Eh ben c'était pas dégueu en fin de compte !
Le quatrième tome de Justice League version moderne contient en fait les premiers épisodes de Justice League of America. Cette deuxième ligue n'ayant pas rencontré son public américain,
Urban Comics décide d'intégrer les épisodes dans la série de la ligue principale.
Le but de la formation de cette troupe est clair n'est-ce pas ? Regardez la couverture ! Comment les USA pourraient-ils tolérer l'existence d'un groupe d'êtres surpuissants hors de son contrôle ? Jamais cette grande nation n'acceptera de brader la liberté et d'être un jour soumis aux dictats de ces soi-disant super-héros que sont Superman, Batman et consort. A ce virus potentiel les Etats-Unis fabriquent un antidote : une autre ligue entièrement sous la coupe de l'Oncle Sam, capable d'éliminer la première au premier éternuement de travers. Et qui est le plus susceptible de diriger cette bande de têtes brûlées ? Amanda Waller bien sûr, l'incarnation de l'impérialisme américain !
Sous le commandement tactique de Steve Trevor (l'ex de Wonder Woman), on rassemble une bande qui, on le voit tout de suite, est composée de seconds couteaux : Green Arrow, Hawkman, Stargirl, Katana, Vibe (vous connaissez ?), un Xème Green Lantern et même Catwoman. Seul le Limier Martien est de gros calibre. Waller ne s'embarrasse pas de détails moraux dans le recrutement. Certains ont un passé plutôt sulfureux. Elle n'en est pas à ses débuts dans le genre. N'est-ce pas elle qui emploie des vilains qui, s'ils acceptent des missions suicide, peuvent espérer la grâce présidentielle ? de toute façon pour sa ligue il vaut disposer de types qui n'auront aucun scrupule à buter du super-gentil si nécessaire.
En dehors de la formation du groupe, on assiste à la première confrontation avec une bande mystérieuse nommée la Société Secrète, qui recrute des vilains au kilo sans leur laisser vraiment le choix, plus ou moins dirigée par un bonhomme croisement entre John Steed et le Joker. La JLA galère face à cette société bien organisée, mais au final elle s'en sort pas mal, surtout grâce à l'infiltration de Catwoman et les dons de métamorphe du Martien. de courts chapitres sur le Limier sont d'ailleurs intercalés, parfaitement synchronisés à l'action principale et racontant les origines nouvelle version de l'autre Grand Vert.
Le dessin de
David Finch est de qualité mais manque de mouvement selon moi ; on a l'impression de lire un roman photo. Il commet des fautes aussi : dans le premier épisode Amanda Waller a les cheveux crépus ; ils deviennent lisses dès le deuxième. Bon vous me direz, elle a peut-être été relookée par un expert entretemps… le dessin de
Brett Booth est plus dynamique mais les visages sont plus caricaturaux. Les deux se ressemblent beaucoup toutefois.
D'après de teaser en fin de volume, les deux ligues devraient se rentrer dedans dans le prochain tome. On va rigoler.