AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782368128121
272 pages
Charleston (28/02/2023)
4.19/5   331 notes
Résumé :
Abigail Lompré n’est pas retournée en Alaska depuis dix ans. L’île du Prince-de-Galles est belle, brute et sauvage, mais elle l’a fuie à l’adolescence pour rejoindre sa grand-mère paternelle à Paris, laissant derrière elle un père qu’elle aimait profondément et une mère avec qui elle ne s’est jamais entendue.
Pourtant, aujourd’hui, c’est bien pour Emma qu’Abby est de retour. Pierre est mort et elle sait que son devoir est de ramener en France la seule famille... >Voir plus
Que lire après Le dernier sommeil de l'ourseVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (133) Voir plus Ajouter une critique
4,19

sur 331 notes
5
78 avis
4
39 avis
3
8 avis
2
4 avis
1
0 avis
Après 20 ans de vie parisienne, Abigail Lompré, alias Abby, retourne sur la petite île d'Eagle Bay, celle où elle a grandi et qu'elle a quitté à ses 15 ans, fuyant ce bled isolé au climat hostile, ainsi qu'une mère dépourvue d'instinct maternel à qui elle n'a plus adressé la parole depuis. Suite au décès de son père, elle ne peut cependant pas se résoudre à abandonner cette femme clouée dans un fauteuil roulant et de surcroît gravement malade… et donc incapable de vivre seule dans un tel endroit.

À l'instar de R. J. Ellory dans son dernier roman (« Une saison pour les ombres »), mais dans un style certes bien moins sombre, Sophie Jomain nous plonge au coeur d'une petite communauté isolée du reste du monde, tout en obligeant son personnage principal à y renouer avec un passé riche en secrets enfouis.

Dès les premières pages, l'autrice invite au dépaysement, pour un roman qui se veut plus sensoriel, au milieu d'une nature aussi belle que sauvage. Un retour aux sources, loin du monde moderne, là où règne encore une grande solidarité entre le peu d'habitants qui n'ont pas encore fui l'endroit. Un petit coin de l'Alaska où l'on prend vite plaisir à s'installer le temps d'un roman, bien au calme, pourvu d'une tasse de thé chaud et d'une bonne couverture.

Il ne reste alors plus qu'à profiter de la plume tendre et délicate d'une Sophie Jomain qui se veut moins drôle que d'habitude en abordant des sujets qui la touchent visiblement. Pourtant, malgré des thèmes difficiles tels que la maladie, le deuil, le handicap et les relations mère-fille conflictuelles, « le Dernier Sommeil de l'Ourse » se veut tout de même optimiste. L'humour a beau être moins présent, le pardon, l'entraide et la résilience parviennent à éclairer ce récit qui s'avère finalement être une ode à l'amour et à la vie.

Si cette autrice que j'affectionne particulièrement a su mettre tous les ingrédients pour me séduire, il y en a cependant un qui m'a empêché d'être bouleversé comme la plupart des lecteurs. Tout comme dans « Celle qui criait au loup » de Delphine Saada ou dans « Un jour de plus de ton absence » de Mélusine Huguet, j'ai été incapable de m'attacher à cette mère dépourvue de fibre maternelle au point de ne pas aimer son enfant. Une attitude que mon cerveau refuse visiblement d'assimiler et un manque d'empathie qui m'a un peu bloqué tout au long de cette lecture que j'ai certes apprécié, mais qui aurait dû me toucher plus que ça.
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
Commenter  J’apprécie          1003
Une première de couverture magnifique pour ce huis clos mère-fille qui, par moments en tient presque les promesses, mais déroule surtout une histoire de non amour maternel un peu trop à l'eau de rose à mon goût.

Alors, comment les promesses de cette première m'ont-elles paru tenues? Un soleil ou, peut-être, une lune rouge, émergeant derrière les crêtes rosies des montagnes, avec un rapace figuré dans la partie inférieure droite de l'astre, et tout en bas, un lac qui se laisse deviner, encadré de sapins noirs, donc un très beau dessin de ce qui va être le cadre de l'histoire d'Emma et d'Abby.

Elles sont aussi tenues ces promesses par les régulières descriptions de la nature de l'Alaska, qu'il s'agisse de la mer, des montagnes, du lac, des intempéries, des éclaircies fulgurantes, des tempêtes violentes.

Pour le reste, la relation entre Emma, la mère, et Abby, la fille, qui se retrouvent après une vingtaine d'années de séparation, à l'approche des quelques semaines de vie que peut espérer et redouter Emma, condamnée par la maladie qui l'a déjà clouée en fauteuil roulant depuis des années, est présentée admirablement par moments, lamentablement en d'autres où l'eau de rose coule à flots.

Ce sont deux personnalités : la mère, forte, qui a assumé ses choix, mais malade, dépendante, pas prête à affronter la mort, donc alternativement méchante, cruelle, ou soumise, presque affectueuse, aimante. La fille, elle, a quitté sa vie de célibataitre parisienne pour venir au chevet de sa mère, croyant la ramener à Paris, complètement seule qu'elle est après la mort de son mari. Et donc, les scènes s'enchaînent avec haine, désespoir, affection, tendresse. Sophie Jomain n'épargne pas une bluette naissante entre Abby et William, médecin de la mère, portant lui aussi les fardeaux de sa vie.

Je passe sur un nouveau personnage, deux même, apparaissant vers la fin de l'histoire dont on aurait fort bien pu se passer en concluant celle-ci sur l'analyse de l'évolution de la relation entre la mère et la fille.

Malgré ces réserves, j'ai quand même apprécié cette lecture dont les fulgurances éclipsent les lacunes et où l'Alaska, omniprésent, domine souverainement le désarroi des deux femmes.
Commenter  J’apprécie          880
Dès que je vois le mot 🐻 sur une couverture de livre, je ne peux pas m'empêcher de le prendre. Bon, dans celui-là, il n'est pas question d'une vraie ourse, mais d'une écrivaine connue qui s'est coupée du monde dans un village de l'Alaska. Abigail, sa fille, revient sur les lieux après le décès de son père. Elle s'éloigne, pour un temps, de Paris et de son métier d'avocate. Vingt ans d'absence, loin de cette mère aucunement maternelle et qui dépérit physiquement. Vont-elles apprendre à mieux se connaître ? D'autant que l'accueil est fort désagréable. Elle va faire connaissance du médecin qui soigne sa génitrice. Une agréable histoire qui sublime la nature. le problème est qu'on devine la suite, tout est convenu. Dommage que les brouilles de famille, avec cette ourse mal léchée, soient trop en avant et cachent l'Alaska en toile de fond.
Commenter  J’apprécie          180
Abby revient en Alaska après 20 ans d'absence suite au décès de son père. Sa mère handicapée avec laquelle elle n'a jamais pu créer de lien ne peut plus rester seule sur l'île. Abby est bien décidée à la ramener à Paris qu'elle accepte ou non. Après bien des heurts, elle découvre que sa mère est mourante, elle essaiera alors de nouer des lien avec elle et créer des souvenirs, mais aussi tenter de mieux comprendre cette femme dépourvue d'instinct maternel tout en l'accompagnant dans ses derniers instants.
Ce livre traite de sujets difficiles, le deuil, la maladie, les relations mère-fille conflictuelles, tout en gardant un fond particulièrement optimiste malgré l'issue inéluctable.
Abby retourne aux sources, à la nature sauvage et magnifique de l'Alaska comme à sa famille, elle qui n'a jamais réellement compris ni l'un ni l'autre va apprendre à les apprécier et à les accepter et faire la paix avec ses regrets. Une chose uni la mère et la fille, le père qu'elles ont toutes les deux aimé, c'est ce trait d'union qui leur permettra de nouer une relation.
J'ai beaucoup aimé cette histoire très touchante et ainsi que les descriptions de l'Alaska. Emma est un personnage complexe, haïssable par moments, émouvant à d'autres.
Commenter  J’apprécie          123
Dans le dernier sommeil de l'ourse, Sophie Jomain nous emmène en Alaska, aux côté d'Abby et Emma, qui entretiennent une relation mère-fille très compliquée. C'est une lecture que j'ai trouvé très différente des autres romans de l'autrice et si je l'ai appréciée dans l'ensemble, la façon dont la maternité est abordée m'a vraiment mise mal à l'aise. Je vous en dis plus !

Après 20 ans sans avoir mis un pied en Alaska, Abby est de retour sur l'île où elle a grandi. Son père est décédé quelques semaines plus tôt et bien que sa relation avec sa mère, Emma, soit catastrophique, Abby ne peut se résoudre à la laisser seule alors qu'elle est en fauteuil roulant et gravement malade. Elle se rend donc en Alaska avec l'objectif de convaincre sa mère de la suivre à Paris. Loin d'accueillir Abby avec joie, Emma rejette sa fille. Vont-elles réussir à se réconcilier ?

J'ai eu énormément de peine pour Abby. Dès son plus jeune âge, elle a été repoussée par sa mère et elle a dû se construire avec cette blessure et ce manque d'amour maternel. Je l'ai trouvée empathique et courageuse car à sa place, je ne sais pas si j'aurais pris sur moi pour tenter de renouer une dernière fois car je pense sincèrement qu'il ne faut pas se forcer à maintenir un lien avec un membre de sa famille si celui-ci est toxique et nous fait souffrir. En tout cas, Abby est un personnage que j'ai beaucoup aimé et auquel je me suis facilement attachée. En ce qui concerne Emma, ça a été très compliqué pour moi de l'apprécier. J'ai trouvé son comportement odieux et pour être franche, j'ai failli abandonner ma lecture tant c'était inconcevable pour moi qu'une maman puisse dire de telles horreurs à sa fille.

A travers le personnage d'Emma, Sophie Jomain aborde donc le non-désir de maternité, un sujet encore extrêmement tabou et c'est la première fois que je le voyais au coeur d'un roman. Bravo à l'autrice d'avoir écrit sur ce sujet car il est important d'entendre tous les discours. Mais malheureusement, le comportement détestable d'Emma m'a empêchée d'apprécier le traitement de ce sujet.

Le dernier sommeil de l'ourse est donc une lecture en demi-teinte pour moi. J'ai adoré le personnage d'Abby mais j'ai détesté celui d'Emma. J'ai vraiment ressenti de la colère à la lecture de certains passages. Mais la plume de l'autrice a su m'adoucir et me transporter en Alaska grâce à de très jolies descriptions.
Commenter  J’apprécie          60

Citations et extraits (60) Voir plus Ajouter une citation
- Vous trouvez la société détestable ?
- Ce qu'elle représente en tout cas. La surconsommation, le stress, l'autodestruction, la superficialité.
- Vous avez une vision très pessimiste de notre monde. Les gens sont bruyants de ce qu'ils n'ont pas. Ils râlent, pleurent, se plaignent et pensent toujours être les victimes du système, alors qu'en réalité, ce sont eux qui le fabriquent de toutes pièces.
Commenter  J’apprécie          180
Ce n'est pas de la gentillesse, mais du discernement. Dans votre prochaine étape, parler avec elle, demande-lui d'évoquer cette journée, c'est victoire, c'est lui point non pas pour elle, mais pour vous cette fois, afin que vous ne regrettiez jamais de ne pas avoir pu connaître suffisamment votre mère.
Commenter  J’apprécie          90
Les gens sont bruyants de ce qu'ils n'ont pas. Ils râlent, pleurent, se plaignent et pensent toujours être les victimes du système, alors qu'en réalité, ce sont eux qui le fabriquent de toutes pièces.
Commenter  J’apprécie          321
La tempête avait cessé pendant la nuit. Elle était partie d'un coup, laissant derrière elle un soleil éclatant et une douce brise, comme si quelques heures plus tôt, les éléments ne s'étaient jhamais déchaînés.
Commenter  J’apprécie          290
Toute l'eau s'était retirée, laissant place aux algues brunes, aux morceaux de bois mort et aux roches habituellement invisibles. Sur l'une d'entre elles, au loin, reposaient une famille de grands phoques communs, ainsi que quelques guillemots avec leur plumage noir et blanc.
Commenter  J’apprécie          200

Videos de Sophie Jomain (15) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Sophie Jomain
Le nouveau roman de Sophie Jomain, "Et viva la vida !", sera disponible en librairie et en ebook le 1er février.
Plus d'informations https://bit.ly/etvivalavida
Retrouvez-nous sur et sur les réseaux sociaux : - Instagram : https://www.instagram.com/editionscharleston - Facebook : https://www.facebook.com/Editions.charleston - TikTok : https://www.tiktok.com/@editionscharleston - Twitter : https://twitter.com/LillyCharleston - LinkedIn : https://www.linkedin.com/showcase/editions-charleston/
autres livres classés : alaskaVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (797) Voir plus



Quiz Voir plus

Les étoiles de Noss Head (quizz sur le nom des personnages)

Quel est le nom de l'héroïne ?

Sisi
Wick
Hannah
Davis

8 questions
129 lecteurs ont répondu
Thème : Les étoiles de Noss Head, tome 1 : Vertige de Sophie JomainCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..