Avec humanisme, philosophie et amour de la science, il nous propose de voir la vie comme une oeuvre d'art et de laisser aux robots, la routine. Nous devons réfléchir sur notre avenir, notre rapport avec les autres, la science, sur nous-mêmes. La science n'est pas un carcan mais un bienfait à ne pas négliger. La nature est en harmonie complexe ou en complexité harmonique. Cet essai est à lire pour comprendre, imaginer et réfléchir.
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Arrivé à un stade de ma vie et de mon expérience qui m'engage à perdre un certain recul, je voudrais témoigner dans ces pages d'un certain sentiment de spiritualité, sans connotation religieuse, qui a émergé de mes recherches pour comprendre l'ordre caché des choses et le sens secret de la nature. Ce sentiment est né d'un émerveillement et d'une révélation sur la simplicité des codes naturels qui conduisent au jaillissement, dans l'espace et dans le temps, de formes d'une extrême diversité et d'une grande beauté. Une morphogenèse qui a passionné des penseurs comme Pythagore ou Alan Turing, et qui se poursuit par le travail et l'ouvre des hommes. Ce travail est désormais mis en cause par les extensions du corps et du cerveau humains que représentent l'intelligence artificielle (IA) et les robots.
Pour les pythagoriciens, le monde est une combinaison de nombres qui tend à l'harmonie. Pythagore était convaincu, en effet, que "tout est nombre", que toutes les choses fondent leur nature sur des nombres :
ces derniers sont des éléments de tout ce qui existe.
Si le son n'est qu'une vibration dans l'espace, comment un accord harmonieux peut-il procurer à ceux qui l'écoutent autant d'émotions et de telles sensations de beauté et de plaisir ?
Et d'ailleurs, d'où nous vient le sens de l'harmonie ? Certes, ce sentiment varie selon les cultures, mais des constantes demeurent. Un ensemble considéré comme harmonieux, qu'il s'agisse d'architecture, de musique, d'un objet, d'un visage ou d'un corps, repose sur l'association de nombres.
C'est une relation entre des nombres qui provoque, par la vision ou l'audition, une réaction du cerveau et du corps.
Le plus important, à mes yeux, dans le futur de l'hyperhumanisme, c'est d'être capable de créer sa vie AVEC les autres. La vie est une œuvre de création : on peut se glisser dans la vie, se laisser porter par les événements, subir le futur ou, au contraire, contribuer collectivement à créer l'avenir.
Car l'avenir ne survient pas. Il n'arrive pas. Il est tel que nous le ferons, tel que nous le créerons, il est ce à quoi nous contribuerons.
Il commence par la création de sa propre vie en lui donnant du sens, ainsi qu'à celle des autres, par la transmission, l'échange, le partage.
Aujourd’hui, nous ne sommes plus seulement utilisateurs des réseaux auxquels nous nous connectons : nous coévoluons à l’intérieur d’un nouvel écosystème numérique qui change notre relation au monde. Un écosystème numérique qui s’autoprogramme et fait émerger et évoluer de nouveaux codes, remettant ainsi en cause les modes de gouvernance des politiques.
Le modèle industriel et économique actuel atteint ses limites. Fondé sur l'extraction des matières premières, la fabrication et les rejets, il repose sur la consommation de matériaux et d'une énergie peu coûteux et accessibles.
L'économie circulaire, au contraire, par nature régénérative, consiste à produire en limitant le gaspillage de matières premières, d'eau et d'énergie.
La zone de symbiose industrielle de Kalundborg, au Danemark, est un exemple de mise en œuvre de l'économie circulaire.
Elle repose sur un ensemble d'échanges de matières premières et de déchets entre industries de manière à ce que les déchets des unes deviennent les matières premières des autres.
LES COUPS DE CŒUR DES LIBRAIRES 12-06-20