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3,69

sur 951 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Juillet 2006. Premier chapitre. Événement banal, un AVC, un renoncement, pourtant tout de suite happée. C'est le nouveau roman de Gaëlle Josse....

8 octobre 2018. Ce matin-là, la voiture ne démarre pas. La goutte d'eau qui fait déborder le vase, Clara trente cinq ans, lâche tout, victime du burn-out, ce nouveau mal du siècle. "Clara la vaillante, vacillante. Une lettre en plus qui dit l'effondrement.
Une lettre qui se faufile au milieu de la vaillance, la coupe en deux, la cisaille , la tranche . Une lettre qui dessine une caverne, un trou où elle tombe, un creux, une lettre qui l'empêche de retrouver celle qu'elle était, entière , debout."
Un trou noir où son énergie vitale est anéantie. Travail, amour, famille, amis, plus rien ne suit, le néant.
Comment retrouver la lumière ? le chemin de la sortie ? Une des questions les plus posées dans notre monde actuel . le psy ? Les pilules pour voir la Vie en rose ? Une main tendue au bon moment ? Seul l'humain peut sauver l'humain , l'amour, l'amitié, la chaleur humaine le remède efficace de tout malheur.

Une histoire universelle de nos sociétés modernes, orchestrée telle une partition musicale sous la plume magnifique de Josse. La minutieuse harmonie secrète de ses mots tout simples, qui s'approche au plus près des sentiments, illumine ce récit émouvant sur l'univers sombre de la dépression, accompagnant son personnage sur son chemin de croix pour tenter d'"appartenir à nouveau au souffle de la vie."
Son dernier livre m'avait déçue, là je suis à nouveau reconquise ! Plus que l'histoire elle-même, ceux sont les petits détails, le miroir de Gazaleh, une photo, les souvenirs, le titre d'un livre entraperçu, la lumière qui danse sur les murs....qui en font un des petits bijoux littéraires de cette rentrée !

"Au fond, aimer sans i devient amer".
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En ce soir du 2 juillet 2006, alors qu'elle s'apprête à quitter ses parents pour rentrer chez elle, elle assiste presque à la chute de son père. Sa mère, hébétée, figée sur place, ne fait rien. Clara prend tout en charge. Après le terrible trajet dans le camion des pompiers, l'attente, interminable, dans la salle d'attente de l'hôpital, le diagnostic est posé : un AVC. Dès lors, la jeune femme, qui prévoyait de partir enseigner à l'étranger, décide de rester...
En ce matin du 8 octobre 2018, Clara, apprêtée pour une nouvelle journée de travail, s'engouffre dans sa voiture. Malheureusement, celle-ci ne démarre pas. Rien à faire. La jeune femme s'agite. Pense à tout ce qu'elle a à faire. Les minutes passent. Elle regagne le hall de son immeuble en titubant. Monte machinalement les marches. Et glisse, le dos collé à la porte. Des larmes, des spasmes, des frissons qui durent indéfiniment. Ce matin-là, Clara n'ira pas travailler...

Ce matin-là, Clara n'est plus que l'ombre d'elle-même. Effondrée, physiquement, psychologiquement. Sans raison apparente, si ce n'est cette voiture qui ne voulait pas démarrer. La goutte de trop qui a fait vaciller la jeune femme. Démunie, dans l'incompréhension totale, dans l'incapacité de mettre des mots sur ce qui lui arrive. Une fois le diagnostic posé par son médecin, à savoir un burn-out, il s'agira pour elle d'analyser, de comprendre pour tenter de se retrouver, de trouver son chemin. Gaëlle Josse traite, avec beaucoup de sensibilité et au plus près des émotions et ressentis, du burn-out, maladie malheureusement de plus en plus fréquente de nos jours. Tout en finesse, elle en relate les origines, les syndromes (repli sur soi, perte d'appétit, déconsidération...), les étapes de la lente reconstruction et réussit parfaitement à se glisser dans la peau de Clara. de sa plume, lyrique, poétique, subtile, elle interroge sur les choix de vie (intime, professionnel), les désirs, les frustrations et sur la vie qui, immanquablement, bat toujours...
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Très investie dans son travail au sein d'une société de crédit, Clara, la trentaine, ne comprend pas ce qui lui arrive quand survient le burn-out. du jour au lendemain incapable de poursuivre le cours de son existence, la jeune femme se retrouve durant des semaines, puis des mois, face au vide, alors que tout, subitement privé de sens, s'effrite autour d'elle. Seule son amie de toujours semble capable de lui prêter main forte...


Gaëlle Josse décrit avec la plus grande clarté la soudaine coupure d'électricité qui empêche soudain le corps de fonctionner, la brutale plongée dans un abîme où plus rien n'a de sens et où tout élan vital semble mort. L'entourage ne comprend pas, s'impatiente et se lasse. Entre médicaments, introspection et long tâtonnement dans une obscurité sans fond, il faut trouver seul la porte de sortie, l'étincelle qui permettra de se réinventer une vie. Peu à peu se dessine la trajectoire d'une vocation manquée, d'un enfermement progressif dans un emploi où la pression croissante rend bientôt insupportable un profond conflit de valeurs.


Si, indéniablement maîtrisé et superbement écrit, le récit rend parfaitement limpide le mécanisme du burn-out, l'on pourra néanmoins regretter un parti-pris narratif très optimiste et lumineux, comme si, soucieuse de ne pas trop plomber un texte construit sur une thématique si sombre et si difficile, l'auteur s'était à la fois gardée d'une trop forte charge émotionnelle et hâtée de regagner au plus vite la rive ensoleillée de l'existence. Intellectuellement séduit par la réflexion de l'écrivain, le lecteur comprend, mais sans la ressentir, une émotion trop prudemment tenue à distance, tandis qu'un certain scepticisme l'envahit quant à la rapidité et à l'évidence du nouveau choix de vie de Clara.


Après mon grand coup de coeur pour Une femme en contre-jour, ce livre intéressant et agréable, où l'on retrouve avec plaisir la jolie plume de l'écrivain, m'a relativement laissée sur ma faim. Si elle ne manque pas de charme, son histoire, un peu trop miraculeuse pour convaincre totalement, reste aussi trop sagement à la lisière de l'émotion pour laisser entrevoir la véritable profondeur du gouffre de la dépression.

Lien : https://leslecturesdecanneti..
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Ça ne prévient pas quand ça arrive
Ça vient de loin
Ça c'est promené de rive en rive
La gueule en coin
Et puis un matin, au réveil
C'est presque rien
Mais c'est là, ça vous ensommeille
Au creux des reins
Le mal de vivre
Le mal de vivre
Qu'il faut bien vivre
Vaille que vivre

Tout est dit dans ces paroles de Barbara. C'est ce qui arrive un matin à Clara, un trop-plein de pression de l'entreprise financière qui l'emploie. Être disponible 24-24, toujours plus de résultat et patin-couffin.
J'ai aimé ce mélange des choses de la vie entre espoirs et désespoirs, et surtout les petites qui semblent insignifiantes chez ces personnes qu'elles croisent : l'hôtesse de l'air qui met son envie de bébé dans une valise, ce vieux couple qui fait un crédit pour le Noël de leurs petits-enfants, un livre, le fait qu'elle ne se reconnaît plus elle-même, le reste à découvrir en le lisant.
Roman tout en sensibilité dont le sujet me semble un peu en décalage en cette période de pandémie ou beaucoup de salariés sont en télétravail ou au chômage.
Lu, en ayant vu passer la critique de Bookycooky.
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Ce matin-là, la voiture de Clara ne démarre pas et c'est son corps qui lâche : Trop de pression au boulot, une cheffe impossible, un métier exercé par défaut.
Professeure elle voulait être, conseillère clientèle elle est devenue, après l'AVC de son père. Et là elle ne peut plus. Un effondrement total. Diagnostic : Burn out. Incapable de se lever, incapable de reprendre son poste, incapable de s'occuper de ses proches.
Comment continuer ?
Heureusement elle n'est pas seule dans l'épreuve...
Mais la reconstruction va être longue.
Avec délicatesse, Gaëlle Josse narre la dépression, les journées bien trop longues, le temps qui s'étire, les déceptions, la vie qui continue même quand tout est à l'arrêt.
L'amitié aussi, surtout.
Le sujet est d'époque, parfaitement en osmose avec la morosité ambiante. Pourtant le roman reste lumineux, grâce à la plume gracieuse, minutieuse, délicieuse de l'autrice.
Un très joli texte avec un retour à la terre précurseur d'un retour à la vie !
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C'est arrivé un matin sans prévenir.
Clara devait partir au travail, elle était déjà en retard, et sur le parking sa voiture refuse de démarrer. Et cette panne entraîne tout son corps à sa suite, un corps qui ne peut plus, un corps qui n'en peut plus, et tout s'effondre.

Clara est pourtant ce qu'on pourrait appeler une « battante ». Travaillant dans une banque, avec toujours plus de responsabilité. Un métier très prenant au point qu'elle lui donne la priorité devant sa relation avec Thomas – lequel va s'éloigner peu à peu puisque Clara ne lui laisse guère de place.
Jusque là tout allait bien. Mais « ce matin-là » rien ne va plus.

Commence alors pour Clara une descente aux enfers. Plus de goût à rien, et surtout pas à travailler. Plus de sommeil. Peu de nourriture. Clara ne peut que ressasser, penser à cette enfance bancale, à ses moments de bonheur chez ses grands-parents tandis que sa mère ne pouvait plus s'occuper d'elle, et le brusque retour à la réalité.

Clara a pourtant une relation particulière à son père mais le récit s'ouvre sur l'AVC qui le conduit brusquement à l'hôpital. Peu de relation d'affection avec son frère dans une forme de rivalité avec le père – et une histoire du passé qui ressurgira à l'improviste.

Quelques temps plus tard un déjeuner avec des collègues l'a replonge pour quelques heures dans l'ambiance du bureau. Mais le coeur n'y est pas et les collègues sont maladroits : comment s'exprimer devant celle qui a fait – le mot n'est jamais prononcé – un « burn-out » ?

Et puis il y a enfin un rayon de lumière. Après l'enfer de la solitude, le rendez-vous raté avec un psychologue, les médicaments prescrits par un médecin qui reste dans la pharmacie, il y a enfin une main secourable : ce sera celle de Cécile, son amie d'enfance. Celle-ci est infirmière, a un mari agriculteur, et des enfants charmants. Mais tout n'est pas si rose dans la vie de Cécile. Pourtant, pour Clara, ce partage de la vie de Cécile pendant quelques semaines est la bouée de sauvetage qu'il lui fallait.

Gaëlle Josse excelle à dire les tourments intérieurs d'une jeune femme en dépression.

J'avais aimé « les heures silencieuses » et sa plume sensible qui sonne juste. Ici, par petites touches, elle dresse le portrait d'une femme moderne … à laquelle on peut tout à fait s'identifier, tant le monde du travail peut être parfois impitoyable. Une vraie réussite.
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Il n'aura suffi que de quelques secondes, ce matin là - le moteur d'une voiture qui se grippe - pour que Clara s'effonde...Arrêtée quelques jours, Clara pense pouvoir reprendre le cours de sa vie, avec Christophe son conjoint, voir ses parents...Mais des paroles de sa mère qui se veulent un reconfort mais qui cachent quelques reproches sur sa vie professionnelle, un conjoint qui ne reconnait plus en cette femme qui traîne en pyjama, la femme active qui l'avait séduit, les collègues qui prennent de moins en moins de nouvelles, vont la submerger. La crise perdure, Clara se retrouve incapable de refaire surface, se fermant, s'isolant, assommée de médicaments... une plongée en enfer, dans ce qu'elle ignore être un burn out.

Gaelle Josse aborde le burn out qui va frapper une jeune femme intégrée dans la société, réussissant dans sa vie professionnelle autant que dans sa vie amoureuse..Et pourtant, une évènement banal va déclencher une crise profonde dans laquelle plus aucun de ses repères ne va fonctionner. Intérieurement autant qu'extérieurement aucune aide et aucun mot ne peut réveiller une énergie qu'elle a complètement perdue, comme un batterie de voiture complètement grillée. Une plongée dans un abîme qu'elle devra seule affronter en analysant les causes réelles de ce mal-être. Une instrospection douloureuse mais salutaire qui lui fera prendre une autre destinée, se delestant de son entourage et du milieu dans lequel elle ne se sentait plus en accord.
Gaelle Josse brosse avec brio les étapes du burn out chez une jeune femme qui semble avoir tout pour être heureuse mais qui passe à côté de l'essence de son existence. Un roman dans lequel Gaelle Josse analyse avec subtilité et intelligence les incompréhensions tant de la personne qui subit, que l'environnement qui ne peut comprendre.
Ce matin-là est un récit réaliste et particulièrement lucide.
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Dans ce Ce matin-làGaëlle Josse nous parle de la chute de Clara, celle qui vous met KO. Surcharge de travail, trop de pression et de responsabilités sur les épaules, elle n'en peut plus. Elle qui s'amusait autrefois lorsqu'on lui demandait ce qu'elle faisait dans la vie et répondait en souriant " Je vends de l'argent " et partait parfois dans un éclat de rire, ce rire n'est plus, il s'est éteint peu à peu sans qu'elle y prête vraiment garde. Ces premiers signaux d'alertes, Clara ne les a pas vu venir et les rires ont cédé leur place à un torrent de larmes, un épuisement total.
Au fil des pages, Elle évoque son passé, sa relation avec Thomas qui ne comprend pas sa lassitude, son manque d'entrain, tout ce qui faisait le sel de leur vie amoureuse. Elle évoque sa peur pour son père victime d'un AVC d'où son choix de rester près lui alors qu'elle envisageait de partir à l'étranger et l'amitié inconditionnelle de Cécile son amie de toujours.

Gaëlle Josse décrit les états d'âme de Clara, tantôt colorés, tantôt sombres, son désespoir lorsqu'elle touche le fond, mais aussi son courage et la force nécessaire pour sortir de cette descente aux enfers qu'est le burn out.
Les mots, les phrases de Gaëlle Josse sont des diamants bruts. Une écriture tout en finesse, un message d'espoir sur ce phénomène hélas, de plus en plus présent dans notre société qui fera très certainement écho à beaucoup d'entre nous.


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Cette lecture je l'appréhendais un peu et elle m'attirait inexorablement aussi.

Je souhaitais aussi découvrir cette auteure et NetGalley proposait ce livre en partenariat alors je me suis lancée et je l'ai obtenu en partenariat !
#cematinlà #NetGalleyFrance

Un livre court que j'ai apprécié dans sa justesse de la description des sentiments et émotions qui parcourent Clara. le constat d'une vie à un moment donné, un bien lourd constat.

L'auteure aborde ici les sentiments d'incomplétude, d'inutilité et de vacuité de la vie qui peuvent s'emparer de nous à tout moment.

Cette femme subit ce que l'on appelle en anglais "Burn out", une dépression. Tout lui pèse, elle n'arrive plus à vivre sa vie, n'a plus aucune envie ni énergie.

Gaëlle Josse parvient en peu de mots à pointer ces sentiments qui peuvent nous traverser.
La spirale pourrait être infernalement descendante, et elle l'est, mais il y a aussi dans ce livre "une main posée sur l'épaule", c'est le souhait de l'auteure. On a dans ce livre ce qui peut nous rattacher à la vie.

Dans la littérature, toute cette dépression pourrait être analyser sans branches auxquelles se raccrocher. Gaëlle Josse a eu envie, elle, de décrire cette descente en enfer, ou du moins cette plongée brutale dans le "rien". Elle a su placer quelques branches pour ralentir la chute et j'ai trouver pour ma part que ça faisait du bien de lire ça.

Quand on passe par de mauvaises choses dans sa vie il est pour ma part important de permettre à des éléments positifs d'être présents.

Existe-t-il des livres qui vont jusqu'au néant ? Oui sans doute, des autopsies de dépressions. Pour ma part ces livres seraient très difficile à lire, sans une petite lumière il est difficile d'avancer ...

Ce livre, je l'ai fortement apprécié, il décrit très bien la dépression et accorde également à son personnage principal et donc à ses lecteurs, le droit d'aller mieux.
Gaëlle Josse ne prétend pas donner des clés de guérison car celles-ci sont personnelles à chacun mais elle met une main sur l'épaule pour ceux qui vont mal et c'est essentiel.

Il reste quand on est tout en bas le rebond qui permet de retourner respirer le grand air.

Ce livre est ma première lecture de cette auteure et c'est une belle découverte avec cette écriture juste et humaine qui m'a beaucoup plu.

Alors même si le sujet est lourd c'est vrai, il est délicatement et positivement traité.
Lien : https://imagimots.blogspot.c..
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Dans sa vie professionnelle de pressions, de compétitivité, de rentabilité Clara dégringole insidieusement mais sûrement. le sol sur lequel elle atterrit ne lui permet pas de rebondir il est flasque, moite, obscur. Clara tangue dans une dépression, un tunnel anthracite où aucune lumière ne jaillit à la sortie. Clara a froid, Clara a sommeil, elle n'a ni faim, ni envies.
Gaëlle Josse propose une main conciliante et chaleureuse qui s'attarde sur des épaules affaissées et sans ressort. A la force de mots justes et sincères elle tend à Clara une longue corde, effilochée par endroits, mais avec quelques gros noeuds bien placés qui l'aideront à sortir du puit où bouillonnent dans un vortex édifiant des souvenirs troubles.
L'autrice nous laisse deviner Clara plus qu'elle nous la raconte. Ce sont les émotions, les sensations qui disent la jeune femme. J'ai lu Ce matin-là et j'ai lu Clara, ses failles, ses creux et ses bosses, ses exaltations et ses refus, ses peurs et son odeur, ses chagrins enfouis et ses regrets clairvoyants.
J'ai aimé la délicatesse, la limpidité de la plume « Gaëlle Josse » ; celle qui me fera courir vers son prochain livre.

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