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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ce livre est construit autour de deux époques et se déroule à un siècle d'intervalle : la première Guerre Mondiale et aujourd'hui. Deux histoires s'entremêlent.
Pendant la 1er Guerre Mondiale, c'est l'histoire d'un village du Lot. le village est un village retiré de tout. Eté 1914, les moissons sont très bonnes et prometteuses. Mais les hommes et les bêtes sont réquisitionnés. Ce sera au tour des femmes de prendre la place des hommes et de faire leur travail. Elles se battent pour survivre.
Eté 2017, Frank et sa femme Lise loue une maison isolée au-dessus de l'ancien village. Lise est désireuse de s'isoler du monde pendant un été. Elle veut partir, quitter Paris, fuir les ondes. Lui est un producteur ultra connecté, ne pouvant accepter d'être joignable alors qu'il s'est associé avec deux jeunes loups de la production, voulant s'associer avec Netflix. Ils s'installent dans ce gite que personne n'habite plus. On comprend peu à peu que c'est là qu'un dompteur allemand a trouvé refuge avec ses bêtes.
La présence de la nature est très forte dans le livre. Mais contrairement à ce que pensait Franck, cette nature n'est pas bienveillante. Franck et Lise vont devoir la dompter comme on dompte les animaux. Ils vont devoir apprivoiser un chien sans collier, chien ou loup effrayant avec ses yeux jaunes. Et c'est un passé hanté par les fauves qui surgi. On peut faire très facilement le parallèle avec la cruauté de la Guerre qui s'installe.
Le personnage de Joséphine est un aussi un personnage clef du livre. Elle refuse le statut de vieille fille auquel la condamne le statut de veuve du fait de la mort de son mari au front. Elle aidera les autres femmes aux champs mais sera de plus en plus exclu par les anciens du village. Elle veut s'émanciper et tombe amoureuse du dompteur installé sur la colline.
On s'attache au fur et à mesure des pages à l'histoire de ce village, ses superstitions, ses femmes courageuses qui cultivent les champs, élèvent les enfants, ramassent le bois. Les femmes craignent un châtiment de faire tourner les exploitations sans les hommes. Elles redoutent que les hommes ne soient pas satisfaits de leur travail. On s'inquiète pour les bêtes, les fauves du dompteur les mangeraient elles ? L'auteur avec force fait monter l'inquiétude, tant pour le village dont se demande comment il va survivre que pour Lise et Franck en milieu hostile. La part de sauvagerie de l'homme est présente dans les deux époques. La beauté des lieux va réveiller les instincts primaires de Frank lorsqu'il devra lutter contre ses associés.
Franck va tout d'abord avoir du mal à couper avec la civilisation. Il aime y revenir car c'est son métier et sa vie. Il doit lutter contre ses partenaires, Liam et Travis qui veulent vendre des parts de la société à Netflix et produire des courts métrages alors que Franck a toujours fait des longs métrages. C'est sa place même qui est menacée, Franck le ressent. Et il va falloir qu'il trouve une solution.
Cette solution sera peut-être cet endroit hostile qui le devient de plus en plus au fil des pages. Franck et Lise ont trouvé lors de leur promenade un cage vide. Frank entend que ce serait celle du dompteur qui aurait été mangé par ses lions. Et que ces lions auraient mangé les chevaux. Ce serait elle qui serait resté près des bêtes qui avaient dévoré le dompteur. L'auteur nous laisse dans le doute. On sait seulement que Joséphine s'est portée volontaire pour surveiller les brebis dans les alpages. Elle va vivre là une histoire d'amour avec le dompteur.
Frank va se sentir en communion avec les lions, l'environnement de la maison et avec sa violence. Il va donc tendre un piège à ses associés en les amenant au village pour signer le contrat. Aidé de son chien, il va revenir à la cage avec ses associés en prétextant l'envie de faire avec eux une promenade. En fait il veut leur faire signer un avenant à leur contrat qui lui laissera la liberté de faire un long métrage tous les deux ans. Il les laissera toute la nuit dans la cage mais au matin ne les retrouvera pas. Accompagné de deux braconniers qu'il a rencontré il va partir à la recherche de ses associés et de son chien. Franck est de plus en plus mal à l'aise à l'idée de ne pas retrouver ses associés. L'inquiétude monte pareillement du fait du parti pris de l'auteur de nous laisser face à un évènement tragique un siècle plus tôt, la libération des fauves par le simple du village jaloux qui veut se venger de Joséphine et du dompteur : que va-t-il se passer pour eux ? Vont-ils être dévorés par les tigres, ceux-ci vont il dévorer les villageois ?
C'est là que le lien avec le passé va apparaître, un des braconniers est de la famille de Joséphine. On comprendra que le dompteur Wolfgang a dû tuer ses bêtes pour éviter que les brebis ne tuent les villageois. Des brebis il n'en restera que la moitié. Joséphine et Wolfgang reconstitueront le troupeau et s'installeront aux Etats Unis. Leur famille viendra de temps en temps dans la maison puis s'en désintéressera. C'est leur fille qui veut aujourd'hui la louer. Franck achètera finalement la maison après avoir fait signer ses associés qu'il a retrouvé aux conditions qu'il souhaitait. Il s'installera dans cette maison avec Lise et son chien prêt à veiller sur une forme de paix retrouvée mais fragile.







Ce livre est construit autour de deux époques et se déroule à un siècle d'intervalle : la première Guerre Mondiale et aujourd'hui. Deux histoires s'entremêlent.
Pendant la 1er Guerre Mondiale, c'est l'histoire d'un village du Lot. le village est un village retiré de tout. Eté 1914, les moissons sont très bonnes et prometteuses. Mais les hommes et les bêtes sont réquisitionnés. Ce sera au tour des femmes de prendre la place des hommes et de faire leur travail. Elles se battent pour survivre.
Eté 2017, Frank et sa femme Lise loue une maison isolée au-dessus de l'ancien village. Lise est désireuse de s'isoler du monde pendant un été. Elle veut partir, quitter Paris, fuir les ondes. Lui est un producteur ultra connecté, ne pouvant accepter d'être joignable alors qu'il s'est associé avec deux jeunes loups de la production, voulant s'associer avec Netflix. Ils s'installent dans ce gite que personne n'habite plus. On comprend peu à peu que c'est là qu'un dompteur allemand a trouvé refuge avec ses bêtes.
La présence de la nature est très forte dans le livre. Mais contrairement à ce que pensait Franck, cette nature n'est pas bienveillante. Franck et Lise vont devoir la dompter comme on dompte les animaux. Ils vont devoir apprivoiser un chien sans collier, chien ou loup effrayant avec ses yeux jaunes. Et c'est un passé hanté par les fauves qui surgi. On peut faire très facilement le parallèle avec la cruauté de la Guerre qui s'installe.
Le personnage de Joséphine est un aussi un personnage clef du livre. Elle refuse le statut de vieille fille auquel la condamne le statut de veuve du fait de la mort de son mari au front. Elle aidera les autres femmes aux champs mais sera de plus en plus exclu par les anciens du village. Elle veut s'émanciper et tombe amoureuse du dompteur installé sur la colline.
On s'attache au fur et à mesure des pages à l'histoire de ce village, ses superstitions, ses femmes courageuses qui cultivent les champs, élèvent les enfants, ramassent le bois. Les femmes craignent un châtiment de faire tourner les exploitations sans les hommes. Elles redoutent que les hommes ne soient pas satisfaits de leur travail. On s'inquiète pour les bêtes, les fauves du dompteur les mangeraient elles ? L'auteur avec force fait monter l'inquiétude, tant pour le village dont se demande comment il va survivre que pour Lise et Franck en milieu hostile. La part de sauvagerie de l'homme est présente dans les deux époques. La beauté des lieux va réveiller les instincts primaires de Frank lorsqu'il devra lutter contre ses associés.
Franck va tout d'abord avoir du mal à couper avec la civilisation. Il aime y revenir car c'est son métier et sa vie. Il doit lutter contre ses partenaires, Liam et Travis qui veulent vendre des parts de la société à Netflix et produire des courts métrages alors que Franck a toujours fait des longs métrages. C'est sa place même qui est menacée, Franck le ressent. Et il va falloir qu'il trouve une solution.
Cette solution sera peut-être cet endroit hostile qui le devient de plus en plus au fil des pages. Franck et Lise ont trouvé lors de leur promenade un cage vide. Frank entend que ce serait celle du dompteur qui aurait été mangé par ses lions. Et que ces lions auraient mangé les chevaux. Ce serait elle qui serait resté près des bêtes qui avaient dévoré le dompteur. L'auteur nous laisse dans le doute. On sait seulement que Joséphine s'est portée volontaire pour surveiller les brebis dans les alpages. Elle va vivre là une histoire d'amour avec le dompteur.
Frank va se sentir en communion avec les lions, l'environnement de la maison et avec sa violence. Il va donc tendre un piège à ses associés en les amenant au village pour signer le contrat. Aidé de son chien, il va revenir à la cage avec ses associés en prétextant l'envie de faire avec eux une promenade. En fait il veut leur faire signer un avenant à leur contrat qui lui laissera la liberté de faire un long métrage tous les deux ans. Il les laissera toute la nuit dans la cage mais au matin ne les retrouvera pas. Accompagné de deux braconniers qu'il a rencontré il va partir à la recherche de ses associés et de son chien. Franck est de plus en plus mal à l'aise à l'idée de ne pas retrouver ses associés. L'inquiétude monte pareillement du fait du parti pris de l'auteur de nous laisser face à un évènement tragique un siècle plus tôt, la libération des fauves par le simple du village jaloux qui veut se venger de Joséphine et du dompteur : que va-t-il se passer pour eux ? Vont-ils être dévorés par les tigres, ceux-ci vont il dévorer les villageois ?
C'est là que le lien avec le passé va apparaître, un des braconniers est de la famille de Joséphine. On comprendra que le dompteur Wolfgang a dû tuer ses bêtes pour éviter que les brebis ne tuent les villageois. Des brebis il n'en restera que la moitié. Joséphine et Wolfgang reconstitueront le troupeau et s'installeront aux Etats Unis. Leur famille viendra de temps en temps dans la maison puis s'en désintéressera. C'est leur fille qui veut aujourd'hui la louer. Franck achètera finalement la maison après avoir fait signer ses associés qu'il a retrouvé aux conditions qu'il souhaitait. Il s'installera dans cette maison avec Lise et son chien prêt à veiller sur une forme de paix retrouvée mais fragile.






















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Serge JONCOuR. Chien-loup.

Franck, marié depuis vingt-cinq ans est producteur de films. Son épouse Lisa est une actrice à la retraite, elle ne tourne plus et, à la suite d'une grave maladie elle éprouve le besoin de se retirer à la campagne, loin des sentiers battus et surtout des réseaux sociaux afin de se livrer a son hobby, la peinture. Nous sommes en 2017. Elle réserve, grâce à la toile une petite maison, isolée, dans le département du Lot, sise dans le village d'Orcières, au fin fond des collines escarpées, sur le causse, un lieu difficilement accessible. Son époux est désemparé, il n'a plus de barres sur son téléphone portable. Il est coupé du monde. Qu'a cela ne tienne, il remontera à Paris deux ou trois fois lors de la durée de leur séjour sur cette terre ingrate. Comment ce couple va-t-il pouvoir vivre trois semaines dans cette nature sauvage, primaire, originelle?

Les époux s'installent dans cette vieille demeure. La quiétude est absolue. Seuls les bruits de la campagne troublent le silence. Et dans ce décor surréaliste, Serge Joncour nous présente deux facettes de la vie, à plus de cent ans d'écart !. Alternance de deux époques bien distinctes, de juillet 1914 à juillet 1915 avec la déclaration de la première guerre mondiale, le départ de tous les hommes valides, et le séjour de nos deux parisiens en août 2017, à la recherche de sérénité. Mais quel que soit l'époque ce lieu est toujours hanté par des animaux mythiques, un peu fantastiques, hors du commun. Nous découvrons un très grand chien, solitaire, sans collier. Ce sera  « Alpha » ou « Bambi » pour nos héros. Ils vont même l'apprivoiser, le domestiquer. Est-ce un descendant des loups qui au début du XXème siècle existaient encore dans cette zone, prédateurs des brebis en transhumance sur ces collines ? Mais en 1914, 1915, un dompteur d'origine allemande qui plus est, s'est replié sur ces hauts lieux avec ses propres animaux, sept ou huit lions, un cheval, etc.… Il fallait bien les contenir et les nourrir. Il a acheté des moutons et des chèvres aux locaux. Cela mange beaucoup ces bêtes carnivores environ 10 kg par animal, et par jour !!!! il a chassé les sangliers, les chevreuils, vivant quasi en autarcie, ne se mêlant pas à la population locale restant au village, essentiellement des femmes, des enfants et quelques vieux. Tous les hommes, de vingt à quarante ans, sont sur le front.

Dans ce décor apocalyptique nous sommes confrontés à deux périodes fort différentes. Les enjeux ne sont plus les mêmes. En 1914-1915, les contingences naturelles sont primordiales, il faut vivre, survivre, même en l'absence des hommes : ce sont les femmes, les enfants qui exploitent les fermes, travaillent la terre, fauchent, moissonnent, labourent et ensemencent pour la future récolte. Il faut vivre coûte que coûte. En 2017, les liens entre l'homme et la nature sont bouleversés, il en est de même pour les relations humaines. Tout est dématérialisé. Et l'homme, sans portable ne vit plus. Cependant notre héros va plonger au sein de cette belle nature et trouver le repos. Il va résoudre les problèmes causés par son alliance avec deux jeunes trentenaires, Liem et Travis, de véritables loups qui veulent briller au firmament de la toile.

C'est une belle démonstration de cohabitation. Une leçon d'écologie. Il nous faut réapprendre à vivre avec la nature, ne plus la détruire, la respecter, retrouver les vraies valeurs, l'amitié, le partage, la générosité, la complicité, en un mot l'humilité et l'humanité, faire preuve d'empathie. Je me permets de vous recommander la lecture de « Nature humaine », un retour en arrière, avec des paysans comme il n'y en a plus, paru en 2020. Bonne journée et belle lecture.
( 26/05/2022).

Lien : https://lucette.dutour@orang..
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Franck et Lise décide de passer l'été au calme dans une maison perdue dans le Lot. A Paris, il mène une vie active. Lui est producteur de cinéma, elle, est actrice. En arrivant sur le massif des Orcières, une zone blanche où nul téléphone ne capte, ils vont se retrouver dans un univers qui leur est peu familier. Dans cette nature, Lise se sent à l'aise et se consacre paisiblement à sa peinture. A l'inverse, presque agressé par tant de nature, Franck se montre sur la défensive. Il finit cependant par s'aventurer hors de la maison et de ses environs grâce à un chien qui ressemble curieusement à un loup. En parallèle de cette histoire, l'auteur nous raconte celle de ce même massif et de son village il y a cent ans, au moment de la Première guerre mondiale. Cette fois-ci, c'est le destin d'un dompteur allemand et de ses fauves dont il est question, alors que la folie meurtrière de la guerre s'abat sur les hommes mais aussi les animaux.

C'est avec un souvenir de vacances dans le Lot et d'une drôle de nuit passée sous la tente, que je me suis laissée embarquée par cette histoire !
538 pages plus loin, alors que l'auteur clôt son roman et nous dévoile sa « petite constellation de livres et d'êtres qui l'ont accompagné dans son travail d'écriture » (Colette et Giono notamment), j'en ressors avec l'envie farouche de repartir dormir sous la tente !
Trêve de plaisanterie, le roman de Serge Joncour est une réussite. Bien écrit, bien construit, il apporte une réflexion sur la guerre, la sauvagerie qui couve quelle que soit l'époque. Il y a aussi de beaux passages sur l'amour, celui de Joséphine et son belluaire en particulier.
Ce roman est également un regard sur notre société moderne. Franck perd ses repères dans un gite en pleine nature sans télé ni wi-fi. Ses deux associés « hyperconnectés » à qui il demande de le rejoindre, deux jeunes « loups » dans leur métier, se retrouvent alors dans le rôle de la proie facile. Ce renversement des rôles est assez amusant.
Dans ce roman, la nature omniprésente nous rappelle ses droits, surtout lorsque la nuit tombe, que toutes sortes d'animaux manifestent leur présence par des bruissements ou des cris et que mille yeux observent et guettent.


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Dès sa sortie, ce livre a fait grand bruit. Pourtant, il a fallu attendre l'automne 2019, et une rencontre avec l'auteur, dans une librairie toulousaine, pour que je me laisse tenter.

Ce roman est divisé en deux histoires, l'une se passant au début de la 1ère guerre mondiale, l'autre pendant l'été 2017. le point commun entre ces deux histoires ? le mont d'Orcières et sa maison, isolée de tout. Pourquoi personne ne monte là-haut ? Quelles légendes entourent cette maison ? Lise et Franck sont-ils en sécurité là-haut ?

Lors de l'été 1914, tous les hommes sont réquisitionnés pour partir au front. Les femmes doivent s'organiser pour continuer à faire vivre la terre et maintenir un quotidien correct pour les enfants. Dans le même temps, un dompteur allemand emménage sur le mont d'Orcières avec ses huit fauves. A partir de là, craintes et soupçons ne cesseront de peser sur cet homme qui a fuit le front pour protéger ses animaux.

Lise et Franck sont en couple. Ils vivent à Paris et évoluent dans le milieu du cinéma. Lise a besoin de couper pendant ses vacances et elle décide de louer cette maison loin de tout, en zone blanche, pour se retrouver et se ressourcer. Franck est soupçonneux et méfiant, pourtant, il n'imagine pas à quel point ce séjour va le faire évoluer et l'aider dans sa réflexion sur sa vie.

Ce qui est marquant dans ce roman, c'est le paradoxe entre le silence qui règne en haut du mont et l'agitation qui règne en bas. Par moment, on est presque oppressé par cette absence de bruit mais on est aussi apaisé. Ce livre est un hymne à la nature, au retour aux choses simples et à l'essentiel. La plume de l'auteur est simple, sans fioriture mais très visuelle. Dès les premières pages, on est plongé en plein coeur du Lot et on a l'impression de voyager tout en restant dans son canapé. le découpage en deux histoires, à deux époques, est original et m'a beaucoup plu. Enfin, concernant le « chien-loup », je n'en dirai rien. A vous d'être curieux et d'aller à sa rencontre.

Pour conclure, « Chien-Loup » est un beau roman dépaysant et ressourçant. Deux histoires pour un même lieu, deux destins qui basculent sur le Mont d'Orcières et un chien-loup qui se balade dans les environs. Laissez-vous tenter et découvrir cette histoire peu banale.
Lien : https://lesmisschocolatinebo..
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Le loup des steppes by step dans le Lot ou comment 1 homme civilisé redevient animal et comment un loup redevient un chien, chassé croisé d'un récit alternant 2 époques.
Très bonne découverte, la nature est là en plus, bravo à l'auteur !
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J'ai lu ce roman dans le cadre du Prix Landerneau des lecteurs 2018.
Que dire : J'ai été dès le départ subjuguée, impressionnée par cette histoire, par les détails sur la première guère mondiale que l'on oublie trop : les conditions de vie des femmes sans leurs maris, des hommes sur les champs de bataille.
J'ai beaucoup aimé Lise et son envie de se retrouver, de profiter pleinement de sa vie, suite à la grave maladie qu'elle a du affronter. Franck, quand à lui, hyper connecté à son travail, à ses réseaux, est hyper angoissé, stressé de se faire duper par ses associés durant son absence de trois semaines.
Le suspense tient le lecteur, on ressent les angoisses, les sentiments à travers les lignes, à travers les mots de Serge Joncour.
J'ai bien apprécié l'histoire, le style passé, présent, les détails historiques, par contre, les marques de voitures, de chaines télévisions.... m'ont beaucoup agacées, pourquoi inclure toutes ces noms dans un roman ? Quel est le but ? Publicité gratuite ?
Ce livre est tout de même une belle lecture.

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Cela fait longtemps que « Chien-loup » est dans ma liste d'envie. Rarement disponible dans ma médiathèque, plutôt un bon signe, je me plonge dedans avec envie une fois en ma possession.

Première surprise, le roman se passe dans les Causses du Quercy et j'en gardé des souvenirs de superbes paysages et de tranquillité lors de ma dernière randonnée. Hâte de savoir comment Serge Joncour va décrire ce coin de nature.
Deuxième surprise, les sauts entre deux périodes comme trame à ce roman.

Une histoire bien construite qui met en parallèle la force, la solidité et la prise de décision des femmes, dans différentes situations et époques.
Nous plongeons en plaine nature avec son rythme et ses craintes. La Peur des bêtes sauvages et de l'étranger pour ces paysannes livrées à elle-même au début de la première guerre mondiale, peur du manque de réseau et de l'ennui pour des geeks accro à leur portable.
Puis l'ambiance sauvage et authentique va faire basculer l'histoire et faire craindre le pire.

Un roman qui nous rappelle que se couper du rythme effréné peut être bénéfique et que se reconnecter à la nature de temps en temps est ressourçant.
J'ai pris une bonne dose de chlorophylle.
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beau moment de retrouvaille avec soi-même au milieu du Quercy sauvage ; les épisodes de la guerre ne me plaisent pas autant mais très beau roman et suspens ...chut ....
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une belle surprise avec ce roman, je ne m'attendais pas à une histoire aussi originale et surprenante.

Deux époques s'alternent par des chapitres courts qui donnent un dynamisme et une curiosité ainsi qu'une forte envie de se plonger dans ce livre au titre interrogateur.

Le lecteur jongle entre juillet 1914 et août 2017 où nous allons suivre deux intrigues distinctes mais qui sont liées d'une manière très étonnante.

En 1914, un dompteur allemand se réfugie dans une maison isolée, perdue dans une nature peu accueillante dans un petit village dans le Lot.
Il se cache avec ses fauves qu'il veut préserver des dangers de la guerre.

Dans ce village, les femmes sont seules, désabusées, épuisées et elles sont surtout en attente du retour de leurs "hommes" partis à la guerre.
Seule une femme se sent irrémédiablement attirée par ce qui se passe dans cette maison en haut de la colline.
Elle lutte férocement contre ses pensées répressives. Honteuse, elle s'étourdit de tâches harassantes pour oublier.

En août 2017, un couple parisien loue pour les vacances, la même maison que cet allemand un siècle plus tard. Lize souhaite vivre une expérience hors du commun en se déconnectant complètement des réseaux sociaux et de communications voir même de la civilisation. Franck, le mari est totalement angoissé à l'idée d'être coupé du monde, cherchant tous les prétextes possibles pour retourner à Paris.

Un lieu reculé, calme et inhabité ?! Ce n'est pas si certain car on dit même qu'il serait "maudit" ! Pire, il porterait "malheur" !

Le point commun entre ces deux histoires ??? UNE RENCONTRE ! Et une rencontre décisive qui chamboula tous leurs a-priori, leurs manières de vivre, leurs convictions !

C'est presque un conte que l'on nous raconte. Une certaine lenteur s'y dégage tout le long du roman, apportant une ambiance particulière, comme si le temps s'était arrêté et où seulement la nature et les animaux prennent possession des lieux.

J'ai vraiment aimé cette atmosphère sauvage et inquiétante où les éléments extérieurs ne sont pas si contrôlables qu'on le pense.

Toutefois, un petit bémol, j'ai trouvé trop de longueurs et de répétitions, ce qui a rendu certains chapitres redondants.

C'est le premier livre que je lis de cet auteur et je suis heureuse d'avoir pu découvrir son univers et son écriture.

J'ai pu lire dans la presse, que c'était son "meilleur" roman, je ne saurais comparer mais pour ma part, ce fut une agréable lecture.
Lien : http://leslecturesdeclaudia...
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À un siècle de distance, deux histoires sont racontées d'un même lieu depuis les hauteurs d'une maison, d'un endroit perdu dans le Lot. En août 2017, Lise et Franck veulent « se ressourcer », surtout Lise au début, car Franck, producteur de cinéma voit d'abord d'un mauvais oeil cet endroit paumé où son portable ne trouve pas de réseau. D'autant qu'à Paris, deux petits jeunes veulent le mettre sur la touche et pactiser avec les géants du Net en revendant son catalogue.
Grâce à ce chien-loup sorti de nulle part mais « qui attend quelque chose de lui », un ordre, des ordres, Franck se rapproche de plus en plus du traqueur et du chasseur.
Parallèlement, on assiste aux affres d'un village qui reçoit, dans une autre époque, les échos de la Première Guerre Mondiale avec tous ces jeunes morts et l'angoisse de ne jamais rien savoir. Et puis il y a ce dompteur et ses huit fauves, déserteur allemand, qui s'installe sur la maison des hauteurs qu'occuperont Franck et Lise un siècle plus tard. Joséphine, la femme du médecin du village, est fascinée par cet homme « fauve » qui comble ses désirs et fantasmes.
C'est l'histoire de la sauvagerie animale et humaine et une réflexion sur les moyens de communiquer : Franck avec le chien et les autres; les états-majors avec les familles en 14-18 ; Joséphine et le soldat par le corps.
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