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Citations sur Mygale (29)

Il se remit à boire, tétant la boîte de bière, se gargarisant de mousse, recracha. Il s’assit sur le banc de la véranda, soufflant, rotant de nouveau. De la poche de son short, il tira un paquet de Gauloises. La bière avait éclaboussé son tee-shirt, déjà crasseux de graisse et de poussière.
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Avant de partir, il alla saluer Ève, encore endormie. Il la gifla doucement pour la réveiller. Elle se dressa d’un bond, stupéfaite. Le drap avait glissé et Richard observa la courbe gracieuse de ses seins. Du bout de l’index il la caressa, remontant de la peau des côtes au sommet de l’aréole.
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La nuit était claire, une soirée de juillet, le ciel parsemé d'une pluie de scintillement laiteux. Embusqué derrière un bosquet de nénuphars, le couple de cygnes dormait d'un sommeil serein, le cou replié sous l'aile, la femelle, gracile, douillettement blottie contre le corps plus imposant du mâle.
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Il quitta la chambre, sortit dans la parc et se dirigea vers le plan d'eau. Les cygnes dormaient côte à côte, le cou replié sous l'aile, la femelle, gracile,douillettement blottie contre le corps imposant du mâle.
Il admirait leur quiétude, enviant cette sérénité lénifiante. Il pleura à chaudes larmes. Il avait tiré Eve des mains de Varneroy et comprenait à présent que cette pitié-il appela cela pitié-venait de briser net sa haine, une haine sans limite, sans retenue. Et la haine était sa seule raison de vivre.
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« Je ferai ce que tu voudras, ensuite. […] / Taisez-vous, vos promesses ne valent rien ! Et vous faites déjà ce que je veux ! » (p. 53)
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La psychiatrie n’est pas la chirurgie. Nous ne pouvons pas modifier les apparences.
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Il se remit à boire, tétant la boîte à bière, se gargarissant de mousse, recracha. Il s'assit sur le banc de la véranda, soufflant, rotant de nouveau. De la poche de son short, il tira un paquet de Gauloises. La bière avait éclaboussé son tee-shirt, déjà crasseux de graisse et de poussière.
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Il tourna les trois verrous qui, de l'extérieur, bloquaient la porte d'entrée de l'appartement où vivait celle qui s'obstinait à rester sourde à son appel. Sans faire de bruit, il referma la porte et s'avança dans le boudoir. La pièce baignait dans l'obscurité, seule la lampe à abat-jour posée sur le piano dispensait un éclairage tamisé. Tout au fond de la chambre jouxtant le boudoir, le néon cru de la salle de bains ponctuait d'une tache blanc vif l'extrémité de l'appartement.Dans la pénombre, il se dirigea vers la chaîne et coupa le son, interrompant les premières notes de la mélodie qui, sur le disque, suivait The Man I love. Il domina sa colère avant de murmurer d'un ton neutre, exempt de reproches, une remarque pourtant acerbe sur la durée raisonnable d'une séance de maquillage, du choix d'une robe, de la sélection des bijoux convenant au type de soirée à laquelle lui et Ève étaient conviés...
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Dans ta tête, tu avais donné un nom au maître. Tu n’osais l’employer en sa présence, bien entendu. Tu l’appelais « Mygale », en souvenir de tes terreurs passées. Mygale, un nom à consonance féminine, un nom d’animal répugnant qui ne cadrait pas à son sexe ni au raffinement extrême qu’il savait montrer dans le choix de tes cadeaux…
Mais Mygale car il était telle l’araignée, lente et secrète, cruelle et féroce, avide et insaisissable dans ses desseins, caché quelque part dans cette demeure où il te séquestrait depuis des mois, une toile de luxe, un piège doré dont il était le geôlier et toi le détenu.
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Richard Lafargue arpentait d’un pas lent l’allée tapissée de gravier qui menait au mini-étang enchâssé dans le bosquet bordant le mur d’enceinte de la villa. La nuit était claire, une soirée de juillet, le ciel parsemé d’une pluie de scintillements laiteux.

Embusqué derrière un bosquet de nénuphars, le couple de cygnes dormait d’un sommeil serein, le cou replié sous l’aile, la femelle, gracile, douillettement blottie contre le corps plus imposant du mâle.

Lafargue cueillit une rose, huma un instant cette odeur douceâtre, presque écœurante, avant de revenir sur ses pas. Au-delà de l’allée bordée de tilleuls, la maison se dressait, masse compacte et sans grâce, trapue. Au rez-de-chaussée, l’office, où Line — la femme de chambre — devait prendre son repas. Un jet plus clair vers la droite, et un ronronnement feutré : le garage où Roger — le chauffeur — était occupé à faire tourner le moteur de la Mercedes. Le grand salon enfin, dont les rideaux sombres ne laissaient filtrer que de minces rais de lumière.

Lafargue leva les yeux vers le premier étage et son regard s’attarda sur les fenêtres de l’appartement d’Ève. Une lueur délicate, une persienne entrouverte d’où s’échappaient les notes d’une musique timide, un piano, les premières mesures de cet air, The Man I Love…

Lafargue réprima un geste d’agacement et, d’une démarche brusque, pénétra dans la villa, claquant la porte, courant presque jusqu’à l’escalier, grimpa les marches en bloquant sa respiration. Parvenu à l’étage, il dressa le poing puis se contint et se résigna à frapper doucement de l’index recourbé.
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