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3,79

sur 1182 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Je dis toujours à mes élèves : « Si vous ressentez des émotions en lisant un roman, c'est qu'il est bon, parce qu'il vous projette en dehors de vous-mêmes ».
A la lecture de « Chien-Loup », j'ai été hors de moi. Littéralement. Je n'ai ressenti qu'une émotion : l'exaspération la plus totale !

Et pourtant, je l'avais abordé avec plein d'attentes positives, car le cadre – le Quercy – m'attirait, d'autant plus que j'y suis allée en vacances l'an dernier. La nature et la solitude, loin des plages, des visites guidées, de la cohue, des plaisirs programmés, cela m'enchante.
L'époque, ou plutôt les deux époques, puisque les chapitres alternent l'été 1914 avec l'été 2017, me sont familières. Oui, oui, j'ai visité beaucoup de lieux témoins de cette guerre, et j'ai lu beaucoup à ce sujet.

Mais…après quelques pages seulement, j'ai vite déchanté.
Dans la partie été 14, L'auteur adopte un point de vue omniscient, nous sommes dans la tête de tous les habitants du village d'Orcières, à ce moment crucial où le destin des uns et des autres bascule, et cela me met à distance, totalement.
Les femmes doivent être encore plus fortes et prendre sur elles tout le travail des hommes partis au combat. Les quelques hommes restants ne sont pas dignes d'intérêt. Sauf un, le « Boche » ayant élu domicile dans la petite maison isolée tout en haut de la montagne. C'est un dompteur et il ne veut pas que ses fauves soient la proie des militaires. Donc il se cache avec eux. Situation très difficile à accepter pour les villageois, malmenés par les feulements continuels des lions. Un drame couve…Mais ce drame n'apparait qu'aux toutes dernières pages. le reste du temps, j'ai entendu les lions, ah ça oui, je les ai entendus. Que de répétitions ! Rien n'avance, même l'ambiance, qui se veut lourde, stagne et baigne dans l'ennui.

Dans la partie actuelle, nous sommes avec Franck et Lise, couple issu du cinéma (Lise est une actrice au chômage et Franck est producteur) en vacances dans l'isolement le plus total à l'endroit même où le dompteur se trouvait un siècle plutôt. Là aussi, j'ai été déstabilisée par le point de vue. Au début, c'est Lise qui nous intéresse, puis tout à coup nous passons dans la tête de Franck. Celui-ci me parait vraiment peu crédible, et très caricatural. Tout comme sa femme, d'ailleurs.
Et à nouveau, rien n'arrive, sauf quelques contradictions, quelques incohérences, quelques faits pour moi invraisemblables.
Et puis le style de Joncour change… Pourquoi emploie-t-il « zone de confort », « pour le coup », « pas de souci », « se poser », expressions typiques de notre époque, mais tellement bateau ?

Je n'ai guère envie de gloser sur ce roman qui ne m'a procuré qu'ennui profond mais surtout exaspération, à tout point de vue.
Ah oui, le chien ! J'avais oublié. Le chien sauve l'histoire. C'est tout.
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A la suite de bourgeois parisiens décidant de passer leur mois d'août dans une maison ultra isolée du Lot ( isolée, en 2018 c'est sans wifi et sans réseau pour les portables), le lecteur plonge avec délice dans le onzième roman de Serge Joncour. Sans un style remarquable mais avec l'efficacité d'un très faiseur, on sent tout de même que l'on tient là un bon roman grand public, bien troussé, surtout qu'à l'intrigue contemporaine, vient s'intercaler une deuxième se déroulant en 1914 au moment de la déclaration de la Grande Guerre. On sent tout de suite que ces deux histoires vont classiquement résonner l'une avec l'autre. Tandis que tous les hommes sont envoyés au front, l'arrivée dans ce hameau perdu d'un dompteur allemand fuyant les combats et désirant se mettre à l'abri pour sauver ses lions et ses tigres qu'il installe dans une ferme reculée, va créer l'événement. Alors que le couple bourgeois découvre sa location, effrayant l'homme qui s'inquiète vraiment d'être coupé du monde puisque son portable ne capte rien mais ravissant sa compagne éprise de sérénité et de silence, la première partie s'achève, l'histoire joliment posée.
Et puis, patatras, tout s'écroule ! Serge Joncour ne sait plus quoi faire de ses personnages. En 2017, les parisiens errent dans la nature en compagnie d'un chien-loup qui s'accroche à leurs basques. Cette partie pourrait se résumer par cet aphorisme ayant déjà beaucoup servi : " L'homme est un loup pour l'homme.", ici traité sans panache, en multipliant les clichés et des symboliques qui pourraient faire leur effet, si elles n'étaient pas inlassablement répétées jusqu'à en devenir lourdaudes ( à croire que pour Serge Joncour, le lecteur a déjà le cerveau ramolli par l'usage immodéré de son smartphone). Et ce n'est pas la partie 1914/1915 qui ravive l'ensemble, pouvant se résumer par : " La femme est l'avenir de l'homme". le travail effectué par les femmes, leur courage, leur abnégation alors que leurs hommes ou fils servent de chair à canon, hommage sincère et juste, nous est hélas aussi ressassé jusqu'à plus soif et accompagné par les mêmes clichés pesant des tonnes ( les rugissements des fauves du dompteur symbolisant le désir sexuel grondant dans le ventre de ces femmes esseulées entre autres). le roman patine donc autour de ces deux pôles qu'accompagnent aussi deux héroïnes totalement tendances puisque végétarienne pour l'une, voguant vers le végan pour l'autre. Une troisième partie, trop rapidement troussée et prévisible clôture cette histoire poussive.
Nous laisserons donc nos bourgeois tout heureux d'avoir retrouvé le bonheur dans les prés et, une fois le livre refermé, la possibilité, pour nous lecteurs, de nous diriger vers une littérature plus inspirée et plus consistante.
Lien : https://sansconnivence.blogs..
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Le cadre de ce livre qui se situe en pleine nature sauvage sur le Causse du Quercy fait tout le charme de ce roman.
Le sujet ne m'a absolument pas convaincu un peu ennuyeux même, finalement il ne se passe pas grand-chose… pourtant c'était un sujet prometteur ces histoires en parallèle à cent ans d'écart.
J'ai eu beaucoup de difficulté à rentrer dans l'ambiance, j'ai été agacée par le comportement de Frank, ce producteur de cinéma pas sûr de lui et accro à son Smartphone ! Sa femme bourgeoise angélique et végétarienne en pleine communion tranquille avec la nature ! Ce gros chien qui rode autour de la maison et s'attache au couple reste un élément qui apporte un peu de trouble et du suspens.
Bien, vous l'aurez compris je n'ai pas aimé ce roman et j'exagère un peu tout n'est pas négatif.
L'écriture est agréable, trop de répétitions peut-être, les descriptions poétiques de la nature donnent envie de partir dans ce coin paumé si il existe encore ! Mais la lecture est faite pour s'évader et rêver non ?
Tout cela n'est que mon petit avis ; que l'auteur me pardonne la sévérité de ces écrits;
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Le cadre est parfait, sublime, parfaitement décrit.
Mais l'intrigue n'est guère haletante et très prévisible. J'ai eu le sentiment de connaître le déroulé de l'histoire en amont de leur écriture, sentiment très desagréable. Quant à l'écriture, souvent fluide et poétique, je m'essouffle toutefois dans des répétitions lourdes, pesantes et sans intérêt.
L'impression que ce roman a manqué d'une relecture pour épurer ces quelques lourdeurs...
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1914 : un dompteur, déserteur allemand, s'installe avec ses fauves à l'écart d'un village perdu sur le causse du Quercy
2017 : au même endroit un couple de « cultureux » parisiens s'octroie une cure de solitude
Et c'est le déchaînement de la violence, celle de la nature, celle des hommes, l'une et l'autre opposées et alliées.
C'est lourd, appuyé, les effets sont répétitifs et lassant à force.
Voulant connaître la fin, j'ai lu le livre en mode « lecture accélérée » - c'est mauvais signe !-, tel un conducteur qui, traversant un paysage sans grâce, appuierait sur le champignon pour rejoindre son objectif. J'y suis parvenu, c'est déjà ça.
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L'histoire d'un couple qui part en vacances dans un lieu isolé, Franck , le mari n'est pas enchanté, il fait la rencontre d'un chien -loup... .Et c'est l'histoire aussi d'un village en 1914 qui abritait un dompteur allemand et ses fauves .
L'histoire est longue , le lien entre les 2 histoires se fait tout au long du livre mais j'ai l'impression qu'à chaque chapitre l'auteur raconte la même chose .
Il ne se passe rien ou peu ; dommage.
pas aimé
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Je ne suis pas fan d'action. J'adore par exemple les bouquins de Murakami. Voilà juste pour dire que je ne suis pas un bourrin de premier niveau.
Mais alors là... qu'est-ce qu'on s'emmerde !
Ça tourne en rond, ça ressasse, des chapitres entiers qui n'apportent rien de plus que le précédent, ni à l'histoire ni au climat du livre. En plus de ces longueurs Serge Joncour profite de la construction en écho (1914/2017) de son roman pour étirer encore plus sa narration.
Au final un sujet intéressant qui aurait pu être écrit en 150 pages, mais qui en compte 480.
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Serge Joncour avait attiré mon attention avec ses précédents romans sans que j'ai l'occasion d'en découvrir un seul. Voilà qui est chose faite avec Chien-Loup. Malheureusement, ma rencontre avec l'auteur ne s'est pas tout à fait passée comme prévu. En effet, j'ai eu bien des difficultés à aller au bout de ce roman. Les descriptions m'ont paru répétitives. Cette impression de redondance s'est rapidement installée suivi d'une certaine lassitude. L'auteur construit son roman sur deux temporalités, la première contemporaine et la seconde pendant la Première Guerre mondiale sans qu'aucune ne se démarque véritablement.

Serge Joncour aborde pourtant des questions intéressantes, certaines dans l'air du temps. La place de l'animal, la part sauvage de l'homme et la relation entre l'homme et l'animal sont interrogées mais sans vraiment apporter de point de vue ou d'engagement. C'est aussi le retour au source, à la nature dans un monde de connexion et de surconsommation qui est exposé. Les personnages sont assez insaisissables. Malgré leur ressemblance avec la majorité d'entre nous, ils m'ont paru caricaturaux et finalement peu crédibles. Pour tout vous dire, ce roman me laisse une impression assez étrange dont j'ai bien du mal à pointer la cause et à expliquer.

Vous l'aurez compris, je manque quelque peu d'enthousiasme pour écrire à propos de ce livre. J'ai l'impression d'être passée complétement à côté de ce roman et de son message. Je n'aime pas rester sur une mauvaise impression, j'espère donc découvrir un autre ouvrage de Serge Joncour prochainement. Je suis preneuse de tous vos conseils!
Lien : https://danslemanoirauxlivre..
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Un livre très bien écrit il faut le reconnaitre mais tellement vide... Il ne se passe rien, ou presque.... C'est dommage. Enfin si, il commence à se passer quelque chose à la page 445 lorsque
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Les pages défilent et je m'ennuie, un peu puis beaucoup. Difficile de rentrer dans cette histoire, ces histoires plutôt. Comme beaucoup d'autres auteurs, Serge Joncour alterne les époques. Celle de 1914 m'intéresse un peu, celle de 2017 pas du tout. Je n'arrive pas à m'attacher à Lise et à Franck qui ne me semblent crédibles ni l'un ni l'autre, trop clichés. Je pense qu'il faut lire cette histoire comme un conte mais même comme ça, je n'y arrive pas. Aux trois quarts, j'ai passé plein de paragraphes. On peut étonnament passer des pages entières sans rien louper de l'histoire. L'auteur se répéte tout au long du roman que ce soit dans l'histoire de 1914 ou dans celle de 2017 et on tourne en rond. Et puis la fin, tout ça pour ça.
Je voulais lire un Joncour, c'est fait. Rendez-vous raté mais je pense que je retenterai quand même. On ne peut pas juger sur un seul roman.
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