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EAN : 9780374312718
320 pages
Farrar, Strauß and Giroux (04/05/2020)
4.33/5   49 notes
Résumé :
Dans une série d'essais personnels, George M. Johnson, journaliste et militant·e LGBTQIAP+, raconte de manière douce-amère son enfance, son adolescence et ses années universitaires dans le New Jersey et en Virginie.
Du souvenir de se faire casser les dents par des brutes à l'âge de cinq ans, de chiner avec sa grand-mère bienveillante, à ses premières relations sexuelles, cette autobiographie raconte sans détour les épreuves et les triomphes auxquels sont conf... >Voir plus
Que lire après Le bleu ne va pas à tous les garçonsVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (24) Voir plus Ajouter une critique
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Cette lecture je la dois à Floflyy qui en a tellement bien parlé que je l'ai acheté dès que j'ai pu ! Sachant que je ne voulais pas acheter chez De Saxus rapport à ce qu'ils ont fait il y a quelques temps, mais ce livre me semblait vraiment assez important pour mettre de côté le fond de ma pensée le temps de l'acheter ! Et tant qu'à faire j'ai craqué sur la version Hardback absolument sublime !

De quoi ça parle ? « Dans une série d'essais personnels, George M. Johnson, journaliste et militant·e LGBTQIAP+, raconte de manière douce-amère son enfance, son adolescence et ses années universitaires dans le New Jersey et en Virginie.
Du souvenir de se faire casser les dents par des brutes à l'âge de cinq ans, de chiner avec sa grand-mère bienveillante, à ses premières relations sexuelles, cette autobiographie raconte sans détour les épreuves et les triomphes auxquels sont confronté·e·s les jeunes queers noir·e·s.
On rit, on pleure, mais plus que tout, on est touchés par la grâce et le courage qui se dégagent de cette oeuvre. Véritable compagnon pour les jeunes queers qui se cherchent, le bleu ne va pas à tous les garçons va au-delà de son public en s'interrogeant sur l'identité de genre, la masculinité toxique ou encore la famille.
Un témoignage brut, bouleversant et indispensable. Un véritable message d'espoir.»

Ce n'est jamais facile de parler d'une autobiographie, est ce qu'on peut dire j'ai aimé / pas aimé sans porter un jugement déplacé sur la personne ?
En franchise ce livre est un véritable coup de coeur, j'ai adoré du début à la fin ! L'auteur se met à nu devant nous et aborde absolument toutes les facettes qui l'ont construit en tant que noir et queer.
Il faut quand même noter que George Matthew a une famille incroyable et bienveillante ce qui n'est malheureusement pas le cas de toutes les personnes queer, noires ou blanches. Tout n'a pas pourtant pas été simple dans sa vie, George nous livre son vécu, sans filtres, iel nous parle d'agression sexuelle, d'inceste, de transidentité, de VIH, de rejet, d'homophobie mais iel nous parle aussi d'amour, d'amitié et de libération ! J'ai eu un vrai coup de coeur pour sa Nanny, en lisant les anecdotes la concernant je me suis dis que le monde se porterait beaucoup mieux si tout le monde avait une nanny pour l'accompagner dans sa vie !
J'ai adoré la plume de George, sa façon d'aborder les choses avec le recul nécessaire, de façon positive et très douce. J'ai trouvé beaucoup d'humour dans sa façon de se raconter et ça fait de ce livre un ouvrage, vrai, intense mais positif !
Le dernier chapitre, le 16 a été un peu plus difficile pour moi, j'ai versé quelques larmes en le lisant, il fait écho à un drame que je viens de vivre dans ma vie personnelle, j'ai donc ressenti toutes les émotions de George dans ce passage de vie, j'ai compris ce qu'il ressentait, l'horreur et l'injustice, mais aussi l'impuissance qu'on ressent dans ce genre de situation.
Enfin dans ce roman iel nous parle de ses expériences et de ses premières fois, iel met le doigts sur un sujet important et sur lequel il faudrait se pencher un peu plus à savoir l'absence totale d'éducation sexuelle pour les personnes queers. On parle toujours de sexualité hétéro, un garçon, une fille mais effectivement les ados gays n'ont aucune éducation, si ils ne peuvent parler à personne dans leur entourage ils se retrouvent seuls face à leurs interrogations, leurs doutes et leurs peurs ! Bien sûr à l'heure d'internet ça semble facile d'avoir accès à toutes les infos mais ne nous le cachons pas c'est loin d'être idéal, et même si nos ados peuvent même y trouver des interlocuteurs comment être sûr qu'ils ne vont pas tomber sur quelqu'un de néfaste ? Bref ce néant est très problématique !
Cette autobiographie est un ouvrage young adult, cependant certains passages peuvent être un peu violent et je pense qu'il est important que cette lecture soit accompagnée quand c'est possible (tous les ados queers n'ont pas la possibilité de parler à leur entourage).
Ce roman est absolument nécessaire, il est vrai, et aidera beaucoup de jeunes à se trouver, à se comprendre et surtout à s'accepter ! Il devrait être lu par tous les jeunes, qu'ils soient LGBTQIAP+ ou pas, il me semble aussi être un très bon outil pour comprendre et accepter les différences des autres !
Merci à Geaorge M. Johnson de nous offrir ce petit bijou, je terminerais cette chronique par la dernière phrase du livre : « Quand je dis que le bleu ne me va pas, je veux dire que je n'ai aucun regret. Que ce livre soit un bestseller ou un flop, s'il aide ne serait ce qu'une seule personne, il en aura valu la peine. »
Ne t'inquiète pas George je pense que ce livre aidera pleins de jeunes à s'accepter et à accepter les autres !

Note 10/10 COUP DE COEUR
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Tout d'abord, je pense qu'il est délicat d'émettre un avis sur un récit de vie, face à quelqu'un qui confie son vécu et ses souffrances.
Je tiens donc à souligner le courage de George M.Johnson, qui, comme il le dit lui même, appartient à 2 communautés.

Pour ce qui est de la forme, le livre est très bien écrit, bien structuré, et la lecture est très agréable.

En ce qui concerne les sujets principaux du livre, l'objectif de l'auteur est clairement de pouvoir accompagner les membres de la communauté queer en partageant sa propre expérience.
Pour les lecteurs qui n'en font pas partie, mais qui voudraient mieux comprendre cette communauté, ils resteront un peu sur leur faim, comme moi.
En effet, il y a des termes que j'ai mieux appréhendé au court de ma lecture, des difficultés que j'ai mieux comprises, mais ça n'est pas l'objectif premier du livre.

C'est aussi le petit bémol que je me permettrais de souligner, tout en ayant bien conscience qu'on ne peut juger du vécu d'une autre personne, ni de l'axe d'écriture qui a été choisi, mais lorsque je lis, c'est pour apprendre ou comprendre, et si j'ai un peu mieux saisi le sens de la famille décrit par l'auteur dans la communauté noire africaine-américaine, j'ai ressenti aussi au cours de ma lecture un sentiment d'enfermement dans cette communauté. Phénomène que l'auteur décrit lui-même quand il va à l'université et qu'il se retrouve parmi une communauté noire qu'il n'a pas l'habitude de fréquenter (venant de quitter un établissement à majorité blanche).

Ceci étant dit, ce livre est pour moi un récit de vie plus qu'un livre philosophique. Bien que journaliste et militant, je pense qu'avec plus de recul sur ses expériences et sur les choses, l'auteur en tirerait des réflexions plus riches.

Cela reste intéressant, car les témoignages des personnes issues de communautés minoritaires sont rares, et les récits sont réellement attendrissants. Notamment ceux concernant sa Nanny. OMG !
On veut tous la même haha.
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Cet ouvrage est la toute première autobiographie qui m'a été donnée de lire et wow quelle belle lecture et surtout quelle claque je tiens à remercie encore une fois De Saxus pour l'envoi de ce roman et pour leur confiance ! Cette lecture transmet un message si fort est si beau, c'est une véritable ode à la bienveillance à la tolérance et surtout cette lecture prône une égalité pour toutes et tous, des valeurs que tout le monde devrait prôner !

Ce livre est beau et fort et dégage une certaine sensibilité. La plume de George M.Johnson est tellement belle et immersive que l'on a l'impression qu'iel se trouve dans la même pièce que nous et qu'il nous raconte son histoire. C'est vraiment un récit criant de vérité, qui transmet un message beau et fort, qui vous fera ouvrir les yeux sur les nombreuses thématiques qui se trouvent dans cet autobiographie et cela peu importe que vous soyez concernés ou pas par ces dernières. Je pense sincèrement que c'est vraiment un livre qu'il faut lire au moins une fois dans sa vie. 

L'auteur.e nous raconte son histoire d'une manière assez douce et sincère, iel nous raconte les moments marquants de son existence, les moments de doutes, de peur, de tristesse, des événements terrible (d'où la présence de TW au début du roman car certains passages sont assez durs) mais aussi de beaux moments, c'est un ouvrage rempli d'espoir. Je vous avoue avoir versé quelques petites larmes durant ma lecture face à certains passages qui sont juste magnifiques et face à d'autres qui sont terribles. 

Le bleu ne va pas à tous les garçon est un roman rempli d'espoir pour les jeunes comme les moins jeune, ce livre est une invitation, une invitation à s'émanciper du regard/jugement des autres, une invitation à s'affirmer tel que l'on est peu importe notre genre, nos origines mais aussi notre sexualité. Pour finir, à travers cette autobiographie George M.Johnson nous invite à accepter les autres tels qu'ils sont.Je trouve ce livre d'autant plus beau, car il n'est pas moralisateur et il ne cherche pas à faire culpabiliser les personnes/comportements qui y sont dénoncés à l'intérieur, au contraire ce roman pousse à la réflexion et à la remise en question à travers des explications toutes plus pertinentes les unes que les autres et je trouve ça vraiment bien.   

Autre point que j'ai trouvé particulièrement pertinent, c'est la chronologie du récit qui est un peu décousue, mais c'est un point que j'ai trouvé très intéressant du fait que l'on suit le fil de pensés de l'auteur.e à travers les moments marquants de son existence, comment ils ont impacté sa vie et ses réflexions, sa façon d'être. 

En bref, le bleu ne va pas à tous les garçons est un roman que je ne peux que vous recommander, un roman qui porte un message d'espoir, mais aussi un roman qui vous fera grandir !
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« Chaque matin, j'enfile mes lunettes et je plonge dans le grand bain du racisme, de l'homophobie et de toute autre oppression qu'on me jette à la figure. »
Le bleu ne va pas à tous les garçons est une biographie de George M.Johnson que j'avais très envie de lire, je le voyais passer presque partout sur Instagram, et quand on m'a proposé une lecture commune, j'ai sauté sur l'occasion.
L'auteur se met totalement a nu, il évoque ses combats, les défis de la vie, ses joies et ses peines dans ce roman, mais il se livre pour aider les jeunes à trouver leur place dans ce monde où règne le racisme, la violence, l'homophobie. Il aborde aussi des sujets douloureux comme l'inceste, le deuil, l'agression sexuelle. Il espère, à travers son témoignage, que cela pourra aussi aider d'autres personnes. Il est important je pense de lire ce livre pour que le monde puisse évoluer et changer. C'est un très beau témoignage, courageux et plein d'espoir. Je suis passée par tous les états, entre rire et larmes. le personnage que j'ai adoré c'est Nanny, la grand mère de George. Elle peut paraître froide, mais on sent qu'au fond d'elle, elle a un coeur énorme et elle arrive à voir a travers les gens, ce qu'ils peuvent penser, ressentir, et les aider au mieux, comme elle l'a fait avec son petit fils pour pas qu'il se sente seul dans son combat.
J'aime toujours autant de lire des biographies, des histoires vraies, on se rend compte de ce que les auteurs ont pu traverser, que la vie est faite de haut et de bas, mais que tout peut être surmonté.
« A 21 ans, je savais ce que signifiait le désir de tomber amoureux d'un garçon. Je savais ce que signifiait d'expérimenter la perte la plus douloureuse de sa vie. Je savais ce que signifiait la joie et la douleur, le triomphe et le traumatisme. Plus important encore, je savais qu'un chemin s'ouvrait devant moi, avec beaucoup d'autres obstacles à franchir et de barrières à briser. Et même si ma vie avait déjà été bien remplie, je savais qu'il me restait encore plus à vivre. »
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Le bleu ne va pas à tous les garçons, c'est une série d'essais, sous forme d'auto-biographie, écris par George M. Johnson. Dans ce livre, il se confie sur son enfance et cette dualité qui l'a habité toute sa vie durant.

George M. Johnson fait partie de deux minorités : il est noir et il est queer. Après avoir passé sa vie à se chercher et trouver sa place dans cette société patriarcale où l'homme viril est tout puissant, il a écrit ce livre afin d'aider d'autres jeunes noir et queer qui n'ont pas de modèles.

J'estime que ce genre d'ouvrage est important parce qu'il permet à tous et toutes de pouvoir comprendre la détresse et le malaise ressenti par une personne qui ne correspond pas aux cases attendues par la société.

George explique à plusieurs reprises qu'il a de chance d'avoir grandi dans cette famille inclusive. Et c'est vrai. J'ai été émue à plusieurs reprises des réactions face à la différence qu'il affiche. Que ce soit ses parents, sa Nany ou le reste de la famille. Et pourtant, pourtant… cela ne l'empêche pas d'avoir du mal à faire son « coming-out » (je le mets entre guillemets parce que pour moi c'est quelque chose de violent qu'on ne devrait pas avoir à faire. On n'annonce pas son hétérosexualité, je ne vois pas pourquoi on est obligé de le faire quand ce n'est pas le cas…).

Une chose que m'a fait réaliser le livre : la violence qui se trouve dans une simple question.

Est-ce que tu es gay ?

C'est quelque chose que jamais je ne me permettrais de demander. Cela ne m'est jamais venu à l'idée. Mais après avoir lu ce livre, j'ai envie de militer pour interdire aux gens de poser cette question. On ne m'a jamais demandé si j'étais hétéro. À chaque fois qu'une personne l'a posée à George, on ressent toute la violence qu'il y derrière pour la personne qui la reçoit.

C'est là la grande force de ce livre. Peu importe notre orientation sexuelle, George M. Johnson arrive, tout en se confiant sur lui, à nous faire questionner sur nous-mêmes.
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Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
Le genre représente l'une des plus grosses attentes pesant sur les épaules des enfants à la naissance, alors que leur famille n'a aucune idée de ce qui les attend réellement. Dans notre société, le sexe d'un enfant est basé sur ses organes génitaux. On infère son genre selon une binarité garçon ou fille, plutôt que tout le spectre d'identités que l'enfant devrait déterminer par lui, elle, iel-même, ille-même.
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Malgré les obstacles, nous avons l'occasion de dessiner l'avenir. Nous pouvons créer les règles et imposer la forme que prendra l'amour pour les générations à venir. Il ne faut plus que les cases dans lesquelles on nous a forcés à rentrer, Zae et moi, nous volent nos privilèges et nous ferment des portes. Ces mêmes portes par lesquelles nous aurions dû pouvoir exprimer et présenter notre amour, et encore mieux, nous exprimer et nous présenter nous-mêmes.
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"J'espère qu'il vous permettra de comprendre des personnes auxquelles vous n'avez peut-être jamais parlé à cause de leur différences. Nous ne sommes pas aussi différent•e•s que vous le pensez. Toutes nos histoires comptent et méritent d'êtres célébrées et racontées."
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L’éducation à mon école primaire reflétait bien d’autres systèmes qui oppriment la communauté noire, avec des enseignants en majorité blancs. Du directeur au conseiller d’orientation, nous étions entourés de figures d’autorité blanches. Il y avait très peu de professeurs noirs. Par contre, le personnel d’entretien, les dames de la cantine et du secrétariat étaient tous noirs, ce qui n’aurait pas posé de problème s’il y en avait aussi eu en position d’autorité. Bien sûr, il n’y a rien de mal à faire ce type de travail, mais ça aurait été encore mieux que les professeurs et le personnel d’administration aient également été noirs.
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Nous ne sommes pas aussi différent.e.s que vous ne le pensez. Toutes nos histoires comptent et méritent d’être célébrées et racontées.
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