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3,69

sur 960 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Je n'avais encore jamais lu Gaëlle Josse avant Ce matin-là. Les fidèles de cette auteure semblent dire qu'il y a mieux à lire d'elle. Je les crois bien volontiers et je les crois d'autant mieux que j'ai été totalement sous le charme de cette écriture marquée par la douceur et la pudeur et à la fois très sceptique quant à la manière qu'elle a d'aborder un thème aussi douloureux que le burn-out. Cette cassure nette, ce moment où plus rien de ce qui faisait votre vie n'a de sens : se lever, s'habiller, aller au travail, reproduire les gestes du quotidien, mille fois répétés. Ce moment où tout devient insurmontable, infranchissable, où l'énergie vous a déserté, laissant un champ de ruine où plus rien ne semble pouvoir prendre racine, ni projets, ni désirs.

Je n'ai pas été personnellement victime de ce ras de marée mais j'ai eu l'occasion de l'observer autour de moi et rien de ce que j'ai vu n'a ressemblé à la balade nostalgique que Clara semble entamer ce matin-là. le profond désespoir, la violence du choc pour l'entourage, le temps qu'il faut pour s'en relever, les séquelles à long terme, je n'ai rien retrouvé de ce cataclysme chez Clara.

Pour être honnête, j'avais des attentes très précises vis-à-vis de ce livre. J'espérais lire un roman sur le burn-out qui soit aussi juste et fidèle que Les heures souterraines quand Delphine de Vigan aborde avec brio la spirale infernale du harcèlement moral au travail. J'attendais d'être remuée, bousculée, chavirée voire perturbée mais pas anesthésiée comme semble l'être aussi Clara.

Avec Ce matin-là, Gaëlle Josse nous livre un beau roman, pudique et élégant, mais presque hors sujet. Toujours est-il que la déception sur le fond n'entame en rien mon envie de découvrir cette auteure et je m'en remets aux fins connaisseurs pour me conseiller d'autres titres qui sauront cette fois, concilier le fond et à la forme.
Lien : https://www.lettres-et-carac..
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J'adore Gaëlle Josse, j'ai quasiment lu et apprécié tous ses livres. J'admire beaucoup la qualité de son écriture et son phrasé poétique. Et celui-ci ne déroge pas à la règle.

Il m'est difficile de commenter ce récit, ayant vécu un burn-out personnel et professionnel très violent. Je ne me suis pas sentie en empathie avec cette jeune femme, son histoire m'a semblé n'être qu'une petite historiette édulcorée. Son conjoint qui la quitte, un petit tour à la ferme chez son amie et hop la voilà presque sauvée.

Si c'était si rapide et si simple, ce serait fabuleux.

Quand on est au bord de l'abîme, combien de temps peut-on refuser les antidépresseurs ? le psy n'est pas à la portée de toutes les bourses ni même proche physiquement quand on est loin des villes.

Peut-être attendais-je trop de ce récit, très certainement.
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Gaëlle Josse fait partie des auteurs dont j'ai lu la majorité des romans (avec une mention spéciale pour "Une longue impatience") et que j'ai toujours plaisir et envie de retrouver.
Un matin, comme tous les autres, Clara, la trentaine, chargée de clientèle dans une banque, part au travail et sa voiture refuse de démarrer. Sa vie s'écroule à cette minute précise et elle s'enlise dans le burn-out, la dépression. Elle va essayer de comprendre pourquoi elle en est là, analyser ce qu'elle a confusément senti mais refusé d'accepter à savoir qu'elle a fait des mauvais choix dans sa vie.
Cet écroulement me rappelle le bâton de Mikado, posé en équilibre instable sur un tas d'autres bâtons, que l'on saisit mal malgré nos efforts et qui fait s'effondrer la pile entière. La pile de bâtons de Clara, c'est l'AVC de son père qui l'a contrainte à rester près de ses parents et à abandonner le rêve d'enseigner le français à l'étranger, c'est la terrible pression des objectifs à atteindre dans son travail, c'est le dégoût face à l'inhumanité du système de prêts bancaires, ce sont les critiques acerbes d'une chef odieuse.
Et puis, un jour, le corps se rebelle, il dit stop; il devient si lourd que tout mouvement devient une douleur, plus envie de rien si ce n'est dormir pour oublier.Puis, petit à petit, grâce à l'amitié, à l'aide d'un médecin, Clara prend conscience de ce dont elle ne veut plus avant de déterminer ce qu'elle veut pour l'avenir, les souvenirs heureux affleurent et l'aident à avancer.
Clara, cela pourrait être nous; qui peut se targuer de n'avoir jamais fait de mauvais choix dans sa vie et d'ensuite en supporter le poids? C'est ce thème universel qui nous touche, soutenu par une écriture poétique, sensible, douce.
Encore un beau roman de cette auteure de l'intime.
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Il y a un signe qui ne trompe pas quand vous êtes frappé par le burn-out c'est l'impossibilité de faire un pas de plus ,un pas de plus physiquement mais également dans votre esprit. Vous êtes vidé, il n'y a plus aucune énergie, plus aucun ressort et même si vous étiez performant,, apte, reconnue pour votre valeur, il y a un moment où la machine se détraque, s'enraye et là vous êtes au bord du gouffre et ce gouffre peut être profond, vertigineux, dangereux.

C'est ce qui arrive à Clara , un matin la voiture ne démarre plus pour se rendre au travail et elle retourne sur ses pas , rentre dans l'ascenseur et marche jusqu'à son appartement et s'écroule par terre en pleure .

Et à partir de ce moment là , retrouver un rythme de vie sera long et tout parait laborieux , tout est remis en question , le sens de sa vie , amitiés , amour , travail , relation filiale .

J'ai trouvé ce livre bien écrit , avec des phrases courtes et bien construites, ce livre m'a touché car le sujet du livre , je l'ai bien connue au point de m'identifier parfois à Clara dans son parcours , la difficulté de se lever , la difficulté de faire ses courses , vouloir rester sous une couette et que l'on m'oublie à jamais.

En fait ce livre et une bouffée d'espoir , parce qu'un jour , on se remet en marche , différemment et en étant différente aussi , c'est un petit deuil en soi et le mot n'est pas usurpé pour cette grande aventure qui est un burn-out.

Ça nous apprends l'acceptation et à s' écouter aussi mieux .

Bref, c'est un coup de coeur et c'est pas étonnant ❤️

Je conseille sa lecture comme un baume au coeur

Courez chez votre libraire ❤️
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Ce matin-là, la voiture de Clara refuse de démarrer tout comme elle. Elle n'a pas pu aller travailler et n'ira pas non plus les jours suivant. Elle ne voit plus la lumière du soleil. La mélodie de son quotidien s'interrompt.
Gaëlle Josse décrit l'histoire d'un burn-out mais également la renaissance d'une femme qui tombe puis qui se redécouvre et renoue avec ses envies profondes.
L'auteure trouve les mots justes et doux pour décrire la chute, l'asphyxie, l'introspection et la recherche d'un nouveau souffle.
❤️ J'ai beaucoup aimé ce roman formidablement écrit et réconfortant.
Je n'ai jamais rien lu correspondant autant à ce que j'ai failli vivre moi-même à une époque où on entendait peu parler de ce profond mal-être. le burn-out n'est pas un phénomène de société mais une pathologie reconnue médicalement.
🙏 Ce livre donne de l'espoir à toutes les personnes qui en sont victimes.
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Ce n'est pas mon roman préféré de Gaëlle Josse. Malgré tout j'ai retrouvé avec plaisir et joie son style limpide, sensible et poétique.
Je ne me lasse pas de son écriture et des sujets qu'elle choisit d'aborder. Ici c'est le rythme du récit qui m'a laissée sur le côté, c'est comme un plateau, un peu plat. Ceci dit c'est à l'image de la traversée du désert de l'héroïne Clara. Il faut du temps pour retrouver le souffle de vie qui permet d'aller de l'avant. Ce roman c'est aussi l'histoire d'une quête.
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CE MATIN - LA de Gaëlle Josse

Clara est une jeune femme dynamique employée dans une entreprise de crédit, battante, efficace, avec une vie sans souci. Pourtant ce matin-là, la panne de batterie de sa voiture provoque un tsunami. Elle se retrouve incapable de demander de l'aide ni pour sa voiture ni pour elle même.
Elle s'effondre, son monde bien organisé s'écroule. Elle va se replier sur elle même, malgré les attentions de Thomas son compagnon, qui finira par la quitter ne supportant plus cette mise à distance dont il est victime.
Il va lui falloir du temps pour retrouver la force de sortir de chez elle, puis son amie Cécile l'invite à passer quelque temps chez eux à la campagne. Petit à petit Clara va trouver l'orientation et le sens à donner à sa vie...

Un court roman dont le sujet très actuel, peu réjouissant, est traité avec brio, sans pathos.
Au fil des pages, le lecteur découvre toutes les étapes du burn out à la dépression et les chemins menant à la reconstruction.
Le style est simple, alerte, vivant et poétique; le rythme tout en douceur fait oublier la noirceur du sujet.
Un roman qui interroge sur les choix de vie, les volontés, les désirs, les erreurs de parcours de tout un chacun.
Un beau portrait de femme dont la charge mentale invisible est trop lourde à porter.
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Gaëlle Josse dédit son récit à "ceux qui tombent", ceux, de plus en plus nombreux, qui un jour craquent et se laissent déborder par ce mal contemporain, le burn-out.
Son héroïne, Clara, est une femme ordinaire. Elle travaille dans un service financier à accorder ou non des crédits. Un métier comme un autre, pas très folichon, avec la pression des supérieurs pour faire du chiffre. Un matin sa voiture ne démarre pas, c'est la goutte d'eau de trop, et sa lente descente au fond du gouffre commence.
Ce roman intimiste conte une histoire assez banale mais très actuelle, que Gaëlle Josse nous raconte sans pathos. Comme toujours ses mots sonnent juste. Elle exprime avec sensibilité la vie qui s'effondre, mais le texte étant assez court manque un peu de profondeur. C'est un traitement bien poétique du burn-out. L'écriture est belle, délicate mais ça n'a pas suffi à vraiment me toucher. le dénouement est un peu trop facile, ceux qui sont passés par là auraient certainement bien aimé que ça se termine aussi facilement.
#cematinlà #NetGalleyFrance
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En couverture, l'éditeur a noté cette phrase de l'auteure : « J'ai voulu écrire un livre qui soit comme une main posée sur l'épaule. » Et c'est exactement ce que j'ai ressenti à la lecture de ce roman.
Gaëlle Josse raconte comment un matin, « ce matin-là », Clara n'a pas pu aller travailler. Contrairement aux jours précédents, sa voiture n'a pas démarré et puis elle n'a plus eu la force de rien. Elle est en « burn-out » ou « épuisement professionnel » pour parler français. Elle se rend chez son médecin. Quand il l'interroge sur la raison de sa venue, elle raconte entre deux sanglots comment son travail est devenu un enfer pour elle. Son médecin la met en arrêt 2 semaines pour commencer en lui disant de prendre son temps. Les semaines deviennent des mois.
Le roman raconte les difficultés de Clara au quotidien pour se lever, manger, sortir. Tout l'épuise. Elle dort beaucoup. Mais jamais le narrateur ou la narratrice ne juge Clara. Peu à peu elle s'isole de sa famille, de son petit ami Thomas, de ses collèges et amis. Elle refuse de prendre les médicaments prescrits par le médecin. le rythme est lent.
« Ensablée. Elle se dit que oui, c'est ça, elle se sent ensablée, engluée, et il va bien falloir s'en sortir.
Que faire des jours, que faire du temps, de ces journées qui s'étirent, sans saveur et sans parfum ? »
Le roman est divisé en 5 parties, chacune introduite par un extrait de comptine. Dans l'avant-dernière partie, son amie d'enfance l'appelle. A elle, elle ne peut pas lui mentir.
« Cécile ne savait pas, pour Clara. Elle lui a arraché les mots, avec patience, pour comprendre. Tu ne vas pas rester comme ça, dans tes trente-cinq mètres carrés, vue sur parking, à regarder pousser ta plante verte. Tu viens à la maison, tu restes le temps que tu veux. Prends le train si tu ne tiens pas à conduire, j'irai te chercher à la gare. Et ne discute pas. C'est comme ça.
Clara laisse échapper un d'accord qui la surprend et la soulage. »
On assiste ensuite à la lente reconstruction de Clara auprès de Cécile et de sa famille. Son amie l'aidera à se poser les bonnes questions. le lecteur découvre au fur et à mesure l'enfance, la famille de Clara et son emploi dans une agence bancaire. Clara est perfectionniste. Elle fait passer son travail en premier et subit la pression managériale.
J'ai vu des avis très partagés sur Instagram. Pour ma part, j'ai aimé retrouver l'écriture de Gaëlle Josse. J'ai trouvé ce roman moins fort que celui que j'avais lu et adoré, « Une longue impatience ». le sujet n'est pas facile mais n'ayant pas fait de burn-out je ne peux vous dire si l'histoire est réaliste ou non. J'imagine que chaque dépression est différente, qu'il n'y a pas qu'une seule façon d'être en burn-out. J'ai trouvé l'angle de vue intéressant : le non-jugement, les sentiments et le ressenti de Clara. L'amitié entre Cécile et Clara est belle. La quatrième partie est pleine d'émotions et d'espoirs. En résumé, une lecture que j'ai appréciée mais pas un gros coup de coeur.
Lien : https://joellebooks.fr/2021/..
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Ce matin-là, la voiture de Clara ne démarre pas !

Et c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase.

Clara rentre chez elle et craque !

Impossible de revenir au travail sous les ordres de cette chef autoritaire qui l'accable de brimades, de remarques désobligeantes, qui l'accable sous le poids des résultats à atteindre, poids qui s'est accru depuis la récente promotion que Clara n'attendait pas.

Clara la bonne élève, l'employée modèle, la trop investie dans cette société de crédit dont elle regrette l'implication dans le presque-surendettement de certains de ses clients.

Clara qui a renoncé à ses res d'étranger quand son père a eu un AVC,

Clara, dont le burn-out va se révéler le declencheur pour une reprise en main de sa vie.

A la différence du livre de Kikka, 'Je ne te pensais pas si fragile', que j'ai lu récemment, ce roman ne se focalise pas sur les causes du burn-out, sur le harceleur, et les petties mais constantes humiliations, mais plutôt sur la façon dont Clara va s'y prendre pour s'en sortir.

Et peut être de façon bien trop optimiste, car le déclenchement s'opére un jour, où Clara arrive enfin à sortir, à se reprendre en main ...

La reconstruction, l'éloignement à la campagne et la reprise en main de sa vie sont bien rendus, mais j'ai été gênée par le 'miracle' de la renaissance de Clara, vraisemblablement bien moins atteinte que Clotilde, l'héroïne de Kikka.

Bref, un roman bien moins poignant mais qui met cependant en exergue la nécessité d'être en phase avec sa vie et d'accepter ses choix, à défaut de les voir empoisonner l'avenir !
Lien : http://les-lectures-de-bill-..
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