Pleurer c'est se déshabiller et en même temps se baigner à la fontaine inépuisable. Celui qui pleure abandonne les masques, il offre un visage nu, un corps perméable aux rêves, aux frissons, aux incertitudes d'être. Il n'a plus de repères hormis ces scintillements.
Les plus douces émotions, comme les plus violentes jaillissent par les yeux et les larmes se fraient, entre silence et musique, un chemin inédit où tout peut se dire, où tout demeure secret. Elles coulent, les larmes, elles s’effacent aussi, rappelant que le plus précieux de l’être ne peut être capturé et que la douleur et le bonheur sont fugaces : reste ce flot de vie ou d’oubli, reste cette source claire.
les douces jeunes filles et les jolies fées qui en pleurant laissent couler sur leurs joues des perles ou des diamants. Ces larmes révèlent leur richesse intérieure, la pureté de leur cœur. De ce trésor nul ne peut s’emparer
Pleurer, c’est reconnaître et aimer en soi cette source mystérieuse et intarissable. L’amour ne sèche pas les larmes, il les invite, il les rend éclatantes. Il n’apaise pas, il exalte.
Il n’est pas sûr que les sanglots soient à l’opposé des éclats de rire, ni que les larmes silencieuses disent le contraire du sourire radieux…
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Le Temps de la bonté : le livre de Tobit
Jacqueline Kelen
Éditions du Cerf
« À vrai dire, depuis des années, ce récit que l'on date du troisième siècle avant notre ère, ce livre me fait rêver, me questionne, m'enrichit. On a entendu parler de Tobit, père et fils. Il y a une histoire de poisson. On se souvient plus ou moins. Il y a le petit chien aussi qui fait partie de l'aventure. On se doute que ça finit bien. Peut-être que l'on sait que l'ange Raphaël qui est très présent dans le récit, puisque c'est le guide du jeune homme vers la lumière, vers la renaissance spirituelle... »
Jacqueline Kelen, pour la librairie La Procure
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