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EAN : 9782365771078
168 pages
Urban Comics Editions (05/10/2012)
3.83/5   23 notes
Résumé :
Le Dr Alec Holland était autrefois un monstre connu sous le surnom de la Créature des Marais, hantant le bayou et s'opposant à des forces surnaturelles. Aujourd'hui Alec est redevenu un humain et tente de reprendre le cours de sa vie. Malheureusement pour lui, son passé ne va pas tarder à le rattraper...
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Je me suis finalement laissé tenter par la magnifique couverture et les très bonnes critiques du premier tome de Swamp Thing, publication française des premiers numéros de ce héros made in Vertigo nouvellement introduit dans la continuité de l'univers DC Comics.

Notons en premier la magnifique introduction de la part de l'éditeur. Là encore, ils font fort, même si c'est nécessaire, car comme beaucoup de monde, je pense, les origines de la « Créature du Marais » m'apparaissaient comme franchement floues. Et, de fait, elles le sont ! Urban Comics pâlit à ce problème grâce à un long avant-propos de qualité.
Ensuite, pour se focaliser sur l'élément fondamental ici, le dessin est franchement à tomber ! Yanick Paquette (remplacé par Marco Rudy sur deux des sept chapitres) donne vie au Swamp Thing comme Guiseppe Arcimboldo créait ses célèbres portraits. Avec tout élément du décor, il réussit à faire de ses planches des panoramas incroyables sur une nature constamment créatrice et pleine de vie. Chaque visionnage apporte alors son lot de découvertes. de détail en détail, on s'attache à ce trait simple mais fourni, qui nous transporte de manière aussi admirable et qui correspond parfaitement à l'idée que je me faisais de cette série. C'est bien simple, il nous offre ici un océan de verdure dans lequel nous plongeons avec plaisir.
Enfin, car il ne faut surtout pas bouger l'aspect scénaristique, nous avons ici une histoire complexe comme nous pouvons désormais en attendre de Scott Snyder (qui dit s'inspirer des meilleurs runs de Grant Morrisson pour ces entremêlements d'intrigues), mais qui se lit avec une fluidité tout à fait étonnante, et surtout le cliffhanger de fin de volume est bien construit, donc je lirai la suite des nouvelles aventures de Swamp Thing avec grand plaisir (même si j'ai appris que Scott Snyder laissait sa place après une dizaine de numéros). La complexité de l'histoire est à double tranchant : d'un côté, Snyder redéfinie une nouvelle mythologie au personnage (phénomènes rares et donc à scruter de nos yeux les plus attentifs) ; d'un autre, il tient le pari de construire sa série en parallèle de celle tenue par Jeff Lemire, Animal Man. Les deux opus se répondent et mettent en lumière deux hérauts des puissances de la Nature (la Sève et le Sang), qui devront lutter contre la Nécrose, puissance de la destruction par excellence. Ces deux créatures-phénomènes du fantastique et de l'horreur au sein de DC Comics se lancent parfaitement dans ce relaunch et nous pouvons en attendre toujours plus désormais dans une intrigue qui compte bien lier ces deux monstres (dans tous les sens du terme) de la littérature de comics.

Voilà donc une histoire qui représente parfaitement ce que j'attends des comics avec des super-héros ou, en tout cas, proche de ce style : de la densité, de la maturité (il est clair que ce n'est pas à mettre entre toutes les mains) et de l'originalité. Scott Snyder nous agite les méninges et Yanick Paquette nous ravit les orbites… un bon lecteur de comics ne demande pas l'impossible en somme.

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En 2011, DC Comics décide de redémarrer à partir de zéro l'ensemble de son univers partagé. le précédent se termine au cours de Flashpoint. le mois d'après DC lancent 52 nouvelles séries dans une opération baptisée "New 52". Ce tome regroupe les épisodes 1 à 7 de la nouvelle série consacrée à Swamp Thing, parus en 2011/2012. le scénario est de Scott Snyder (qui s'est également occupé de la -fausse- relance de Batman avec La cour des hiboux), les dessins de Yanick Paquette (épisodes 1,2, 3 avec Victor Ibanez, 5, 7), et Marco Rudy (épisodes 4 et 6).

À Metropolis, Clark Kent est le témoin d'une pluie d'oiseaux morts. Dans sa grotte Batman retrouve des chauvesouris mortes en grande quantité. Quelque part dans l'océan, Aquaman est entouré de poissons morts. Il y a quelque chose de pourri au royaume du vivant, ou tout du moins de déréglé. Superman va consulter le docteur Alec Holland, récemment de retour chez les vivants. Il travaille sur un chantier construction dans un marais en Louisiane. Il explique calmement à Superman qu'il ne peut pas l'aider car il n'est que récemment de retour parmi les vivants. Dans un désert de l'Arizona, 3 hommes sont agressés par des insectes qui s'emparent de leur corps, les tuent et utilisent leur corps. Après un cauchemar atroce dans lequel il se remémore une partie des souvenirs de Swamp Thing, Alec Holland se réveille en sursaut et sort pour se retrouver face à... ?

Au cours de Brightest Day 1, Geoff Johns avait ramené Swamp Thing dans l'univers partagé DC. Précédemment ce personnage s'en était éloigné lors des épisodes écrits par Alan Moore (à commencer par La créature du marais), pour finir par devenir indépendant dudit univers partagé et évoluer dans son propre environnement. Ces histoires étaient éditées par une branche spécifique de DC Comics, appelée Vertigo. Après Flashpoint, il appartient donc à Scott Snyder de donner une nouvelle existence au personnage dans ce nouvel univers partagé tout nouveau. D'un point de vu éditorial, la tâche est délicate. Faut-il tirer un trait sur l'incarnation imaginée par Alan Moore et recommencer tout à zéro ? Faut-il au contraire préserver la possibilité de l'existence de cette incarnation pour assurer la pérennité des ventes des recueils de Moore et bénéficier d'un historique tout prêt ?

La réponse à ces questions constitue une partie non négligeable du plaisir de cette lecture. Scott Snyder joue avec les a priori du lecteur connaissant cette incarnation passée pour mieux l'impliquer dans l'aventure. Pour ceux qui ne connaissent pas la précédente version, ils découvrent un nouveau personnage faisant des allusions à des événements antérieurs un peu opaques, mais sans trop d'incidence sur le récit. L'inclusion de The Heap (Baron Eric von Emmelman, personnage des années 1940, déjà évoqué par Alan Moore) ne parlera qu'aux connaisseurs (au début de l'épisode 2).

Scott Snyder repart effectivement de zéro en faisant Alec Holland le personnage principal de ce récit. Il plonge son histoire dans les codes des récits d'horreur, avec monstres et atteintes à l'intégrité physique des êtres humains. Il parsème la narration de plusieurs surprises, sans oublier les scènes d'action et le développement du personnage principal. le lecteur ne s'ennuie pas et découvre effectivement un nouveau début. L'ennemi principal est lié à celui qui hante les pages du premier tome d'Animal Man (La chasse), ce qui promet un crossover des 2 séries dans peu de temps.

Alors que Scott Snyder évoque les épisodes d'Alan Moore sans essayer de copier son style, il est vite apparent que Yanick Paquette fait tout son possible pour s'inspirer du style de Stephen Bissette et John Totleben. C'est apparent aussi bien dans sa manière de dessiner les monstres, que de mettre en premier plan la faune des marais dans certaines cases, ou même dans la façon dont il structure ses planches avec ces abstractions de végétaux qui font office de séparation entre les cases. Il ne s'en cache pas et insère même dans les décors un motel Totleben et un diner Wrightson. Paquette a vraiment pris du temps pour réaliser des dessins les plus aboutis possibles. Il dessine dans un style plutôt réaliste avec un souci du détail authentique. Par exemple les WC chimique du chantier correspondent vraiment aux modèles qu'il est possible de voir sur un chantier. La pelleteuse à chenille et la moto sont également des modèles fidèles à la réalité. L'influence de Bissette et Totleben est bien digérée et elle fournit une esthétique éloignée de celle des superhéros, même si Paquette n'arrive pas à générer des visions aussi viscérales et malsaines que celle de Bissette. Les illustrations de Paquette permettent au lecteur de s'immerger dans l'environnement d'Alec Holland, de percevoir ce qui l'entoure de manière convaincante. Marco Rudy et Victor Ibanez s'inspirent de cette esthétique pour s'en rapprocher le plus possible, même si leurs dessins n'ont pas le même niveau de détail et de fini que ceux de Paquette.

Avec ce premier tome, Scott Snyder et Yanick Paquette réimaginent Alec Holland pour une nouvelle génération de lecteur, sans tirer un trait sur l'incarnation précédente. Ils racontent une histoire accessible pour les nouveaux lecteurs, et intéressante pour les anciens lecteurs. Ce redémarrage est réussi ; le lecteur reste toutefois sur l'impression d'avoir lu surtout une introduction, plus qu'un récit consistant. Il reste à savoir si l'antagonisme de base entre Holland et l'ennemi principal permettra à fournira à Snyder assez de matière pour les épisodes suivants.
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Le fameux relaunch « The New 52 » de DC Comics, rebaptisé « Renaissance » par Urban Comics, se poursuit donc avec la remise à neuf de Swamp Thing. S'il y a bien un album auquel je croyais pouvoir résister, c'est celui-ci. Déjà, ce n'est pas vraiment un récit de super-héros, mais plutôt une saga lorgnant vers l'épouvante, le fantastique et l'horrifique. Pas vraiment mon genre de prédilection donc. Cette entité faite de branches et de feuilles, qui s'amuse dans les marais, ne m'attirait donc pas trop, surtout que je n'ai encore rien lu de cette série créée en 1971 par Len Wein et Berni Wrightson, même pas les épisodes écrits par Alan Moore (c'est dire !). Mais bon, comme cette remise à zéro des cinquante-deux séries de l'univers DC propose une nouvelle porte d'entrée à tous les néophytes, que les dessins m'attiraient, que c'est tout de même l'incontournable Scott Snyder au scénario et que je suis d'une faiblesse rare… ben oui, j'ai encore craqué… arrrrggggggg !!!

Ce premier volume, qui reprend les épisodes #1 à #7 de la série, invite le lecteur dans un monde étrange où trois puissances s'affrontent : la Sève (la flore), le Sang (les animaux, dont les hommes font partie) et la Nécrose (la mort) qui cherche à tout détruire. On y suit les pas d'Alec Holland, un homme qui tente de démarrer une nouvelle vie, mais qui se voit très vite contacté par la Sève afin de les aider à faire face à une menace grandissante. Au fil des pages, Scott Snyder réécrit donc l'univers de Swamp Thing et revient intelligemment sur les origines de ce héros, qui se souvient avoir été la Créature du Marais dans une vie antérieure. Tout en revenant sur la mythologie trois puissances, l'auteur installe progressivement une atmosphère qui fait mouche (c'est le cas de le dire !).

Visuellement, le travail de Yanick Paquette est remarquable. Il installe une ambiance graphique qui se met au diapason du récit et livre quelques scènes d'horreur particulièrement réussies. Personnellement, j'ai surtout aimé l'intelligence de son découpage et cette façon d'allier les personnages aux forces qui les attirent. L'artiste est remplacé par Marco Rudy sur deux épisodes, avec un résultat légèrement moins convaincant, mais dans un style qui respecte parfaitement l'unité graphique de l'ensemble.

Bon, et bien, maintenant il ne me reste plus qu'à lire le premier tome d'Animal Man, puisque ces deux séries sont apparemment étroitement liées… arrrrgggggg !!!
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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Le Dr Alec Holland était autrefois un monstre connu sous le surnom de "créature du marais", hantant le bayou et s'opposant à des forces surnaturelles. Mais aujourd'hui Alec est redevenu humain et tente de reprendre le cours de sa vie. Malheureusement pour lui, son passé ne va pas tarder à le rattraper...

Je me suis intéresser à ce comics pour plusieurs raison, l'une est que l'auteur (Scott Snyder) est l'auteur de Batman, la cour des hiboux que j'ai adoré. Ensuite, je ne connaissais absolument pas la créature du marais, un héros qui est génial de se que j'ai pu lire. Et la dernier raison est la sublime couverture qui tape à l'oeil.

- Bons points : Dessin et scénario s'accorde parfaitement. L'intrigue est bonne et on apprécie de revoir le thème simple de deux camps qui s'affronte depuis toujours - en l'occurrence la sève et la nécrose. Ensuite, l'ambiance même du livre est génial. Avec la disposition de ces cases et les illustrations des lignes qui les sépares nous plonge dans l'aventure mieux que quiconque.

- Mauvais points : Un peut trop lent par moment - je veux dire par la que la créature des marais même on ne la vois pas tellement. A cause des besoins de l'histoire je suppose ? Alec Holland est de nouveau humain et ne le redeviendra pas si facilement (sans spolier).

-Donc : un excellent premier tome, j'attend impatiemment la suite. Et je vais aussi m'empresser d'acheter Animal Man, qui est lié à la série Swamp Thing.

PS : Dans ce tome de Swamp Thing on ne voit pas nécessairement que Animal Man est lié, je l'ai juste appris sur le net.
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Nouvelle refonte pour Swamp Thing, et c'est Zack Snyder (The Wake) qui a la difficile tâche de passer après Alan Moore pour conter les aventures de la Créature du Marais.

Totalement liée à Animal Man, Swamp Thing reprend les thèmes du Sang, de la Sève et de la Nécrose pour nous conter la fin du Parlement des Arbres et l'apparente victoire de la Nécrose sur le monde.
Mais Swamp Thing, à l'image d'Animal Man, tous les deux héros Totems, ne peut laisser les choses se passer ainsi.

2 facettes, 2 héros : Swamp Thing et Animal Man sont vraiment complémentaires, et si chacun à sa faiblesse (une famille à charge ou un amour peu banal), les deux séries avancent main dans la main vers un dénouement qui devrait théoriquement se trouver dans le tome 2 de Swamp Thing.

Un pari réussi.
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critiques presse (1)
Sceneario
17 septembre 2012
Snyder nous offre ici une écriture forte et un récit bien prenant qui donnent envie de poursuivre la lecture des prochains volumes de la série. Le graphisme de Yanick Paquette est superbe.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
- On a du mal à se réhabituer à sa propre vie.
- C’est comme remettre un vieux slip quand on a grossi ?

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