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3,79

sur 1182 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Je suis passée complètement à côté de cette lecture : alors que les premiers chapitres me paraissaient prometteurs, je me suis vite ennuyée et me suis surprise à compter les pages, avant de passer de l'ennui à l'agacement puis au ras le bol ! Non, décidément, il semble que ce n'était pas une lecture pour moi, je suis même allée lire les critiques positives pour essayer de comprendre ce que j'avais raté mais je n'ai pas l'impression d'avoir lu le même livre.
Chien-Loup entrecroise 2 intrigues : l'une se situe pendant la guerre de 14-18 dans un petit village isolé du Lot où les femmes tiennent à bout de bras leurs fermes en l'absence des hommes partis au combat. Ce village accueille dans une ferme isolée du causse un dompteur allemand accompagné de ses fauves, dresseur "ennemi" qui va provoquer des remous chez les habitants du village. En parallèle, on suit les aventures de Franck et Lise, couple parisien venu chercher le calme et l'isolement à la campagne en louant une vieille ferme loin de tout... où même les téléphones portables ne passent pas, c'est dire.
La première intrigue m'a paru plutôt réussie : l'auteur rend très bien l'ambiance angoissante de ce village dont quasi tous les hommes ont disparu alors que les rumeurs de la guerre et des combats génèrent l'angoisse. le problème c'est qu'il ne se passe pas grand chose et qu'on tourne très vite en rond : les habitants ont peur, les cris des fauves dans la montagne les angoissent et le dompteur étranger devient le bouc émissaire cause de tous leurs maux. J'ai trouvé que l'auteur usait et abusait de la répétition et que de page en page il en finissait à dire toujours la même chose, 250 pages de lions qui rugissent et d'habitants qui s'inquiètent, ça commence à faire beaucoup.
L'autre intrigue m'a parue bien fade : j'ai eu du mal à m'intéresser à ce couple de citadins dont l'occupation principale au cours des premiers chapitres est de chercher du réseau pour leur téléphone tout en redécouvrant la sauvagerie de la nature indomptée (mais à 10 kilomètres d'un village quand même).
Je crois que ce qui a contribué à mon agacement est le style de l'auteur : je l'ai trouvé lourd, usant et abusant de métaphores et comparaisons douteuses, très répétitif. A mes yeux, on frôle souvent le ridicule ou le grandiloquent (les cris des fauves si sauvages qui éveillent le désir chez ces pauvres femmes en manque d'hommes, le boucher au tablier taché de sang symbole de la sauvagerie primitive...). Certes les descriptions de la nature sont belles mais pour moi l'auteur en fait trop, toujours dans l'exagération visant à transformer un coin sauvage du Lot en jungle inviolée et hostile.
J'ai attendu la fin en espérant que les deux histoires se rejoignent et qu'un peu d'action arrive enfin mais là aussi ce fut une déception : il ne se passe pas grand chose de plus et la partie située de nos jours vire au grotesque et m'a parue totalement invraisemblable.
J'aurais peut être pu apprécier une trame aussi ténue faite essentiellement d'atmosphère et d'ambiance dans un bref roman sec et condensé mais là étalé sur plus de 500 pages avec autant de redondance et de grandiloquence, c'est trop pour moi ! Rencontre ratée, ça arrive.
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« Chien -Loup de Serge Joncour est un roman régionaliste qui prend ses prémices à l'instar d'une verdoyance arrachée feuille après feuille sur l'arbre inspirant. L'histoire est prenante. Elle griffe le visage et dénature cette envolée paysagère qui aurait pu être souple, aérienne, gracieuse. Les pas du lecteur s'enfoncent dans les forêts épaisses de cette écriture trop scolaire. Trop de lourdeurs, de descriptions échappent à la majesté qui aurait pu être le filigrane de ce roman. le lecteur se fraie un passage, écoute, retient, mais son corps plie sous les mots de trop, telles des branches qui en viennent à se briser. Néanmoins, les deux champs de lecture sont des passerelles où le lecteur observe le jour et son contre-jour. On aime ce temps ancien où l'incipit : « Jamais de tels cris n'étaient descendus depuis les collines. » inaugurent l'atmosphère sombre de cette période. Avec ses affres, survivances et méfiances. Les lions ne sont plus réels. Ils courbent leurs échines sous les cris, la faim, et les souffrances. Métaphoriques, ces derniers ne sont qu'autarcie. Images de ces femmes soudainement solitaires, vouées corps et âmes au respir de cette région en péril. L'homme, le presque unique, ne symbolise t- il pas ce qui ne sera jamais plus ? Dompteur d'un amour et d'une vie au champ impossible car utopique ? Il y a du nihilisme certain dans cette période décryptée par un auteur qui sait où il va. A contrario, le lecteur s'emmêle dans les pièges des longueurs infinies d'une lecture qui aurait pu être délicate et soyeuse. Manichéenne, on sent par contre les parfums, les craintes et les doutes. Les méfiances affirment leur chape de plomb. L'ambiance est telle que le lecteur frissonne. le XXIème siècle annonce une contemporanéité. Tout se passe dans ce réel flouté par un modernisme mesquin et trompeur, déclenchant les tempêtes dans cette région du Lot sauvage et aboyante. Les protagonistes sont surfaits et lisses. le lecteur s'ennuie. Seul le chien adopté, mi chien mi loup saute sur les lignes et fait frémir le lecteur de peur, le réveille aussi. Heureusement car il ne se passe pas grand-chose. Trop de silences, de conventions, de non-dits, d'ennuis, dans ce couple qui éloigné des diktats sociétaux, sombre tel le Radeau de Géricault. La nature sournoise et imprévisible est gamme majeure. le lecteur voudrait visiter cette région, grimper les chemins paraboliques jusqu'au gîte d'une idiosyncrasie renouvelée, comme sur un piédestal. C'est elle qui sera la plus digne dans l'histoire, c'est elle qui apporte ce souffle manquant. Elle enrobe le lecteur à l'identique d'une liane littéraire. Les deux temps vont se relier dans un calme qui arrive trop tard. La plénitude littéraire se trouve page 235 : « C''est la cruauté de la gêne, dès lors qu'on se sent mal à l'aise on a l'impression que tous les autres la voient. Qu'ils ne voient que ça de vous, on se met même à leur en vouloir de nous déchiffrer à ce point. » Ainsi résiste la feuille sur l'arbre du terroir. Une phrase allouée dans Chien Loup résistante, se relisant plusieurs fois. Ce roman n'achève pas sa course verbale. Chien- Loup de Serge Joncour publié par Les Editions Flammarion aurait pu avoir un beau pelage littéraire, il n'en sera rien.
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Comme l'idée de départ était belle et alléchante! D'un côté, Lise et Franck, parisiens surmenés, décident de passer 3 semaines de vacances dans un gîte coupé du monde, sans réseau et au milieu d'une nature époustouflante. D'un autre côté, la première guerre mondiale, ce même lieu se vide de ses hommes, laissant seules les femmes pour s'occuper des cultures et des pâturages. le trait d'union entre les deux époques, c'est un chien-loup sorti de nulle part et ayant adopté Franck. le chien rappelle qu'en 1914, s'est installé dans cette maison perdue un dompteur allemand fuyant la guerre accompagné de ses huit fauves.
Tou au long du roman, on pressent le drame. La nature et la solitude angoissent Franck, mais la présence du chien peu à peu le transforme; il veut se battre contre ses deux jeunes associés qui cherchent à l'évincer. le mystère entourant ce chien-loup renvoie aux fauves de 1914 et au danger qu'ils représentaient... Et tout au long du roman, on attend ce drame, on attend que se lève le mystère... Et rien! le roman tourne en rond. Au bout de 300 pages, on se dit: "ok c'est bon, on a compris que Lise est enchantée, que Franck angoisse, qu'en 1914 les femmes étaient seules..." Mais, on tient bon, on veut savoir d'où vient ce chien-loup, ce qu'il s'est passé en 14 avec les fauves... Et rien! Quelle déception!
La seule beauté de ce roman sont les descriptions d'une nature magnifique et angoissante à la fois, mais ce n'est pas suffisant. Dommage!
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Je m'étais pourtant déjà fait avoir par l'affichage urbain lors des rentrées littéraires. Je m'étais bien dit plus jamais et pourtant, bravo à Flammarion pour leur pub dans le métro, Ruffin, Tesson qui vendent ce roman moi qui tombe dans le panneau.
Dès la première partie on comprend vite que l'on s'est fait avoir, que le roman risque de ne pas décoller, sujet, personnages conventionnels, l'écriture un peu lourde comme on peut le lire dans d'autres critiques obligeant la lecture rapide.
Reste la fin, la troisième partie et le dénouement que l'on attendait, décevant, et oui sur l'affiche, on lisait "le nouveau
Shining"....
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Autant j'ai aimé Nature Humaie et Terre Humaine, autant j'ai été déçu par Chien-Loup au point de douter que ces livres puissent émaner du même auteur. J'ai conscience que ce jugement m'est personnel car d'autres lecteurs ont un jugement inverse sur ces ouvrages.
On est bien d'accord, le pacte de crédulité est sous-entendu dans toute lecture, mais il y a des règles à respecter. Si l'on est dans le domaine du fantastique, que j'aime bien d'ailleurs, parfait. Et je suis tout prêt à croire à l'existence des vampires le temps d'une lecture.
Mais s'il s'agit d'un roman réaliste, je suis en droit d'attendre qu'on ne me demande pas de croire à un dompteur allemand réfugié dans les montagnes du Sud-Ouest en compagnie de ses fauves pendant la première guerre mondiale, avec la complicité d'un maire et de toute la population d'un village, qui, apparemment n'a aucun rapport avec le monde extérieur.
On me dira que peut-être que "c'est de la fiction, alors...."; eh bien, non, on ne peut pas écrire n'importe quoi. Je crois Flaubert quand il me parle d'un village du nom de Yonville, où vit, aime et souffre une certaine Madame Bovary, sachant en même temps qu'il n'y a ni Yonville ni Emma; mais je ne le croirais plus si Napoléon III intervenait avant le dernier chapitre pour sauver Emma et finalement l'épouser (je sais bien que Molière a fait à peu près cela à la fin du Tartuffe, mais tous s'accordent à dire que cette conclusion affaiblit gravement la pièce, en la pardonnant cependant à l'auteur car elle lui a été pratiquementimposée)
Je n'ai pas eu le courage de poursuivre ma lecture, sans même lire le dernier chapitre, n'ayant aucune envie de connaître la fin;
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Au bout de 120 pages, je me suis demandé quand démarrerait vraiment l'histoire. Que de répétitions, que de longueurs... J'ai fini par lire uniquement les dialogues (très peu nombreux !) jusqu'à la fin pour voir ce qu'il se passait (spoiler : pas grand chose et pas très crédible du tout...). Je vais vite commencer un nouveau livre pour oublier le temps perdu sur celui-là.
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rois quarts du récit ( le bouquin fait plus de 450 pages) annonce le pire. Et vlan : happy-end . Franck terrorise ses associés et impose ses vues . le couple apaisé, viendra sans doute vivre dans la maison retirée.
Le style de cette dernière partie pëche parfois ( invraisemblable le dernier dialogue entre Franck et ses deux associés) . Joncour a du métier, mais il use parfois de grosses ficelles.
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Je n'ai pas aimé du tout :
- au debut on est vite pris, on s'attend à une histoire captivante, mais ensuite ça s'englue, ça piétine, ça tourne en rond, bref ça ennuie.
- le dénouement de l'histoire est bâclé dans les 10 dernières pages.

J'ai aimé :
- bien écrit
- description de la vie dans le village pendant la guerre 14-18
- des personnages consistants et attachants.
- magnifiques descriptions de la nature

Conclusion : déception
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les vacances d'un couple dans une maison coupée de tout et apparemment maudite par des événements survenus pendant la 2nd Guerre Mondiale; atmosphère effrayante et pesante ne me donnant pas du tout envie de lire
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