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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Lala vit dans une bicoque au bord de la mer avec Adan, un homme violent qui vit de petits trafics. Plus jeune, elle a rêvé de se construire une vie meilleure que celle de sa mère disparue très jeune ou de sa grand-mère qui l'a élevée à l'abri de son grand-père, lui aussi violent et dangereux pour les femmes qui l'entourent…Mais voilà le quotidien n'a rien à voir avec ses rêves : elle est enceinte, Adan vient de commettre un crime et elle en est plus ou moins témoin…
A la Barbade, malgré le décor de rêve qui les entoure, les belles demeures ne sont que tentation et provocation pour tous ceux qui vivotent… et pourtant la douleur de ces femmes plongées dans le malheur, est bien similaire !
Une histoire qui aurait pu m'intéresser, celle de la malédiction de plusieurs générations de femmes malgré les efforts pour lutter contre le destin et la pauvreté.
Un roman qui alterne justement les points de vue pour décrire avec finesse les personnages de cette intrigue.
C'est vraiment le style qui m'a gênée pour adhérer complètement à cette intrigue. Heureusement, la fin m'a réconciliée avec le roman ! J'ai bien aimé le personnage de Lala tout de même.
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Et d'un seul bras, la soeur balaie la maison est un roman de 362 pages très dense. Il fait partie de ces romans dans lequel l'auteur-e décrit absolument toutes les circonstances des actions qui sont contées sur un mode chronologique du 20 juillet 1984 au 6 septembre 1984, à l'exception du prologue qui se situe le 12 septembre 1979 et qui explicite le titre tiré d'une légende liée aux tunnels de l'île qui joueront un rôle important dans le livre.
Cela se passe à la Barbade, et à part les touristes volontairement aveugles , chacun voit que la vie de des habitants est tout sauf paradisiaque.
J'ai été gênée par l'aspect un peu fabriqué des circonstances successives.
Ainsi lorsque l'héroïne Lala perd du sang, elle se précipite vers la résidence la plus proche pour demander de l'aide. Je doute qu'une jeune femme d'un milieu aussi déshérité, frappe à la porte d'une riche villa précisément celle où son mari, Adan, violent bien évidemment, vient de commettre un meurtre.
J'ai trouvé aussi que le personnage de Mira Whalen dont le mari a été tué par Adan aurait mérité plus de développements.
La fin m'a aussi laissée sceptique. Lala, pauvre comme elle est, possède néanmoins un passeport qui lui permet enfin de fuir.
En conclusion, je n'ai pas été passionnée par cette histoire, dont le thème semble récurrent, la femme noire battue mais néanmoins puissante, dans les dernières publications. (Cf King Zeno de Nathaniel Rich)
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La Barbade, au milieu des caraïbes, est un lieu paradisiaque pour tous les vacanciers. Dans ce roman Chérie Jones nous en fait voir un tout autre visage. Cela à travers deux vies de femmes, reliées par le drame.

La première, Lala, orpheline, a grandi avec sa grand-mère, jusqu'à ce qu'elle rencontre Adan, caïd, craint de tous depuis qu'il est enfant. On comprend dès sa première apparition qu'il s'agit d'un sale type. En est-elle amoureuse ? Dur à dire, en tout cas elle en est éprise. Elle le suit, s'installe avec lui, l'épouse, ne lui pose aucune question sur les « gros coups » qu'il accomplit pour leur ramener de l'argent, ne lui tient pas tête non plus quand il lui interdit à de travailler et surtout ne lui oppose aucune résistance lorsqu'il commence à la frapper.
Ensemble ils ont un enfant, bébé, qu'ils assassinent ensembles... par négligence. Et à partir de cet évènement tout bascule, elle ne peut plus rester avec lui. Il se fait encore plus violent, et elle souffre trop de la mort de cet enfant. Nous la suivons alors dans sa difficile fuite.
En parallèle Mira Whalen, voit son mari se faire assassiner sous ses yeux par un cambrioleur qui s'est introduit dans leur magnifique villa. Peter lui manque, elle tombe dans une dépression forte, elle à qui il ne reste rien à part des cicatrices douleureuses : pas d'enfants de leur union, car elle n'a jamais réussi à en porter un. le meurtrier n'est autre que ce même Adan..

Ce livre est infiniment triste, l'histoire est bien ficellée mais je n'ai pas été complètement submergée par l'émotion et entrainée dans cette histoire. Bien sur il y a de la compassion, surtout pour Lala, et on s'attache à Tone, mais même si la lecture se fait facilement, je n'ai pas eu un coup de coeur pour ce roman.
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La couverture bleu turquoise sonne comme une invitation à se prélasser sur une plage des Caraïbes.  Le titre "Et d'un seul bras, la soeur balaie sa maison" nous rappelle à l'ordre.

Cherie Jones tisse un chassé croisé de destins de femmes. Certaines suivent les traces de leurs mères et d'autres s'e...
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Ce premier roman de Cherie Jones se déroule à la Barbade, d'où elle est native. Cependant il ne faut pas s'attendre aux kilomètres de plages paradisiaques qu'on imagine. Car dans cette histoire, Cherie Jones évoque la face cachée de l'île ou du moins celle que l'on préfère ignorer, celle de la misère, de la prostitution, de la violence…
Rien n'est épargné à Lala, une jeune héroïne native de l'île, attachante et relativement clairvoyante mais terrassée par des années de conditionnement, par la précarité, par la dépendance à autrui.
Lala n'est pour autant pas la seule narratrice de ce récit qui, à l'image de la tendance actuelle, mêle narrateurs et époques. On reconstitue alors les histoires, on contextualise les situations et on explique certaines attitudes. Efficace.
Une lecture plaisante, bien que douloureuse, qui m'a pourtant laissée à distance. Je n'ai que peu éprouvé l'empathie recherchée… peut-être parce que les personnages n'étaient pas assez nuancés, peut-être parce que tout était trop écrit d'avance… peut-être parce que je n'ai pas ressenti d'affection pour eux… sans doute un peu de tout ça à la fois.
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Dans ce premier roman, Cherie Jones nous embarque sur son île, La Barbade, connue pour ses plages paradisiaques très prisées des touristes. Mais ce que donne à voir l'autrice, c'est l'envers des cartes postales des Caraïbes, la face sombre du tourisme, l'âpreté concrète de la vie des insulaires, celle que vit chaque jour son personnage, Lala. Une vie de misère, de violence et de tristesse pour des générations de femmes dont Cherie Jones nous dresse un portrait sans concession.
Ainsi nous suivons cette jeune femme, vouée au malheur, comme sa mère avant elle, comme sa grand-mère avant elle, et nous la voyons se débattre de toutes ses forces pour sortir de la prison qu'est devenue sa misérable existence depuis qu'elle a croisé la route d'Adan, son mari abusif et irresponsable. Rien ne se passe comme elle l'avait rêvé. La maternité, la vie d'adulte, la vie de femme, tout se transforme pour elle en une épreuve continue, aussi difficile à gravir que les 25 marches en béton qui séparent son cabanon de la plage.
Ainsi C. Jones compose un roman noir, révoltant à bien des égards qui fait le constat amer d'une société dominée par les hommes, dressant le portrait d'une île où la plus grande misère côtoie le luxe le plus tapageur, où la seule lueur d'espoir pour certaines semble la fuite.
Malgré toutes ces qualités, il m'aura manqué un je ne sais quoi de plus, une narration plus précise peut-être ou des personnages moins écrasés par leur destin pour adhérer complètement à cette histoire.
L'autrice réussit finalement à mettre dans la lumière ces femmes oubliées, et c'est là la plus grande réussite du roman.
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Lala habite avec son mari Adan dans un cabanon misérable sur une plage à la Barbade. Elle tresse sur la plage les cheveux des touristes contre des dollars américains alors que son mari, un homme violent, multiplie les trafics. Un jour, alors qu'il cambriole une des villas luxueuses de la plage, tout dérape, il tue Whalen le propriétaire blanc, citoyen britannique riche et influent. Les vies de Lala et de la femme de Whalen, une femme de la Barbade qui, elle aussi, a connu un passé misérable, basculent.

L'auteure nous montre l'envers du décor d'une île paradisiaque qui n'est paradisiaque que pour les touristes et souligne l'aliénation des femmes qui n'ont que la prostitution pour survivre. Elle brosse des portraits de femmes d'une même famille qui subissent de génération en génération la fatalité de la violence, de la misère et de la soumission aux hommes. J'ai été gênée par les longueurs, par le manque de rythme de ce récit. Un roman très noir dans lequel il est parfois difficile de s'y retrouver du fait des changements constants d'époques qui contribuent à la confusion de l'ensemble.
Lien : http://leslivresdejoelle.blo..
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Pour dénoncer l'envers du décor paradisiaque Cherie Jones a pris le parti d'évoquer tout ce que l'on ne verra jamais sur les cartes postales de la Barbade. de ce côté-ci, il est plutôt question de la violence des hommes sur les femmes, du chômage, des trafics, du racisme, de la délinquance. de ce côté-ci, les eaux turquoise se teintent de rouge, se parfument des effluves de la misère et sont tantôt bordées de somptueuses villas, tantôt de bidonvilles. Alternant les points de vue, l'auteure donne à chacun des personnages la possibilité de s'exprimer. Malgré les faits, malgré l'histoire qui se perpétue de générations en générations, aucun d'eux n'est vraiment tout à fait coupable, n'est vraiment tout à fait innocent. Ils subissent. Les femmes subissent les violences des hommes. Violences sexuelles, violences physiques, violences conjugales. Les hommes subissent le chômage, la pauvreté, les inégalités. Ils noient leur désarroi non pas dans la mer des Caraïbes mais dans l'alcool, la drogue et la délinquance.

Et d'un seul bras, la soeur balaie sa maison est un roman qui oppose paradis et enfer, luminosité et noirceur, douceur et âpreté. Loin du décor de rêve que l'on imagine, de la légèreté à laquelle on pourrait s'attendre, ce premier roman est le témoignage d'un ordre sociétal établi d'une île des Caraïbes où il ne fait pas forcément bon vivre. L'auteure, avocate à la Barbade nous rappelle s'il en était besoin, que le désespoir et la violence peuvent se nicher partout, mais peuvent aussi être combattus. Malgré une écriture fluide et somme toute agréable, il m'a manqué un je-ne-sais-quoi pour que je sois transportée sur cette île paradisiaque.
Lien : https://the-fab-blog.blogspo..
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Et d'un seul bras la soeur balaie sa maison, de Cherie Jones

18.09.2021 🧹Rentrée littéraire🧹

L'histoire:
La Barbade, 1984.
Avant même sa naissance, la vie de Lala n'est qu'un enchaînement de soucis.
Cette nuit là, enceinte jusqu'aux yeux, Lala se met à perdre du sang, beaucoup de sang. Son mari, Adan, n'est pas là, alors Lala doit se débrouiller seule.
Et dans la panique, elle sonne à la première maison de blanc, espérant trouver secours. Mais c'est Adan qui sort et qui lui dit qu'ils doivent fuir.
Est-ce à cause de ce coup de feu qu'elle vient d'entendre ? Une nuit suffit à faire basculer la vie de Lala dans l'horreur.

Mon avis:
J'ai eu très envie de découvrir ce livre suite à une critique d'une autre bookstagrammeuse. Son avis était si élogieux que je me suis laissée tenter.

J'ai donc décidé de sortir de ma zone de confort et de débuter ce livre de la rentrée littéraire.

Le moins que l'on puisse dire est que Cherie Jones a un style puissant et réaliste.
On découvre l'autre versant du paradis, celui dont personne ne parle, celui on ne pense pas en s'imaginant la Barbade.

Des thèmes forts y sont abordés, inceste, viol sur enfant, violences conjugales, tout y est, et c'est parfois dur de le lire.

J'ai été particulièrement touchée par les personnages de Lala de Tone, car ce sont 2 écorchés vifs, qui sont victimes de la vie. Un peu comme si leurs dés étaient pipés à la naissance.

J'ai juste été un peu déçue de la fin, que j'ai vécu comme une petite injustice, même si je pense que c'était la meilleure fin possible pour continuer dans l'esprit du livre.

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Chérie JONES. Et d'un seul bras la soeur balaie sa maison.

Ce roman se déroule sur l'île de la Barbade, dans les Antilles. Les plages paradisiaques, le sable fin, le ciel bleu et les millionnaires n'occupent pas le devant de la scène dans ce récit glaçant. Nous côtoyons des petites gens, des métis, des noirs, des personnes qui vivent chichement ou plus exactement vivotent misérablement. Il y a beaucoup de chômage. Et pourtant cela débute avec une petite fable que Wilma conte à sa petite-fille Lala. C'est l'histoire de deux soeurs, l'une très sage et l'autre intrépide. L'une écoute et obéit, la seconde est intrépide. La petite effrontée ignore les interdits : elle s'aventure dans un tunnel et là, elle est victime d'un monstre qui lui arrache le bras. Pourquoi n'a-t-elle pas suivi les conseils de son aïeule ?

Lala, une des héroïnes du roman vit dans un cabanon avec son époux Dan. Sa grossesse arrive à son terme et malade, en pleine nuit, elle quitte sa masure pour aller chercher de l'aide : son mari n'est pas encore rentré du travail. Elle sonne à la porte d'une riche demeure. Surprise : c'est son époux qui ouvre la porte et la prie de courir vite avec lui. Que faisait donc Dan dans cette demeure, à cette heure indue ? Lala a bien entendu un coup de feu, mais elle ignore que son mari vit de vols, cambriolages et de divers trafics. Et ce soir le cambriolage a mal tourné, Dan a tué le propriétaire, un homme blanc, Peter Whalem et Mira, son épouse a aperçu le vrai visage de l'assassin.. Cet homme est dangereux, violent, il abuse de la bonté de son épouse et la maltraite. Il doit donc se cacher. Et Lala donne naissance à une petite bille, le Bébé. Fatalité, accident, maltraitance, l'enfant décède, à peine âgée de trois mois. Il y a de la jalousie, de la haine, des émotions mais aussi de l'amour...

Lala a honte. Elle aime son mari et ne peut pas le quitter, malgré les preuves que lui délivre Tone, ami d'enfance de Dan et amoureux de la jeune femme. Wilma aime aussi beaucoup sa petite-fille. Mais elle ne vit pas dans l'opulence et elle lui apporte toute l'aide possible. Ces femmes blessées par la vie peuvent-elles se reconstruire après de tels drames ?Et Mira Whalem désire que l'enquête sur la mort de son époux soit rapidement résolue afin qu'elle rejoigne son pays, l'Angleterre. Mais ces femmes pourront-elles se reconstruire après de telles épreuves !!!

Dans cette narration, Chérie JONES témoigne de la violence, de la misère, du trafic de drogues et substances illicites, de la prostitution, tant masculine que féminine qui règne dans ces îles. le racisme, la ségrégation le chômage, occupent une grande place dans ce roman. C'est un témoignage de la fragilité des êtres. L'inactivité pèse sur tous et entraîne la violence, le vice. Elle nous démontre le rôle mineur des femmes dans cette société, leur entière soumission aux hommes. Mais que peut faire une femme, sans connaissance, sans culture et sans emploi, sinon obéir à son conjoint ou compagnon d'infortune.

Chérie Jones est avocate et elle connaît les rouages de la justice ; de plus elle vit à la Barbade. L'écriture est fluide, agréable. Les personnages sont bien dépeints et le décor présentent les deux faces de l'île : d'un côté le sable fin, les cocotiers, les belles villas des riches, et de l'autre côté, les bidonvilles, les cases insalubres où vivent les autochtones, trafiquant, se prostituant, quêtant un emploi et espérant partir de cette île, pour connaître des jours meilleurs. ( 10/09/2021)
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