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Search and destroy tome 1 sur 3

Atsushi Kaneko (Autre)
EAN : 9782413039341
240 pages
Delcourt (03/02/2021)
4.08/5   24 notes
Résumé :
Après la guerre civile, Hachisuka déborde de robots appelés « creech », autrefois produits en masse pour servir comme soldats et assurer les travaux pénibles : certains vagabondent dans les rues, d'autres hantent la société de l'ombre, engendrant des frictions avec les citoyens. Doro, orphelin charpardeur, est pris en flagrant délit un soir qu'il tente de cambrioler l'antre de créatures yakuzas... quand soudain une jeune fille, à première vue ni humaine ni créature,... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
MANGA SCIENCE-FICTION / CYBERPUNK.
J'ai découvert ce manga et son existence grâce à sa présence dans le tome 1 de "TezuComi" (foncez, c'est du bon manga que tout cela). Avec "Search and Destroy", Atsushi Kaneko mangaka étiqueté « underground » s'attaque à l'adaptation de "Dororo", chef-d'oeuvre parmi les chefs-d'oeuvre du dieu du manga Osamu Tezuka… Cette adaptation cyberpunk d'un récit fantastique est vertigineuse car tellement pleine d'humanité. Car comme dans tout récit cyberpunk qui se respecte se pose la question essentielle de la frontière entre l'homme et la machine...
Lien : https://www.portesdumultiver..
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Si vous êtes en manque de robots vicelards ou d'univers post-apo nihiliste façon Gunnm , ruez-vous sans hésitez sur Search and destroy signé Atsushi Kaneko.

Comme mes camarades l'ont précisé dans leur critique, Search and destroy est une réinterprétation d'un des titres cultes d'Osamu Tezuka , à savoir Dororo. Je n'ai pas lu l'oeuvre de base donc je ne m'amuserais pas à jouer la carte de la comparaison mais je pense, au vu dessin et de l'intrigue, que bien qu'il revisite l'oeuvre du Dieu du Manga, Atsushi Kaneko signe un titre foncièrement différent.

Le Japon Féodal de Dororo laisse ici la place à de la sf pure et dure façon anticipation sans concessions. Atsushi Kaneko nous entraîne dans une société qui a connu la guerre et qui n'en est pas forcément ressortie indemne. Cette société est divisée en deux catégories. Il y a d'abord les creech , des robots "civilisés" autrefois utilisés comme armes de guerre et les Hu, tout simplement des humains qui se heurtent à la férocité de certains creech. En effet, certains robots se la jouent désormais criminels et mafieux des bas-fonds et n'hésitent pas à mener la vie dure à certains humains, race qui s'est un poil rétrogradée.

Atsuhi Kaneko signe un titre frontal et impitoyable sur cette société divisée dont la salissure, la décadence, la violence ou la cruauté rappelle forcément certains titres de sf hard-boiled comme Gunnm de Yukito Kishiro, le côté décharge en moins prononcé.

Kaneko délivre un dessin qui est tout simplement frappant dans laquelle il mêle temps hivernal aux bas-fond d'une cité. le contraste est assez bien exploité et l'auteur joue plutôt bien avec cette sensation d'enfermement qui règne dans la ville. de plus, même si la neige semble être omniprésente, l'auteur s'amuse un peu à extérioriser son cadre, notamment à travers le passé expliqué de Hyaku . On a donc droit à des paysages enneigés qui permettent d'enrichir le cadre de ce premier volume. Ajoutons que Kaneko est parfaitement sur des gros plans un peu plus malsain, un peu plus trash. Son style est très organique et il dessine magistralement le mix entre organes humains et robotiques. C'est un dessin d'une précision chirurgicale qui nous plonge dans une petite ambiance trash et fascinante.

Au niveau de l'intrigue, Kaneko ne perd pas de temps mais il n'est pas brouillon non plus. Après quelques bonnes séquences d'actions, le mangaka nous explique déjà les enjeux de la féroce quête de Hyaku. Notre antihéroîne est plutôt bien réussi. Un bon style punk, quelque chose de bestial dans son comportement qui s'humanise légèrement avec son duo formée avec Doro. C'est juste une super antihéroine toujours sur le fil du rasoir qui s'oppose aisément aux quelques mafieux creechs. Je n'en dirais pas plus quand à sa "quête" mais celles et ceux qui ont déjà lu Dodoro doivent avoir une petite idée du but de Hyaku. le personnage de Doro, le petit voleur, apporte quand à lui le bon contrepoint humour et humanité sans être non plus un banal sidekick. C'est un personnage des bas-fond assez intéressant, voir même touchant dont les rats sont des fidèles compagnons qui se blotissent contre lui pour l'aider à dormir. Charmant...

En tout cas, précision importante : pas besoin d'avoir lu l'oeuvre de base. Search and destroy promet une bonne série en soi !

De ce fait, j'apporte également à l'instar de mes chers collègues mon petit coup de coeur sur ce titre très prometteur. C'est un premier tome qui a tout simplement de la gueule, qui est adroit dans sa narration, qui nous emballe très vite. le dessin chirurgical ravira surtout les fans d'ambiance un peu underground, un peu cyberpunk. Un titre SF original qui gagne à être lu !

Plus qu'une simple revisite à la sauce sf du titre d'Osamu Tezuka, Search and destroy promet tout simplement une bonne série sf qui carbure directement dès les premières pages. L'intrigue est menée par une antihéroine féroce, bestiale et charismatique, le tout plongé dans une ambiance urbaine et cyberpunk remarquablement maîtrisé. Je donnerai pas mon coeur à Hyaku mais je lui donne quand même un petit coup de coeur !
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En tant qu'amatrice de manga curieuse de la multiplicité de ce média, j'ai souvent entendu parler d'Atsushi Kaneko, dont les oeuvres un peu underground titillaient ma curiosité tout en m'effrayant par leur côté un fou. Je n'ai donc jamais eu le courage de lire Bambi, Soil ou encore Wet Moon, qui sont pourtant souvent plébiscités. Cependant, sa reprise de Dororo, titre assez mainstream d'Osamu Tezuka, m'a fait sortir de ma zone de confort. Je voulais vraiment voir ce que l'association des deux pouvait donner.

Dororo, comme je le disais la semaine dernière, est une sorte de revisite des Douze travaux d'Hercule à la sauce japonaise, avec un héros qui pourfend les démons pour récupérer les 48 parties de son corps qu'ils lui ont dérobé. C'est un shonen assez classique dans la forme, qui aime emprunter au bestiaire des créatures démoniaques japonais, tout en proposant un road-trip à l'époque Sengoku avec un duo improbable où Dororo joue le compagnon de route.

Sa revisite, Search and Destroy propose une toute autre vision de l'oeuvre. Là où j'avais trouvé celle d'origine un peu limitée, un peu enfantine et manquant de noirceur, c'est tout le contraire ici. L'auteur reprend l'idée de base de Tezuka avec un héros, ou plutôt une héroïne ici, à qui on a dérobé des parties de son corps et qui souhaite les récupérer, mais cette fois, c'est elle la narratrice. Cette orientation est annoncée dès le titre, tout comme l'ambiance sombre et psychédélique est annoncée dès la couverture. L'auteur revisite ainsi ce classique de Tezuka à la sauce cyberpunk post-apocalyptique et c'est juste hyper savoureux. L'élève a ici dépassé le maître !

D'emblée, nous nous retrouvons dans un univers qui n'a rien à envier à la Metropolis de Fritz Lang, ni à la Zalem de Gunnm. C'est un petit monde de privilégiés en opposition totale avec la misère des pauvres hères que côtoie l'héroïne qu'elle va attaquer et secouer. Tezuka le faisait déjà dans l'oeuvre d'origine mais ça n'avait clairement pas la même force évocatrice pour moi. La transposition dans un monde crade, pauvre, difficile, futuriste y joue pour beaucoup. C'est un imaginaire qui me parle bien plus et où je trouve les différences sociales encore plus criantes. On suit des personnages de sales vieux dégueulasses et privilégiés comme dans les polars sombres de K.Dick avec une ambiance empruntant un peu aux troquets de Star Wars mais en moins fun. C'est juste top !

L'héroïne arrive de nulle part avec son look improbable, son odeur pestilentielle, et elle vient secouer tout ce petit monde en venant les agresser sans qu'ils comprennent trop pourquoi et nous non plus au début, si on n'a pas les cartes de la série d'origine. C'est brutal, violent, inattendu et jouissif. Les personnages en contre-champs semblent aussi perdus que nous et l'effroi est parfaitement rendu par l'auteur, dans ce monde qui semble si bien réglé face à la misère de ceux qu'ils côtoient en bas de l'échelle sociale.

Les révélations et explications ne tombent que dans la seconde moitié du tome et sont parfaitement assénées avec un flashback très bien intégré à la narration principale. Là où le titre original souffrait de son format épisodique, ici nous sommes dans une vaste fresque s'appuyant sur les récits modernes auxquels nous sommes désormais habitués. C'est bien plus agréable à suivre.

Nous découvrons un monde où il semble y avoir eu une terrible guerre. Désormais les habitants sont partagés en deux catégories : les humains et les creechs, des robots autrefois faits pour servir les humains mais qui cherchent plutôt à les asservir désormais. Notre héroïne avec son corps rafistolé de partout semble être l'un d'entre eux, mais ce n'est pas du tout le cas. C'était une humaine à 100% mais à qui on a tout pris et qui maintenant est partie dans une folle quête de vengeance pour récupérer tous les éléments de son corps. J'ai trouvé l'univers et l'héroïne juste fascinants. L'univers n'a pourtant rien de fondamentalement original mais il est bien écrit, bien posé et bien mis en scène. L'auteur joue très bien de l'opposition entre les deux classes. Il a doté son héroïne d'un charisme fou également. Et ainsi, il a écrit un premier tome particulièrement efficace.

Son dessin très particulier et reconnaissable est adouci ici, sûrement pour tenter de plaire au plus grand nombre. On retrouve cependant son goût pour les noirs très profonds et pour les ambiances proches de certains comics indies américains mais aussi de cinéastes comme David Lynch. C'est sombre, c'est psychédélique, c'est étrange et pourtant ça résonne en nous et ça nous parle, car la mise en scène de cette misère et de cette violence viscérale nous est connue. J'ai adoré l'ambiance polar à l'ancienne dans certaines scènes. J'ai adoré la brutale violence des assauts de l'héroïne mise en scène une grande vivacité. J'ai été fasciné par l'ensemble des décors de SF, qui rappelle vraiment le travail sur certains grands films. Mais surtout, j'ai adoré le travail sur les regards et les expressions faciales qui les rendent tellement marquantes. C'est vraiment un style graphique que j'ai adoré découvrir, ici !

Ainsi, alors que le Dororo d'origine m'avait laissé un peu sur ma faim par un certain manque d'ambition de la part de l'auteur, ici en revanche, j'ai adoré. C'est sombre, c'est brutal, c'est violent, c'est percutant et l'univers est vraiment bien exploité. Après, ce n'est que le premier tome d'un triptyque et la machine est à peine lancée. Pour ceux ne connaissant pas l'univers originel, on ne découvre certains éléments déclencheurs qu'en toute fin de tome et l'histoire n'est vraiment lancée qu'à partir de là, mais je trouve cette mise en bouche déjà jouissive.
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Atsushi Kaneko a décidé de relever un défi de taille. Redonner un petit coup de jeune à "Dororo" d'Osamu Tezuka. le grand maître inspire toujours les mangakas de tout temps. N'ayant pas lu l'oeuvre originale, c'est difficile de comparer et donner un avis. Par conséquent, on va se consacrer uniquement à la série actuelle. Quand on voit la couverture, il y a quelque chose d'attirant et de rebutant à la fois. La structure avec un titre en biais qui rapetisse en partant de gauche à droite et en fluo évoque le cinéma par exemple. Ce choix nuit à la lisibilité du titre. Après la lecture, on constate que toute l'histoire est racontée sur cet espace pour intriguer l'oeil. Il faut un peu de temps pour rentrer dans le récit car les débuts sont laborieux, lents et complexes. On s'interroge, où l'on veut nous emmener? Surtout que le graphisme est assez lourd et dense. Nous sommes à l'opposé des dessins du monde de "Naruto" ou "Detective Conan". Puis enfin la noirceur laisse place à l'aventure intéressante, curieuse et étrange. Une jeune femme a décidé de récupérer les morceaux de son corps qu'on lui a volé. Elle va tuer tous ceux qui se dresseront sur son chemin et ceux portant des bouts d'elle comme ses yeux ou sa langue. Son corps mi-machine, ni humain est sublime à l'image d'une femme objet, au sens propre comme au sens figuré. Et une terrible structure de guerre fonçant droit devant et détruisant sans scrupule. Hyaku est une héroïne sauvage, puissante et affamé de justice. Une vision futuriste très négative où la technologie a changé le rapport à l'homme naturel. Un sujet toujours d'actualité que l'on retrouve aussi bien en littérature de science-fiction que dans le 9e art. La curiosité est piquée et le désir de finir la série est au rendez-vous.
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Retour en territoire Kaneko avec ce tome 1 de Search and destroy qui nous propose une réécriture "cyber-post-apo" du célèbre manga Dororo du grand Osamu Tezuka. Autant dire un pari risqué mais dont Kaneko semble s'acquitter avec succès après la lecture de ce 1er tome sur 3.

Il faut dire que le dessin est à la hauteur de ce à quoi il nous a habitué. On retrouve son style incomparable très inspiré du comics underground avec un haut niveau de détail et malgré cela et une lisibilité sans faille.

Et cette histoire de vengeance, un cri primal et puissant qui fonctionne parfaitement pour le moment.
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critiques presse (3)
BoDoi
19 mars 2021
Par sa plume alerte et son goût pour les noirs profonds, le mangaka déploie un style très rock dans ce thriller puissant, à mi-chemin entre de la SF très 80’s façon Métal Hurlant et des histoires de vengeance comme Lady Snowblood ou le Kill Bill de Tarantino.
Lire la critique sur le site : BoDoi
BDGest
22 février 2021
Search and Destroy n'est certainement pas à mettre entre toutes les mains, mais fan de Kaneko, d'histoire menée tambour battant, de cyberpunk, de combats, de quête d'identité ou simplement de bons récits, il est impossible de faire l'impasse sur ce premier volume !
Lire la critique sur le site : BDGest
MangaNews
08 février 2021
Quand un tel artiste décide de se réapproprier Dororo, l'un des mangas cultes de Tezuka, totalement à sa sauce, on se dit que ça va forcément faire des étincelles.
Lire la critique sur le site : MangaNews
Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Les armes sont un peu l’étincelle qui enflamme les poudres d’un révolte, elles vous transforment un petit conflit en feu d’enfer… Un enfer où coulent les larmes…. Des larmes pleines de beauté !
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- Ma femme est malade… Elle ne peut pas vivre sans moi !
- Si son mécanisme est enrayé, pourquoi ne pas changer les pièces défectueuses ?
- Y a qu’un Creech, pour servir ce genre d’ânerie… Un maudit monstre, sans sang, sans larmes, et sans cœur !
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- Tsukumo… Il a disparu… Il a disparu ! Nah ! Sue ! On a des pièces de rechange ?! Il faut le réparer, vite !
- Impossible.
- Pourquoi ? Pourquoi ?! Qu’est-ce qu’il y a d’impossible ?!
- Aucune vie ne peut être remplacée.
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C’est dans l’imperfection que se niche la beauté, et dans la course effrénée pour toucher inatteignable que naît le beau !
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Une profonde colère sommeille en elle... mais elle n'a aucune idée de son sens !
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Atsushi Kaneko : rencontre avec un mangaka à part
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