J'ai l
u une douzaine de livres de cette « rentrée » et celui ci est certainement celui que je considère comme un vrai roman, pas question de tourner autour de son nombril ou de celui de ses proches ; c'est un roman plein d'imagination, de forêts, de vents, de hurlements , de fureur, et sans aucune onde laissant s'activer un téléphone portable , terminaison nerveuse de nos communications actuelles.
Et puis, aller penser pendant la Grande guerre à planquer un dompteur et ses huit fauves en surplomb d'un village, ce n'est pas courant non plus.
Donc, dans ce roman alternent 2 périodes, celle de la guerre où les femmes se sont révélées, en l'absence de leurs hommes ,période dure dans ce village du Lot, comme ailleurs d'ailleurs.Un cirque était présent, son dompteur, un allemand, est exilé par le maire en haut des Causses : bruit de fond des rugissements , inhabituel donc.
Et puis en 2015, un couple solide, un réalisateur et son épouse, actrice, tous les deux en butte à la modernité galopante de leur métier répondent à une annonce de location de vacances et viennent s'installer dans une maison quasiment inaccessible, mais qui visiblement a eu un passé malheureux.
Et puis , personnage , oui, personnage magnifique , un
chien -loup, qui vient apprivoiser ces étrangers , féroce certes, mais qui ressent le besoin du contact humain , c'est son côté chien.
Si Lise, l'épouse, se sent tout de suite en osmose avec la nature , il n'en est pas de même pour Franck, citadin plutôt froussard,complètement dans son confort numérique, mais qui apprendra la violence de la nature , des bêtes et des hommes, et donc de la sienne qui sommeillait probablement depuis toujours.
La dernière phrase du livre me pose question, ou elle est sans arrière-pensée, et donc innocente, ou bien veut-elle dire que la violence qui ne va pas jusqu'au bout de son dessein est un acte ridicule, parce que d'Alpha à Bambi, il y a une marge ?
En tous cas un livre passionnant.