de s'y maintenir, et qui pensait que ce qu'un premier César avait réussi à faire, un deuxième César devrait pouvoir le refaire, vit au travers des mariages successifs de sa soeur Lucrèce avec Giovanni Sforza (qui fit tomber le Duché de Milan dans l'escarcelle de la famille), Alphonse d'Aragon (qui leur apporta le Royaume de Naples), puis Alphonse 1° d'Este (Duc de Ferrare, Modène et Reggio d'Emilie…) une grande partie de l'Italie tomber sous sa coupe. Probable assassin de son propre frère aîné, d'Alphonse d'Aragon ainsi que d'amants occasionnels de sa lascive soeur (morte à l'âge de seulement 39 ans en 1519 en mettant au monde son huitième enfant), le cruel et perfide Cesare (mort en 1507 à l'âge de 32 ans) fit régner violence et peur au nom de la Papauté sur une Italie qui n'en demandait pas tant.


Le seul qui osa s'opposer officiellement aux sulfureux Borgia, fut le moine dominicain Savonarole que le Pape fit arrêter, excommunier, pendre, puis brûler en place publique.


Profondément noire et irrémédiablement implacable, ‘Borgia' c'est du Shakespeare ‘live': adultères, assassinats, basses oeuvres, complots, coups tordus, haine, humiliations, idéalisme religieux, incestes, injures, intimidations, jalousies, mariages arrangés, marchandages, mensonges, orgies, passion, pragmatisme politique, retournements d'alliance, sodomies sauvages, tortures et supplices, trahisons, violence ; tout le catalogue des vices à peu près connus de l'être humain défilent au fur et à mesure des épisodes, étant entendu que la véritable histoire des malfaisants et débauchés Borgia a dû susciter bien des médisances (pour des histoires de jalousie surtout) et fantasmes (parce que les siècles passent et que ‘chacun' -de ceux qui commentèrent et commentent, Alejandro Jodorowski inclus- y ajoute évidemment son ‘grain de sel', donne sa propre version du ‘mystère' Borgia, forcément en partie imaginaire, et déforme ce faisant, de la réalité au mythe, l'Histoire).


Dans ce second volet, Rodrigo, devenu pape, fait régner à nouveau l'ordre dans les rues de Rome où désormais tout est à vendre, y compris Lucrèce, entre les cuisses de laquelle va se jouer le destin de la ville éternelle : elle va épouser l'inverti Giovanni Sforza pour le plus grand bien des Borgia. Mais Savonarole s'active et le Roi de France menace…


Le provocateur ‘Jodo' est évidemment plus qu'à l'aise avec cette histoire de foutre et de sang que son illustre collègue Manara dessine avec un bonheur évident : Milo Manara sait faire autre chose que ses BD érotiques, si souvent aussi mal faites que vite faites, et il le prouve enfin de nouveau avec cette décapante série plus écoeurante et orgiaque que les deux feuilletons télévisés récents (l'européen et l'américain) consacrés à ces mêmes Borgia réunis. Si une certaine crudité dans les images ne vous pose pas trop de problèmes, vous dégusterez avec une certaine gourmandise cette bande dessinée de luxe qui s'inscrit dans le meilleur de ce que les deux hommes ont produit !
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Borgia, fraîchement élu pape sous le nom d'Alexandre n'arrive pas à assoir son autorité. Ambitieux, il veut étendre le pouvoir de son église au monde. Pour cela, il compte sur l'unité de sa famille. Chaque enfant se verra assigné à un rôle, une fonction. Pour Lucrèce, un mariage arrangé et politique, également pour Joffre, le benjamin qui n'a que treize ans, ainsi que pour Giovanni, qui lui, doit retourner en Espagne pour épouser la fille de Louis d'Aragon pour que son puissant royaume s'allie avec Rome. Giovanni est homosexuel et pourtant, il accepte e bonne grâce d'obéir à son pontife de père. Il reste César, le plus rebelle des enfants Borgia, à qui, son père réserve de devenir cardinal et ainsi remplacer Alexandre VI après sa mort pour que l'église reste aux mains de la famille. Pour sceller le sort réservé à César, Borgia lui offre la virginité de sa soeur Lucrèce. Pendant ce temps, Savonarole, le prédicateur prophétise que des fléaux tel la peste vont s'abattre sur Rome à cause du nouveau pape qui se serait associé au diable. Il prêche pour que Florence entre en guerre contre Rome. Les alliances de Borgia seront-elles suffisantes pour protéger la ville sainte ? …

Ce deuxième épisode nous montre un Borgia ambitieux qui n'hésite pas à assassiner, à acheter, à corrompre et même à sacrifier l'avenir de ses enfants bâtards pour tenter d'assoir son autorité. le personnage est des plus abjects. Je pense que le vrai Borgia avait peu de scrupule mais aussi que le scénariste en remet des couches pour le rendre encore plus détestable. Voilà toute l'église bien entachée avec cette période de son histoire mais je pense qu'elle a encore été plus répugnante au cours de son histoire, juste pour nous imposer ses dogmes. Les dessins de Manara sont à la hauteur de sa réputation et contribuent largement à la qualité de cette série pseudo-historique et très romancée. Cette histoire pourrait choquer les âmes les plus sensibles (âme étant aussi une invention religieuse) ou les plus fervents croyants. Je pense que si cette bande dessinée avait été publiée quelques années plus tôt, elle aurait subit les foudres des censeurs de tous poils. Bref, personnellement, je trouve ce livre passionnant et me régale de cette lecture. le format numérique est formidable, surtout associé à un iPad Pro de 12,7 pouces. Vite, je me jète sur le troisième tome.
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Comment réussir à faire un mauvais bouquin avec un sujet pareil? Jodo et Manara, pourtant pas des débutants, ne nous épargnent aucun cliché, aucune vulgarité, aucune image d'Epinal sur cette illustre famille de forniqueurs, d'empoisonneurs et de magouilleurs en-Papaoutés. Sa Sainteté apostrophant sa progéniture d'un "écoutez-moi, sinon je vous excommunie!", il y a de quoi en avaler son chapelet avec une rasade d'eau bénite. C'est vrai que cette marmaille est un peu atypique, il faudrait Super-Nanny pour remettre un peu de discipline dans la fratrie.
Les dialogues sont affligeants, les scènes d'orgie sont grotesques, l'intrigue inexistante et le parfum de scandale et d'érotisme ne ferait même pas sourciller une douairière. Et dire qu'il y en a quatre ou cinq comme ça!
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
- Et toi, César, tu as déjà connu des femmes ?
- Pas mal, père.
- Et... tu les as satisfaites ?
- Toutes m'ont demandé de bien vouloir les honorer à nouveau. ..
- Dis-moi, serais-tu disposé à le faire avec ta soeur ?
- Pourquoi me demandes-tu ça ? Peut-être que ça ne te dérange pas de me condamner aux flammes éternelles ?
- Les pharaons d'Égypte couchaient avec leurs soeurs pour préserver la pureté du sang royal...
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Ma fille, le premier homme avec lequel couche une femme devient le maître de son coeur et de ses actes. Je ne veux pas que tu donnes les clés de Rome à un étranger. C'est pour cette raison que je souhaite que tu te donnes à ton frère. La loyauté à la famille doit passer par-dessus tout. Nous devons nous protéger entre nous et ne jamais renoncer aux liens qui nous unissent. Dans le cas contraire, nous serons détruits. Si vous êtes de véritables Borgia, déshabillez-vous !
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- Le plaisir d'être vêtue pas une femme ne peut être surpassé que par le plaisir d'être déshabillée par un homme...

[Lucrèce Borgia]
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- Maître, me tromperais-je si je considérais l’église comme une grande putain ?
- C’est ainsi Lucrèce : ici, les prêtres, les autels, les rites sacrés, les prières, le ciel et dieu lui-même, tout est à vendre.
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-Je sais maintenant pourquoi Giovanni veut se marier avec moi : c'est pour ma beauté!
-Madame, que vous fussiez boiteuse, borgne ou un tonneau plein de graisse, il se marierait avec vous. Votre importance politique est sans prix. le destin de Rome est entre vos mains!
-Dites-le de façon plus juste, maitre : le destin de Rome est entre mes cuisses!
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