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Imbattable tome 1 sur 3
EAN : 9782800170640
48 pages
Dupuis (07/04/2017)
4.28/5   377 notes
Résumé :
Ouvrage récompensé pour ses illustrations du prix BolognaRagazzi 2020, à la Foire du livre de jeunesse de Bologne. (catégorie Comics - Middle Grade)

Tremblez, malfrats, voici Imbattable !
Ce nouveau protagoniste porte secours à la veuve et à l'orphelin comme tout héros qui se respecte, mais il sauve aussi les chiens, les chats des grands-mères, les terrains de pétanque, le fils du maire, et la ville tout entière. Masqué, comme tout justicier... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (215) Voir plus Ajouter une critique
4,28

sur 377 notes
« Bonjour les Babélionautes ! Aujourd'hui, je vais vous expliquer pourquoi Spider-man: New Generation est un film super chouette, et ce, même si on ne raffole pas des super-héros.

-Nan ! J'en ai marre des Américains qui nous fourguent leur culture pour remplacer la nôtre dans le but de dominer le monde ! Non à l'impérialisme de l'art et du divertissement !

-Waaah… visiblement méchante Déidamie est restée coincée en 1962…

-Et puis tous ces corps parfaits dont nous sommes abrutis ! de la diversité, s'il vous plaît ! Pourquoi on ne fait pas les nôtres, de super-héros ?

-Je vois. Tu en as assez de ces corps tout en muscles et deltoïdes ? Tu veux de l'amusement bien de chez nous ? Prends donc cette BD. Regarde-moi ce look ! Petit, ventru, jaune vêtu : il ne paie pas de mine, et pourtant il est… Imbattable.

-C'est quoi son pouvoir ?

-Il se déplace à travers les cases.

-C'est tout ?

-C'est amplement suffisant pour transformer la BD en perpétuel voyage dans le temps et l'espace ! Chaque planche s'apparente à un jeu. Pour comprendre les gags, tu es obligée de prendre ton temps pour suivre le cheminement du héros vers la réussite. Imbattable ne se lit pas de façon passive, tu reconstitues et rassembles sans cesse ou presque les informations des cases. Tu obtiens donc une lecture stimulante !

M. Jousselin ne manque pas de donner à ses planches un côté cartoon : les armes du héros sont des objets de la vie quotidienne et son apparition inattendue me rappelle parfois les performances de Droopy ou de Pépé le putois. J'ai également cru repérer une allusion à Gaston Lagaffe.

-Ouais, mais bon, l'humour cartoon… ç'a ses limites, les blagues « pan, je tape dans les fesses », ça va cinq minutes…

-Exactement ! C'est pourquoi M. Jousselin prend soin de soigner les textes dans les bulles, afin de varier les plaisirs. Il plaisante, trouve des slogans… Les discours du maire se moquent (gentiment ? je ne sais pas…) de nos politiques. Quant au héros, il s'exprime avec flegme, parfois avec lassitude devant l'absurdité de ses némésis, un peu comme si la routine de super-héros était ennuyeuse comme une journée de boulot.

-Mémé sise ?

-Non, « némésis ». Une némésis, c'est l'antagoniste du super-héros.

-Aaaah ! Comme Astra pour Supergirl !

-Voilààà. Imbattable est une BD inventive, drôle et légère, qui joue avec les codes de la BD sans négliger le texte. Deux raisons qui me font dire que le livre gagne à être relu pour admirer les belles structures et savourer l'humour drôle. Et je conclus sur cette citation : merci la magie de la BD ! »
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Maîtriser le langage, c'est un pouvoir incroyable.
-
Ce tome est le premier d'une série indépendante de toute autre. Il regroupe vingt-et-un gags dont quatorze en une page, initialement parus dans le journal de Spirou. La parution originale de cet album date de 2017. Les histoires ont été réalisées par Pascal Jousselin pour le scénario et les dessins, les couleurs ont été réalisées par Laurence Croix. Il contient quarante-deux pages de bande dessinée.

Imbattable se rend dans sa cuisine et ouvre la porte du réfrigérateur pour en sortir la brique de lait. Il referme la porte, la brique de lait à la main et il se rend compte, en regardant vers le bas, qu'une agression se déroule dans une ruelle, dans la bande de cases juste en-dessous de celle où il se trouve. Il saute depuis sa case sur la première bande, dans la case juste en dessous de celle où il se trouve, dans la deuxième bande celle juste en-dessous. Dans cette dernière, une jeune femme tenant son fils par la main, se rend compte qu'elle vient d'entrer dans une impasse sordide. Deux malfrats y entrent à leur tour, les empêchant d'en sortir, et le plus costaud demande à la femme de leur filer son fric. Dans la dernière case de cette deuxième bande, Imbattable tombe sur le dos dudit malfrat, en provenance directe de la case située juste au-dessus. L'autre malfrat réagit immédiatement en dégainant son flashball. Dans la case suivante, une balle provenant d'un tir se déroulant dans la case située dans la troisième bande, estourbit le second agresseur. La jeune mère regarde les hommes inconscients au sol, ainsi que Imbattable en bredouillant et en finissant par dire qu'elle n'a rien compris.

Imbattable se trouve dans le bureau d'un conservateur de musée : celui-ci l'informe qu'il a besoin de son aide car un tableau très précieux a été volé dans son musée. le voleur est sous les verrous, mais il refuse de dire où il a… le conservateur s'interrompt car Imbattable dans la case du dessous est en train de donner un paquet enveloppé, de la taille d'un tableau, à Imbattable qui se tient devant le conservateur. L'Imbattable de la case de dessus le remet au conservateur qui enlève le papier d'emballage protecteur et qui n'en revient pas car il s'agit bien du tableau qui lui a été dérobé. Il demande au superhéros comment il a fait et celui-ci répond que c'est juste l'ébouriffante puissance de la bande dessinée. Alors qu'il revient d'acheter son pain, Imbattable est hélé dans la rue, il s'agit d'un appel à l'aide. Il pousse le portillon d'un jardinet dans lequel une vieille dame aux cheveux blancs regarde le sommet de son arbre dans lequel sa chatte Minouche est coincée. Elle demande à Imbattable s'il croit qu'il va réussir à monter tout là-haut. Pas besoin, lui répond-il, en se baissant pour attraper le chat au sommet de l'arbre, dans la case juste en-dessous. Il tend la chatte à la vieille dame qui le remercie chaleureusement.

Une bande dessinée issue du journal de Spirou, un titre maniant la dérision en associant la justice et les légumes frais, un superhéros qui n'a pas un corps bodybuildé, qui ramène sa baguette sous le bras, et dont le logo sur le torse correspond à un découpage d'une page en bandes et en cases. En outre, il est attaqué par un robot, l'une des deux menaces les plus génériques des histoires de superhéros, à égalité avec les méchants envahisseurs extraterrestres. le lecteur a compris sans peine qu'il s'agit d'une parodie. le premier gag repose également sur une situation typique des comics de superhéros : une agression urbaine dans une ruelle déserte en pleine ville et sale de surcroît. En revanche, le reste détonne, et c'est un euphémisme. le superhéros est tranquille dans sa cuisine à vaquer à une occupation des plus anodines, et son apparence est parodique : masque sur la partie supérieure de la tête, sans iris ni pupille visibles, petite cape noir qui lui arrive tout juste à la moitié du dos, culottes courtes et bottes de catcheur, sans oublier un ventre bien arrondi, attestant clairement qu'il ne réalisera pas de prouesses physiques, ni ne surmontera d'épreuves de force. le plus imprévisible se produit dans la troisième case de cette première bande : Imbattable saute dans la case immédiatement en-dessous. Il se laisse tomber, laissant la gravité faire son oeuvre et se retrouve dans la case du dessous en termes d'agencement sur la page, mais trois cases plus loin en termes de narration. Durant les deux cases intermédiaires, la scène a changé de lieu, et quatre autres personnages ont été introduits dans cette ruelle.

Au cas où le lecteur nourrirait encore des doutes, l'auteur utilise ce même procédé une seconde fois dans cette page quand Imbattable ramasse le pistolet tombé à terre dans la quatrième bande pour tirer sur le malfrat qui se situe juste au-dessus dans la troisième bande. Non seulement, l'artiste fait à nouveau usage de la disposition spatiale relative des cases, mais en plus le scénariste utilise le résultat (le malfrat neutralisé ayant laissé tomber son arme à terre) pour provoquer ce résultat (Imbattable ramasse l'arme à terre et s'en sert pour neutraliser le malfrat), produisant ainsi un paradoxe temporel, une boucle paradoxale où la réaction précède l'action. le bédéiste brise ainsi le quatrième mur, non pas avec un personnage qui s'adresse au lecteur en direct, mais en jouant avec l'un des principes de fonctionnement de la bande dessinée : ce système de narration transforme le temps en espace. L'auteur mélange ces deux utilisations de l'espace, brouillant la distinction entre temps et espace, créant des boucles, des paradoxes temporels et spatiaux, et d'autres effets encore.

Dans un premier temps, le lecteur constate bien que les dessins sont tout public : un niveau de détails adapté, par exemple pas forcément des lacets aux chaussures, pas toujours des plis aux vêtements, souvent des surfaces bien lisses et propres sans aspérités ou trace d'usure, quelques pièces qui se limitent à un parallélépipède rectangle très géométrique, des chaussées bien plates et uniformes, des trottoirs bien rectilignes, et parfois des arrière-plans vides, ou uniquement avec le trait de contour supérieur de l'horizon des bâtiments. Dans le même temps, les pages donnent une impression d'être bien remplies. Cela tient au fait de l'utilisation régulière du gaufrier, soit avec douze cases (quatre bandes de trois cases), soit avec seize cases (quatre bandes de quatre cases). le scénariste intègre souvent des phylactères dans la plupart des cases. Finalement, le lecteur se rend compte que bien des cases comportent un niveau élevé d'informations visuelles : le décor en arrière-plan, deux, trois, quatre ou cinq personnages, et pas mal d'éléments comme les véhicules sur la voie publique, les aménagements, meubles et accessoires en intérieur. Au fil des pages, il peut relever bon nombre de détails : le logo complexe sur le torse du costume d'Imbattable, les barrières métalliques le long d'un escalier en extérieur, le petit jardinet aménagé et bien entretenu devant le pavillon de la mamie du superhéros, les joueurs en pleine partie sur le boulodrome, les véhicules attendant au passage à niveau, le carrelage d'une piscine vidée de son eau, la foule à un discours du maire de Grandville, les casseroles dans la vitrine d'un magasin, ou encore les tasses, bols et soucoupes dans un meuble du salon d'Imbattable, etc.

Le personnage principal passant littéralement d'une case à l'autre ajoute encore à cette impression de pages bien remplies. Côté intrigue, le scénariste s'en tient à des menaces très clichés des comics de superhéros en les détournant souvent vers la dérision. Outre les robots tueurs et l'agression dans une ruelle malpropre et sans fréquentation, le lecteur retrouve le vol d'oeuvre d'art, le braqueur passé maître dans l'art de la fuite, le savant fou avec ses inventions diaboliques et destructrices, l'élu qui abuse des pouvoirs qui lui ont été confiés, l'industrie chimique qui détruit l'environnement, et bien sûr un supercriminel, Némésis récurrente du superhéros. de temps à autre, ce dernier accompli aussi une bonne action en décalage avec les capacités que lui confère son super-pouvoir, par exemple sauver un chat coincé au sommet d'un arbre. Il est entendu que Imbattable triomphe à chaque fois, en utilisant au moins une fois sa capacité à se déplacer comme bon lui semble dans la page, sans respecter les bordures de case, ou leur chronologie.

Le scénariste ne se limite pas à répéter le même schéma à chaque histoire ou à chaque gag. Il introduit trois autres personnages qui disposent eux aussi d'une capacité différente pour mettre à profit le fonctionnement de lecture d'une bande dessinée. le lecteur découvre ainsi un bouliste qui se bat pour sauver son terrain de pétanque, un apprenti superhéros, 2D-boy, très conscient des catastrophes que peuvent provoquer les utilisations de son superpouvoir, et enfin un supercriminel, le Plaisantin, que le lecteur suppose destiné à être un ennemi récurrent et que l'auteur a indiqué être inspiré, librement, de Joker, l'ennemi de Batman. Même si les intentions de Plaisantin s'avèrent criminelles et un tantinet sadiques, elles sont mise en scène de manière à rester dans un registre tout public, et même enfantin. Ces pouvoirs donnent lieu à d'autres formes de narration paradoxale, et même à une page donc il manque littéralement un morceau qui a été désintégré par un rayon laser, laissant le lecteur s'interroger et vérifier s'il n'a pas acheté un tome défectueux.

Une série de superhéros à la française à destination d'un lectorat d'enfants : certes il y a déjà eu des réussites éclatantes comme Supermatou créé par Jean-Claude Poirier en 1975, mais il y a également eu une flopée d'ersatz insipides. Ici, Pascal Jousselin choisit le registre de la parodie gentille dans un environnement français, avec des enjeux simples, et une narration visuelle plus nourrie qu'il n'y paraît de prime abord. le lecteur se dit vite qu'il triche car son superhéros est capable de s'affranchir de la succession ordonnée et chronologique des cases. En bafouant ainsi les règles élémentaires de la bande dessinée, l'auteur engendre une narration paradoxale qui s'avère ludique et très savoureuse pour le lecteur adulte.
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Habituellement je ne fais pas de critique sur les BD, car je ne m'y connais pas autant que dans les manga ou les comics. J'en lis un peu, mais ça ne fait pas de moi un expert. Mais aujourd'hui je vais vous parler d'une BD qui mérite d'être connue tant elle apporte un vent de fraicheur sur ce qui se fait habituellement.

Il y a quelques mois, je lisais le journal de Spirou, et j'y avais fait quelques bonnes découvertes comme par exemple Dad, Animal Lecteur ou encore Nelson. Cependant, il y avait trop de mauvais titres pour que je reste abonné (Tamara et Les nombrils m'ont achevé) et j'ai donc préféré acheter directement les album en librairie.

Si la plupart de ces BD sont édités chez Dupuis, ce n'était pas le cas d'Imbattable, qui sort assez lentement dans le magazine, et dont je désespérais le voir en album relié. Et là un beau jour j'apprends que le premier tome d'Imbattable va sortir ! Aussitôt sorti, aussitôt acheté et lu dans la foulée, j'étais vraiment heureux de pouvoir enfin lire une BD qui joue avec les cases.

Alors vous vous demandez sans doute ce dont peut bien parler cette BD qui me passione tant, ce qu'elle peut avoir de si particulier pour que je vienne vous en parler ? Et bien, ça ne se raconte pas vraiment, car tout se joue sur les dessins et l'utilisation des planches et des cases. En fait, Imbattable est un Super-Héros qui a la faculté de passer d'une case à l'autre pour résoudre les soucis des habitants de la ville ou déjouer les pièges des vilains.

L'auteur utilise à la perfection les cases pour mettre en scène un personnage qui se déplace dans le temps et l'espace. Au départ, on ne comprends pas tout de suite comment fonctionne son pouvoir, mais après quelques pages, on a pigé le truc et ça devient encore plus intéressant. de plus, l'auteur ne se repose pas sur ses acquis car il donne un acolyte à son super-héros, qui lui aussi possède des pouvoirs particuliers. Et que dire d'un super-vilain qui lui voyage à travers les pages !

Cela peut vous paraitre bizarre comme chronique, mais il est difficile de parler d'Imbattable, car tout passe par le visuel. Aussi, je ne vais pas vous en dire plus et je vais vous conseiller d'aller sur le du site de Dupuis, sur lequel vous pouvez lire les premières pages gratuitement. Ce ne sont pas les meilleures pages, mais cela devrait vous aider à vous faire une idée.

Lien : https://chezxander.wordpress..
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Acheté sur un coup de tête après l'avoir découvert dans un MOOC Orange à propos de l'histoire de la bande dessinée, le premier tome de la série Imbattable (Justice et légumes frais) est l'oeuvre de Pascal Jousselin chez les éditions Dupuis.

Le seul super-héros de la BD
« Imbattable, le seul véritable super-héros de bande dessinée ! » Voilà l'annonce et le slogan maintes fois répété pour présenter celui qui fait office de protagoniste. Imbattable sait qu'il fait partie d'une bande dessinée et ne s'en offusque pas, il vit sa vie comme un citoyen standard. Ainsi, il habite dans un lotissement, il achète sa baguette de pain à la boulangerie en bas de sa rue et va manger chez sa mémé tous les dimanches. Mais voilà, on ne sait pas quel est son véritable nom, il n'est qu'Imbattable, et constamment imbattable. Quand surviennent des super-vilains près de chez lui, il est prêt, comme le Savant fou et ses inventions abracadabrantesques ou le Plaisantin et son pouvoir lui aussi très lié à la mécanique des BD. Il rencontre ça et là des personnalités atypiques comme Pépé Cochonnet et le pouvoir de ses mots, il se trouve un « side-kick » (faire-valoir du super-héros) en la personne du capitaine Jean-Pierre, gendarme de la petite bourgade et même un stagiaire, 2D-Boy (« Toudi »), adolescent qui débute dans le métier et découvre qu'il sait jouer avec la perspective. La routine donc pour un super-héros…

Héros du quotidien
Prépublié dans la revue Spirou, la série Imbattable est avant tout destinée à un public enfantin, car les histoires sont simples, se résument au départ à quelques strips aisés à comprendre et sont justement « bon enfant ». D'abord occupé par le jardinage, ses courses au marché ou le sauvetage de chats à la manière d'un pompier bénévole, il reste un super-héros à la française, qu'on pourrait même qualifier de franchouillard, sans dédain dans le terme. Il s'affiche comme une francisation des super-héros américains des comics notamment à travers quelques références pour l'instant simples (par exemple, le Plaisantin est un Joker à la française). Mais Imbattable est avant tout une bande dessinée humoristique où le but est de passer un bon moment de lecture, tout en plaçant une ou deux perles par planche pour déclencher l'envie de relire ce qu'on a pu rater. Bref, c'est malin.

Originalité graphique
Il y en a d'autres que Pascal Jousselin pour essayer de casser les codes de la bande dessinée, mais il a tout de même son originalité, car Imbattable est un héros qui s'affranchit littéralement des cases de son histoire. Tout du long, il joue avec le gaufrier classique en créant des interactions possibles entre chacune des cases, voire entre chacune des pages. Comme l'indique simplement son auteur : quand Imbattable regarde en l'air, il voit dans le passé ; quand il regarde en bas, il voit dans le futur ; il peut également revoir ce qui s'est passé ou compter les cases. Il peut ainsi jouer avec le temps et l'espace, ce qui mène à la fois à des gags graphiques et à une réflexion sur le voyage temporel. En l'occurrence, il s'agit de déplacements spatiotemporels avec une ligne chronologique unique, ce qui permet forcément une meilleure prise en compte des jeux humoristiques, mais sous-entend une coordination scénaristique très fine ; c'est sûrement l'aspect demande le plus de temps à Pascal Jousselin pour préparer ses planches, car la mécanique est maline. Attention, le lecteur ne peut que s'attendre à lire de nouvelles façons de résoudre chaque intrigue…

Le premier tome d'Imbattable sent donc bon les « albums de notre enfance », dans ses codes, ses habitudes et ses références. Certes, le premier public est plutôt jeunesse, mais la recherche graphique et le bon moment de lecture valent le détour pour n'importe quel type de lecteur ou lectrice.

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Connaissez-vous le Professeur Burp et son exposé sur la girafe dans la Rubric-à-Brac de Gotlib. Pascal Jousselin utilise ce principe génialement utilisé par Gotlib : son super héros utilise ce pouvoir, celui d'intervenir d'une case à l'autre, monter descendre, et interférer dans l'histoire. C'est amusant, fait avec humour, de bonnes trouvailles, mais c'est un peu répétitif. le dessin est simple, et n'a rien d'extraordinaire. Bon, toujours est-il que ça m'a donné envie de relire cette histoire de la girafe.
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critiques presse (8)
LaPresse
04 septembre 2017
En cette période où les puissants justiciers se multiplient sur papier et au grand écran, Pascal Jousselin en ajoute un de plus, mais pas n'importe lequel : Imbattable est un superhéros de BD, «le seul véritable», comme on l'écrit sur la quatrième de couverture.
Lire la critique sur le site : LaPresse
BoDoi
07 juillet 2017
Réunies en album, les petites histoires ne perdent rien de leur sel. L’art de la concision fait mouche, l’inventivité folle de l’auteur impressionne.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Bibliobs
05 juillet 2017
Jousselin brode une suite de gags très réussis, vrais casse-têtes scénaristiques qui évoquent la poésie du « Philémon » de Fred.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Liberation
22 mai 2017
Non seulement Jousselin a réussi à installer Imbattable, mais le voilà lui-même confortablement installé à Spirou.
Lire la critique sur le site : Liberation
Sceneario
18 mai 2017
Une nouvelle série étonnante et drôle à partager en famille ! Fous-rires et amusement garanties !
Lire la critique sur le site : Sceneario
Actualitte
03 mai 2017
Un projet rafraîchissant et surprenant, auquel on pardonne volontiers quelques maladresses, parmi tant d'ingéniosité.
Lire la critique sur le site : Actualitte
ActuaBD
02 mai 2017
Avec Imbattable, Pascal Jousselin joue avec les codes du neuvième art et avec ce qui est probablement le plus important dans la bande dessinée, la narration.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
BulledEncre
24 avril 2017
Tremblez malfrats, Imbattable est imbattable et décloisonne les cases de BD ! A lire absolument.
Lire la critique sur le site : BulledEncre
Citations et extraits (49) Voir plus Ajouter une citation
N’essayez pas de m’embobiner, jeune homme. Je sais de quel côté vous êtes : je vous ai vu discuter avec votre ami le menteur. Et le mensonge, ça me met hors de moi. Mentir, c’est n’avoir aucun respect pour les mots. Je trouve ça insupportable ! Il ne faut pas sous-estimer le pouvoir des mots, ça peut soulever des montagnes. Vous allez me dire : se taire, ça aussi, ça peut être dangereux. Et vous aurez raison. Des mots bien choisis peuvent paralyser un adversaire. Les mots peuvent faire mal. Mais ils peuvent aussi vous transporter. Maîtriser le langage… Je veux dire maîtriser le langage vraiment, c’est un pouvoir incroyable. Oui, un pouvoir infini.
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Voici une BD qui ne paye pas de mine mais quelle bonne surprise ! L’auteur joue avec le 9eme art avec adresse en utilisant toutes les caractéristiques formelles de la BD qu’il déjoue et insère dans son scénario. Le personnage passe d’une case à une autre : il se déplace ainsi dans le temps et l’espace créant des situations loufoques. Les bulles quant à elles peuvent devenir agressives et donner des coups... Le super-héros fait figure d’anti héros : bien potelé, parfois maladroit, qui mange du poulet rôti tous les dimanches midi chez sa mamie et fait ses courses sur le marché. Il vit dans un monde qui n’a rien d’irréaliste et c’est l’occasion pour Joussieu d’évoquer et de dénoncer toujours avec humour des thématiques intéressantes : la démagogie à travers le personnage du maire pas très honorable, l’écologie avec les aventures de la PDG de « Pestichimic ».
On attend la suite !
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Bonjour à tous. Je suis le plaisantin. J’ai le pouvoir de faire ce que je veux, où je veux. Vous, vos proches, vos biens… Avec moi, plus rien ni personne n’est à l’abri. Nulle part. je suis donc votre nouveau maître, et vous tous habitants de Grandville, devenez mes fidèles sujets. Parce que c’est rigolo. D’ailleurs, on va rigoler tous ensemble. Je vais vous démontrer une nouvelle fois, l’étendue de ma puissance. Je vais kidnapper un enfant de Grandville dans les vingt-quatre heures. Ce sera le fils du maire. Essayez donc de m’arrêter. Et n’oubliez pas : je suis votre cauchemar car je suis partout ! Ha ha ha ! Le Plaisantin vous salue bien. Euh… Une dernière chose : mon logo, ce n’est pas un quartier d’orange mais un sourire maléfique bande d’abrutis !
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- Mes robots tueurs vont te mettre en pièces, stupide héros !
- ?! Mais que... ? Comment ?!
- Lorsque tu es entré ici, j'avais déjà terrassé tes robots... car le temps est espace et l'espace est le temps.
- Qu'est-ce que tu racontes, maudit ?
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[Jean-Pierre] : Monsieur le Maire, vous allez recevoir des tartes à la crème sur la figure ! Faut vous protéger !
[Imbattable] : Nan, mais ça sert à rien, je vous dis.
[Le Maire] : Des tartes à la crème ? Allons, personne n'oserait faire ce vieux gag nul.
[Jean-Pierre] : Mais enfin, tant qu'une chose n'est pas arrivée, elle évitable !
[Imbattable] : Ben nan, justement.
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