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Fleur de l'ombre tome 1 sur 2
EAN : 9782505075790
496 pages
Kana (04/01/2019)
3.98/5   20 notes
Résumé :
Je m’appelle Sumire. La façon dont une femme mène sa vie ne regarde qu’elle. Si le simple caprice féminin a l’impétuosité de l’averse estivale, s’il ne dure pas plus que les lucioles surgies après la pluie, il symbolise la liberté de la femme.
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Sumire est une jeune femme célibataire qui tente de rester indépendante dans un Japon des années septante (soixante-dix pour mes amis Français) où le rôle des femmes est de devenir une épouse et gardienne du foyer et de l'éducation des enfants. C'est une enfant naturelle issu de l'aventure de sa mère et d'un influent et véreux politicien. Elle est la maîtresse d'un homme marié avec une femme de haute extraction. L'épouse de l'amant de Sumire vient l'agresser sur son lieu de travail. Ensuite, elle essaye de soumettre Sumire pour l'utiliser à asservir encore d'avantage son mari. Sumire est enceinte de sa relation adultérine. Elle ne veut pas reproduire la vie de sa mère qui était fille mère et qui a espéré toute sa vie que son amant l'épouse et la prenne en charge. Quand la mère de Sumire se rend compte que sa file est enceinte, elle se suicide. Sumire se fait avorter. Sumire est belle, elle attire les hommes comme une jolie fleur les abeilles. Elle va commencer à se servir de ses charmes pour améliorer ses revenus et cultiver son indépendance. Sa collègue, une petite boulotte que les hommes ignorent, profite des largesses de son amie sans trop savoir comment Sumire améliore son ordinaire…

C'est grâce a Kazuo Kamimura que j'ai découvert le manga. Et pas des moindre avec Lady Snowblood. Si ses création se datent un peu, le pauvre étant décédé jeune mais nous laissant une oeuvre riche et considérable, j'ai la chance que ses créations sont numérisée. Son style est constant, ses histoires ont souvent pour fil rouge des jeunes femmes désoeuvrée. Il travaille exclusivement en noir et blanc, sans nuance de gris, avec u trait d'une rare délicatesse. Cette délicatesse se retrouve dans le scénario, comme si l'auteur était profondément amoureux de ses héroïnes. Cet amour transpire dans le scénario. Il sublime Sumire qui ne peut se résoudre de de se standardiser à l'image des femmes japonaises des années soixante-dix et soixante-dix. Elle revendique sa liberté, même si ça lui en coûte. Se prostitue t'elle ou simplement, profite des hommes qui lui offre des ponts d'or pour u'elle puisse s'offrir son indépendance. D'ailleurs, prudente, elle signe des contrats qui la protège. Ensuite, elle refuse des propositions qui la mettraient définitivement à l'abris de la misère car sa liberté n'a pas de prix. Les dessins passent des plans larges aux plans serrés, des visages aux paysages. Ils sont épurés, augmentant la puissance des dialogues entrecoupés de silences, laissant la place à l'émotion. de l'émotion, il y en a. Des peurs, de la solitude lourde qui est le salaire de l'indépendance, de la liberté. C'est un manga tout en délicatesse, tout en finesse. La subtilité nous brosse le portrait d'une jeune femme oxymore. Forte et fragile à la fois, amoureuse et indifférente, amie et harpie, altruiste et misanthrope, amoureuse et dédaigneuse. L'héroïne est attachante, touchante, émouvante. Encore une fois, le mangaka m'en mais plein la vue et le coeur, il me touche. C'est le numéro un et je me dis vivement la suite. Vraiment, j'ai envie de qualifier Kazuo Kamimura d'être le Mozart du manga. Lu en format KINDLE avec une superbe numérisation.
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Je m'appelle Sumire, j'ai 20 ans et je suis vendeuse dans un grand magasin tokyoïte. Il m'arrive parfois … souvent … d'accepter les invitations lubriques de certains clients. Boire un café après mon service, mais pas que…

Oui, je me prostitue. Je suis consciente de mon pouvoir de séduction et cet avantage m'offre une grande liberté et un joli train de vie. Je décide de qui et quand. Et nul n'a le droit, en vérité, de me blâmer, si ce n'est moi même.

Je suis le fruit d'un amour défendu. Ma mère vient de se suicider, triste et lasse d'avoir attendue en vain, son amour de toujours, un homme marié. Que le ciel m'en soit témoin, je jure de ne jamais succomber aux abysses de l'amour. Ma mère fut une femme de l'ombre. Je le serai à mon tour mais uniquement par désir. Je refuse de dépendre d'un homme. Je monnaye mes charmes pour garantir ma liberté et lutter contre le machisme. En échange, j'offre un peu d'attention, des mots, du sexe et parfois même du silence.

Kazuo KAMIMURA nous dresse le portrait d'une femme émancipée et indépendante dans le Japon des années 70 où la gente féminine est contrainte au seul rôle de femme au foyer. Sumire, dépourvue de sentiments, assume totalement son statut de femme entretenue et revendique son choix de vie. Elle échappe ainsi à la condition des femmes soumises.

Elle porte en elle le chagrin de sa mère disparue ainsi qu'un esprit cruel et vengeur. L'auteur crée une atmosphère malaisante et une héroïne au calme désarmant. J'aime cette femme et ses nuances de gris qui préfère l'ombre au soleil pour éviter de faner trop vite.
Dans sa froideur et son mutisme protecteurs, on cherche la faille, le moment du lâcher prise car peut on se protéger de la nature humaine et de ses propres sentiments ? En réalité, vendre son corps et son âme, n'est ce pas déjà un acte de soumission ? Une vie par procuration ?

Les états "Dame" de Sumire, Fleur de l'ombre …
"Pourtant j'étais très belle, oui j'étais la plus belle, des fleurs de ton jardin"

Un grand merci à Babelio et les éditions Kana pour cette immersion au pays du soleil levant.

Lien : https://marque-pages-buvard-..
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Quel plaisir de voir cette impressionnante brique de près de 500 pages arriver dans ma boite aux lettres! Merci à Babelio et Kana pour ce beau cadeau reçu dans le cadre d'une opération Masse-Critique.
Kazuo Kamimura a été un des grands mangakas des années 70 et je me réjouissait de découvrir ce manga qui me laisse, au final, une opinion partagée.
Je n'ai pas vraiment réussi à m'immerger dans cette histoire et je pense que c'est, en grande partie, à cause du graphisme auquel je n'ai pas accroché. Je n'aime pas ce mélange de style : simples mais réalistes pour les personnages principaux-sympathiques et grossiers et caricaturaux pour les autres. de plus, la façon dont Kamimura a représenté les yeux de son héroïne m'a semblé plutôt incongrue : ses iris sont continuellement à moitié dissimulés par ses paupières supérieure et ont droit qu'elle est tout le temps stone.
Si Sumire est touchante, les personnages secondaires, quant à eux, ne présentent aucune finesse et ne sont pas du tout attachants (Tomiko est particulièrement irritante).
Mais j'ai beaucoup aimé la tristesse fataliste, la solitude et la détermination tragique qui imprègnent les pages de cette BD, la finesse des ressentis et leurs expressions.
Les motivations de Sumire et son statut sont toutefois un peu délicates à saisir si on lit cette BD avec un regard d'Occidental et cette lecture m'a donné envie de me replonger dans les ouvrages traitant des relations hommes/femmes dans l'archipel nippon.
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Ce gros manga de cinq cents pages esquisse un portrait d'une jeune femme dans le Japon des années 1970. Sumire est une fille lascive, non dépourvue de quelques petits complexes, cherchant à vivre librement dans une société imprégnée de traditions où il y avait, à cette époque, encore très peu de place à la parole pour la femme.
Même si elle s'en défend, Sumire est également quelqu'un qui vit dans une grande solitude... et d'uns pourraient estimer que les chapitres anecdotiques qui se suivent dégagent beaucoup de tristesse. Quant à moi, je résume mon ressenti à mélancolique, nostalgique, avec une douce poésie dans le graphisme, surtout dans les planches double-page.
Dans ces dessins dépouillés, les émotions des personnages (surtout celles de Sumire) et l'environnement, (qu'il soit citadin ou exposant la nature) sont étroitement liés et les silences entre les dialogues, tout aussi épurés que le graphisme, « parlent » autant que des mots...
Je suis conquise !
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J'ai été très étonné par ce manga, j'ai d'abords cru qu'il avait été créé par le pendant féminin de Jiro Tanigushi, mais c'est bien un homme qui l'a écrit, Kazuo Kamimura. Et il connait bien les femmes et leur sensibilité. Fleur de l'ombre parle avant tout des femmes au Japon. Il parle comme jamais avant je n'avais vu évoqué la face cachée des problèmes féminins, femmes seules, endettées et des moyens détournés, honteux pour y remédier. La bas tout le monde connait cet aspect sombre, mais personne n'en parle. Cela fait partie des ambiguïtés nipponnes, des choses que l'on ne doit pas évoquer. Et c'est très naturellement par l'intermédiaire de deux vendeuses de grand magasin que l'auteur nous initie à cette vie avec un humour noir féroce et drôle en même temps.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Je voulais m'épanouir discrètement. Pas une fois je n'ai songé à me montrer au soleil, car j'ai vu la forme étrange que prennent les fleurs de l'ombre en quête de lumière et je sais qu'il ne me convient pas d'être éblouie.
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Même la « solitude » à elle seule rend capable d’aimer. Et la simple gentillesse de se donner.
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- Sumire...
- Ça t'est déjà arrivé de faire une rencontre pour un mariage arrangé ?
- Jamais fait l'expérience...
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Même la solitude à elle seule rend capable d'aimer.
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Laisse...
Rentre donc.
Tu chies un coup, une branlette et dodo !
Ça t'reviendra moins cher ...
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Videos de Kazuo Kamimura (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Kazuo Kamimura
"Un titre TRES particulier de KAMIMURA ou la perversion et le côté malsain atteignent certainement des hauteurs un peu trop exacerbées à mon gout."
Salut à toi ! Voici une nouvelle fois un Mangado - La voie du manga sur Les fleurs du mal de KAMIMURA Kazuo et OKAZAKI Hideo. Pour ne louper aucune vidéo et nous soutenir, pense à t'abonner à la chaine youtube de Manga-News et de la Bande Animée !
La Bande Animée : https://www.youtube.com/channel/UCIUDG8qPmRfXNXT5W0JO2zg/?sub_confirmation=1
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