Court essai d'une grande simplicité - autant le texte même que la personnalité qu'il invite à rencontrer.
Alexandre Jollien, né handicapé mais surtout Homme, se construit avec la philosophie pour progresser dans l'existence, et dans
le métier d'Homme. le Zen et la spiritualité Bouddhiste l'aident à jalonner l'exercice de ce ce progrès sur le chemin, qui n'est pas un chemin, c'est pourquoi il l'appelle un chemin…
En fin de texte, une retranscription de conversation avec le comédien
Bernard Campan permet de poursuivre la pensée de
Jollien dans une dynamique différente, celle de la question/réponse, de l'échange. Ce bref ouvrage est très limpide, il accompagne aisément les moments de doute, les étapes délicates de la vie humaine, sans aucune prétention, et de manière très authentique. Il ne bouleverse pas, au contraire il apaise. D'un point de vue strictement "philosophique", ce texte se passe de jargon, et puise, dans une logique très pragmatique finalement, à tous les râteliers qui semblent bons :
Platon,
Aristote, le stoïcisme, Pascal,
Spinoza,
Nietzsche, Chamfort, etc. … c'est en quelque sorte une lecture "non philosophique de la philosophie" au sens où sont associées des pensées envers et contre toutes les divergences qui pourtant les distinguent. Il ne cherche pas le système philosophique, mais l'espace de progression existentiel. Et ça n'est pas "en philosophe" que
Jollien écrit, mais bien en "Homme", pour partager et exercer son métier d'Homme.