Overdose de rose

Quand une petite fille arrive dans une famille nombreuse composée de garçons, les parents voient la vie en rose. Mais ce n'est pas forcément une bonne idée...

Le texte est mis en valeur par le joli travail de Marianne Barcilon. Même si l'histoire utilise des ficelles un peu faciles, cet album fait le job. le rose, ça n'est pas une couleur de genre. La douceur, la propreté et le calme n'ont plus.

Je déteste le rose. le titre de l'album m'a donc interpelé. Certaines personnes, avec qui j'ai parlé de cet ouvrage, ont détesté les illustrations. Personnellement, les aquarelles sont belles. J'aime ce style un peu désuet.
A l'arrivée de la petite fille, le lecteur passe d'un monde à dominante bleu, pour un monde entièrement rose. le choc est un peu rude, mais assumé. Comme la petite, je ne supporterais pas d'être élevé dans une bulle et coiffé comme une poupée. le rythme rapide du récit ne m'a pas trop gêné.
Le texte, par contre, est lourd. Il y a des rimes partout. Cet album ne répond pas aux attentes que j'avais. Rose, la fillette, aurait pu finir avec une robe bariolée et ses frères avec des vêtements d'un autre couleur que le bleu.
Le début commençait bien avec une petite nuance dans la phrase qui impose le rose pour le dernier enfant. Dommage que cette nuance disparaisse dans la suite de l'album.

Un album certes un peu caricatural, mais qui permet d'aborder l'égalité fille-garçon avec les enfants, par l'exemple exagéré de cette petite fille qui subit une overdose de rose, et qui se retrouve sous cloche, surprotégée par ses parents alors que ces frères peuvent gambader et se salir librement.

A l'illustration, j'ai tout de suite été attirée par cet album, d'autant que le titre et la couverture laissent imaginer un propos intéressant, sur une petite fille à qui on impose le rose, mais qui le rejette. C'est effectivement ce qui se passe dans cet album. Pourtant, c'est un petit un coup de gueule que je pousse ici. D'abord parce que les choses vont trop vite, sont trop simples, et donc ce discours parait ici un peu stéréotypé (alors que le but était inverse). Et surtout pour la fin (désolée, je vous la dévoile... ALERTE SPOILER donc). A la fin, la petite fille est autorisée à ne plus s'habiller en rose. le texte dit qu'elle choisit toutes les couleurs, mais sur l'illustration, on la voit habillée en bleu, sur un vélo bleu, etc. Un peu facile donc, d'un stéréotype, on court dans le stéréotype opposé. Ici ça n'est pas "tout blanc tout noir", mais "tout rose tout bleu"... j'aurais préféré voir une petite fille habillée de toutes les couleurs, histoire d'éviter ce piège !
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