Il y a plusieurs années maintenant, je m'étais laissé tenter par ma curiosité et j'avais lu
le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire, de
Jonas Jonasson. Il faut dire que cet auteur sait comment attiser la curiosité de ses lecteurs : en usant et abusant de titres accrocheurs, excentriques et décalés. de nouveau, je me suis fait avoir et j'ai débuté
L'analphabète qui savait compter.
L'analphabète s'appelle Nombeko. C'est une jeune fille noire d'origine sud-africaine, qui travaille dans une entreprise qui s'occupe de vider les latrines. Plus vive et maligne que ses collègues, elle se fait repérer par son patron grâce à sa vive intelligence et à sa capacité toute singulière de manier les chiffres.
La vie de Nombeko n'est pas un long fleuve tranquille. Alors qu'elle quitte sa vie de videuse de latrines, elle se fait renverser par un automobiliste ivre, qui s'avère être un ingénieur renommé dans sa spécialité. Il gagne le procès qui l'oppose à Nombeko et obtient qu'elle le serve durant sept années… sept années de prison et de soumission, qui se transformeront en presque quinze ans. Durant ces longues années, Nombeko, employée à l'origine comme femme de ménage, va habilement s'introduire dans les affaires de l'ingénieur et l'aider dans son travail quotidien d'une importance capitale : la construction de bombes nucléaires. Rien que ça.
Dans ses aventures bucoliques, exubérantes et atypiques, Nombeka fera la rencontre de personnages tout aussi étonnants qu'elle : les trois soeurs chinoises, spécialistes de la fabrication de fausses oeuvres d'art ; les frères jumeaux Holger & Holger, semblables en apparence, mais diamétralement opposés par la pensée. Célestine, la petite amie enragée et révoltée contre le système en place ; sa grand-mère, productrice de pommes de terre… et bien d'autres encore. Des rencontres qui marqueront sa vie et l'impacteront de manière plus ou moins positives.
Dans
L'analphabète qui savait compter, je retrouve les mêmes ingrédients que j'avais déjà rencontré avec
le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire, à savoir un personnage principal décalé, charismatique, singulier. Un récit excentrique, mouvementé, peuplé d'aventures, que nos héros traverseront avec beaucoup d'humour. En revanche, comme dans le livre précédemment mentionné,
Jonas Jonasson glisse bon nombre de références politiques, qu'il convient de connaître préalablement si l'on veut comprendre toute la portée de son récit. En ce qui me concerne, je connaissais certaines anecdotes citées, l'histoire de certains grands noms de la scène politique internationale, mais je n'avais pas l'ensemble des références. D'où ma frustration et mon sentiment d'être un peu lésée et laissée pour compte durant certains passages.
En effet, l'auteur traite de thématiques politiques, faisant une sortie de satire sur le monde diplomatique Suédois, sur l'histoire raciale de l'Afrique du Sud, ainsi que sur la politique de défense et de sécurité des deux pays. Ceci auraient pu être intéressants à découvrir, si ce n'est qu'ils ne sont abordés que partiellement. On ne comprend pas vraiment où l'auteur veut en venir, car à la base,
L'analphabète qui savait compter n'est-il pas un roman comique ? D'ailleurs, en parlant de comique, je m'attendais effectivement à rire un peu plus avec les situations étonnantes et les personnages hauts en couleur. Ils m'ont plût, certes, mais je les ai trouvé plus ridicules que drôles.
Un roman étonnant, déroutant, loufoque, qui détend et fait du bien. Malgré quelques longueurs et une histoire d'ensemble assez confuse, j'ai passé un bon moment de lecture.
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