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EAN : 9782266274388
576 pages
Pocket (19/10/2017)
4.26/5   233 notes
Résumé :
Lorsque Carrie McClelland, auteur à succès, visite les ruines du château de Slains, elle est enchantée par ce paysage écossais, à la fois désolé et magnifique. La région lui semble étrangement familière, mais elle met de côté son léger sentiment de malaise afin de commencer son nouveau roman, pour lequel elle utilise le château comme cadre et l'une de ses ancêtres, Sophia, comme héroïne. Puis Carrie se rend compte que ses mots acquièrent une vie propre et que les li... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (114) Voir plus Ajouter une critique
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La mer en hiver était dans ma wish-list depuis un bon moment et je remercie Magiciennedoz (livraddict) pour cette belle surprise que j'ai découverte dans ma boite aux lettres la semaine dernière. Alors sitôt reçu et sitôt lu et c'est un vrai coup de coeur.

J'ai posé mes valises en Écosse où Carrie s'installe pour écrire son dernier roman. C'est une auteure de romans historiques à succès et elle décide de partir à la découverte de son ancêtre Sophia, qui a vécu au début du XVIII. On suit donc en parallèle la vie des deux femmes : Carrie dans son processus d'écriture et Sophia dans son quotidien entouré de Jacobites.

Tout d'abord ce qui frappe avec ce roman, c'est le détail des descriptions historiques et leurs précisions. Si bien sûr, certains personnages sont fictifs, tout colle parfaitement à la réalité et je n'ose imaginer le temps qu'a dû prendre l'écriture d'un tel roman.

Ensuite j'ai adoré la construction que j'ai trouvée vraiment originale : un roman à l'intérieur d'un autre roman. J'ai beaucoup aimé voir l'élaboration du roman de Carrie, de suivre l'évolution de son travail et de pouvoir la suivre dans son processus d'écriture. C'est juste passionnant.

Le voyage en Écosse est toujours le bienvenu. C'est une région tellement sauvage et propice à la rêverie que j'ai découverte il y a quelques années et que je rêve de vite revoir. Son histoire et ses habitants sont justes incroyables et forcement lire un tel roman me donne encore plus envie de réserver un billet d'avion.

Enfin c'est avec un pincement au coeur que je dis au revoir à Carrie, Graham, Sophie ou encore John car au fil de ces plus de 500 pages, je me suis vraiment attachée à eux.
Lien : https://missmolko1.blogspot...
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Voici un roman bien original et plaisant à lire. À la fois romance historique et contemporaine, roman historique et de fiction avec un soupçon de fantastique… et en plus cela se passe en Ecosse ^_^

J'adore l'Ecosse et ses paysages : à la description de certaines scènes je pouvais m'imaginer fermer les yeux et vivre les scènes que je lisais.

Carrie McClelland est une auteure canadienne qui vient rendre visite à Jane (son agent) en Ecosse. Sur le chemin, elle est attirée par un endroit qui va commencer à lui parler… lui faire intégrer à son roman le personnage de Sophia Paterson qui n'est autre que son ancêtre qui est passée par là au début du 18ème siècle.

1708 est une date importante dans l'histoire de l'Ecosse, c'est celle de la révolution jacobite qui a suivi l'Acte d'Union de 1707. L'histoire de Sophia et John est en plein dedans. le côté historique mis de côté c'est une romance comme j'en ai déjà lu pas mal sauf que je ne n'avais pas anticipé la fin. Jane a envie que l'histoire entre Sophia et John se termine bien mais l'histoire est déjà écrite… je n'ai rien vu venir. Ah ah ! C'est super !

À notre époque, il y a aussi l'histoire de Carrie et Graham. Une petite romance tranquille bien à propos : il y avait déjà assez de suspense et d'émotions dans le passé !

J'ai trouvé un peu bof cette histoire de mémoire génétique et du phénomène que vit Carrie. Ce n'était pas très convainquant mais bon ce n'était pas le plus important.

Après réflexion, je me dis qu'il est tout à fait possible de je relise ce livre mais en me limitant à l'histoire de Sophia et John. Les passages d'une époque à l'autre coupent un peu le rythme de la trame historique proprement dite.

J'ai découvert ainsi la Bataille de Malplaquet (11 septembre 1709) dont je n'avais jamais entendu parler et d'autres petits détails de l'histoire d'Ecosse et de quelques unes de ses grandes figures historiques comme le duc d'Hamilton.

Challenge pavés 2017 – Edition spéciale contre l'illetrisme
Challenge multi-défis 2017 (42)
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Alerte coup de coeur !

Dès les premières pages de la Mer en hiver, j'ai su que ce roman me plairait ! Quelle lecture ! Quelle histoire ! Susanna Kearsley nous propose de partir en Ecosse, à deux époques différentes, en suivant le destin -étroitement lié- de deux jeunes femmes issues de la même branche familiale : de nos jours, Carrie McClelland, une romancière talentueuse, spécialiste des romans historiques, décide de situer l'action de son roman en Ecosse, au Château de Slains, en 1708, au moment de la tentative d'invasion du Roi exilé Jacques Stuart. Très vite, elle choisit de nommer son héroïne Sophia Paterson comme son ancêtre. Seulement, les mots de Carrie finissent par se mélanger avec ceux de Sophia, la réalité prend le pas sur la fiction et Carrie se retrouve embarquée malgré elle au coeur de la vie de son aïeule, révélant secrets enfouis et faits oubliés avec le temps…

Susanna Kearsley a parfaitement su jongler entre les époques, avec d'un côté, le quotidien d'un écrivain, Carrie, sa découverte de Cruden Bay, du Château de Slains, la rencontre d'habitants sympathiques, en particulier de Jimmy Keith et de ses deux fils, Stuart et Graham, dont l'un ne laisse pas Carrie indifférente…D'autre part, la vie de Sophia au début du 18ème siècle, alors qu'elle vient de poser ses valises au château de Slains chez une parente, la Comtesse d'Errol, une jacobite convaincue. Commence alors pour elle une aventure dont elle est loin d'imaginer l'impact sur les générations futures, ni sur elle-même.

C'est simple : j'ai adoré ma lecture du début à la fin ! Outre l'écriture absolument merveilleuse de Susanna Kearsley, j'ai particulièrement apprécié la portée historique de l'intrigue. En effet, l'Histoire de l'Ecosse nous est racontée à travers les yeux de Sophia et plus précisément un épisode méconnu du règne d'Anne Stuart. A cette époque, Jacques Stuart, l'héritier légitime du trône d'Ecosse, contraint à l'exil des années plus tôt, s'est réfugié en France, à Saint-Germain. Ses défenseurs, qu'ils soient écossais, français ou irlandais, appelés « jacobites », s'organisent pour récupérer la couronne qui lui revient de droit. C'est ainsi qu'a eu lieu, en 1708, la première traversée franco-écossaise qui se soldera par un échec. Des Stuart malchanceux, Bonnie Prince Charlie est certainement le plus connu, notamment par la tristement célèbre bataille de Culloden, mais cette fois-ci, c'est son père, Jacques, qui occupe le devant de la scène. Grâce à un travail minutieux, l'auteure nous présente les enjeux majeurs ainsi que les grands noms de cet épisode, toujours de façon claire et intéressante !

Enfin, bien évidemment, j'ai été complètement bouleversée par les personnages accompagnant le récit, quelle que soit l'époque concernée… Ainsi, Carrie, Jimmy, Graham (et son adorable chien Angus), Dr. Weir (et sa femme Elsie), Ross et Jane (époque actuelle) ; mais aussi Sophia, John Moray (qui porte bien son nom !), le Colonel Graeme, Kirsty, le Comte et la Comtesse d'Errol (18ème siècle) m'ont beaucoup plu. Si, au début, mon coeur a autant chaviré pour le couple Carrie / Graham que pour celui de Sophia et M. Moray, ce dernier a fini par me faire davantage vibrer au fil des pages, dévoilant des passages terriblement romantiques…jusqu'à un rebondissement final éblouissant et totalement inattendu !

Je me rends compte que j'ai écrit un roman, alors je terminerais ma chronique par le conseil suivant : sans plus tarder, servez-vous un bon chocolat chaud (ou du thé, ou un vin chaud, comme il vous plaira), emmitouflez-vous dans un plaid ou préparez-vous une bouillotte, ouvrez la première page de la Mer en hiver et laissez-vous emporter par les mots enchanteurs de Susanna Kearsley

Bonne lecture !
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Très beau roman, dans la lignée des publications Charleston. Une belle histoire à lire au coin du feu, en se laissant transporter dans ce merveilleux pays qu'est l'Ecosse.

L'auteure nous fait vivre deux histoires parallèlement, celle de Carrie McClelland romancière historique, et celle de son héroïne, Sophia au printemps de 1708.

Un mélange entre romance et fresque historique.Un voyage à travers le temps, au travers des paysages et des châteaux.

Sophia est donc née de l'esprit de Carrie, elle est un personnage de fiction, mais en avançant dans le livre, les choses ne vont pas se résumer à cela. Un intrigue riche en événements et en rebondissements,

Une richesse de détails historiques, qui enrichisse le lecteur dans le véritable sens du terme, bien que la seule chose que je me permettrai de reprocher, c'est la légère confusion dans laquelle je me suis par moment retrouvée. Je ne connais en effet pas les Jacobites, mais il faut également relever que les moments où Carrie se plonge dans l'écriture de son roman, et donc nous parle de Sophia, est passionnante.

Une romance, comme l'une de mes amies les aime et m'en parle régulièrement, une romance où l'on s'instruit et dont on ressort avec des connaissances supplémentaires.

Lien : https://livresque78.wordpres..
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Quel livre ! Quelle histoire ! La magie romanesque, l'amour, l'histoire, les guerres passées se mélangent entre eux pour former un livre aux multiples facettes, pouvant plaire à tout un chacun.

L'histoire initiale est très simple : une jeune auteure est venue chercher l'inspiration pour son nouveau roman en Ecosse, lieu de l'intrigue de son prochain livre historique. Arrivée dans son nouvel habitat - un petit cottage en bord de mer, à Cruden Bay -, elle va ressentir des émotions tout à fait inconnues, surprenantes, voire effrayantes : comme des perceptions de déjà vu... voire déjà vécu. Son roman se passe au XVIIIème siècle, lors de la rebéllion jacobite, avec comme protagoniste Sophia, une jeune fille hébergée chez la comtesse d'Eroll, qui va être la triste spectatrice d'une guerre violente, pleine de ruses, de trahisons et emplie de sang.

J'ai tout d'abord été frappée par la dextérité et le talent de l'auteure, Susanna Kearsley qui arrive à faire une mise en abyme parfaite, sans jamais embrouiller le lecteur. En effet, ces deux histoires évoluent en parallèle, se faisant écho l'une à l'autre, n'empiétant pas sur la surface de l'autre, restant fidèle au contexte de leur temps. La modernité se fait ressentir lorsque Carrie McClelland est la protagoniste, avec une égalité des classes, sans distinction aucune (Jimmy accueille volontiers Carrie dans son cottage). Alors que l'on peut clairement voir une hiérarchie de classes avec une démarcation fortement marquée avec la vie des plus humbles (la comtesse d'Erroll, qui vit confortablement) contrairemet à la vie plus drastique de la soeur de Kirsty, la domestique (qui élève énormément d'enfants dans un petit espace). de plus, un sentiment de danger reste omniprésent lors de la narration de l'histoire de Sophia, ce qui renvoie aux nombreuses batailles qui ont eu lieu à cette époque-ci.

Concernant l'aspect historique de l'histoire de Sophia, je l'ai trouvé un peu flou, moyennement expliqué. Des noms inconnus fusés de toutes parts - la reine Anne, Jacques, les jacobites... - sans pour autant être clairement explicités. Deux théories s'offrent alors à moi : soit ma médiocrité en histoire m'empêche une nouvelle fois de comprendre entièrement le récit, soit l'auteure n'est pas allée jusqu'au bout de ses explications, privilégiant l'action sur la démonstration. Je pense que les deux raisons sont valables. Bien heureusement pour moi, la compréhension des grands événements historiques n'étaient pas obligatoires au bon entendement du récit.

Une chose est sûre : l'auteure a parfaitement réussie son retour dans le passé. Les scènes étaient tellement réalistes, que j'avais l'impression de ne plus être qu'une simple spectatrice de l'histoire, mais d'être bel et bien au coeur de l'histoire. Grâce à de nombreux détails, une description réaliste et enchanteresque, l'atmosphère du récit paraît se mouvoir dans la réalité, à tel point qu'il en devient quasiment vivant.

Je préfère vous prévenir maintenant : vous allez pleurer. Les mots qu'emploient l'auteure pour raconter son histoire, le déroulement totalement inattendu de l'intrigue, les scènes hautement émouvantes, voire déchirantes qui hantent le roman... tout concorde à émouvoir le lecteur. Même si vous ne versez pas de larmes, vous ne ressortirez pas entièrement indemne de cette lecture.
J'ai aimé les personnages féminins - Sophia et Carrie plus particulièrement, mais également Kirsty et la comtesse d'Erroll - qui paraissent toutes fragiles et vulnérables mais qui recèlent un tempérament de guerrières, avec une force de caractère hors du commun. J'ai aussi agréablement apprécié la bravoure des hommes - Moray, le comte d'Erroll, le duc d'Hamilton - qui vont au-devant de leurs valeurs défendre leur territoire et leur roi au péril de leur vie. La volupté de l'amour et la violence des batailles sont liés pour nous donner un cocktail explosif à déguster sans modération.

Entraîné entre romance, histoire et fiction, le lecteur n'est pas au bout de ses peines : les rebondissements surgissent à tout instant, le suspense est omniprésent, les actions ne manquent pas. Ne vous laissez pas rebuter par le grand nombre de pages de la mer en hiver : il vaut vraiment la peine d'être lu !
Lien : http://addictbooks.skyrock.c..
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Citations et extraits (62) Voir plus Ajouter une citation
L'un des murs était recouvert du sol au plafond par une bibliothèque aux vitrines de verre. Les étagères étaient pleines à craquer d'ouvrages anciens et récents, en édition originale ou de poche. Les volumes étaient serrés les uns contre les autres et, par manque de place, certains étaient couchés par-dessus, coincés dans chaque recoin. Ce genre de bibliothèque avait sur moi le même effet qu'un magasin de jouets sur un enfant de six ans.
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"Alors, comment avance le livre ?
- Cela avance très bien. Il m'a tendue éveillée jusqu'à trois heures cette nuit.
- Vous écrivez toujours le soir ?
- Pas toujours, non. Quand j'arrive à la dernière partie d'un roman, j'écris à toute heure. Mais c'est tard le soir que je travaille le mieux, je ne sais pas pourquoi. Peut-être parce que je ne suis alors qu'à moitié consciente."
J'avais prononcé cette dernière phrase comme une boutade, mais il hocha la tête, pensif.
" C'est possible, dit-il. Peut-être que, la nuit, votre subconscient prend le dessus.
Après la semaine écoulée et ce que j'avais appris sur Sophia Paterson, je m'étais forgé une nouvelle opinion au sujet de la pensée subconsciente et de la façon dont elle dirigeait mon écriture, mais je gardai tout cela pour moi. "Pour moi, c'est une habitude plus qu'autre chose. Quand j'ai commencé à écrire - à écrire sérieusement, j'entends -, j'étais encore à l'université. Le seul moment dont je disposais, c'était tard le soir.
- Et vous faisiez des études de quoi ? De lettres ?
- Non. J'avais une passion pour la lecture, mais je détestais quand les livres étaient disséqués et analysés. Winnie l'Ourson étudié comme une allégorie politique, ce genre de chose. Cela ne m'a jamais vraiment convaincue. Il y a un passage dans Miss Barret où Elizabeth Barrett essaie de déceler la signification d'un poème de Robert Browning, et elle le lui montre, mais lui répond que, quand il a écrit ce poème, seuls Dieu et Robert Browning savaient ce qu'il signifiait, et qu'à présent seul Dieu le sait. C'est ma sensation quant aux études de lettres. Qui peut savoir ce que pensait l'auteur, et en quoi cela a-t-il de l'importance ? Je préfère lire juste pour le plaisir. Non, j'ai fait des études de sciences politiques.
- De politique ?
- J'avais l'ambition de changer le monde, admis-je. Et de toute façon, je pensais que ça me serait utile, dans une situation ou dans une autre. Tout est politique."
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"Mais vous êtes un peu avantagée dans le cas de Sophia Paterson, fit-il remarquer. Vous bénéficiez d'une fenêtre sur sa vie.
- C'est vrai. Je connais désormais la date de certains événements et l'endroit où ils ont eu lieu, et mon père a découvert des preuves pour ceux-là."
La mention de mon père éveilla son intérêt. "Le lui avez-vous dit ?
- Comment j'ai eu les informations ? Oui. Je n'avais pas tellement le choix.
- Et que pense-t-il de tout cela ?"
Je n'étais pas certaine de la réponse à cette question. "Il m'a dit qu'il tâcherait de garder l'esprit ouvert.
- J'imagine qu'il est jaloux.
- Mon père ?
- Oui. Moi aussi d'ailleurs. Qui ne le serait pas ? La plupart des gens rêvent de voyager dans le temps."
Il avait raison. Tant de romans avaient été écrits sur le sujet, et il existait tant de films dont les personnages voyageaient dans le futur, ou le passé, prouvant qu'il s'agissait d'un rêve répandu.
Un rêve que le docteur partageait, de toute évidence.
"Quand j'imagine ce que serait d'avoir la mémoire d'un ancêtre, de voir ce qu'il a vu... Je vous ai dit, n'est-ce pas, que l'un de mes ancêtres était capitaine d'un navire ? Il s'est rendu en Chine, une fois, et au Japon. J'ai peut-être hérité de son amour de la mer, mais pas de ses souvenirs." Ses yeux s'emplirent de mélancolie. "Et quels souvenirs à mon avis - des tempêtes en mer, naviguer autour du Cap, voir la Chine dans la gloire de son empire... qui ne le souhaiterait pas ?"
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Lorsque je me plongeais dans une histoire, j’oubliais le besoin de manger, de dormir, de tout en somme. Le monde que j’avais créé semblait alors plus réel que le monde derrière ma fenêtre, et je ne souhaitais rien d’autre que m’échapper devant mon ordinateur, me perdre à cet autre endroit, a cette autre époque.
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Dans mon rêve, je me réveillais pour entendre le rugissement de la mer en contrebas de mes fenêtres et le vent qui frappait les murs jusqu'à ce que l'air de la chambre, devenu glacial, vienne me mordre la peau. Le feu faiblissait dans l'âtre, de petites langues d'une flamme mourante qui projetaient sans enthousiasme des ombres sur le plancher et procuraient tout juste assez de lumière pour s'orienter.
"Laissez, marmotta une voix d'homme dans mon cou. Nous aurons assez chaud." Alors son bras m'entoura, robuste et rassurant, et m'attira fermement vers l'abri de sa poitrine. Apaisée, je tournai mon visage contre l'oreiller et me rendormis...
C'était si réel. Tellement réel, en fait, que je fus presque étonnée de me retrouver seule dans mon lit en me réveillant le mercredi matin. Je restai un moment à cligner des yeux dans la douce lumière grise puis, sans prendre la peine d'allumer la lampe, j'attrapai la feuille et le stylo que je gardais toujours près de mon lit pour des instants comme celui-là, et je rédigeai la scène. J'écrivis vite, de manière désordonnée, grattant le dialogue avant que les voix du rêve ne s'estompent. Des expériences douloureuses m'avaient appris que les fragments d'intrigue qui m'arrivaient de cette façon, de mon subconscient, disparaissaient souvent avant d'avoir été enregistrés dans mon esprit éveillé. Je savais que je ne pouvais pas me reposer sur ma mémoire.
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