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EAN : 9782020628884
182 pages
Seuil (31/12/2099)
3.84/5   90 notes
Résumé :
La construction de soi rassemble une série de lettres qui dessinent un usage de la philosophie envisagée comme un mode de vie, une thérapeutique de l'âme. Ici, les philosophes sont interpellés et mis à l'épreuve. Tour à tour, le lecteur côtoie Boèce, Epicure, Schopenhauer, Spinoza ou Etty Hillesum. Ces guides présentent des voies pour se dégager du passé, des regrets ou de la haine de soi. Ils invitent à se libérer du regard d'autrui et ouvrent au risque de l'accept... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Alexandre Jollien a longtemps étudié la philosophie pour y puiser du réconfort , pour se construire . Il a écrit ce livre pour faire le point car il s'est rendu compte , bizarre paradoxe , que lorsqu'il a atteint le bonheur dont il avait rêve , il n'était pas heureux , la lutte qu'il avait du mener pour arriver au bonheur cette lutte lui manquait .
J'ai bien aimé cette démarche qui est souvent occultée , oui le bonheur ne rend pas heureux en lui - même , alors l'auteur va interpeller tous les philosophes qui l'ont accompagné pendant ses années de lutte , de guerre dit -il même . Il va en refaire une relecture cette fois pour accompagner la joie , pour ne plus être dans la lutte mais dans l'acceptation de soi , l'auteur utilise une belle formule ' la conversion de soi '
Il nous livre ici ses réflexions personnelles avec humour , la philosophie existe , elle a un rôle essentiel dans la vie d'un homme mais elle n'est pas tout , elle doit aussi permettre de reconnaître nos manques .
Les anecdotes sur Arthur Schopenhauer sont truculentes , le grand philosophe avait comme tous les hommes d'ailleurs bien du mal à concilier les grands idéaux et la banale vie quotidienne .
Jollien reconnaît que la philosophie a des limites ' ce n'est pas un art magique qui sauve les hommes ' , elle doit nous permettre aussi de nous accepter en tant qu'êtres imparfaits , qui craignons l'ennui .
La philosophie à surtout comme but de nous rendre plus présent à l'instant , de ne pas attendre le bonheur car comme le dit si bien l'auteur qui me dit que le futur sera mieux , à force de penser à notre bonheur futur , nous ne vivons pas le présent .
Belle découverte de l'auteur , son humour m'a séduit , c'est une lecture à la portée de tous , pleine d'humanité .
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Qu'est ce que la philosophie ? Comment se construire ? et comment associer les deux ?
C'est la problématique que nous présente Alexandre Jolien dans ce livre. A travers des lettres écrites à la philosophie, et aux penseurs qui l'ont aidé à se construire, Jolien nous montre le cheminement qui l'amène à la philosophie et les outils qu'elle lui a donné.
Ayant du affronter le regard et les remarques des autres, l'auteur s'est toujours battu pour s'imposer. Mais le combat fatigue, et il voudrait pouvoir exister, être, sans avoir sans cesse à combattre et à se justifier.
Comment accepter sa condition sans la renier ni la porter en drapeau ? Comment cohabiter, penser à la mort, à la peur du quotidien, à la folie sans sombrer ?
Il s'est alors plongé dans les classiques de la philosophie. Epicure, Schopenhauer, Spinoza ont joué un rôle important à différentes étapes de sa vie et il les remercie ici dans ces lettres qui leur sont adressées.
Son handicap et les épreuves à surmonter sont le point de départ de sa réflexion sur lui-même, mais il ne se contente pas de plaquer ces maximes sur son quotidien. Il analyse ces philosophes, applique leurs pensées sur son mode de vie, n'hésitant à se remettre profondément en cause. Ce travail sur lui-même ne doit pas être temporaire, il le dit bien et le montre dans son parcours et dans ses écrits ultérieurs. Il n'est pas un philosophe de salon mais un philosophe du quotidien, du concret.
Grâce à ses maitres en philosophie, Alexandre Jolien a appris à se libérer des affects, des désirs, des envies pour un meilleur épanouissement personnel. Cela lui a permis de comprendre que ce que nous ou les autres jugent bien ou mal, bon ou mauvais, relève du regard que l'on pose sur cette chose et non sur ce qu'elle est réellement, et c'est valable pour la perception du handicap.
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Alexandre Jollien s'appuie sur les écrits de divers philosophes pour comprendre comment construire sa vie. Il a écrit cet essai sous forme de lettres adressées, soit à Dame Philosophie, soit à divers philosophes qui ont marqué leur époque.
Cette philosophie qui lui a appris à enjamber les obstacles dus à son handicap, comme on enjambe un tronc d'arbre placé au milieu du chemin, il la décortique pour nous faire apprécier ses valeurs. Il réitère ses remerciements aux philosophes, qui par leurs écrits l'ont sorti du marasme ou il se trouvait. En définitive la philosophie et Alexandre c'est une histoire d'amour et d'amitié avec ses moments de bonheur et ses "crises de ménage".
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A travers un échange de correspondances à Dame philosophie, mais aussi aux philosophes Boèce, Epicure, Schopenhauer, Spinoza, Etty Hillesum, Alexandre Jollien nous apprend comment la philosophie jalonne sa vie.

La "construction de soi" est un essai qui tente de délivrer l'esprit de ses entraves, et qui dessine la philosophie comme un mode de vie, une thérapeutique de l'âme.
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Un peu plus dur à lire que les précédents livres que j'ai lu d'Alexandre. Il parle des différents philosophes qui l'ont influencé. A relire. Donne envie de s'intéresser à la philo !
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Citations et extraits (80) Voir plus Ajouter une citation
Un homme détenait pour toute richesse une pierre précieuse. scrupuleusement, il veillait sur son trésor. Un jour le malheureux laissa tomber la pierre sur le sol qui altéra le lissage.Il demanda l'intervention de lapidaires qui s'efforcérent sans succés d'éliminer l'égratinure. On présenta le joyau à un étranger: "regardez, ma pierre est abîmée à jamais" L'artisan prit ses instruments, examina l'objet, puis desssina sur l'empreinte des pétales et des feuilles. L'artiste qui tire profit du réel m'a fait songer à votre Aristode bien-aimé qui nous préte un outil que le grec nomme kairos: l'opportunité, l'occasion propice, le moment favorable. Aristode suggére qu'il est le bien dans le temps. J'y trouve un encouragement à poser l'acte qui convient dans le présent, à oser la parole appropriée, le geste qui, s'ajustant à la réalité, oeuvre au bien.
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LA FRAYEUR nous dit :
Je vois la foule des hommes, comme Damoclèss, adopter mille postures pour s'accomoder du danger qui les guette. C'est lui qui conduit le philosophe à se poser la question radicale : comment mener son existence sous l'épée ? La fragilité et la précarité de la condition des mortels les jettent dans mes bras : un père craint la mort de son enfant, un autre appréhende de perdre son travail. Cette femme se tâte chaque matin pour déceler les traces d'un mal, tandis que l'idée de rater sa vie ronge ce jeune homme. Je revêts d'innombrables formes : la frousse, la trouille, le petit trac qui précède une épreuve, la pétoche, l'effroi, la terreur, l'inquiétude, la crainte, la phobie, la hantise, ou pour me montrer plus moderne : le trouble obsessionnel compulsif, les attaques de paniques, l'anxiété généralisée, l'épouvante.
Cessons-là !
Il ne se trouve que peu de gens qui n'éprouvent la phobophobie, la peur d'avoir peur. Aussi, tentez-vous en vain de me fuir. Et plus vous essayez de me mettre à distance, plus je gagne du terrain. C'est une de mes forces.
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(...), un de mes amis, fort extravagant, compare le bal de la vie à un banquet et précise; "Ce n'est pas parce que le repas prendra fin qu'il faut tirer la gueule au déssert."
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Tout me montre que l'homme dans sa complexité demeure un être de chair, de sang, d'envies, de fantasmes, de joies, de rêves, de passions. Il aime, hait, déteste. Il désire, se révolte, découvre la paix, hurle sa douleur, pleure, rit, s'alarme.... Ainsi va l'être humain. D'où sa richesse et la difficulté de vivre.
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Jadis, par la voix des sceptiques, tu proscrivais déjà toute présomption et écartais la précipitation. Le mot latin "praeceps", la "tête la première", témoigne bien du péril qui menace l'impatient. Semblablement tu as inspiré Wittgenstein, l'un de tes distingués représentants du siècle passé. Le curieux bonhomme avait coutume de saluer qui le croisait par un "Take your time". Ne trouvait grâce à ses yeux que le philosophe qui prenait son temps et qui, par conséquent, arrivait le dernier. En gentleman, l'auteur du "Tractatus logico-philosophicus" insinuait qu'il était fort judicieux de différer ses réponses.
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Comment vivre pleinement chaque instant de la vie ? C'est le défi que nous lance notre époque saturée de bruits, de divertissements, d'écrans et de vulgarité. Et si la réponse tenait dans un petit livre que tout le monde peut lire ?
« Vivre sans pourquoi » , d'Alexandre Jollien est publié en poche chez Points-Seuil.
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