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Hawkman tome 2 sur 2

Rags Morales (Illustrateur)Michael Bair (Illustrateur)
EAN : 9781401278342
344 pages
DC Comics (17/04/2018)
5/5   1 notes
Résumé :
Geoff Johns' reinvigorating run on Hawkman continues here, as Carter Hall faces the question of whether an ancient, immortal warrior truly has a place in the modern world.

Hawkman's only just begun building a new life in St. Roch through his cycle of reincarnation, but his tangled past won't be left behind. A high-flying confrontation with another Hawkman and Hawkwoman, a brutal attack from the Headhunter and a violent uprising in Kahndaq launched by ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à Hawkman by Geoff Johns Book One (épisodes 1 à 14, Hawkman secret files) qu'il faut avoir lu avant. Il comprend les épisodes 15 à 25, ainsi que les épisodes 56 à 58 de la série JSA, initialement parus en 2003/2004, tous écrits par Geoff Johns. Michael Bair a dessiné les épisodes 15 à 17 et les épisodes 20 à 25, avec un encrage de Rags Morales, aidé par Mark McMurray pour l'épisode 20 et par Rodney Ramos pour l'épisode 25. L'épisode 24 a été encré par John Dell. L'épisode 18 a été dessiné et encré par José Luis García-López. L'épisode 19 a été dessiné par Scot Eaton et encré par Ray Kryssing. Les épisodes 56 à 58 de la série JSA ont été dessinés par Don Kramer et encrés par Keith Champagne.

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Épisodes 15 à 16 - Ça se complique : Hawkwoman est de retour. Il s'agit de Shayera Thal, une policière extraterrestre en provenance de la planète Thanagar. Elle connaît très bien l'histoire de Hawkman (Katar Hall) et Hawkgirl (Shiera Sanders) et elle souhaite retrouver son partenaire dans la police et dans la vie privée, à savoir Hawkman (Katar Hol), lui aussi originaire de Thanagar.

On peut faire confiance à Geoff Johns pour attaquer de front les problématiques de continuité au sein de l'univers partagé DC. En une poignée de pages, il rappelle l'existence d'une autre version de Hawkman, celle qui était apparu en 1989 dans Hawkworld de Timothy Truman & Enriqué Alcatena. Il évoque la manière dont un scénariste précédent avait expliqué l'existence de ces 2 versions de Hawkman et il réinstitue Hawkwoman avec adresse et élégance. Comme à son habitude, il montre qu'il est possible de se servir de la continuité comme une source inépuisable d'inspiration, et même d'enrichir les récits grâce aux incohérences présentes dans ladite continuité. La coexistence des 2 versions d'Hawkman et Hawkwoman permet également de faire ressortir la spécificité du lien existant entre Carter Hall & Shiera Sanders, par rapport à la relation existant entre Shayera Thal et Katar Hol. Les personnages se trouvent ainsi nourris de leur différence, acquérant une épaisseur supplémentaire. le scénariste peut également ressortir l'ennemi emblématique de la version Hawkworld avec sa motivation toujours aussi originale. Pour être sûr de contenter tous les lecteurs, il n'hésite pas à faire intervenir un autre superhéros dont la présence est pleinement justifiée par ses superpouvoirs, ce qui conduit une des faucons à aller demander son aide.

Le duo Bair & Morales est en pleine forme. Ils concilient avec naturel les caractéristiques de leurs dessins, avec les partis pris de Timothy Truman dans la série Hawkworld. le lecteur retrouve ainsi leur approche réaliste et descriptive, avec une capacité entraînante à mettre en valeur le vol autonome d'Hawkman et consorts, ainsi que la force des coups portés. L'encrage de Rags Morales reste très minutieux, avec un respect des contours assez fluides des aplats de noir. Ils reprennent les poses martiales d'Hawkwoman version Shayera Thal, ainsi que sa manière de tenir son arme à feu, lui donnant ainsi une identité graphique bien distincte de celle d'Hawkgirl et Hawkman. Il n'y a peut-être que l'ennemi dont le rendu n'est pas assez agressif, dont la monstruosité se trouve un peu atténuée par le lissage des contours.

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Épisode 18 - Carter Hall se souvient de ses vies passées dans le cycle de réincarnation. Il a décidé de se rendre à Lubeck en Allemagne, une ville qu'il a participé à fonder. Il commence par se rendre dans une taverne, et en profite pour mettre fin à une bagarre initiée par un poivrot. Puis il va se recueillir sur une tombe.

Geoff Johns profite de l'indisponibilité momentanée du duo Bair & Morales, pour raconter une histoire un peu différente. Il bénéficie des dessins de José Luis García-López qui, au début de sa carrière, fut considéré comme le digne successeur de Neal Adams. Comme ce dernier il a choisi de réaliser des traits de contour moins lissés pour une apparence plus adulte des dessins. le lecteur peut également déceler l'influence de Joe Kubert dans les visages et dans certains cadrages. Cela donne une narration visuelle sans esbroufe, efficace et chaleureuse, sans être naïve. le scénariste montre par l'exemple ce qu'un individu se souvenant de ses vies passées peut ressentir comme forme de nostalgie. Il évite la compilation de hauts faits, pour un regard plus intimiste qui apporte une touche d'humanité bienvenue à Carter Hall, individu souvent sombre et fermé.

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Épisodes 19 à 22 - Accompagné de Danny Evans, Carter Hall se rend dans le pays de Kahndaq pour une mission d'archéologie. À une ou deux reprises sur le site, Carter Hall se rend compte qu'il est en train de saigner (de la cuisse, de la main) sans cause de blessure apparente. Peu de temps après son arrivée, le site est attaqué par Northwind (Norda Cantrell). de retour à Saint Roch, Hawkgirl et Hawkman doivent faire face à Firefly (Garfield Lynns), un pyromane qui a souvent sévi à Gotham.

Par rapport aux deux premières histoires, le lecteur est un peu pris au dépourvu par ces 4 épisodes. L'épisode 19 semble servir d'introduction, mais également de lien avec des événements survenant dans la série JSA. Les 3 épisodes suivants se déroulent dans la ville fictive de Saint Roch, mêlant une évolution d'Hawkman qui se radicalise, avec une évolution dans sa vie sentimentale. Johns laisse planer le doute sur les motivations de l'ennemi et ne développe pas beaucoup sa personnalité, préférant jouer sur son mystère. le lecteur observe Carter Hall saigner, mais il bénéficie d'une explication très rapide. Il voit apparaître Northwind, personnage qu'il découvre ou qu'il retrouve, mais pour trop peu de pages. Il en va de même pour Danny Evans, présent pour un épisode, pour ne pas réapparaître par la suite. Il regarde évoluer la relation entre Kendra Saunders et Carter Hall, avec une intrigue qui souffle le chaud et le froid. Michael Bair & Rags Morales font tout leur possible pour conserver la bonne tenue visuelle de la narration, mais ils doivent composer avec plusieurs pages assez chargées en explication. Ils réussissent plusieurs passages mémorables comme Hawkgirl & Hawkman arrivant du ciel pour sauver les civils des flammes, Carter Hall en professeur faisant penser au professeur Henry Walton Jones (surnommé Indiana Jones), la première attaque de Headhunter, ou encore le visage de plus en plus crispé de Hawkman, évoquant un peu Joe Kubert. le lecteur ressort un peu décontenancé de cette partie, visiblement faite pour radicaliser Hawkman, mais un peu bancale.

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Épisodes 23 à 25 + JSA 56 à 58 - Black Adam (Teth Adam) a décidé de libérer son peuple de la dictature de Muhunnad sur le pays de Kahndaq. Pour accomplir sa prise de pouvoir, il a recruté Northwind (Norda Cantrell), Nemesis (Soseh Mykros), Eclipso (Alexander Montez), Brainwave (Henry King) et Atom Smasher (Albert Rothstein). Les membres de la JSA (Justice Society of America) sont venus fêter l'anniversaire de Carter Hall à Saint Roch. Quand ils apprennent la nouvelle du coup d'état à la télévision, ils décident d'intervenir à Kahndaq, et Hawkman les informe qu'il a décidé d'autorité de prendre la tête de la JSA pour cette mission. L'équipe se compose de Hawkman (Carter Hall), Hawkgirl (Kendra Saunders), Green Lantern (Alan Scott), Mr. Terrific (Michael Holt), The Flash (Ray Garrick), Power Girl (Karen Starr), Wild Cat (Ted Grant), Doctor Mid-Nite (Pieter Cross), Doctor Fate (Hector Hall), Stargirl (Courtney Whitmore), Hourman (Rick Tyler) et Captain Marvel (Billy Batson).

Avec cette histoire, le lecteur retrouve toutes les forces de l'écriture de Geoff Johns. Il gère avec une élégance extraordinaire les nombreux personnages, pour que la personnalité de chacun puisse s'exprimer au minimum une fois. Il tire parti de la richesse de leur histoire personnelle, que ce soit l'identité de Doctor Fate (en fait le fils de Carter Hall, mais plus vieux que lui) ou le sort cruel de Rick Tyler et son père. Il insuffle une grandeur terrible et tragique à Seth Adam, à la fois légitime dans son action, à la fois impardonnable dans sa manière d'agir. Il montre toute l'ambiguïté d'Hawkman dans sa volonté de prendre le problème à bras le corps et de l'attaquer de front. Il n'oublie pas que l'union fait la force, que la confiance se mérite, ou encore que la victoire ne s'obtient pas par la force, que chaque individu a droit à l'erreur. Il n'hésite pas à en rajouter en termes de continuité en incorporant des personnages supplémentaires. Contre toute attente, la lecture reste très digeste, l'action ne faiblit, le rythme reste très rapide, sans s'effondrer sous le poids des nombreux ingrédients.

Don Kramer et Michael Bair effectuent un travail de mise en images, remarquable de clarté, malgré le nombre de personnages. Ils respectent du début à la fin les caractéristiques des costumes de tous les personnages. Ils savent mettre en valeur les différents superpouvoirs. Ils appuient un peu les émotions sur les visages pour dramatiser les situations, mais au vu des enjeux et des explosions, ce n'est pas si exagéré. le lecteur se retrouve totalement immergé dans cette mission sur un territoire souverain. Il comprend bien la position inconfortable de la JSA qui s'apparente à un commando d'envahisseurs. Il se surprend à souscrire au raisonnement de Teth Adam qui estime que la Justice de la JSA est très orientée, que le type de société qu'elle défend présente des caractéristiques exclusives, et que l'Amérique continue d'imposer son hégémonie.

Ce deuxième et dernier tome des épisodes de la série d'Hawkman écrits par Geoff Johns constitue une preuve éclatante de ses qualités de scénariste, capable d'utiliser à bon escient les richesses d'un univers partagé, de s'emparer de la continuité pour élargir l'horizon de la mythologie du personnage, de trouver le moyen d'insuffler de la personnalité dans les superhéros, et de mettre en scène des problématiques complexes. Il bénéficie sur ces épisodes d'un tandem d'artistes (Michael Bair & Rags Morales) très compétents, maîtrisant les conventions visuelles propres aux superhéros, sachant mettre en scène le spectaculaire, ainsi que la multitude de personnages.
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